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Full text of "Annales de la Socie?te? scientifique de Bruxelles."

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DE LA 


SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE 


DE BRUXELLES 


TRENTE-DEUXIÈME ANNÉE, 1907-1908 


/ 


LOUVAIN 
SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE 
(M. J. THIRION) 

it, RUE DES RÉCOLLETS, {1 


1908 


REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES 


PUBLIÉE PAR LA 


SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES 


CONDITIONS D'ABONNEMENT 


Cette revue, publiée en exécution de l'article 3 des statuts, 
paraît tous les 3 mois, depuis janvier 1877, par livraisons de 
390 pages environ. Elle forme chaque année deux forts volumes 
in". | 

Le prix d'abonnement est de 20 francs par an, pour tous les 
pays de l’Union postale. 

Les membres de la Société ont droit à une réduction de 25°}. 


ON S’ABONNE 
au. secrélarial de la Société scientifique de Bruelles 


11, rue des Récollets, 11 


LOUVAIN. 


Le volume des ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIF IQUE parait en 
Æ fascicules trimestriels ; il coûte 20 francs pour les personnes 
qui ne sont pas ménibeis: 


ADRESSE DU SECRÉTAIRE : M, Paul Mansion, 6, quai des Dominicains, 
Gañd. 


ANNALES 


DE LA 


NOCIÈTÉ SCIENTIFIQUE 


DE BRUXELLES 


TRENTE-DEUXIÈME ANNÉE, 1907-1908 
PREMIER FASCICULE 


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LE AO) 


OU VAIN 
DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE 
(M. J. THIRION) 

11, RUE DES RÉCOLLETS, 11 


1908 Y | 


I 
SECRÉTARIAT 


PREMIÈRE PARTIE 
DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS 
= Stat uts. 


. Règlement nie l'encouragement des fceheches sentis 
_ Lettres pontificales 
Lis 


_ Listes des membres de là Société scientifique de Bruxelles, année > 1908. 
. Session du 24 nos 1907, à Malines. — Séances des Sections 


SECONDE PARTIE 
MÉMOIRES 


Le volume de PAS DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE paraît en 


trimestriels ; il coûte 20 francs pour les Jens n 
membres. nn 


SOCIETÉ SCIENTIFIQUE 


DE BRUXELLES 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÈTÉ SCIENTIFIQUE 


DE BRUXELLES 


Nulla unquam inter fidem et rationem 
vera dissensio esse potest. : 


CONST. DE Fip. CATH., €. IV. 


TRENTE-DEUXIÈME ANNÉE, 1907-1908 


LOU,VAIN 
SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE 
(M. J. THIRION) 

11, RUE DES RÉCOLLETS, 11 


1908 


PREMIÈRE PARTIE 


DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS 


STATUTS 


ARTICLE PREMIER. — Il est constitué à Bruxelles une association 
qui prend le nom de Société scientifique de Bruxelles, avec la 
devise : « Nulla unquam inter fidem et rationem vera dissensio esse 
polest » (*). 

Arr. 2. — Celle association se propose de favoriser, conformé- 
ment à l’esprit de sa devise, avancement et la diffusion des 
sciences. 

Arr. 3. — Elle publiera annuellement le compte rendu de ses 
réunions, les travaux présentés par ses membres, et des rapports 
sommaires sur les progrès accomplis dans chaque branche (*). 

Elle tàächera de rendre possible la publication d’une revue des- 
Linée à la vulgarisation (*). 

ART. #4. — Elle se compose d’un nombre illimité de membres, et 
fait appel à tous ceux qui reconnaissent l’importance d’une culture 
Scientifique sérieuse pour le bien de la société. 


oi Cost. de Fid. cath., €. IV. 
) Dans sa séance du 18 février 1907, le Conseil a décidé de ne plus publier 
vs ns trop étendus qui sont plutôt des livres es des mémoires. 
**) Depuis le mois de janvier 1877, cette revue parait, par livraisons trimes- 
tr elles, sous le titre de Revue des Fanrions nr Elle forme chaque 
année deux volumes in-8° de 700 pag 


PT ue 


ART. 9. — Elle est dirigée par un Conseil de vingt membres 
renouvelable annuellement par quart à la session de Pâques. Le 
Conseil choisit dans son sein, le Président, les Vice-Présidents, 
le Secrétaire, le Trésorier. Toutefois, il peut choisir en dehors du 
Conseil, le Président ou le premier Vice-Président. Parmi les 
membres du Bureau, le Secrétaire et le Trésorier sont seuls rééli- 
gibles (*). En cas de décès ou de démission d’un membre du Bureau 
ou du Conseil, le Conseil peut lui donner un successeur pour ache- 
ver son mandat | 

ART. 6. — Pour être admis dans Association, il faut être pré- 
senté par deux membres. La demande, signée par ceux-ci, est 
adressée au Président, qui la soumet au Conseil. L’admission n’est 
prononcée qu’à la majorité des deux tiers des voix. 

L’exclusion d’un membre ne pourra être prononcée que pour 
des motifs graves et à la majorité des deux tiers des membres du 
Conseil. 

ART. 7. — Les membres qui souscrivent, à une époque quel- 
conque, une ou plusieurs parts du capital social, sont membres 
fondateurs. Ges parts sont de 500 francs. Les membres ordinaires 
versent une cotisation annuelle de 45 francs, qui peut toujours être 
rachetée par une somme de 150 francs, versée une fois pour toutes. 

Le Conseil peut nommer des mémbiés honoraires parmi les 
savants étrangers à la Belgique. 

es noms des membres fondateurs figurent en tête des listes 
par ordre d'inscription, et ces membres reçoivent autant d’exem- 
plaires des publications annuelles qu’ils ont souscrit de parts du 
capital social. Les membres ordinaires et les membres honoraires 
reçoivent un exemplaire de ces publications. 

Tous les membres ont le même droit de vote dans les assemblées 
générales. 


(*) ANCIEN ART. 5. — Elle est dirigée par un Conseil de vingt membres, élus 
annuellement ds: son sein. Le Président, les Vice-Présidents, le Secrétaire et 
le Trésorier font partie de ce Conseil. Parmi les membres du Bureau le Secré- 
taire et le Trésorier sont seuls sn hot (CF. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTI- 
. 1901, t. XXV, fre partie, p. 235). 

| D'après: une décision du Conseil du 27 novembre 1907, les membres du 
Conseil, sortants ou démissionnaires, en restent membres péri re avec voix 
consultative, s'ils le désirent. 


Eu 


ART. 8, — Chaque année il y à trois sessions. La principale se 
tiendra dans la quinzaine qui suit la fête de Pâques, et pourra 
durer quatre jours. Le public y sera admis sur la présentation de 
cartes. On y lit les rapports annuels (*). 

es deux autres sessions se tiendront en octobre et en janvier. 
Elles pourront durer deux jours, et auront pour objet principal de 
préparer la session de Pâques. 

Arr. 9.— Lorsqu'une résolution, prise par l'Assemblée générale, 
n'aura pas été délibérée en présence du tiers des membres de la 
Société, le Conseil aura la faculté d’ajourner la décision jusqu’à la 
prochaine session de Pâques. La décision sera alors définitive, 
quel que soit le nombre des membres présents. 

Rr. 10. — La Société ne permettra jamais qu'il se produise 
dans son sein aucune attaque, même courtoise, à la religion catho- 
lique ou à la philosophie spiritualiste et religieuse: 

Arr. 44. — Dans les sessions, la at se répartit en Six 
sections : 1 Sciences mathématiques. Sciences physiques. 
HI. Sciences naturelles. IN. Sciences sa V. Sciences écono- 
miques. NI. Sciences techniques (* 

Tout membre de l'Association choisit chaque année la section à 
laquelle il désire appartenir. H a le droit de prendre part aux tra- 
vaux des autres sections avec voix consultative. 

Chaque section peut avoir des réunions extraordinaires, en 
dehors des sessions, pourvu que les travaux scientifiques auxquels 
ces réunions donnent lieu soient soumis à la section, pendant les 
sessions ordinaires de la Société 


() ANCIEN ART. 8. — Chaque année, la Société tient quatre sessions. La 
principale, en octobre, pourra durer quatre jours. Le public y sera admis sur 
la présentation de cartes. On y lit les rapports annuels et l’on y nomme le Bureau 
et le Conseil pour l’année suivante. Les trois autres sessions, en janviér, avril 
et juillet, pourront durer trois jours, et auront pour objet principal de préparer 
la session d'octobre (Cf. ANNALES, 1878, 2. IL, re partie, p. 169; 1901, t. XXV, 
{re partie, p. > 

(**) Sur la ertation de la section des 
des sciences mathématiques, voir les ANNALES, t. xxx (1906), L'e partie, pp. 79, 
117,265 ett. XXXI (1907), {re partie, p. 307. 

(°*) Ce dernier paragraphe, voté par le Conseil général le 25 février 1902, a été 
soumis à l’Assemblée générale et approuvé le 10 avril 1902. CF. ANNALES, 
t. XXVI (1902), 1° partie, p. 198. 


n Lis ii la la cortion 


Mel Too : 


ART. 12. — La session PRE des séances générales el des 
séances de section. 

Arr. 13. — Le Conseil représente l'Association. 11 à tout pouvoir 
pour gérer el administrer les affaires sociales. Il place en rentes 
sur PÉtat ou en valeurs garanties par l’État les fonds qui consti- 
tuent le capital social. 

Il fait tous les règlements d’ordre intérieur que peut nécessiter 
Kowc when des statuts, sauf le droit de contrôle de l'Assemblée 
générale. 

Il délibère, sauf les cas prévus à Particle 6, à la majorité des 
membres présents. Néanmoins, aucune résolution ne sera valable 
qu'autant qu’elle aura été délibérée en présence du tiers au moins 
des membres du Conseil dûment convoqué (*). 

Arr. 1%. — Tous les actes, reçus et décharges sont signés par le 
Trésorier et un membre du Condéik, délégué à cet effet. 

Arr. 19. — Le Conseil dresse annuellement le budget des 
dépenses de PAssociation et présente dans la session de Pâques le 
compte détaillé des recettes et dépenses de l'exercice écoulé. L’a 
probation de ces comptes, après examen de l'assemblée, lui donne 
Fes 

ART. 16. — Les status ne pourront être modifiés qiie:« sur la 
proposition du Conseil, à la majorité des deux tiers des membres 
et dans PAssemblée générale de la session de Pâques 

Les modifications ne pourront être soumises au vote qu'après 
avoir été proposées dans une des sessions précédentes, Elles 
devront figurer à l’ordre du jour dans les convocations adressées 
à tous les membres de la Société. 

ART. 17. — La devise et l’article 10 ne pourront jamais être 
modifiés. 

En cas de dissolution, FAssemblée générale, convoquée extra- 
ordinairement, statuera sur la destination des biens appartenant à 
PAssociation. Cette destination devra être conforme au but indiqué 
dans Particle 2, 


(*) Peuvent assister aux séances du Conseil, avec voix consultative : 1° Les 
Présidents, et, en cas d’empêchement des Présidents, les secrétaires des sections. 
2 Les membres du Conseil sortants ou démissionuaires, qui en sont restés 
membres honoraires. 


REGLEMENT 


ARRÊTÉ PAR LE CONSEIL POUR L'ENCOURAGEMENT DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES 


1. — Le Conseil de la Société scientifique de Bruxelles à résolu 
d’instituer des concours et d’accorder des subsides pour encoura- 
er les recherches scientifiques. 

2, — [Le Conseil peut, sur la proposition de la section compé- 
tente, accorder des encouragements pécuniaires ou des médailles 
aux auteurs des meilleurs travaux présentés par les membres de 
celte section. L'ensemble de ces récompenses ne peut dépasser 
annuellement 1000 francs. 

3. — Chaque année, l’une des sections désignera une question 
à mettre au côncours. L'ordre dans lequel les sections feront cette 
désignation sera déterminé par le sort. Toute question, pour être 
posée, devra être approuvée par le Conseil qui donnera aux ques- 
tions la publicité convenable. 

4. — Les questions auxquelles il n’aura pas été répondu d’une 
manière satisfaisante, resteront au concours. Le Conseil pourra 
cependant inviter kes sections compétentes à les remplacer par 
d’autres. 

D, — Aucun prix ne pourra être inférieur à 900 francs. Une 
médaille sera en outre remise à Pauteur du mémoire couronné. 

— (Ces concours ne seront ouverts qu'aux membres de la 
Soc été, 

7. — Ne sont admis que les ouvrages et les planches manuscrits. 

8. — Le choix de la langue dans laquelle seront rédigés les 
mémoires est libre. Ils seront, s’il y a lieu, traduits aux frais de la 
Société ; la publication n'aura lieu qu’en français. 

9. — Les auteurs ne mettront pas leur nom à ces mémoires, 
mais seulement une devise qu’ils répéteront dans un billet cacheté 
renfermant leur nom et leur adresse. 


PU + 


10. — Les jurys des concours seront composés de trois membres 
présentés par la section compétente et nommés par le Conseil. 

— Les prix sont décernés par le Conseil sur le rapport des 
jurys. 

12. — Toute décision du Conseil ou des sections relative aux 
prix sera prise au scrutin secret el à la majorité absolue des 
suffrages. 

13. — La Société n’a obligation de publier aucun travail cou- 
ronné ; les manuscrits de tous les travaux présentés au concours 
restent la propriété de la Société. En cas de publication, cent 
tte seront remis gratuitement aux auteurs. 

14. Les résultats des concours seront proclamés et les 
méduitiés remises dans lune des assemblées générales de la ses- 
sion de Pâques. Les rapports des jurys devront être remis au 
Conseil six semaines avant cette session. Le 1° octobre de l’année 
qui suit celle où a été proposée la question, est la date de rigueur 
pour lenvoi des mémoires au secrétariat. 


45. — Pour être admis à demander un subside, il faut être 
membre de la Société depuis un an au moins. 
16. — Le membre qui demandera un subside devra faire con- 


naître par écrit le but précis de ses travaux, au moins d’une 
manière générale ; 1} sera tenu, dans les six mois de Pallocation du 
subside, de présenter au Conseil un rapport écrit sur les résultats 
de ses récherches, quel qu’en ait été le succès. 

47. — Le Conseil, après avoir pris connaissance des diverses 
demandes de subsides, à Pelffet d’en apprécier Pimportance rela- 
tive, statuera au scrutin secret. : 

18. — Les résultats des recherches favorisées par les subsides 
de la Société devront lui être présentés, pour être publiés dans ses 
ANNALES s’il y a lieu. 


ini. M do 


LETTRES 
DE 
S. S LE PAPERILEON CITE 


AU PRÉSIDENT ET AUX MEMBRES 
DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES 


I 


Dilectis Filiis Praesidi ac Membris Societalis scientificae 
Bruxellis constitutae 


LEO PP. XHI 
Dinecrt FiLit, SALUTEM ET APOSTOLICAM BENEDICTIONEM 


Gratae Nobis advenerunt litterae vestrae una cum Annalibus et 
Quaestionibus a vobis editis, quas in obsequentissimum erga Nos et 
Apostolicam Sedem pietatis testimonium obtulistis. Libenter sane 
agnovimus Socielatem vestram quae a scientiis sibi nomen fecit, el 
quae tribus tantum abhine annis laetis auspiciis ac lesu Christi 
Vicarii benedictione Bruxellis constituta est, magnum jam incre- 
mentum cepisse, et uberes fructus pollicert. Profecto cum infensis- 
simi religionis ac veritatis hostes nunquam desistant, imo magis 
magisque studeant dissidium rationem inter ac fidem propugnare, 
opportunum est ut praestantes scientia ac pielate viri ubique exur- 
gant, qui Ecclesiae doctrinis ac documentis ex animo obsequentes, 
in id contendant, ut demonstrent nullam unquam inter fidem et 
ralionem veram dose esse posse ; quemadmodum Sacro- 
sancta Vaticana Synodus, constantem Ecclesiae et Sanctorum 
Patrum doc trinam aflirmans, declaravit Constitutione IV: de fide 
catholica. Q quod Societas vestra hunc primo 


| Ld 


BR à 


finem sibi proposuerit, itemque in statutis legem dederit, ne quid 
a sociis contra sanam christianae philosophiae doctrinam commit- 
tatur ; simulque omnes hortamur ut nunquam de egregio eiusmodi 
laudis tramite deflectant, atque ut toto animi nisu praestitum 
Socielatis finem praeclaris exemplis ac seriptis editis continuo 
assequi adnitantur. Deum autem Optimum Maximum precamur, 
ut vos omnes caelestibus praesidiis confirmet ac muniat; quorum 
auspicem et Nostrae in vos benevolentiae pignus, Apostolicam 
benedictionem vobis, dilecti filii, et Societati vestrae ex animo 
impertimur. 

Datum Romae, apud $. Petrum, die 45 Fanuarii 1879, Ponuticatus 
Nostri Anno primo. 

Leo PP. XHE. 


A nos chers Fils le Président et les Membres de la Société 
scientifique de Bruxelles. 


LÉON XII, PAPE 
CHERS FILS, SALUT ET BENÉDICTION APOSTOLIQUE 


Votre lettre Nous à été agréable, ainsi que les Annales et les 
Questions publiées par vous et offertes en témoignage de votre piété 
respectueuse envers Nous et le Siège Apostolique. Nous avons vu 
réellement avec plaisir que votre Société, qui a adopté le nom de 
Société scientifique, et s’est constitué à Bruxelles, depuis trois ans 
seulement, sous d’heureux auspices avec la bénédiction du Vicaire 
de Jésus-Christ, a déjà pris un grand développement et promet des 
fruits abondants.Certes, puisque les ennemis acharnés de la religion 
et de la vérité ne se lassent point et S’obstinent même de plus en 
plus à proclamer lopposition entre la raison et la foi, il est opportun 
que partout surgissent des hommes distingués par la science ét la 
piété, qui, attachés de cœur aux doctrines et aux enseignements de 
PEglise, ‘appliquent à démontrer qu’él ne peut jamais exister de 
désaccord réel entre la foi et la raison, comme l’a déclaré dans la 
Constitution IV de fidecatholica, le Saint Concile du Vatican affirmant 
la doetrine constante de l'Église et des Saints Pères. C’est pourquoi 


x M 


Nousfélicitons votre Société de ce qu’elle s’est d’abord proposé cette 
fin, et aussi de ce qu’elle à mis dans ses statuts un article défendant 
à ses membres toute attaque aux saines doctrines de la philosophie 
chrétienne ; et en même temps Nous les exhortons tous à ne jamais 
s’écarter de la voie excellente qui leur vaut un tel éloge, et à pour- 
suivre continuellement, de tout Peffort de leur esprit, Pobjet assigné 
à la Société, par d’éclatants exemples et par leurs publications. Nous 
prions Dieu très bon et très grand, qu’il vous soutienne tous et vous 
fortifie du céleste secours : en présage duquel, et comme gage de 
Notre bienveillance envers vous, Nous accordons du fond du cœur à 
vous, chers fils, et à votre Société la bénédiction Apostolique. 
Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 15 janvier 1879, l'An Un de 
Notre Pontificat. 
LEON XIII, PAPE. 


II 


Dilectis Filiis, Sodalibus Consociationis Bruxellensis a scientiis 
provehendis Bruxellas 


. LEO PP. XI 
Dicecri Fitit, SALUTEM ET APOSTOLICAM BENEDICTIONEM 


Quod, pontificatu Nostro ineunte, de Sodalitate vestra fuimus 
ominati, id elapso iam ab institutione eius anno quinto et vicesimo, 
feliciter impletum vestris ex litteris perspicimus. In provehendis 
enim scientiarum studiis, sive eruditorum coetus habendo, sive 
Annalium volumina edendo, nunquam a proposito descivitis, 
quod coeptum fuerat ab initio, ostendendi videlicet nullam inter 
fidem et rationem dissensionem veram esse posse. Benevolentiam 
Nostram ob vestras industrias testamur; simulque hortamur, ut 
coeptis insistatis alacres, utpote temporum necessitati opportunis 
admodum. Naturae enim cognitio, si recto quidem et vacuo praeiu- 
diciis animo perquiratur, ad divinarum rerum notitiam conferat 
necesse est, divinaeque revelationi fidem adstruat. Hoc ut vobis, 


TR 


vestraque opera,quam multis accidat, Apostolicam benedictionem, 
munerum coelestium auspicem, Sodalitati vestrae amantissime 
impertimus. 
Datum Romae apud $S. Petrum die 20 Martii Anno 1901, Pontifi- 
catus Nostri Vicesimo Quarto. 
Leo PP. XII. 


A nos chers Fils, les Membres de la Société scientifique de Bruxelles, 
à Bruxelles 


LÉON XII, PAPE 


CHERS FILS, SALUT ET BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE 


Ce qu’au début de Notre pontificat, Nous avions présagé de votre 
Société, aujourd’hui, vingt-cinq ans après sa fondation, vos lettres 
Nous en apprennent l’heureux accomplissement. En travaillant au 
progrès des études scientifiques, soit par vos réunions savantes, soit 
par la publication de vos Annales, vous ne vous êtes jamais départis 
de votre dessein initial, celui de montrer que entre la foi et la 
raison, aucun vrai désaccord ne peut exister. Nous vous exprimons 
Notre bienveillance pour vos efforts et Nous vous exhortons en même 
temps à poursuivre avec ardeur votre entreprise si bien en rapport 
avec les nécessités actuelles. Car létude de Punivers, si elle est 
menée avec droiture et sans préjugé, doit aider à la connaissance 
des choses de Dieu, et établir la foi à la révélation divine. Pour que 
ce bonheur vous advienne et par vous à beaucoup d’autres, Nous 
accordons avec la plus vive sympathie à votre Société, la bénédiction 
Apostolique, gage des faveurs célestes. 

Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 20 Mars 19M, l'An Vingt- 
quatrième de Notre Pontificat. 

Léon XIII, Pape. 


LETTRE 
DE 
S: É. LE CARD. R'  MERRY DEL VAL 
Secrétaire d'État de 
S-SubE PAPR:PIE À 


AU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES 
EN RÉPONSE A L’ADRESSE AU SAINT-PÈRE 


ILLMO SIGNORE 


Trasmesso da Mons. Nunzio di Bruxelles, à pervenuto al Santo 
Padre ilnobile indirizzo della Società scientifica, di cui la S.V. Hma 
è degno Presidente. Per incario quindi del? Augusto Pontifice mi 

è grato significarle che Sua Sanctità dell 
omaggio reso alla Sua Venerata Persona de bltato illustre sodalizio, 
il quale stimô suo precipuo dovere di umiliare ossequio ed osser- 
vanza al Vicario di Christo fin dalla prima assemblea tenuta sotto il 
novello Pontificato. La Santità Sua, bene apprezzando siffato oflicio, 
e rilevando d’altra parte con alta soddisfazione il rettissimo ed ono- 
revole programma della sullodata Società, la cui divisa & ispirata at 
principii sanciti anche nel Concilio Vaticano, ha tributato assai 
volontieri un particolare encomio a Lei ed a tutti i soctt, e mentre 
ha espressi 1 più caldi ringraziamenti per un atlo cosi cortese, non 
ha indugiato a dichiarare che integra ed anzi di gran lungua actres- 
ciuta perdura nell animo Suo la benevolenza, onde il detto Sodalizio 
fu onorato da Pio IX e da Leone XHH, di sa : me : Il Santo Padre 
contida inoltre, che i singoli socii, del cui sapere ama nutrire la stima 
più lusinghiera, si studieranno incessantemente di meritare sempre 
meglio della Religione e delle scienze, e mentre ha invocati su di 
loro gli aiuti celesti, li ha di gran cuore benedetti. 

Colgo poi con piacere l’opportunità per dichiararmi con sensi di 
distinta stima, 

Di V 


. S. Hima 

| Affmo per sevirla 

R. Card. MERRY DEL VAL 
Roma,  maggio 1904. 


= 6 — 


ILLUSTRISSIME SEIGNEUR 


La noble adresse de la Société scientifique, dont Votre Sei- 
gneurie ilustrissime est le digne Président, est parvenue au 
Saint-Pêre par l'entremise de Mgr le Nonce de Bruxelles. 11 m’est 
agréable de vous faire savoir, au nom de l’Auguste Pontife, que Sa 
Sainteté a reçu avec grande joie l'hommage rendu à Sa Persontié 
Vénéré par cette illustre association qui s’est fait un impérieux 
devoir de témoigner son humble et respectueuse soumission au 
Vicaire du Christ dès sa première assemblée tenue sous le nouveau 
Pontificat. Sa Sainteté appréciant justement cet hommage et consi- 
dérant d'autre part avec une vive satisfaction le programme, sisage 
et si honorable, de votre Société, dont la devise s'inspire des 
principes mêmes sanctionnés par le Concile du Vatican, vous a très 
volontiers accordé, à vous et à tous les membres, un éloge spécial; 


et en même temps qu’Elle exprimait ses remerciements les plus 


chaleureux pour votre aimable attention. Elle n’a pas hésité à 

éclarer que la bienveillance dont Votre Société a été honorée par 
Pie IX et Léon XII, de sainte mémoire, demeure entière et qu’elle 
s’est même de beaucoup accrue dans son cœur, Le Saint Pêre à 
l'espoir fondé que tous les membres, pour le savoir ir desquels Î Il aime 
à nourrir l’estime la plus flatteuse, s’efforceront sans trève de mé sriter 
toujours davantage de la Religion et des sciences, et tandis qu’il 
invoquait pour eux les secours célestes, Il les a benis de grand 
cœur. 

Je saisis avec plaisir cette occasion de me déclarer, avec des 
sentiments de considération distinguée, 


De Votre Seigneurie illustrissime 


le très affectionné serviteur 
. Card. MERRY DEL Val. 
Rome, le 5 mai 1904. 


— DT © 


LISTES 
DES 
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES 
ANNÉE 1908 


Liste des membres fondateurs 


S. É. le cardinal DEcHawps (?), archevêque de Malines. 


François DE Cannart D'HAMALE (). | . Malines. 
Charles DEssaix. Le es 0e DS 
Jules van HAE OS 0 0 0 RE 
Lé-chanoine Mi). 7 0e" Bruges. 
Le chanoine De Leyn (} 2 | Bruges. 
BRIRENS-ELIAERT … . , © : , . . : Alt. 
Fran GRIS {+ « Doul 
re BAY, 0 Le . Bruxelles. 
Ch® DE SCHOUTRETE DE TERVARENT 0) ) . Saint-Nicolas. 

rs Collège Sar-Micnes …. F .. Bruxelles. 
Le Collège NorRg-DAME DE LA Paix. 2 Nqur. 
Le Duc »’Ursez, sénateur (1). . . . . Bruxelles. 


Le Pee Gustave px Croy CE: 
Le C'° DE T'SERGLAES (1) nil 
Auguste Dumonr pe HASSART (! ) , ; ali (ia 
Charles HERMITE, membre de P Institut (! ) 

L'École libre de l IMMACULÉE-CONCEPTION. nd. Paris. 


. 


rs Rœulx(Hainaut). 
and. 


L'École libre SAINTE-GENEVIÈVE. . . + . ip 

Le Collège SainT-SErvais.  : : . . | Liég 

Le C® pe BERGEYCE OS 0 2 2. Eu Waes. 
L'Institut SaiNT-IGNAGE Anvers. 


Philippe Gizserr (), correspond! de F Institut Louvain. 


(1) Décédé. ; 
XXXII . : 


US 


Le R. P. ProvincIAL de la Compagnie de Jésus 

en Belgique : 
Le Collège SAINT-JEAN BÉRCHMANS 

Le Collège SarnT-Joserx 

Le chanoine pE£ WourTERs (?) . 

Antoine D'ABBADIE (1), membre de V institut. 
S. É. le cardinal HaynaLp 0), ue à de 
Kalocsa et Bàcs 

S. É. le cardinal Séraphin VANNUTEL LI 

S. G. Mgr Du Roussaux (7), évêque de 

S. É. le cardinal Goossexs (1), archevêque de 

R. BEDEL 

S. G. Mgr Beuin ( ), Ééque de 

Eugène PECHER (°) . 

S. É. le cardinal FERRATA | 

S. É. le cardinal Nava pi BonTiFE 

S. Exc. Mgr RINALDINI, nonce apostolique. 

S. Exc. Mgr GRARITO DI BELMONTE, nonce 

apostolique 

Éd. GOEDSEELS 


sruxelles. 


raie le-Comte. 
Par 


Kalocsa (Hongrie). 
me. 

Tournaï. 

Malines. 

Marseille. 

Namur. 

Bruxelles. 

Rome. 

Catane. 

Madrid. 


Vienne. : 
Ucele. 


Liste des membres honoraires 


S. A. R. CHARLES-THÉODORE, duc en Bavière . 

Antoine D’ABBADIE (1), membre de lInstitut . 

AmaGaT, membre de Pinstitut . 

Mgr BAUNARD, recteur de PUniversité eatholiq 

Joachim BARRANDE (1). . 

BARROIS, _.. de P Institut 

A. Bécuamr 

Aug. RÉ correspondant de l'Institut 

Le Prince BONCOMPAGNI (:) de l'Académie des 
Nuovi Lincei . 

BOUSSINESQ, membre de V Institut 


Possenhofen. 
Paris. 

Paris. 

Lille. 
Prague. 
Lille. 

Paris. 

Paris. 


Rome. 
Paris. 


(1) Décédé. 


an ON 


L. DE Bussy (!), membre de l'Institut. 
DESPLATS . 
ci Pen correspondant de P Institut 
J.-H. FaB 
te doc ve 13 G). 
J. GOSSELET, correspondant de P Institut : 
C. Granp’ Eury, correspondant de l’Institut. 
HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre de l’Institut 
P. HAUTEFEUILLE (), membre de l’Institut . 
D° His (!) 
Charles HERMITE (), membre del Institut 
G. HumserT, membre de l’Institut. 
Le vice-amiral DE JONQUIÈRES (1), membre. de 
l’Institut 
Camille JORDAN, membre de l’ Institut 
A. DE LaPPaRENT, membre de l’Institut 
G. FU membre de lPinstitut . 
F. LE PLa 
D° W. RE (! ut : 
Le général J. NEWTON. 
D.-P. ŒnLerT, correspondant de l institut. 
Louis pi membre de Pinstitut . 
R. P. Perry, S. J. (), de la Société Royale de 
Londres 
É. PicarD, membre de l’Institut 
Victor PuISEUx (1), membre de P bstitut. 
A. BARRÉ DE SAINT-VENANT (7), membre de 
Institut SOA 2 RMI eine 
Paul SABATIER, Ro de l’Institut . 
R. P. A. Seccui, S. J. (1), de l'Académie des 
Nuovi Linceï. 
. Paul TANNERY (1) . . 
R. P. WasMann, S. J.. 
Aimé W1rz, correspondant de l'Institut | 
WoLr, membre de l'Institut. Tr. 
R. ZeiLLer, membre de l’Institut . : . 


l'igi 
o 


Paris. 

Lille. 

Bordeaux. 
Sérignan. 
Aix-la-Chapelle. 
Lille. 

Saint- Étienne. 


Paris. 
Toulouse. 


Rome. 
Pantin. 
Luxembourg. 
Lille. 

Paris. 

Paris. 


(ChPéceaé! -11171 


— 20 — 


Liste générale des membres de la Société scientifique 
de Bruxelles (1908) 


ABAURREA (Luis), Molviedro, 6. — Séville (Espagne). 
ADan DE Yarza (Ramon), ingénieur des mines, 7, 1°, calle de 
Moreto. — Madrid. 
D’Apnémar (V® Robert), professeur aux Facultés catholiques, 
, place de Genevières. — Lille (Nord — France). 
ALexIs-M. GocHEr (Frère), rue de Bruxelles, — Namur. 
ALLARD (François), industriel. ineau (prov. de Hainaut). 


ALLIAUME (Maurice), 7, avenue Victor Jacobs. — Anvers 

AmaGar, membre de l'institut, examinateur d'admission à l'École 
polytechnique, 19, avenue d'Orléans. — Paris. 

ANDRÉ (J.-B.), inspecteur général au Ministère de PAgriculture, 
197, avenue Brugmann. — Bruxelles. 

D'ANNOUX (C'° + 25 7%, boulevard Alexandre Martin. — Orléans 

— France). 

ARDUIN (Abbé léris) à N.-D. d’Aiguebelle, par Grignan (Drôme — 
France). 

ARiËs (Lieutenant-colonel), 9, sn Si du Roi. — Versailles 


Seine-et-Oise — Fraï 

* ArrouT-Vax CursEm (E.), rue de Fo — Namur. 

BacLé (L.), ingénieur, ancien élève de l'École polytechnique, 57, rue 
de Châteaudun. — Paris. 

Baïvy (D° Zénon), place Saint-Aubain. — Namur. 

BaLBas (Thomas), ingénieur des mines.— San-Sébastian (Espagne). 

Bazrus (Chan.), 44, rue des Guildes. — Bruxelles. 

BarBÉ (Maurice), ingénieur des Arts et Manufactures, 19, rue des 
Saints-Pères, — Paris(VI). 

BaARROIS, per de Pinstitut, #1, rue Pascal. — Lille (Nord — 

France). 
BauxarD (Mgr), er de l'Université Pme 60, boulevard 
— Lille (Nord — Fra 
Bayer (Adrien), 33, PRES Marché-aux-Grains. — Bruxelles. 
BEAU JEAN (Charles),208, avenue de la Couronne.—Ixelles(Br cils. 


PE 


Beauvois (Eug.), à Corberon (Côte-d'Or — France). 

BécHamp (A.), 13, rue Vauquelin. — Paris. 

Bécnaux (Aug.), correspondant de l’Institut, 56, rue d’Assas, — 
Paris 


Bepez (Abbé René), 195, pe National. — Marseille (Bouches- 
du-Rhône — Krar 

BEERNAERT (Auguste), Ministre. d État, membre de l’Académie 
royale de Belgique et associé de l’Institut de France, 


14, rue d’Arlon. — Bruxelles. 
BELPAIRE (Frédéric), ingénieur, 192, avenue du Margrave. — 
Anvers. 


BERL zur (Adolphe), ingénieur, 17, rue Saint-Laurent. — Liége 

BERLINGIN (Melchior), directeur des laminoirs de la Vieille-Mon- 
tagne. — Penchot, par Viviers (Aveyron — France). 

BErrranD (Léon), 9, rue Crespel. — Bruxelles. 

Béruuxe (Mgr Félix), 40, rue d'Argent. — Bruges. 

DE BÉruuxe (B°" Gaston), lieutenant au 9° régiment d'artillerie, 
répéliteur à l'École militaire, 39, avenue de la 
Cascade. — Bruxelles. 

Bisor (D), place Léopold. — Namur. 

DE BIEN (Fernand), 150, rue du Trône. — Bruxelles. 

BLeuser, S. J. (R. P. 4), 53, Tongersche Straat. — Maestricht 
(Hollanc e). 

BLonpEL (Alfred), ingénieur, 1, place du Pare. — Tournai. 

BLONDEL nus A vs à l'École des ra se tra commer- 

iales, 31, rue de Bellechasse. — Par 

DE LA En (M5), 19, rue aux als — Bruxelles; 
ou, château de Lombise, par Lens(prov. de Hainaut). 

Bozsius, S. J. sé P. Henri), 18, À, Kerkstraat. — Oudenbosch 

avs-Bas). 

Borgixox (D Sas D8, rue Dupont. — Bruxelles, 

Bosmaxs, S. J. (R. P. H), professeur de mathématiques, Collège 
Saint-Michel, 775, boulevard Militaire. — Bruxelles. 

BouLe, S. 4. (R. P.), 11, rue des Récollets. — Louvain. 

BoURGEAT (Chan.), professeur aux Facultés catholiques, 15, rue 
Charles de Muyssart. — Lille (Nord — France). 

BoussixESQ, membre de FPinstitut, professeur à la Faculté des 
sciences de l'Université, 22, rue Berthollet. — Paris. 


DU Boys (Paul), ingénieur en chef des ponts et chaussées. — 
La Combe de Lancey, par Villard-Bonnot (Isère — 
France). 

VAN DEN BRANDEN DE REETH (S. Gr. Mgr), archevèque de Tyr, 82, rue 
du Bruel. — Malines. 

BraxLy (Édouard), professeur à Pinstitut catholique, 2, avenue de 
Tourville. — Paris. 

BRerruor (F.), place du Peuple. — Louvain. 

DE BRIEY (C'° Renaud), place de Pindustrie. — Bruxelles. 

Briraur (Valentin), avocat, 131, rue de Slassart. — Bruxelles. 

DE BRouwER (Michel), ingénieur, 1%, rue d’Elverdingen. — Ypres. 

VAN DER BRUGGEN (B°" Maurice), ancien Ministre de PAgric ulture. — 
Bruxelles. 

BruyLANTS (G.), professeur à PUniversité, membre de l'Académie 

oyale de médecine, 32, rue des Récollets. — Louvain. 
BuzLior (J.), proie à Pinstitut catholique, 6, rue du Regard.— 


Caneiu (AbbéCharles), professeur au Collège Saint-Joseph.— Virton. 
CAMBOUÉ, S. J.(R. P. Paul), missionnaire apostolique.—Tananarive 
(Madagascar). 
Caparr (Jean), 47, avenue de la Station. — Auderghem (Brabant). 
CAPELLE (Abbé Éd. }, 79, avenue de Breteuil. — Paris (XV: 
CAPPELLEN (Guillaume), commissaire d'afrondisséinent, %, place 
arguerile. — Louvain. 


CanaTHODONT (Costa), 49, Nicolaushbergerweg. — Gôttingen (Alle- 
magne). 

CARLIER (Joseph), RC 63, rue des Palais. — Bruxelles. 

CARRARA, S. J. (R.P.B.), via Briosco, 1, Padoue (Italie). 


CARTUYVELS Gus inspecteur génér al au Ministère de lAgricul- 
ture, 215, rue de la Loi. — Bruxelles. 
CASARÈS (Firmino), farmacia, 93, calle San Andrès. — La Coruña 


spagne). 
CASTELEIN (R. P.), Collège N.-D. de la Paix, 45, rue de Bruxelles. — 
\amur 
peau S. J. (R. P. Jean), 1H, rue des Récollets. — Louvain. 
S. A. R. CHARLES-THÉODORE, duc en Bavière. — Possenhofen (Alle- 
magne 
CiREeRA Y SALSE (D° Luis), profesor libre de electroterapia, 19, prâl, 
calle Fontanella. — Barcelone (Espagne). 


EEE SN PSC TS RE 


| 


Cirena, S. J. (R. P. Richard), Observatoire de l'Ébre. — Tortosa 
(Espagne). 

CLAERHOUT (Abbé J.), directeur des Écoles on à de Pitthem 
(Flandre occidentale). 

CLoquer (L.), professeur à l'Université, 9, boulevard Léopold. — 
Gand. 

COFFEY J. ), docteur en médecine, K. R. U. L., professeur de 
physiologie à l'École de médecine de l'Université 
catholique, Medical School, Cecilia Street. — Dublin 


(Irlande). 

COGELs (J.-B. Henri), 184, avenue des Arts. — Anver 

COLEGIO DE ESrupIos SUPERIORES DE DEUSTO (R. P. 4. es Obeso, 

Bilbao (Espagne). 

COLLANGETTES, $. re @R. P.), professeur de physique à l’Université 
Saint-Joseph. — Beyrouth (Syrie 

COLLÈGE NOTRE-DAME DE LA PAIX, #9, rue de Bruxelles: — Namur 

COLLÈGE SAINT-FRANGOIS-XAVIER, 10 and 44, Park Street. — Calcutta 
(Indes anglaises, via Brindisi). 

COLLÈGE SAINT-JEAN BERCHMANS, 11, rue des Récollets. — Louvain. 


CoLLÈèGE Sar-Josepn, 13, rue de Bruxelles. — Alost. 

COLLÈGE Savr-Micnez (R. P.H. Bosmans, S. J.), 7795, boulevard 
Militaire, — Bruxelles. 

COLLÈGE SAINT-SERVAIS, 92, rue Saint-Gilles. — Liége. 

CONVENT (AÏf.), ue ju en médecine, — Woluwe-Saint-Lambert 


CoNway (Arthur, W. | M A., FR. U. L., professeur de physique au 
Collège de l'Université catholique; Cosy Hook, 100, 
Leinster Road. — Rathmines (Dublin-Irlande). 

Coomaxs (Léon), pharmacien, 9, rue des Brigittines. — Bruxelles. 

Coomaxs (Victor), chimiste, 9, rue des Brigittines. — Bruxelles. 

COOREMAN (Gérard), 4, place du Marais. — Gand. 

COPPIETERS DE STOCKHOVE (abbé Ch.), directeur des Dames de Fln- 
struction chrétienne. — Bruges. 

CoRDIER (Edmond), docteur en médecine, 95, rue de la Croix de 
Fer. — Bruxelles. 

Go8ranzo (R. P. Jean), barnabite, membre de PAcadémie des Nuovi 
Lincei, Collège Saint- Louis. — Bologne (Italie). 

Cou LON (H.) doc teur en médecine, 9, rue des Chanoines. — 

… Cambrai (Nord — France). 


PE 


Cousix (L.), ingénieur, 10, rue Simonis. — Bruxelles. 
Cousor (D° Georges), membre de la Chambre des Représentants. — 
inant. 
CRAME (Auguste), capitaine commandant d'artillerie, adjoint d’État- 
Major, 44, quai des Moines. — Gand 
CRaNINex (B°* Oscar), 5, rue de la Loi. — Bruxelles. 
CuyLirs (Jean), docteur en médecine, 44, boulevard de Waterloo.— 
Bruxelles. 
DANIELS (D° Fr.), professeur à PUniversité catholique de Fribourg 
Suisse). 
DARDEL (Jean), Aix-les-Bains (Savoie): ou, 13, avenue Auber., — 
Nice (Alpes Maritimes — France). 
DAUBRESSE (een ingénieur, professeur à l'Université, 46, rue 
ecoster. — Louvain. 
Davip (P.), doc pu en droit et en sciences politiques. — Stavelot. 
DE Bazrs (Herman), 14, rue des Boutiques. — Gand. 
DEBAISIEUX (T.), nrolesdéur:à à l'Université, 14, rue Léopold. — 


Louvain. 
De BECKER (Chan. Jules), professeur à l'Université, 112, rue de 
Namur. — Louvain. 


DE BLoo Uulién), ingénieur: M, boulevard Frère-Orban. — Gand. 

DE BrouweR (Chan.), curé-doven. — Ypres. 

DE Buck (D' D.), médecin-directeur de l'asile d’aliénés de PEtat. — 
Tournai. 

DECHEVRENS, S. 4. (R. P. Marc), directeur de PObservatoire du 
Collège Saint-Louis. — Saint-Hélier ner — Îles-de- 
la-Manche — Angleterre). 

De Cosrer (Charles), ingénieur civil des mines, 23, rue Coenraets. 
— Saint-Gilles (Bruxelles). 

DEGivE (A.), membre de PAcadémie royale de médecine, directeur 
de l’École vétérinaire de l’État, boulevard d’Ander- 
lecht. — Cureghem (Bruxelles). 

DE GREEr (Jules), conseiller au Conseil des Mines, 26, rue Breydel. 

— Bruxelles (Q.-L.) 
DE GREEFF, S. J.(R. P. Henri), HAE à la Faculté des Sciences, 
Collège Notre-Dame de la Paix, 45, rue dé Bruxelles. 
— Namur 


= 


DEJagr (Jules), directeur général des mines, 73, avenue de Long- 
champs. — Uccle (Bruxelles). 

DE JONGHE, 29, rue Saint-Quentin. — Bruxelles. 

DE LaNTSHEERE (D° J.), oculiste, 215, rue Royale. — Bruxelles. 

DE LANTSHkERE (Léon), professeur à l'Université de Louvain, 
membre de la Chambre des Représentants, 83, rue 
du Commerce, — Bruxelles. 

DErauxoIS (D° G.), à Bon-Secours, par Péruwelz (prov. de Hainaut). 

DeLcroix (D' A.), 18, chaussée de Louvain. — Bruxelles. 

DELEMER (Jules), professeur à la Faculté libre des Sciences, 24, rue 
Voltaire. — Lille (Nord — France). 

DELÉTREZ (D A.), 7, rue de la Charité. — Bruxelles. 

DELEU (L.), ingénieur aux chemins de fer de l'État, 84, avenue de 

"Hi ppodrome. — Ixelles (Bruxelles). 

DeLMER (Alexandre), ingénieur au Corps des mines, 14, place de 

eine. — Schaerbeek (Bruxelles). 

DELVIGNE (Chan. Adolphe), curé de Saint-Josse-ten-Noode, 18, rue 
de la Pacification.—Saint-Josse-ten-Noode(Bruxelles). 

Dezvosas (Jules), docteur en sciences physiques et mathématiques, 
ne ra joint à PObservatoire royal de Belgique, 

, rue Rouge. — Uccle (Bruxelles). 

DEMANET (€ Su S3, docteur en sciences physiques et mathéma- 
tiques, professeur à l’Université, 23, rue de Bériot.— 
Louvain. 

DE one (D°), médecin en chef de lPHospice Ghislain, 57, rue des 
Tilleuls. — Gand. 

De Muxxyxck, 0. P.(R. P.), professeur à l'Université Albertinum. 

— Fribourg (Suisse). 

De Muyxek (Chan. R.), professeur à l'Université, 9, place Saint- 
Jacques. — Louvain. 

DENOËL, ingénieur au Corps des mines, 86, avenue de Longehamps. 
— Ucele (Bruxelles). 

DExys (D JL), professeur à l'Université, Institut bactériologique, 
96, rue Vital Decoster. — Louvain. 


De PRETER (Herman), ingénieur, 59, rue du Marais. — Bruxelles. 
Derorrre (D Vic Lor), raie de la colonie de Gheel, chef de labo- 
ratoire. — Ghee 


_._— SR: P: ame professeur à la Faculté des Sciences, 


ne TRE de la Paix, #, rue de Bruxelles. 


DE SMEDT, S ds R. P. pie président de la Société des Bollan- 
distes, correspondant de Pinstitut de France, Collège 
Saint-Michel, 775, boulevard Militaire. — Bruxelles. 

DespLars (D'), professeur aux Facultés catholiques, 36, boulevard 
Vauban. — Lille (Nord — France). 

DEssaix (Charles), libraire-éditeur, rue de la Blanchisserie, — 


Malines. 
DE VappEr (Victor), avocat à la Cour d'appel, 16, rue Blanche. — 
Ixelles (Bruxelles). 
DE VEer, S. J. (R. P.), directeur der Vereenigingen G. en W., 
70, Wijnhaven. — Rotterdam (Pays-Bas). 
DE WaLQuE (François), professeur à PUniversité, 26, rue des 
Joyeuses-Entrées. — Louvain. L 
De WiLbemax (É.), conservateur au Jardin e de PEtat, 
122, rue des Confédérés. — Bruxelles (N.-E.). 
D'uaLLUIx (D° Mourice), chef des travaux de Physiolog ie à la 
Faculté catholique de Médecine, 15, boulevard Bigo- 
Danel. — Lille (Nord — France), 
DiERCKX, S. 4. (R. P. Fr.), professeur à la Faculté des, Sciences, 
Collège Notre-Dame de la Paix, 45, rue de Bruxelles. 
— Namur. 
DE DorLopor (Chan. H.), doc teur en théologie, professeur à PUni- 
versité, 44, rue de Bériot, — Louvain. 
DE DorLODor (Srivain), château de Floriffoux. — Florelfe (prov. de 
amur). 


Drion (B°” Adolphe). avocat. — Gosselies. 
Dupors (Ernest), directeur de linstitut supérieur de commerce, 
, rue de Vrière. — Anvers. 
DuFRANE (D C.), “chirurgien à Phôpital, 36, rue d'Havré. — Mons. 
Dune ee correspondant de PInstitut, associé de PAcadémie 
royale de Belgique, professeur de physique à la 
Faculté des Sciences, 48, rue de la Teste. — Bordeaux 
Gironde — France). 
Dumas-PRIMBAULT (Henri), ingénieur, château de la Pierre.—Cérilly 
Allier — France). 
Dumez (Abbé Robert), are en sciences naturelles, professeur au 
etit Séminaire. — Roulers (FL. occid.). 


ss MR 


PDuuonr (André), de à . ape 18, rue des Joyeuses- 
— Lot 

DUMORTIER, er à la ot d. appel, 7 , place Van Artevelde, — 
sant . 

Duroxr, 102, rue Berckmans. — Saint-Gilles (Bruxelles). 

Duroxr (D' Émile), médecin de bataillon, chef des laberatoires de 
bactériologie et de radiographie à l'Hôpital militaire, 
12, rue Goffart. — Bruxelles. 

DupPriez (Léon), professeur à l’Université, 194, rue de Bruxelles. — 

, Louvain. 

DuQuENxE (D' Louis), 11, rue Lonhienne. — Liége. 

Durer (D'), doyen de la Faculté catholique de médecine, 21, bou- 
levard Vauban. — Lille (Nord — France). 

Dusausoy (Clément), professeur à l'Université, 107, chaussée de 
courtrai. — Gand. 

DUSMET Y dre (José Maria), docteur en sciences naturelles, 

7, plaza de Santa-Cruz. — Madri 
Durnorr (E.), professeur à la Faculté catholique de Droit, 141, rue 
lacquemars-Gielée. — Lille (Nord — France). 
DUTILLEUX (Maurice), ingénieur, #, place nie mdpraneess — 
ruxelles. 

Durorpoir (Hector), ingénieur en chef, directeur du service 
technique provincial, 339, boulevard du Château. — 

à and. 

ÉCOLE LIBRE DE L'IMMACULÉE-CONCEPTION. — agua deb Paris. 

ÉCOLE LIBRE SAINTE-GENEVIÈVE, rue des Postes. — Pari 

EECKHOUT (G.), avocat à la Cour d'appel, %, rue ubésbere — 


Bruxelles 

EGa JC EC hel), M. A., FR: U: E., Milltown Park. — 
Dublin (Irlande). 

FABRE (J.-H.), naturaliste. — Sérignan, par Vaucluse (Vaucluse — 
France). 


Fagry ( cars À docteur ès sciences, astronome à lPObservatoire, 
place de la C orderie: — Marseille (Bouches-du- 
Abe + France). 
FaGnarT(Emile), docteur en sciences physiques et mathématiques, 
professeur à l'Université de Gand, 9, place des 
Gueux. — Bruxelles (N.-E.). 


RO 


FARINA (Paul) docteur en médecine, 20, rue de la République. — 
Menton (Alpes maritimes). 

FAUVEL (A.-A.), inspecteur des Services des Messageries maritimes, 
318, rue Jouvenet. — Paris (XVI). 

DE FAVEREAU DE JENNERET (B*), ancien ministre des Affaires étran- 
gères. — Bruxelles. 

FENAERT (Abbé Florent), maître de conférences à l'Université 
catholique, 81, rue Denfert-Rochereau. — Lille 
Nord — France). 

FENAUX (Édouard), directeur de la Prison centrale, — Louvain. 

FERNANDÈS (D' Rob.), 13, avenue Galilée, — Saint-Josse-ten-Noode 
(Bruxelles). 

Ferrara (S. É. le cardinal). — Rome 

Fira Y COLOMÉ, : J. (R. P. Fidel), 12, calle de Isabel la Catélica.— 

ri 

DE Fooz (Guillaume), ingénieur, 27, rue de Paris. — Tientsin 
Chine e). 

Fournier, O0. S. B. (Dom Grégoire), 3, boulevard de Jodoigne 
exté érieur., — Louvain. 

DE FoviLue (Abbé), directeur du Séminaire Saint-Sulpice, — Paris. 

François (A.), ingénieur-agronome, 12, rue Sainte-Gertrude. — 
Etterbeek (Bruxelles). 

Fisncores (Gustave), ancien ministre de Industrie et du Travail, 
3, place du Luxembourg, Bruxelles, ou, 18, rue 

orgeur. — Liége. 

FRANCOTTE (Henri), professeur à l’Université, 4, rue Lebeau. — 

Liége. 


FRANCOTTE (Xavier), docteur en médecine, professeur à lUniver- 
sité, 15, quai de l’industrie. — Liége. 

GAILLARD, S. 4. (R. P.J.), 11, rue des Récollets. — Louvain. 

DE GARCIA DE LA VEeGa (B” Victor), docteur en droit, 37, rue du 
Luxembourg. — Bruxelles. 

GAUTHIER-ViLLARS, 95, quai des Grands-Augustins. — Paris (VF). 

GAUTIER (Chanoine), 4, rue Louise, — Malines 

GELIN (Abbé E.), doc teur en philosophie et en a théologie, profes- 
seur de mathématiques supérieures au Collège 
Saint-Quirin. — Huy. 

GEORGETOWN COLLEGE Ogservarory (Rev. Director of the). — 
| Washington D. C. (États-Unis d'Amérique). 


as Se 


Georis (Édouard), avocat, 36, avenue de la Porte de Hal.— Saint- 
Gilles (Bruxelles). 
GERARD (Ern.), administrateur au Ministère des Chemins de fer, 
Postes et Télégraphes, 15, avenue de la Renais- 
sance. — Bruxelles. 
GESCHÉ (L.), professeur à l'Université, 20, rue d’Egmont.— Gand. 
HIELE (Frédéric), docteur en médecine. — Jette-Saint-Pierre 
Brabant). 
GILBERT (Paul), ingénieur, — Heer-Agimont (Namur). 
GILLÈS DE Péricay (B°* Ch.), membre de la Chambre des Repré- 
sentants, château d’Iseghem (Flandre occidentale). 
GILSON, professeur à PU niversité, 939, boulevard du Château. — 
Gand. 
GLIBERT (D.), docteur en médecine, inspecteur du travail, — Uccle 
(Bruxelles 
GLORIEUX, docteur en médecine, 36, rue Jourdan. — Bruxelles. 
GOpFRIND (Victor), pharmacien militaire de 4° classe, chimiste du 
Magasin central d’habillement de lArmée,144, avenue. 
: de la Couronne. — Ixelles (Bruxelles). 
GOEDSEELS ( Édouard), administrateur-inspecteur de l'Obser vatoire 
royal de Belgique. — Uccle (Bruxelles 
GOFFART, 11, chaussée de Louvain. — Bruxelles. 
GOLLIER (Th. ;, pr ofesseur à l'Université de Liége, 92, rue Africaine. 
ruxelles. 
GONZALEZ DE Ga ASTEJON (Miguel), conde de Aybar, lieutenant-colonel 
d'État-Major, professeur de S. M. le Roi d’Espagne, 
Real palacio. — Madri 
Goris (Ch.), docteur en médecine, 181, rue Royale. — Bruxelles. 
GOssELET (Jules), correspondant de l’Institut, docteur honoraire 
de l'Université de Louvain, professeur émérite de la 
Faculté des Sciences, 18, rue d’Antin.— Lille (Nord — 
Fran 
GRAFFIN (Mgr), professeur à l’Institut catholique, 47, rue d’Assas. 
— Paris. 
GRAND’ Eury (Cyrille), correspondant de l’Institut, professeur hono- 
raire à l’École des Mines, 5, Cours Victor-Hugo. — 
Saint-Étienne (Loire — France). 
GRaNpmoxr (Alphonse), avocat. — Taormina (Sicile — Hahe): 


Granrro pr BezMoNTE (S. Exec. Mgr), nonce apostolique. — Vienne. 
Grécorre (Abbé Victor), professeur à l'Université, #4, rue de Bériot. 
— Louvain. 
GReInpz (B°), capitaine commandant d° État-Major, professeur à 
l’École de guerre, 19, rue Tasson-Snel. — Bruxelles. 
Grinpa (Jesüs), ingénieur des ponts el chaussées, Fuencarral,74y 76. 
adrid. 
DE GROSSOUVRE (A.), ingénieur en chef des mines, #, rue Petite 
mée. — Bourges (Cher — France) 
Gueron (Georges), attaché au Ministère de lintérieur et de 
nstruction publique, 119, rue Marie-Thérèse. — 
Louvain. 
Guermowrrez (D°), professeur aux Facultés catholiques, membre 
correspondant de l'Académie royale de médecine de 
Belgique et de la Société de chirurgie de oi 
63, rue d Esquermes. — Lille (Nord — France 
Hacrez (K.), professeur à à l’Université de Louvain, 19, rue de 
Pavie. — Bruxelles. 
HAGEN, Sd: E P.) directeur de lObservatoire du Vatican. — 


Haige (D° Achille) réé teur de linstitut provincial de Bactério- 
logie, rue Louise. — Namur. 
Hacor (Alex.), consul du Japon, secrétaire du Conseil supérieur de 
itat indépendant du Congo, 318, avenue Louise. — 
Bruxelles. 
Hamoner (Abbé), EE A : nn catholique, 74, rue de 
augirard. — 
Hans (Jules), sous-hieutenant d'artillerie, 86, avenue Émile Beco.— 
Ixelles. 
Haron DE LA GOUPILLIÈRE (J.-N.), membre de Pstirot, directeur 
onoraire de l'École des mines, 56, rue de Vaugirard. 
— Paris. 
Haventra (J.), lieutenant &r ans d’État-Major, 198, avenue de la 
souronne. — Bruxelles 
Heppezynexk (Mgr A.), recteur in de l'Université, 110, rue 
de Namur. — Louvain. 
Héun (Henri), 485, chaussée de Waterloo. — Ixelles (Bruxelles). 
HezzepuTTE (G.), Ministre des Chemins de fer, Postes et Télé- 
graphes. — Bruxelles. 


— HE 


DE ÎTEMPTINNE Forts professeur à l'Université de Louvain, 
, rue Basse des Champs. — Gand. 

IENRARD (D° Étienne), 105, avenue du Midi. — Bruxelles. 

HeNRraRD (D° Félix), 216, boulevard du Hainaut. — Bruxelles. 

HENRY (Albert), avocat, 4, rue de la Ruche. — Bruxelles. 

Henry (Comd'4J.), boulevard Dolez. — Mons. 

Henry (Louis), professeur à l'Université, correspondant de l’Insti- 
ue membre de VPAc adémie royale de Belgique, 

rue du Manège. — Louva 

HENRY mo “pi ofesseur à PU sysnre n" rue des Joyeuses- 
Entrées. — Louvain. 

HEnsEvaL (D' Maurice), inspecteur chargé de la direction du labo- 
ratoire du service de santé et d'hygiène, 178, avenue 
Georges-Henri. — Bruxelles. 

Hervier (Abbé Joseph), 31, Grande rue de la Bourse. — Saint- 
Étienne (Loire — France). 

HEYLEX (S. G. Mgr), évêque de Namur. 

Heymans (J. K.), docteur en sciences, professeur à l'Université, 
7, boulevard de lHospice. — Gand. 

IEYNEN (D W.), membre de la Chambre des Représentants. — 
Bertrix Pre: de Luxembourg); ou, 85, rue du Com- 

merce. ruxelles. 

Humgerr (G.), “ave de l’Institut, ingénieur en chef des mines, 
ri à l’École polytechnique, 10, rue Daubigny. 


Huwarr (Jules), “aa du laboratoire de recherches relatives à 
la pêche maritime, 11, rue du Vélodrome.— Ostende. 

Huyeerecurs (D°Th.), 10, rue Hôtel des Monnaies. — Bruxelles. 

INtGuEz v INIGUEZ (Francisco), eatedrätico de astronomia en la 
Universidad, director del Observatorio astronomico. 
— Madrid. 

INSTITUT SaINT-IGNAGCE, 47, courte rue Neuve. — Anvers 

JacoBs (Mgr), curé-doyen émérite de Sainte-Gudule, 216, avenue 
de la Couronne. — Bruxelles. 

JAco8s (Fernand), président de la Société belge d'astronomie, 
21, rue des Chevaliers. — Bruxelles 

JACOPSSEN, S. J. (R. P. Raymond), Collège Notre-Dame, 30, rue des 
Augustins. — Tournai. 


Javaux (D°), 79, rue des Éburons. — Bruxelles. « 
DE JOANNIS (Abbé Joseph), 7, rue Coëtlogon. — Paris. 

Joux (Albert), juge au tribunal de première instance, 8, rue de la 

srosse-Tour. — Bruxelles. 
JoLy (Léon), conseiller au Conseil des Mines, 56, avenue Brugmann: 
— Bruxelles. 
JORDAN are membre de l’Institut, professeur à l’École poly- 
technique, 48, rue de Varenne, — Paris. 
JOURDAIN ani) nn rs ss rue Montagne-aux-Herbes-Pota- 


KaïSIN (Félix), ee à P dnisesit. Institut géologique, 
10, rue Saint-Michel.— Louvain; ou, Floreffe(Namur). 

Kennis (G.), ingénieur civil, 12, rue de Robiano. — Schaerbeek 
(Bruxelles) 

KERSTEN (Joseph), inspecteur général des charbonnages patronnés 
par la Société Générale, 3, Montagne du Parc. — 
Bruxelles. 

KigrrEr (AbbéJ.-Jacques), professeur au Collège Saint-Augustin.— 

itsch (Lorraine — Allemagne). 

Kirscn, CG. S. CG. (R. P. Alexandre-M.), Université de Notre-Dame 
(Indiana — États-Unis 

KirscH (Mgr J.-P.), professeur à P resté — Fribourg (Suisse). 

DE KIRWAN (Charles), ancien inspecteur des forêts, Villa Dalmas- 
sière. — Voiron (Isère — France). 

Kozrz (Eugène), ingénieur, 184, rue de Malines. — Louvain. 

KowaLzski (Eug. ù ingénieur des arts et manufactures, 18, rue 
d’'Alzon. — Bordeaux (Gironde — France). 

Kurru (Godefroid), membre de l'Académie royale de Belgique, 
professeur à l’Université, 6, rué Rouvroy. — Liége. 

LaFLAMME (Mgr), Université Laval. — Québec (Canada). 

LaGassEe-pE Locar (Charles), inspecteur général des ponts et chaus- 
sées, président de la Commission royale des monu- 
ments, 167, chaussée de Wavre. — Bruxelles. 

LaHoussE (D°), professeur à l’Université, 27, Coupure. — Gand. 

LAMBERT CS ingénieur en chef des chemins de fer de l'État. 

Woluwe-Saint-Lambert (prov. de Brabant). 
LAMBERT (Maariohoi ingénieur. — Woluwe-Saint-Lambert (prov.de 
rabant). 


Mr 


LaMBin (A.), ingénieur des ponts et chaussées, secrétaire du cabinet 
u Ministre des Finances et des Travaux publics, 
181, avenue de Tervueren. — Woluwe-lez-Bruxelles. 
LAMBIOTTE (Omer), ingénieur de charbonnages. —  Anderlues 
(Hainaut). 
LamBioTrE (Victor), ingénieur, Sortie cit ils charbonnages 
d’'Oignies-Aiseau, par Tamines (prov. de Namur). 
LauBo, S. J. (R. P. Charles), collège Saint-Louis, 61, quai de 
Longdoz. — Liége. 
LAMBOT ( Oscar), professeur à lAthénée royal d’Ixelles, 89, chaussée 
Saint-Pierre. — Bruxelles. 
LAMINNE en Jacques), professeur à lPUniversité, 7°, rue de 
— Louvain 
LAMMENS, S. J. (R. Fr sn professéur à la faculté Orientale. — 
Caire (Égy 
Lannoy, S. J. (R. PS); ï, rue des Récollets. — Louvain. 
DE LAPPARENT (A.), secrétaire perpétuel de PAcadémie des Sciences, 
membre correspondant de la Société géologique de 
Londres, associé de l'Académie royale de Belgique, 
professeur à l’Institut catholique, 3, rue de Tilsitt. 
— Paris. 
LARUELLE (D°), 2, rue du Congrès. — Bruxelles. 
LAURENT (D Camille), 5, rue Joseph Jacquet, — Bruxelles. 
LeBrux (D'), rue de Bruxelles. — Namur. 
. LeBrux (D° Hector), %, avenue Verte. — Woluwe Saint-Pierre. 
LecHaLas (G.), 1 ingénieur en chef des ponts et chaussées, 13, quai 
de la Bourse. — Rouen (Seine-Inférieure — France). 
LECLERCQ pe vice-président au tribunal de première instance, 
mbre de l’Académie royale de Belgique, 89, rue 
dé la Loi. — Bruxelles. 
Lena (Félix), installations électriques, 1, rue des Arts, — Lille 
(Nord-France); où, 2, rue Royale. — Tournai. 
LEFEBVRE (Mgr Ésmeapie seras à l'Université, 34, rue de 
Bériot. — Louv 
LEFEBVRE (R. P. Mauric e), Le en sciences naturelles, mission- 
naire Si-Wan-treu c/o Rom. cathol. mission. Kalgau. 


— China. 
LEGRAND (Chanoine Alfred), 37, rue de Bruxelles, — Namur. 
XNXII 3 


nn 


# 


— 934 — 


LerRexs-ELraERrT, rue du Pont. — Alost. 

LEJEUNE DE SCHIERVEL (Charles), ingénieur des mines, 23, rue du 
Luxembourg. — Bruxelles. 

LEJEUNE-SIMONIS, château de Sohan.— Pepinster (prov. de Liége). 

LEMOINE (Georges), membre de l’Institut, inspecteur général des 

ponts et chaussées, professeur de chimie à l'École 
polytechnique, 65, rue Notre-Dame des Champs. — 
Paris. 


LENOBLE, professeur aux Fac . € ‘atholiques, 28'", rue Négrier.— 
ille (Nord — France). 

ee PaicE (C.), membre de l'Académie royalé de Belgique, Admi- 
nistratéur-Inspecteur de PUÜniversité, Plateau de 
Cointe. — Liége. 

LEPLAE (E.); professeur à PUmiversité, 74, rue de Namur. — 
Louvain. 

LEsiRE, 44, rue Francart. — Ixelles (Bruxelles). 

LHOEST (Henri),i ingénieur, directeur des travaux des charbonnages 
Gosson-Lagasse. — Montegnée (prov. de Liége). 

DE LiEDEKERKE DE PaiLne (C!° Éd.), 47, avenue des Arts.— Bruxelles. 

DU Liéonpés (V®°), eolonel d’Artillerié en retraite, — Château de 
ru fort. — Saint-Bonnet de Roc hefort (Allier — 


DE UT ras (ce Adolphe), membre de la Chambre des 
Représentants, 15, rue du Commerce, — Bruxelles: 
LimPExS (Émile), avocat. — Termonde. 


pe Locur (Léon), professeur à l'Université de Liége, château de 


Trumly. — Trooz (prov. de Liége). 

Lucas S. J. (R. P. J.-D.), professeur à la Facultésdes Sciences, 
Collège Notre-ame de la Paix, 49, rue de Bruxelles. 
— Nam 

Mes (Abbé), curé de ins Job. — Uccle. 

Mass, docteur en géographie, attaché au bureau ethnographique 
international, ancien observatoire, Bruxelles. 


ir Ge professeur à l'Université, inspecteur des Études à 


"Ecole préparatoire du gémieeivilet des Arts et Manu- 
ra factures, membre de l'Académie royale de Belgique, 
6, quai des Dominicains. — Gand. 


Manéonats à J. (RP. 1), docteur en sciences naturelles; Le rue 


des Récollets. — Louvain. 


Marrix (D), 9, boulevard Ad aquam. — Namur. 
MARTINEZ Y SAEZ (Francisco de Paula), catedratico en la Univer- 
sidad Central, San Quintin, 6 pral. — Madrid. 
Masex (Aimé), docteur en médecine, 30, rue Middelbourg. — 
Boitsfort. 
MATAGNE (Henri), docteur en médecine, 41, avenue des Courses. — 
ruxelles. 
MausEerr (Frère), des Frères des Écoles chrétiennes, au scolasticat 
de Jesu Placet. — Louvain. 
DE MAUPEOU re ingénieur, directeur du Génie maritime, #4, place 
sast, — Laval (Mayenne — France). 
MEESSEX (D° W ihelm), 28, rue Froissard. — Bruxelles. 
pE MEeus (C'° Henri), ingénieur, rue du Vert-Bois. — Liége. 
Mercier (S. É. le cardinal), archevêque de Malines. 
DE MéRODE-WESTERLOO (C"°), président du Sénat, rue aux Laines.— 
Bruxelles. 
MERTEN (Albert), ingénieur, 83, rue Digue de Rrabené — Gand. 
Meunier (Fernand), conservateur du Musée de la Société royale de 
zoologie d'Anvers, professeur à linstitut supérieur 
pour jeunes filles, Villa de PEspérance. — Edeghem 
(Anvers). à 
MEUWISSEN, ingénieur, professeur à lUniversité, 29, rue des 
Foulons. — Gand 
Miranpa Bisruer (S. G. Mgr), évêque de Ségovie (Espagne). 
MoëLLer (D° &. ), membre de l'Académie royale de médecine, ?, rue 
ontoyer. — Bruxelles 
MoëËLLER (D° Nic olas), 48, rue Ortélins, — Bruxelles. 
DE Morrarts (B° Paul), château de Botassart, par Noirefontaine 
(prov. de Luxembourg). 
DE MoxGE (V'° Joseph), ingénieur, 12, rue Marie-de-Bourgogne. — 
ruxenHes 
DE MoxGE (V'° Paul), château de Wallay (prov. de Luxembourg). 
DE MONTGHEUIL (Abbé M.), 9, rue de la Dalbade. — Toulouse (Haute- 
nne — Franee :). 
DE Fa DE a (CF), Directeur du service sismologi- 
que du Chili, 302, Av. Repuüblica. — Santiago (Chili). 
dE MontEssus DE BALLORE (V* Robert), professeur suppléant à P'Uni- 
versité catholique, 8, place de Genevières. — Lille 
(Nord — France). 


— 36 — 


DE Moreau D’ANDoY (B°), 11, rue Archimède., — Bruxelles. 

MORELLE (D" Aimé), chef du Service durologie et de dermato- 
logie à l'institut chirurgical, 26, rue Archimède. — 
Bruxelles. 

Moreux (Abbé Th.), Directeur de lObservatoire. — Bourges 
(Cher — France). 

MuLLiE (Gilbert), inspecteur vétérinaire adjoint au Ministère de 
more 23, avenue Jean Linden. — Bruxelles. 

Nava DI BONTIFÉ sai '. le cardinal); archevêque de Catane (Sicile 


— Jta 

Navas, S. J. (R. P. res Colegio del Salvador. — Zaragoza 
(Espagne 

NERINGX (Alfred), professeur : à l'Université de Louvain, secrétaire 

e l’Institut de Droit international, 8, rue Bosquet. ue 
Saint-Gilles (Bruxelles). 

NeuBERG (J.), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur 
à l'Université, 6, rue de Sclessin. — Liége. 

Newron (Général John), 279, Adelphi street. — Brooklyn (New- 
York — États-Unis). 

NoquiEer DE Maztay (Abbé N.), professeur de sciences, 14, rue de 

agneux. — Paris (VI°). 

NOLLÉE DE NODUWEZ, membre honoraire du Corps  diploma- 
tique de S. M. le Roi des Belges, camérier secret 
de S. S. Pie X, 14, avenue de Marnix. — Bruxelles. 

Nyssens (Julien), ingénieur, 44 rue Juste-Lipse. — Bruxelles. 

Nyssexs (Pierre), directeur du Laboratoire agricole de PÉtat, 
6, rue du Jambon. — Gand. 

OBEso, S. 4. (R. P. J. Manual), Colegio de Estudios Superiores de 
Deusto. — Bilbao (Espagne). 

D'OCAGNE (Maurice), professeur à l'École des ponts et chaussées, 
répétiteur à PÉcole polytechnique, 30, rue de la 
Boëtie. — Paris 

ŒuLerr (D.-P. correspondant de P Institut, conservateur du Musée 

istoire naturelle, 29, rue de Bretagne. — Lire 
FR — France). 
PasQuIER (Alfred), docteur en médecine, — Lee (Hainaut). 
PASQUIER (Ern.), ses à l'Université, 2, rue Marie-Thérèse. 
vain. à 


— 37 — 


PauwELs, S. J. (R. P. J.), docteur en sciences naturelles, 11, rue 
des Récollets. — Louvain. 

P£erers (Jules), docteur en droit, 21, rue Saint-Martin. — Tournai. 

Picarp (E.), membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne, 4, rue 
Bara. — Paris (VI). 

Pieragrrs (Chan.), 2, avenue de la Couronne. — Bruxe 

DE PIERPONT (Édouard), château de Rivière.  Profondeville (prov. 
de Namur). 

Pierre (Abbé Oscar), professeur au Collège de Belle-Vue.— Dinant. 

Poskix (Paul), professeur de Physique à l’Institut agricole de 
État. — Gembloux. 

PouLcer (Prosper), associé de l’Institut de Droit international, pro- 
es Un 28,rue des Joyeuses-E ntrées.— 
Louva 

PROOST AR aumônier de la Cour, rue Mere elis. — Ixelles 
(Bruxelles). 

Proosr (Alphonse), directeur général de Agriculture, 48, rue de 
l'Arbre bénit, Ixelles ; ou, Mousty-lez-Ottignies (Brab'). 

ProvincraL (R. P.) de la Compagnie de Jésus, 165, rue Royale. — 
Bruxelles. 

Racuox (Abbé Prosper), curé de Ham, par Longuyon (Meurthe- 
et-Moselle — France). 

RacLor (Abbé V.), aumônier des Hospices et directeur de PObser- 
vatoire. — Langres (Haute-Marne — France). 

Recror (R. P.) del Colegio del Jesus. — Tortosa (Tarragona — 


* 


spagne 
RENAUD, professeur dé métallurgie à Université, 15, rue du Soleil. 
— Gand. 
RexiER (Armand), ingénieur au Corps des mines, 74, rue Fabri.— 
iége. 
ve ReuL (Gustave), ingénieur, directeur de l'École industrielle, 
10, boulevard Cauchy. — Namur. 
Reyxaert (Abbé Dorsan), professeur au Collège Saint-Louis, — 
dis 
DE RRQ (C'), 27, rue de Loxum. — Bruxelles; où, château 


e Perek, par Vilvorde (Brabant). 
RicnaLD (Jos. * ingénieur principal des ponts et chaussées, 69, rue 
Archimède, — Bruxelles. 
RINALDINI a Exce. Mgr), nonce apostolique. _. Madrid. 


= 8 


 Rogerri (Max), notaire, rue de Namur. — Louvain. 

RopriGuEz RISUENO (Emiliano), catedrätico de historia natural en la 
Universidad, 16, prâl, calle Duque de la Victoria. 
Valladolid (Espagne): 

RoerscH (A.), professeur à l'Université, 79, rue de PAvenir, — Gand. 

RoGie (D'), professeur à la Faculté catholique de Médecine, 108, rue 

acquemars-Gielée. — Lille (Nord — France). 

RoLanD, Pierre, ingénieur, 95, rue Vital Decoster. — Louvain. 

Roux (CL), professeur aux Facultés e atholiques, %5, rue du Plat.— 
on (Rhône — France). 

RUTTEN (S. G. Mgr), évêque de Liége. 

Ryan (Hugh), M. A., FR. U.L., membre de PAcadémie royale 
irlandaise, professeur de chimie à PÉcole de médecine 
de PUniversité catholique, au Collège de l'Université 
de Dublin et au Collège Saint-Patrick de Maynooth, 
Medical School, Cecilia Street, — Dublin (Irlande). 


SABATIER (Paul), professeur de chimie à PUniversité. — Toulouse. 


(Haute-Garonne. — France). 

DE SAINTIGNON (C*), maitre de Forges. — Longwy-Bas (Meurthe- 
et-Moselle — France). 

DE SALVERT (V®), professeur aux Facultés catholiques de Lille. 
45, rue des Missionnaires. — Versailles (Seine-et-Oise 
— Frac e); ou, château de Villebeton, par Château- 
dun (Eure-et-Loir — France). 

Sanz (Pelegrin), ingeniero de caminos, Oficina de Obras püblicas. 
— Laragoza (Espagne). 

SARRET (Jean), agrégé de l’Université, professeur de physique au 
ycée Impérial Ottoman, 43, rue Ainali tchesmé. — 
Constantinople (T ürquie). 

SCHAFFERS, S. J. (R. P. V.), docteur en sciences physiques et 
pren vi 11, rue des Récollets. — Louvain. 

SCHEUER, S. 4. (R. P. P.), 14, rue des Récollets. — Louvain. 

SCHMIDT ne LTAUX de la maison E. Levbold’s Nachfolger, 

, Bruderstrasse. — Cologne (Allemagne). 

SCHMITZ, S. à: Re. P. G.), directeur du Musée géologique des bas- 

sins mo belges, 11, rue des Récollets, — 


Lo 
SCHMITZ (Théodore), à iigénieif civil des +: 31, rue Jordaens— 
Anvers. 


RÉ RP IT ONT Es 


SCHOGKAERT (R.), professeur à l'Université, 13, placé du Peuple. — 
ouvain. 
Sated dir Ministre de Intérieur. — Bruxelles, ou Vorst (prov. 
d'Anvers). 
SCHOOLMEESTERS (Mgr Émile), vicaire général, 44, rue de PÉvèché. 


= Liège. 

SCHOONJANS, S. 4. (P. Ch.) Milltown Park. — Milltown, Co Dublin 
(Irlande). 

SCIREIBER, agronome de l’État. — Hasselt. 

SCHUL (R. P. LL), S. # , Institut Saint-Ignace, 47, courte rue Neuve. 
_ e, 

DE SELLIERS DE Mohinss (Ch® A.), colonel d’État-Major, 
45, chaussée de Charleroi. — Bruxelles. 

SENDERENS (Abbé), professeur à l'Université catholique. — Tou- 
louse. 

GRAND SÉMINMAIRE de Bruges. 

SÉPULCHRE ra ingénieur, château d’ Awans. — Bierset-Awans 
prov. de Liége 

SIBENALER (X. }, | profs à l Université, 106, rue de Namur. — 


SIMONART Ve 38, 4 rue di Card: — Lonvain. 

DE SINÉTY, S. 4. (RP. Robert), professeur. — Gemert(Hollande). 

SIRET ren ingénieur, directeur général de la C* des Chemins 
de’fer du Congo Supérieur aux ETES lacs africains, 
27, avenue Brugmann. — Bruxelles. 

SIRET (Louis), ingénieur. — Cuevas (prov. Almeria — États) 

SMERENS (Théophile), président honoraire du tribunal de 1"instance, 
34, avenue Quentin Metsys. — Anvers. 

Suers (D'), 104, rue Van de Weyer. — Bruxelles: 

Suirs (Eugène), ingénieur, rue Marie-Thérèse. — Bruxelles: 

Sossox (G.), ingénieur, docteur en sciences, professeur à PAthénée 
grand-ducal, 19, rue Joseph 1 — Luxembourg 
(Grand-Duché). 

SOLANO Y EuLATE (José Maria), Marqués del Socorro, professeur de 
géologie au Musée d'histoire naturelle, M, rats cale 
de Jacometrezo. — Madri 

SOMVILLE ( Oscar), docteur en sciences physiques el mathématiques, 
120, rue Beeckman. — res as à 


= Si 0 


DE SPARRE (C), professeur aux Facultés catholiques de Lyon, 


château de Vallière. — Saint-Georges-de-Reneins ; 
ou, 7, avenue de PArchevêché. — Lyon (Rhône — 
‘rance 


SPINA, 5. J. (R. P. Pe ro), Colegio catolico del Sagrado Corazon de 
Jesüs, 9, sacristia de Capuchinas. — Puebla (Mexique). 
SRINGAEL (Auguste); ingénieur, 2, boulevard de la Toison d’or. — 


ruges. 

STAINIER (Xavier), professeur à l'Université de Gand, membre de 
la commission géologique de Belgique, 27, Cou- 

ure. — Gand. 

VAN DEN STEEN DE JEHAY (C° Frédéric), chef du Cabinet du Ministre 
des Affaires Étrangères, château de Bassinnes, par 
Avins-en-Condroz (prov. de Namur); ou, 202, rue de 
la Loi. — Bruxelles. 

STILLEMANS (S. G. Mgr), évêque de Gand. 

STINGLHAMBER (Émile), docteur en droit, 13, avenue Ernestine. — 

ruxelles. 

STOFFAES (Chan.), professeur à la Faculté catholique des Sciences, 
directeur de Pinstitut des Arts et Métiers, 6, rue 
Auber. — Lille (Nord — France). 

SToRMs (Erwgest), ingénieur, 6, rue du Receveur. — Bruges. 

Srourrs (D°), rue de Charleroi. — Nivelles. 

STOUFFS (D° Jules), 205, avenue Louise, — Bruxelles. 

STRUELENS (Alfred), docteur en médecine, 18, rue Hôtel des Mon- 
naies. — Saint-Gilles (Bruxelles). 

SUPÉRIEUR du Collège des Joséphites, Vieux-Marché, — Louvain. 

SUPÉRIEUR du Collège Saint-Jean-Berchmans, 36, place de Meir. — 
Anvers. 

SUTTOR, ingénieur honoraire des ponts et chaussées, 19, rue des 
Bogards. — Louvain 

SwoLrs (Chan.), inspecteur diocésain: 46, avenue Henri Speecq.— 

alines. 

SWOLrs (D' Oscar), 99, rue Vilain XIE. — Bruxelles. 

Taymans (Emile), notaire. — Tubize (Brabant). 

THÉRON (Joseph), docteur en sciences physiques et mathématiques, 
professeur à l’Athénée, 26, rue Marnix, — Gand. 

TaiéBauT (Fernand), industriel, bourgmestre de Monceau-sur- 
Sambre (prov. de Hainaut). 


> D 


Tuiéry (Chan. Armand), Institut des Hautes-Études, 4, rue des Fla- 
mands. — Louvain. 

THirioN, S. J. (R. P. 3), 11, rue des Récollets. — Louvain. 

Tiny (François), bourgmestre. — Pecq (prov. de Hainaut). 

Tissaur (Emile), avocat à la Cour d'Appel, membre de la Chambre 
des Représentants, 4, avenue de lPAstronomie. — 
Bruxelles. 

TimMERMANS (François), ingénieur, directeur-gérant de la Société 
anonyme des ateliers de construction de la Meuse, 
29, rue de Fragnée. — Liége; ou, Seraing (prov. de 
Liége). 

Tirs (A), oculiste, 49, rue des Joyeuses-Entrées, — Louvain. 

Tirs (Abbé Léon), docteur en sciences physiques et mathématiques, 
Institut Saint-Louis, rue du Marais. — Bruxelles. 

TorRoga CABALLE (Eduardo), architecte, professeur de géométrie 
descriptive à la Faculté des sciences de l'Université, 
membre correspondant de l'Académie royale des 
Sciences, 9-1° rue Requena. — Madrid. 

DE TRAZEGNIES (M). — Corroy-le-Château, par Mazy (prov. de 
Namur); ou, 23, rue de la Loi. — Bruxelles. 

DE T’SERCLAES (Mgr Charles), président du Collège belge. — Rome. 

pe TSkrcLaEs (C* Jacques), colonel, chef d’État-Major, profes- 
seur à l’École de guerre, 34, rue Jordaens. — Ixelles. 
(Bruxelles). 

T'SERSTEVENS Ha “rage de Baudemont, par Virginal (prov. 

t); ou, 43, boulevard Bischoffsheim. — 

Bruxelles L 

D'Ursez (C* Aymard), capitaine d’artillerie, château de Bois-de- 
Samme, par Wauthier-Braine (Brabant); ou, 2, rue 

e la Science. — Bruxelles 

DE LA VALLÉE Poussin (Ch.-f.), correspondant de l'Académie royale 

de Belgique, professeur à l'Université, 38, rue Léo- 
Id. — Louvain 
Van AUBEL (D) Eh.), directeur de la Maternité Sainte-Anne, 43, rue 
duognat. — Bruxelles. 

Van BazLaer (Chanoine), ss de N. D. du Sablon, 6, rue Boden- 
b — es. 

Van BASTELAER LA fonce). | , ivil des Mines, 1 15, rue Newton. 

xelles. 


ME 


Van à k ja professeur à PUniversité, 5; rue Metdepen- 


a 
Van Caen (Abbé F), direc teur de l'École Supérieure commer- 
ciale et consulaire, Grand’Place. — Mons. 


Van DEN Bd (Abbé), directeur des Sœurs de Saint-Vincent. — 
Selzaete (FE. Orient.). 
VAN DEN BosscHE (G.), professeur à P Université, 1%, rue Basse. — 
Gand. 
Van DEN BuLekE (J.), ingénieur, directeur technique de î École 
rofessionnelle. — Hasselt. 
Van ex Gss (Chan. Gabriel), supérieur de P Institut Saint- Liévin. 
— Gand. 
Van DEN GHEYx, S. 4. (R. P. Joseph), conservateur à la Bibliothé- 
4 que royale, 14, rue des Ursulines. — Bruxelles. 
Gnome (E.), ingénieur, 19, rue d'Artois. — Liége. 
VANDERLINDEN, ingénieur en chef des ponts et chaussées, administra- 
teur-inspecteur de PUmiversité, 27, Cour du Prince. — 
Gand 


VANDERLINDEN (E.), assistant au service météorologique de PObser- 
vatoire royal. — Uccle (Bruxelles). 
VAN DER Nrsssh uote (A), avocat, 134, Coupure. — Gand. 


Van per MENSBRUGGUE (G.), membre de FAcadémie royale de Bel 


gique, pr ofesseur émérite de V Université, 131, Cou- 
ure. — Gand 


VAN DER ne (R.), ingénieur des Chemins de fer de PÉtat, 


131, Coupure. — Gand. 

Las DER SMISSEN (Édouard), avocat, professeur à PUniversité de 
Liége et à l'École de Guërre, 13, rue des Cultes. — 
Bruxelles. 

Vinsrnient (D' A), 68, rue du Érohe: — Braslies. 

Van DER VAEREN, agronome de l'État, 290, chaussée d’Alsemberg. 
— Ucéle ( Bruxelles). 


er. professeur à l'Université, 65, boulevard de la ee . 
d 


elle, — Gan 
YanDEVI VER (M. ), docteur en ‘droit, 63, bodies ard de la Citadelle. — 


n 
van DuRE, docteur en médecine, professeur à FUniversité, > rue 
du id. 


Séminaire. — Éd 


.- 25 AREAS 


AE 


Van GenucurTex (A.), professeur à l'Université, 36, rue Léopold. — 
Ouvain. 

Van Hogck (D' Ém.), 13, rue Traversière. — Bruxelles. 

Van KEERBERGHEN, docteur en médecine, 21, rue du Trône. — 
Bruxelles. 

VannuTELLI (S. E. le cardinal Séraphin). — Rome. 

Vax ORTROY (Fernand Rae à l’Université, 37, quai ds 


Moines. — Ga 
Van SWIETEN (Raymond), 80. avenue de la Toison d’Or.— Bruxelles. 
Van VELSEN, docteur en médecine, 270, rue Royale. — Bruxelles. 
Van Ysenpvex (William), docteur en médecine, 77, chaussée de 
Charleroi. — Bruxelles. 
VAULTRIN, inspecteur des forêts, 2, rue de Lorraine. — Nancy 


(Meurthe-et-Moselle — France). 

VeruELsT (abbé F.), aumônier du Pensionnat du Sacré-Cœur, 
2%, rue d’Oultremont. — Bruxelles. 

VERMEERSCH, S. 4. (R. P. A.), docteur en droit et en sciences poli- 
liques et administratives, 11, rue des pren — 
Louvain. 

VERRIEST (G.), docteur en médecine, rer à l'Université, 
W), rue du Canal. — Louvai 

VERRIEST (Gustave), docteur en sciences tué et mathéma- 
Dai, professeur à l'Université, 40, rue du Canal. 

ouvain. 

VERSCHAFFEL A. ), chargé des travaux astronomiques à PObserva. 
toire d’Abbadia, par Hendaye (Basses-Pyrénées — 
France). 

VERSTEYLEN, membre de la Chatbré des Représentants, rue d’He- 
renthals. — Turnhout. 

VERVAECK, docteur en médecine, #4, place dela Chapelle.— Bruxelles. 

ViAËNE, docteur en géographie, attaché au bureau ethnographique 
international, 67, rue Van der Borght. — Jette-Saint- 


» 
ierre. 
ORNE L'OCT. Saga Colegio de San José. — Valencia 
(Espa 


VISART DE BOCARMÉ, et 10, rue Grandgagnage. — Namur 
VisarT DE BOCARMÉ (C'° Amédée), membre de la Chambre 
Roprésoniants, bourgmestre de Bruges. 


. 


— ME 


VorruroN, inspecteur au Ministère de l'Agriculture, 34, avenue de 
la Couronne. — Bruxelles. 

VoLLEN (E.), avocat avoué, place du Peuple. — Louvain. 

DE VOorGEs (Albert), 4, avenue Thiers ompiègne Me 

DE VORGES (C°E. Domet), 46, rue du Général Foy. a 

DE VREGILLE, S. d. .(R. PF), Ore place. aslings 1 Pas 

WAFFELAERT 6. G 5. Mgr), évèque de Bruges. 

WALRAVENS (S. G. Mgr), évêque de Tournai. 

WARLOMONT (René), docteur en médecine et en sciences naturelles, 
médecin de régiment de 1" classe à linstitut ophtal- 
sua de l’armée, 66, avenue de Cortenberg. — 

ruxelles. 

Wasmanx (R. F4 }, S. d., Bellevue. — Luxembourg. 

WASTEELS (C.), répétitenc à l’Université, 17, rue d’Akkergem. — 
Gand. 

Waucquez (Victor), avocat, 69, rue des Tanneurs. — Bruxelles. 

DE WavRin (M°), 3, place du Comte de Flandre. — Gand. 

Wékry (D' Aug.). — Sclayn (prov. de Namur). 

W180 (D° Maurice), 39, rue Duquesnoy. — Bruxelles. 

WALLAERT, S. J. (R. P. Fernand), docteur en sciences physiques et 

mathématiques, 11, rue des Récollets. — Louvain. 

WiLLAME (Aimé), ingénieur, 21, place Daïlly. — Schaerbeek. 

WELMART (L.), 169, rue de Livour pe, — Bruxelles. 

WiLMOTTE (Abbé), à Saint-Servais (Namur). 

WiTTMANN (D' Jules), 3, rue du Sac. — Malines. 

Wrrz (Aimé), correspondant de l’Institut, professeur aux Facultés 
catholiques, 29, rue d’Antin.— Lile(Nord— France). 

Wor (C.), durs de l’Institut, 90, avenue de l'Observatoire. — 

aine (Aisne — France). 

WOLTERS ( rédérie) professeur à Université, 55, rue du Jardin.— 


Feanya 
ri 


WoLrErs (G.), Ro teur honoraire de l'Université 
de Gand, inspecteur général honoraire des ponts et : 
chaussées, 192, rue des Entrepreneurs. — Mont- 
Saint-Amand (Gand). 

WOUTERS de ), inspecteur principal de l'Enseignement, 73, rue 
de l'Empereur. — Anvers. 


% 


a. = 


DE WouUTERS D'OPLINTER (Ch°® Fernand), 9, rue du Commerce, — 
sruxelles. 
Wur,S. J.(R. P. Th.), professeur de physique au Collège Saint- 
Ignace. — Fauquemont (Limbourg Hollandais). 
ZEcu (Abbé), professeur à Pinstitut Saint-Louis, rue du Marais. — 
Bruxelles. 
ZeiLLer (René), membre de l'institut, professeur à l’École supé- 
rieure des mines, 8, rue du Vieux-Colombier.— Paris. 


— 4G — 


Liste géographique des membres de la Société scientifique 
de Bruxelles (1908) 


BELGIQUE 


FLANDRE OCCIDENTALE : Bruges : Mgr. K. Béthune. —( :0ppieters 
de Stockhove (Abbé Ch.). — Reynaert (Abbé Dorsan). — Grand 
Séminaire. — Springael (Aug.). — Visart de Bocarmé (C'° A.). — 
S. G. Mgr. Waffelaert. 


Iseghem : Gillès de Pélichy (B” Ch.). — Ostende : Huwart. 


— Pitthem : Claerhout (Abbé J.).— Roulers : ] lumez(Abhé R.). 
— Ypres : De Brouwer (Mich). — De Brouwer (Chan). 


FLANDRE ORIENTALE : Gand : Cloquet (L.).— Cooreman (G.).— 
Crame (Aug.).— De Baets (H.).— De Bloo (1.).— De Moor (D").— 
Dumortier. — Dusausoy (CL) — Dutordoir (IL). — Gesché (L.), — 
Gilson. — de Hemptinne (A.).— Heymans (J. F.).— Lahousse (D). 
— Mansion (P.).— Merten (A1b.).— Meuwissen. — Nvssens(P.). — 
Renaud. — Roersch (A.).— Stainier (À). —S. G. Mgr. Stillemans. 
— Théron (J.). — Van Biervliet (.). — Van den Bossche (G.). 
— Van den Gheyn (Chan. G.). — Vanderlinden. — Van der Mens- 
brugghe (A.). — Van der Mensbrugghe (G.). — Van der Mens- 
brugghe (R.). — Vandeyvver. — Vandevyver (M.). — Van Durme 
(D°). — Van Ortroy (F.). — Wasteels (C.). — de Wavrin (M5). — 
Wolters (F.). 

Alost : Collège Saint-Joseph. — Leirens-Eliaert. — Mont- 
Saint-Amand (Gand) : Wolters (G.). — Termonde : Lim- 
pens (Emile). 


PROVINCE D’ANVERS : Anvers : Alliaume (M.). — Belpaire (F.). 
— Cogels (J.-B.-Henri). — Dubois (E.). — Institut Saint-Ignace.— 
Schmitz (Th.). — Schul S. J. (R. P. J.). — Smekens (Th.). — 
Supérieur du Collège Saint-Jean Berchmans. — Wouters (Chan.). 


VS 


Edeghem : Meunier (F.). — Gheel : Deroitte (D° V.). — 
Malines: S.G. Mgr. van den Branden de Reeth.— Dessain (Ch.). 
— Gautier (Chan.). — $S. E. le cardinal Mercier. — Swolfs (Chan). 
— Wittmann (DL). — Turnhout : Versteylen. 


LimBourG : Hasselt : Schreiber. — Van den Bulcke (J.). 


LuxEmBOoURG : Bertrix : Hevnen (W.). — Noirefontaine : 
de Moffarts (B” P.). — Wallay : de Monge (V'° P.). 


BRABaxT : Bruxelles : André (J.-B.). — Baltus (Chan.). — 
Bavet (A.).— Beernaert (Aug.).— Bertrand (L.).—- de Béthune (B°" 
G.).— de Bien(K.).— de la Boëssière-Thiennes (M°).— Borginon(D' 
P.). — de Briey (CR). — Brifaut. — van der Bruggen (B° M.). 
— Carlier (EL). — Cartuyvels (J.). — Collège Saint-Michel (RP. 
H. Bosmans, S. 4). — Coomans (L.): — Coomans (V.). 
Cordier (D°).— Cousin (L.). — Craninex (B°0.).— Cuylits (D° 1). }: 
— Davignon (4). — De Coster (C.).— De Greef. — De Jonghe. — 
De Lantsheere (D° 4), — De Lantsheere (L.). — Delcroix (D' A). 
— Delétrez (D A.).—De Preter (H.).— De Smedt, S. 4. (R. P, Ch). 
— De Wildeman(É.).— Dupont.— Dupont(E.).— Dutillieux (M.).— 
Eeckhout(G.). — Fagnart (E.). — de Favereau de Jenneret (B°").— 
Fernandès (D° R. ). — Francotte (G.). — de Garcia de la Vega (B" 
V.). — Gerard (E.). — Glorieux (D). — Goffart. — Gollier (Th.). 
— Goris (Ch.). — Greindl (B*): — Hachez (F.). — Halot (A.). 
— Havenith. — Hélin (E.). Helleputte (G.). — Henrard (D' E.). — 
Henrard (DE). Henry (A.).— Henseval (D°M.).— Heynen (W,). 
— Huyberechts (D Th). — Mgr. Jacobs. — Jacobs (E.). — Javaux 
(D').— Joly (A). —doly (L.). — Jourdain (L.). — Kersten (J.). — 
Lagasse-de Locht (Gh.). — Lambot (0.). — Laruelle (D). — 
Laurent (D C.). — Leclereq (.). — Lejeune de Schiervel (Ch). 
— de Liedekérke de Pailhe (CG Éd.). — de Limburg-Stirum (G* 
Ad.).— Maes.=— Matagne (D H.).— Meessen (D W.).- de Mérode- 
os AN — Moëller (D). — Moëller (D° N.).—de Monge-(V" 

4). — de Moreau d’Andoy (B*). — Morelle (D°A.). — Mullie (G:). 
— Nollée dé Noduwez. — Nyssens (4): —  Pieraerts (Chan). — 
Proost (A:):— Provincial (R. P.) de la Compagnie de Jésus: 
de Ribaucourt (CG): — Richald:()::— Schollaert.:= de Selliers 


ar OR 


de Moranville (Ch°® A.). — Siret (H.). — Smets (D°). — Smits (E.). 
— Stinglhamber (É.). — Stouffs (D J.). — Swolfs (D° 0.). — 
Tibbaut.— Tits (Abbé L.).— de Trazegnies (M°).— d’Ursel(C° A.). 
— Van Aubel (Ch.). — Van Ballaer (Chan.). — Van Bastelaer (L.). 
— Van den Gheyn, S. 4. (R. P. J.). — Van der Smissen (Éd.). — 
Vanderstraeten (D'A.).— Van Hoeck (D° Ém.). — Van Keerberghen 
(D°).— Van Swieten (R.).— Van Velsen (D°).— Van Ysendyck( D"). 
— Verhelst (Abbé F.).— Vervaeck (D°). — Voituron(D"). — Warlo- 
mont (D R.).— Waucquez (V.).— Wibo (D° W.).— Wilmart (L s}. 
— de Wouters d’Oplinter (Ch® F.). — Zech. 

Auderghem : (apart (J.). — Boitsfort : Masen (D°). — 
Cureghem (Bruxelles) : Degive (A.). — Etterbeek : Francois. 
— Ixelles (Bruxelles) : Beaujean (Ch.). — Deleu (L.). — De 
Vadder (V.). — Godfrind (V.). — Hans (J.). — Lesire. — Proost 
(Chan.). — de TSerclaes (C° J.). — Jette-Saint-Pierre : 
Giele (D° Fréd.). — Viaene. 

Louvain : Boule, S. J.(R. P.). — Breithof(K.). — Bruylants. 
— Cappellen (G.). — Charles,S. J. (R. P. J.). — Collège Saint- 
Jean-Berchmans. — Daubresse (P.). — Debaisieux. — De Becker 
(Chan. J.). — Demanet (Chan.). — De Muynek (Chan. R.). — 
Denys (D J.). — De Walque (F.). — de Dorlodot (Chan. H.). 
— Dumont (A). — Dupriez. — Fenaux (Éd.). — Fournier, 
0. S. B. (Dom. Gr.).— Gaillard, S. 4. (R. P. J.).— Grégoire (Abbé 
V.). — Guelton (G.). — Mgr. A. Hebbelynek. — Henry (L.). — 
Henry(P.).— Kaisin (K.). — Koltz (E.). — Laminne (Chan. 4.). — 
Lannoy, S. 3. (R. P. 4). — Mgr F. Lefebvre. — Leplae (E.). — 
Maréehal,S.J.(R. P.J.). — Maubert (Frère). — Micha. — Pasquier 
(Ern.). = Paiwols: S. J.(R. P. 4). — Poullet (Pr.).—Roberti (M.). 
— Roland (P.). _ Schaflers, S. 4. (R. P. V.). — Scheuer, S. £. (R. 
P. P.).— Schmitz, S. 3. (R. P. G.).— Schockaert (R.).— Sibenaler 
(N.). — Simonart (D'). — Supérieur du Collège des rs rer — 
Suttor. — Thiéry (Abbé A.). — Thirion, S. 4. (R. P.J.). — Tits 
(D A.). — de la pére 2. h. D); — Van Gehuchten. — 


Vermeersch, S. J. (R. P. A.). — Verriest (D' G.). — Verriest. — 
Vollen (E.). — Wire æ FR: PE): 
Mousty - lez - -Ottignies : Proost (A). — Nivelles : 


Stouffs (D°). — Perck (par Vilvorde) : de Ribaucourt (C“). — 
Saint-Gilles (Bruxelles) : Dupont. — Georis. — Nerinex (A.). — 


M 


+ 
Struelens (D°).— Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles): Delvigne 
(Chan. A.). — Schaerbeek (Bruxelles) : Delmer. — Kennis (G.). 
— Willame (A.).—Tubize : Taymans (É.).— Uccle (Bruxelles) : 
Dejaer (4.). — Delvosal (J.). — Denoël. — Glibert (D D). — 
Goedseels (Éd.). — Maes (Abbé). — Somville (0.). — ra 
den (E.). — Wauthier-Braine : d’'Ursel (C" A.).— Woluw 
lez-Bruxelles : Lambin (A.). — Woluvre-Saint:Latibests 
Convent (D° A.). — Lambert (C.). — Lambert (M.). — Woluwe- 
Saint-Pierre : Lebrun (D' H.). 


PROVINCE DE LIÉGE : Liége : Berleur (Ad.). — Collège Saint- 
Servais.— Duquenne (D L.).— Francotte (H.).— Francotte (D X.). 
— Kurth (G.). — Lambo, S. 4. (R. P. Ch.). — Le Paige (C.). — 
de Meeus (CH). — Neuberg (J.). — Renier (A.). — $. G. Mgr. 
Rutten. — Schoolmeesters (Mgr.). — Timmermans (K.). — Van- 
denpeereboom (E.). 

Bierset-Awans : Sépulchre (É.). — Huy : Gelin (Abbé E.). 
— Montegnée : Lhoest (H.).— Pepinster : Lejeune-Simonis.— 
Seraing : Timmermans (F.). — Stavelot : David (P.). — 
Trooz : de Locht (L.). 


Hainaur : Mons : Dufrane (D). — Henry (Comd' J.). — Van 
Caeneghem (Abbé F.). 

Anderlues : Lambiotte (0.). — Ath : Clément (Abbé H.). — 
Châtelet : Pasquier (D' AÀ.). — Châtelineau : Allard (F.). — 
Froidmont (Tournai) : De Buck (D° D.). — Gosselies : Drion 
(B* Ad.). — Monceau-sur-Sambre : Thiébaut (F.).— Pecq : 
Thiry (Fr.). — Péruwelz : Delaunois (D° G). — Tournai : 
Blondel (A.). — Jacopssen, S. 4. (R. P, R.). — Leconte (F.). — 
Peeters (J.).—S. G. Mgr. Walravens. 


PROVINCE DE Nauur : Namur : Alexis-M. Gochet (Frère). — 
Atout-Van Cutsem. — Baivy sé — Bibot (D). — Collège Notre- 
Dame de la Paix. — Castelein, S. 4. (R. P.). — Deschamps, S. J. 
(R. P. A). — Dierckx, S. J. (Re. P. Fr.). — de Greeff, S. J. (R. 
P. H.). — Haiïibe (D). — S. G. Mgr Heylen. — Lebrun (D). — 
Legrand (Chan. A.).— Lucas, S. 3. (R. P.J.-D.).— Martin (D°). — 
de Reul(G.).— Visart de Bocarmé. | 

XXXII 4 


— 50 — 


Bassinnes (Avins-en-Condroz) : van den Steen de Jehay (C* 
Fréd.). — Gorroy-le-Château (Mazy) : de Trazegnies (M°). — 
Dinant : Cousot (D'). — Pierre (Abbé 0.). — Floreffe : de Dor- 
lodot (S.). — Gembloux : Bouckaert. — Poskin (P. ). — Heer- 
Agimont : Gilbert (P.). — Profondeville : de Pierpont (Éd.). 
— Saint-Servais : Wilmotte (Abbé). — Sclayn : Wéry (D' 
A.).—Tamines: Lambiotte (V.).— Virton : Cabeau (Abbé Ch.). 


FRANCE 


Paris : Amagat.— Baclé (L.). — Béchamp (A.). — Béchaux. — 
Blondel. — Boussinesq. — Branly (Éd. ). — Bulliot (4.). — Capelle 
(Abbé Éd.). — Dardel (D). — École libre de l’Immaculée- 
Conception. — École libre de Sainte-Geneviéve. — Fauvel (A.-A.). 
— de Foville (Abbé). — Gauthier-Villars. — Mgr Graflin. — 
Hamonet (Abbé). — Haton de la Goupillière (I.-N.). — Humbert 
(G.). — de Joannis (Abbé). — Jordan (C.). — de Lapparent (A.). 
— Lemoine (G.).— Noguier de Malijay (Abbé N.).— d’Ocagne (M.). 
— Picard (E.). — de Vorges (CE. drone — Leiller (R.). 


Départements : Aisne : Braine: Wolf.— À {lier : Gérilly : 
Dumas-Primbault (H.). — Saint-Bonnet de Rochefort : du 
Ligondès (V'°). — Alpes-Maritimes : Menton : Farina (D'). — 
Nice : Dardel (D). — Aveyron : Penchot (par Viviers) : Berlin- 
gin(M.).— Basses-Pyrénées : Abbadia (par Hendaye): Verschaffel 
_(A.). — Bouches-du-Rhône : Marseille : Bedel (Abbé R.). — 


Fabry (L.). — Cher : Bourges : de Grossouvre (A.). — Moreux … 


(Abbé Th.).— Côte-d'Or : Corberon : Beauvois (Eug.). — Drôme : 
Aiguebelle (par Grignan) : Arduin (Abbé AÀ.).— Æure-et-Loire : 
Villebeton (par Châteaudun) : de Salvert (V*). — Gironde : 
Bordeaux : Duhem(P.). — Kowalski (Eug.). — Haute-Garonne : 
Toulouse : de Montcheuil (Abbé M.). — Sabatier (P.). — Sende- 
rens (Abbé).— Haute-Marne : Langres : Raclot (Abbé V.).—/sère : 


La Combe de Lancey (par Villard-Bonnot) : du Boys (P.). — 


Voiron : de Kirwan (Ch.). — Loire : Saint-Étienne : Grand’ 


Eury (C.).— Hervier (Abbé J.).— Loiret : Orléans : d’Annoux (C"° : 


ñ 


IL). — Mayenne : Laval : de Maupeou (C“). — Œhlert (D.-P.). — 
Meurthe-et-Moselle : Ham (par Longuyon) : Rachon (Abbé P.). 
— Longwy : de Saintignon (C"*). — Nancy : Vaultrin. — 
Nord : Gambrai : Coulon (D). — Lille : d’Adhémar À bte : 2 à 
— Barrois. — Mgr Baunard. — Bourgeat (Chan. ). — Delemer (J.). 
— Desplats (D°). — D’halluin (D M.). — Duret (D°).— Duthoit (E. ). 
— Fenaert (Abbé). — Gosselet (J.). — Guermonprez (D°).. — 

Leconte (F.). — Lenoble. — de Montessus de Ballore (V®R. ). — 
Rogie (D°).— Stoffaes (Chan.). — Witz (A.).— Oise : Compiègne : 
de Vorges (A.). — Rhône : Lyon : Roux (CL). — de Sparre 


(C*). — Saint-Georges-de-Reneins : de Sparre (C“). — 
Savoie : Aix-les-Bains : Dardel (D'). — Seine-et-Oise : Ver- 
sailles : Ariès (Lieut'-colonel), — de Salvert (V®). — Seine- 


Inférieure : Rouen : Lechalas (G.).— Vaucluse : Sérignan ( par 
Vaucluse) : Fabre (J.-H.). 


ESPAGNE 


Madrid : Adan de * .. ). — Dusmet y Alonso (J. M.). — 


Fita y Colomé, S. J. (R. F.). — Gonzalez de Castejon. — 
Grinda (3). — Iniguez v bte ). — Martinez y Saez (Fr.). — 
S. Exc. Mgr. Rinaldini. — Solano y Eulate (Ms). — Torroja 


Caballe (Ed.). — Barcelone : Cirera y Salse (D' L.). — Bilbao: 
Colegio de Estudios Superiores de Deusto (R. P.J. Man. Obeso, 
S. J.). — Cuevas (prov. Almeria) : Siret (L.). — La Coruña : 
Casarès (F.). — San Sebastian : Balbas (Th.). — Bern : 
S. G. Mgr. Miranda Bistuer. — Séville : Abaurrea (L.). 
Tortosa (Tarragona) : Cirera, S. J. (R. P. RE k. P, he tor 
del Colegio del Jesüis. — Valencia : Vicent, S. J. (R. P.) — 

alladolid : Rodriguez Risueno(E.). ds Navas,S.]J. 
(R. P. L.).— Sanz(P.). 


PAYS DIVERS 


ALLEMAGNE : Bitsch (Lorraine) : Kieffer (Abbé J.-J). — 
Cologne : Schmidt (A.). — Gôttingen : Caratheodory (Costa). 
— Possenhofen : $. A. R. Charles-Théodore, duc en Bavière. 


ANGLETERRE : Hastings : de Vregille, S. J. (R. P. P.). — 
Dublin (Irlande) : Coffey (D. J.). — Conway (A. W.). — Egan, S.J. 
(R. P. M.). — Ryan (IL). — Schoonjans, S. J.(R. P.). — Saint- 
Hélier (Jersey — Iles-de-la-Manche): Dechevrens, S. J.(R. P. M.). 


AUTRICHE : Vienne : S. Exec. Mgr. Granito di Belmonte. 


IraLtE : Rome : — S. É. le cardinal Kerrata. — Hagen, S. J. 
(R. P.).— Mgr. Ch. de T’Serc sep : É. le cardinal S. Vannutelli. 
— Bologna : Costanzo (R. P. 1.). — Catane (Sicile): S. É. le 
cardinal Nava di Bontifé. — RTE Carrara, S. J. (R. P. B.). 
— Taormina : Grandmont (Alph.). 


Pays-Bas : Fauquemont (Limbourg hollandais) : Wulf, S. J. 
(R. P.Th.). — Gemert : de Sinéty, S. J. (R. P. R.). _ Maes- 
tricht : Bleuset, S. J. (R. P. J.). — Oudenbosch : Bolsius, S. J. 
(R. P. H.). — Rotterdam : De Veer, S. J.(R. P.). 


GRanD-Ducné DE LuxemBourG : Luxembourg : Soisson (G.). 
— Wasmann, $S. J. (R. P.). 


SUISSE : Fribourg : te (D° Fr.) — De Munnynck, 0. P. 
(R. P.). — Kirsch (Mgr. J.-P.). 


TurQUIE : Constantinople : Sarret (J.). 
CANADA : Québec : Mgr. Laflamme. 
Érars-Unis : Brooklyn (New-York): Newton (génér. J.). — 


Notre-Dame(Indiana): Kirsch(R.P.A1.-M.).— Washington : 
Georgetown College Observatory. 


En 
7. 


. Er 


CHit : Santiago : C* Montessus de Ballore. 

MEXIQUE : Puebla : Spina, S. J.(R. P. P.), 

INDES ANGIAISES : Calcutta : Collège Saint-François-Xavier. 
ÉGypre : Caire : Lammens, S. J. (R. P. H.). 

SYRIE : Beyrouth : Collangettes, S. J. (R. P). 


CHINE : Si- Wan-Treu (Kalgau) : Lefebvre (R. P. Maurice). — 
Tientsin : de Fooz (G.). 


MApaGascar : Tananarive : (Camboué, S. J.(R. P. P.). 


Membres décédés 


DE BERGEYCK (C*) . . . . . . Beveren-Waes. 
De Jaën . Bruxelles. 
R'ASDIERBE CE) 0 , . Hour. 
in. , . D 
5. . , LOU 


LEBOUTEUX ” Verneuil, par Migné (France). 
MoncHamPs (er: ). Liége. 


PECHER .-. ss ., .… .: DONS. 
PuLIDO GARCH SO 
GURNRR à Ou DO. 
SOREIL 4. msi TL , . Moon. 
STORMS . Ganshoren, Jette. 


VAN DER STRATEN- PonTHoz (C“ Fr. ;. Bruxelles. 


Listes des membres inserits dans les sections 


4re Section 


Mathématiques, Astronomie, Géodésie. — Mécanique 


MM. Adan de Yarza. 
d ém 


MM. Abbé Gelin. 


Vie d’ r silbert 
Allia Godfrind 
Baclé Goedseels. 
Balbas Gonzalez de Castejon. 
Barhé. Grinda. 
ne de ee 
rlingi Hac 


Be 
Bon G. pe Béthune. 


R. À os, S. d. 
Han 


de Bien 

|: H. Bosmans, $. J. Halo. 
Boussinesq. * Haveuith. 
u Boys. Helleputte. 
Breithof Humbert. 
Cara Iniguez. 


R. P. J. Costanzo. 


Cousin. Jourdain 
Crame Kennis 
Daniels Koltz. 
Daubresse Lagasse. 
De Bloo C. Lambert 
De Coster M. Lambert 
Jules Dejaer Lambin. 
leu. LES LME À RE 7 
Delvosal Lechalas 
Dusausoy Le Paige. 
Dutilleux Vte du Ligondès. 
Dutordoir. Mansion 
R. P. M. Egan, S. 3 Cte de Maupeou. 
Fabry. Merten. 
Fagnart Cte de Meeus 
de Fooz. Ve G. de Monge. 
R. P. J. Gaillard, S. J. Abbé de Montcheuil. 


Gauthier-Villars. 


dory. 
Abbé Coppieters de Stockhove. 


Fern. Jacobs. 
Camille Jordan. 


Vt R. de Montessus. 


MM. Abbé Moreux. MM. Storms. 
Neuberg. uttor 
J. Nyssens. Théro 
d’Ocagne. Thiébaut 
E. Pasquier. Timmermans. 
Pelegrin Sanz. Forroja alle, 
Abbé Pepin. Cte Jacques de T'Serclaes. 
E. Picard. Cte Aymard d’Ursel. 
Abbé D. Reynaert. Ch.-J. de la Vallée Poussin. 
Richald. E. Vandenpeereboom. 
Vie de Salvert. Vanderlinden. 
R. P. Schul, S. J. Verriest. 
Sépulchre. Verschaffel. 
Sibenaler. Wasteels. 
Smits. R. P. F. Willaert, S. J. 
Soisson. Wolf. 
Ct de Sparre. F. Wolters, 
R. P. Spina, S. J. G. Wolters. 
Ch. Stoffaes. 
2° Section 


Physique. — Chimie. — Métallurgie. — Météorologie et Physique du globe 


MM. Abaurrea. . à MM. Chanoine Demanet. 
Allard. arm De Muynck. 
Amagat e Prete 
André. François Fa Walque. 
Ariès. Duhem 
Bayet. Dumas-Primbault. 

R. P. Bleuset, S. J. Chanoiïine Gautier. 

A. Blondel. E. Gerard. 
Bouckaert. £ Gesché. 

Branly. R. P. de Er S. J. 
Bruylants. Abbé Ham 

Bulliot. de ins 

Abbé Capelle. Louis Henry. 

R. P. Carrara, S. J. Paul Henry 

Carlier. R. P. Jacopssen, S. J. 
Casarès Abbé de Joannis. 

R. P. Cirera, S. J. Kowalski 

AR. Calmgts Sd, 0. Lambiotte. 

Conw V. Lambiotte 

R. P. nice SJ: BR. P. Ch. Lambo, S. J. 
Delemer. 


Lambot. 


MM. Chanoine Laminne. 
Leconte 
Lemoine. 
Lenoble. 
de Locht. 
R. P. Lucas, SJ. 
Abbé Maes. 
Frère Maubert 


Abbé Noguier de Malijay. 
Sd 


R. P. Pauwels, 
Chanoine Hate 
Abbé Pierré 

Abbé Raclot. 


Sobatie i 
Cte de Sitguon. 
Sarret 


et. 
R. P. Schaffers,sS,. J. 
R. P. Scheuer, S. J. 


Géologie, Minér alogie. — Zoologi 


ce 


MM. Schmidt. 
Ch. Schoonjans, S. 4. 
Abbé Senderens. 
Somville. 
Springael. 
Chanoine Thiéry. 
R. P. Thirion, S. J. 
Thiry. 
Abbé Tits. 
Abbé Van den Bossche, 
E. Vanderlinden. 
G. Van der Mensbrugghe. 
Vandevyver 
M. Varideryver. 
Abbé Verhelst 
sé P. de Vregille, S. J. 


rs Wilmotte. 


k rs Th. Wulf, S. J. 


3° Section 


— Paléontologie. — Anthropologie 
phie 


ge 
Ethnographie, Science du langage. — Géogra 


= 


M. Frère Alexis. 
Abbé Arduin. 
Chanoiïine Paltus. 
Barrois 
Beauvois. 

Abbé Bedel. 


Mis de la NE 


R. P. H. Bolsius, 

R. P. Boule, S. 
Chanoine mg 
M. de Brouwer. 
Abbé Ci 

. : nn 2 À 


si h pese, 


quet. 
L. “Coomans. 


MM. V. Coomans 
Chanoine De Brouwer. 
De Jonghe 
Chanoine Delvigne. 
R. É Fe Munnynck, 0. P. 


Den 

R. p. + DR Su de 
De Wildem 

R. P. Fr. ere à d. 
Uhanoine H. ee Dorlodot. 


Fauvel. 


MM. Abbé Fenaert. 
R: P:Fita, S.J. 
Dom Grég. Fournier, O.S. B. 
res . Foville. 


ps Gillès de Pélichy. 
sollie 


Mgr Hebbelynck. 
Henry. 

Henseval. 

Abbé Hervier. 


Kersten. 

Abbé Kieffer. 

R. P. A.-M. Kirsch. 
Mgr J.-P. Kirsch. 

de Kirwan. 

Kurth. 

R. P. Eee SJ. 


Mgr. Ferdisand un 

R. P. M. Lefebvr 

L as de Schiervel. 

Lhoe 

Ce iii de Limburg-Stirum. 
Maes. 

R. P. J. Maréchal, S. J. 
Martinez y Saez 

Ferdinand Meunier. 

Cte F. de Montessus. 


ET. 


MM. R. P. L. Naväs, S. J. 
Nollée de Noduwez. 
P. Nyssens. 
D.-P. OEhlert. 
de Pierpont. 
Abbé Rachon. 


er. 
ïte de Ribaucourt. 
era rt Risueno. 


Rou 

R. P. Schmitz, Sid. 

Th. —. 

Schre 

E. P. de Sét S4. 

H. Si 

Solano y Eulate. 
tainier. 

Chanoïine Swolfs. 


Abbé F. Van Caeneghem. 
Van den Bulcke. 

Chan. G. Van den Gheyn. 
R. P. Van den Gheyn, $. J. 
Van der Vaeren. 

Van Ortroy. 

Vaultrin. 


iaene. 
R. P. Vicent, S. J., 
Voituron. 
Albert de Vorges. 
R. P. Wasmann, S. J. 
Mis de Wavrin. 
L. Wilmart. 
Chanoine Wouters. 
Cher F. de Wouters. 
Leiller. 


4 Section 


Anatomie, Physiologie. — Hygiène. — Pathologie, Thérapeutique, etc. 


MM. Baivy. 
Bibot. 
Borginon. 


MM.L. Cirera y Salse. 


Convent. 


MM. Cordier. 

Coulon. 
Cousot. 
J. Cuylits. 
Dardel. 
Debaisieux. 
De Buck. 
J. De Lantsheere. 
Delaunois. 


Rob, Pécoasdis: 
X. Franco 


e, 


Goris. 
Guermonprez. 
Hai 


Étienne Henrard. 
Félix Henrard. 
Heymans. 
Huyberechts. 
Javaux. 


Lahousse. 


MM. 


Laruelle. 


Nicolas Moëller. 
Morelle. 


Tits. 

Ch. Van Aubel. 
Van Biervliet. 
Vanderstraeten. 
Van : 

Van Gehuchten. 
Van Hoeck. 

Van Keerberghen. 
Van Swieten. 


Vervaeck. 
Warlomont. 
Aug. Wéry. 


ibo. 
Wittmann. 


Agronomie. — Économie sociale, Statistique. — Sciences commerciales 
Écono le 


. Cte d’Annoux 


ses Cutsiens: 
Beauj 

Béchau 

Aug. à 
Cte de Bergeyck. 


R. P.J. Chartes, d. 


Cooreman 
Crésitex. 

David. 

Herman De Baets. 


Chanoine De Becker. 


De Greef. 


Léon De Lantsheere. 


Grandmont. 


Guelton. 


nomie industriel 


MM. Halot. 


Albert Henry. 
Albert Joly. 


Chanoine Legrand. 


esire. 
Cte Édouard de Liedekerke. 


Limpens. 

Cte de Mérode-Westerloo. 
Vt P. de Monge. 

Bo de Moreau d’Andoy. 
Nerincx. 

Jules Peeters. 

Poskin 

Poullet 

Chanoine Proost. 
Roberti. : 


oersch. 
Che de Selliers de Moranville. 
Smekens. 
Cte van den Steen de Jehay. 


Van den Bosse 

André Van der nee 
Van der Smissen. 

R. P.Vermeersch, $. J. 
Versteylen 

Cte Amédée Visart de Bocarmé. 
Visart de Bocarmé. 


Ce Domet de Vorges. 
Waucquez. 
Abbé Zech. 


—-60 — 


6° Section 


Sciences techniques 


MM. André. | MM. de Kirwan. 
Baclé. Koltz. 
Barhé. Lagasse-de Locht. 
Beaujean C. 
Berleur M. Lambert 
Berlingin. Omer Lambiotte. 
G. de Béthune. Victor Lambhiotte. 
F. Breithof. Lechalas 
Carlier, Lhoest 
Cousin. Vte du Ligondès. 
Crame. Cte de Maupeou. 
Daubresse. Cte H. e Meeus. 
De Coster. Merte 
J. Dejaer. PP ssen. 
Deleu. Abbé de Montcheuil. 
Delmer, J. Nyssens 
De Preter. d’Ocagne 
Dumont. Renaud 
Dutillieux Renier 
de Fooz. De Reul 
Ge Richald 
Gilbert Ryan 
Godfrind. de Solliers de Moranville. 
Be Greindi. Sépulchre. 
de Grossouvre Sibenaler 
H H. Siret 

ans. mits. 

Haton de la Goupillière. Soisson. 
Havenith. Springael. 
Hélin. E. Storms. 
Helleputte. Cte À. d'Ursel. 
Jourdain. Robert Van der Mensbrugghe. 
Kennis. Witz 
Kersten G. Wolters. 


— CR 


MEMBRES DU CONSEIL 
1906-1907 


Président, M. À. Wirz. 
1® Vice-Président, M. L. Cousin. 
2 Vice-Président, M. Ch. DE LA VALLÉE Poussin. 
Secrétaire, M. P. MANSION, 
Trésorier, M. Éd. GOEDSEELS. 
Membres, MM. le Marquis DE LA BOËssrÈ RE-THIEN NNES. 
. DE LANTSHEERE. 
Chalon DELVIGNE. 
Lieutenant DR J. DE Tizzy (1). 
Fr. DE WaL 
DAT Carre 
Ch. LAGAsSE-DE Locur. 
E. PAsQuIER 
A. PRoosT. 
Éd. VAN DER SMISSEN. 
Comte Fr. VAN DER STRATEN-PONTHOZ. 
Chanoiïine SWOLFS. 
G. VAN DER MENSBRUGGHE. 
D' A. VAN GEHUCATEN. 
D'R. WaARLOMONT. 


(1) Décédé le 4 août 1906. 


D — 


MEMBRES DU CONSEIL (! 
1907-1908 


Président d'honneur, M. À. BEERNAERT. 
Président, M. L. Cousin (1909). 
17 Vice-Président, M. G. LEMoixE (1909). 
2 Vice-Président, M. le D'R. WarLomonr (1911). 
Secrétaire, M. P. Mansion (1911). 
Trésorier, M. Éd. GogpseeLs (1908). 
Membres, MM. le Marquis DE LA BOËSSIÈRE-THIENNES (AM0). 
L. DE LANTSHEERE (1M0). 
Chanoine DELVIGNE (1941). 
Fr. DE WaLQuE (190). 
D° X. FrancorTE (1908). 
Ch. LaGasse-nE Locar (1909). 
C® AD. DE LiMBuRG-SriruM (190%). 
E. Pasquier (1909). 
A. Proosr (190). 
Éd. VAN DER SMISSEN (1911). 
Comte Fr. VAN DER STRATEN-PonrTH0oZ (1908) (©). 
Chanoine Swozrs (1909 
G. VAN DER MensrRyccns (1911). 
Ch.-J. DE LA VazLée Poussin (1M0). 
D' A. Van GEHUCHTEN (4908). 


(1) Le nom de chaque membre est suivi de l’indication de l’année où expire 
son mandat. 


(2) Décédé le 2 décembre 1907. 


— 63 — 


BUREAUX DES SECTIONS 


1907-1908 


1’: Section 


Président, M. Ch.-J. DE LA VALLÉE Poussin. 

Vice-Présidents, M. le Vicomte R. »’ApHéMar. 
. P. WILLAERT, S. J. 

Secrétaire, M, HE Durorpoït: 


2° Section 


Président, M. G. Van DER MENSBRUGGHE. 
Vice-Présidents, R. P. SCHAFFERS, S. J. et M. VANDEVYvER. 
Secrétaire, MP DITS SE, 


3° section 


Présidents d'honneur, MM. À. DE LaPPaRENT et A. DUMONT. 
Président, M. Yabbé KierrEr. 

Vice-Présidents, R. P. Scamrrz, S. J. et M. F. MEUNIER. 
Secrétaire, M. F. Van ORTROY. 


4° Section 


Président, M. MarTaGne 
Vice-Président, MM. Rene et DUFRANE. 
Secrétaire, M. J..ne LANTSREERE. 


ER - 


5° Section 


Président, M. G. BLONDEL. 
Vice-Présidents, MM. A. BeerNagRTr et ERNEST Dupois. 
Secrétaire, M. ÉpouarD VAN DER SMISSEN. 


6° Section 
Président, M. A. Wirz. 


Vice-Présidents. MM. BEAUJEAN et DE PRETER. 
Secrétaire, M. À. CRAME. 


SESSION DU 24 OCTOBRE 1907 


A MALINES 


SÉANCES DES SECTIONS 


Première section 


M. Mansion fait une communication sur des généralisations de 
la formule de Stirling dont voici le résumé : 
La formule de Stirling 


e 
F(n+1)=VIrr He UT, 0<6<1, 


a été démontrée d’une manière simple par M. Rouché (Compres 
RENDUS, 1890, t. CX, pp. 13-519). Elle suflit, à elle seule, à 
calculer, avec une approximation bien déterminée, la plupart des 
expressions classiques, fonctions de grands nombres, que lon 
rencontre en calcul des probabilités, comme nous Pavons montré 
dans diverses notes publiées dans les ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIEN- 
TIFIQUE ou dans les BULLETINS DE L’ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE. 

Nous avons remarqué récemment que ces fonctions de grands 
nombres peuvent toutes se calculer, avec une approximation plus 
grande, en appliquant directement à ces fonctions le procédé de 
démonstration de M. Rouché pour la formule de Stirling. Nous 
allons le montrer sur un exemple simple. 

Soit à trouver une valeur approchée de 


1.2.8 ..u+x 
14: m ET NN: 
XXXII 5 


où u= m+n 


.— 66 — 


Posons 


1. PS oo er 
pm, n)— RE Aa Fe FFT 
Pa mlid.n (Uu+b" : 
On aura évidemment 
1.9...u+£+9 CRE) MU ARS 
4 dm tt et uk)" PTT 


pm+1,n+1)— 


d’où aisément, par des calculs élémentaires, 


pim+i,n+1)=p(n, n) (A+: sn HE 
\ à 


a de. 


On déduit de là 
log p (mn +1, n +1) — log p(m, n) — y (nm, n), 


en posant 


as ñn) = (mn -à) log (+2) = (+3) log É +2) 


r{rtE+S) log (14) — (ai Dog (14) 


Or on sait que 


1 1+5 nl 
( +3)log (1+2) ( + ) log MA À ni 
Dr + 1 


ER, 


Il en résulte que 


Lo à 

VON IT ou Ep Ÿ 5 Om F1) ! À 
LE 4 1" 

TITS oi à ae ay À ele. 


L - 
RUE LL F. 


etc. 


se 


1 
SG TI ÿ: Trente) 


ou RAR 
SL@m+HA)  QnHAŸ Qu+HAŸ Qu+2k+3) 
etc. 


di Wie l où 1 
5L@m+0T @n+D Qu+2k41). Qu +3) 


L'expression y (m, n) est supérieure à zéro, et inférieure à la 
somme des progressions géométriques 


pi | : 1 
lan FOmE | Tnt) 


ts 1 . 
Ex + DST On + Ti + | 7 n(n ET) 


“+ 1 F 1 SE . 1 
SLQu+2k +1)  Qu+26+1) Fe 


ler +3} ! PSI US de RCE 
Comme 
LA LAS A LR 
PE) r r+1 


la somme précédente peut s’écrire 


net) - P'rnres Ed) 


Finalement, on a donc 


log p (m +1, n +1) > log p(m, n), 


1 vos 
log @ Gm+ 4, n +1) +0 Et te) 


;| 1 \ 


< log p (m, ++ né 


De la première de ces inégalités, on déduit que, pour m — x 
n—2%, p(m,n)a une limite C, infinie ou finie supérieure à lune 
quelconque de ses valeurs ; de la seconde, que 


ET. l 
2 D 1 
p (m, n} e TE n 3) 


a une limite C’, nulle ou finie et inférieure à chacune des valeurs 
de la fonction, puisqu'elle est décroissante. 
Evidemment les limites C et C’ sont égales. On à done 


nn 


C> p (m, n), Ce ; < p (in, à) 


pim,n) —Ce SOLE T, 
c’est-à-dire 
: 1.24 u+E 
Fm: As 


1 ne ; dir 1! | 
= ( (u + b) RTE TLE mt à ni epts-). 


h h U—+ hr 


Pour trouver C, on exprime le premier nombre au moyen de la 
formule de eu et l’on fait ensuite » — +, n — +. On trouve 
ainsi 


. — 69 — 


Le résultat final est facile à retenir. On lobtient en divisant la 


première des trois égalités suivantes par le produit des deux 
autres 


da Meg es 


—n 
. 


(e) 
.u+k = VOr (u+H) eayrt 


Fo = m +; a 
1:20 = On m 


u 
MORTE Cr. 
1.2..n = Or n e. _— 


comme si la quantité inconnue 8 comprise entre 0 et À qui 
entre dans la formule de Stirling était indépendante de », n, u + k. 


Reuarques. L Dans le cas où Æ — 0, la valeur calculée est 
l'expression que lon rencontre si fréquemment en caleul des pro- 
abilités 
CRE PUR. 
Em Eh 


Pour 4 — 1, on trouve l'inverse de la fonction eulérienne de 
première espèce. 


IL Le procédé de démonstration de M. Rouché employé ici 
donnerait évidemment la valeur de 


oi A 
Pom + 1)F7 (ù +7 


même si ## el n, supposés réels, n'étaient pas entiers. 


I. La méthode de M. Rouché s'applique à la détermination 
approximative d'expressions plus compliquées que la précédente, 
par exemple, à celle-ci où me + n —u,m' + un =u,M=u+u", 
que lon rencontre en caleul des probabilités 


HT u +1! m+m!n+n! 


RS SRE AR »e PAPAS AA TRENER 
m'!n'! m!'n! 


i 


Le résultat final est celui que l’on obtiendrait en employant fa 
formule de Sürling comme si la quantité @ était constante. 


— »g 


Le R. P. Bosmans fait passer sous les veux des membres de la 
section un opuscule de mathématiques, imprimé à Anvers en 1569, 
chez Égide Coppens de Diest, où l’auteur emploie des notations 
algébriques d'aspect tout moderne. 


M. G. Verriest expose une généralisation de la formule somma- 
toire d’Euler avec expression du reste. I fera connaître la suite de 
ses recherches dans une prochaine session. 


M. de la Vallée Poussin communique ensuite la note suivante : 
Sur la représentation d'un plan sur un autre conservant les 
circonférences : 

Getle note a été rédigée pour satisfaire à un désir de 
M. Goedseels. Il m'avait demandé une démonstration aussi élé- 
mentaire que possible du théorème suivant : Toute représentation 
d'un plan sur un plan qui change une circonférence en une wutre 


es rayons vecteurs réciproques. Bien entendu, elle ne suppose 
pas que la représentation s’étende au plan tout entier. 

1. Soient C et C! deux courbes qui se coupent en À (fig. 1), le lieu 
du centre d'un cercle tangent à chacune de ces deux courbes bissecte 
l'angle des deux courbes en À. 

Soient O le centre et P, Q les deux points 
de contact du cercle doublement langent. 
Formons les triangles APO et AQ0O. Quand 
O tend vers À, AP et AO ont pour limites 
les tangentes aux courbes € et C' et AO la 
langente au lieu du point O. Mais les deux 
triangles OAP et OAQ tendent vers légalité, 
car ils ont un côté commun OA, deux côtés 
égaux OP et 00, et les angles en P et 
en Q tendent chacun vers un droit. Donc 
les angles OAP et OAQ tendent vers l'éga- 
n 


EE. | 


2. Si lon considère deux cercles variables qui se touchent exté- 
rieurement et qui sont aussi langents chacun aux deux courbes 
fixes Get C' qui se coupent en À (fig. 2), le lieu du point de contact 
des cercles variables bissecte en À l'angle des courbes fixes. 

En effet, soit M un point du lieu; il est situé 
sur la droite qui joint les centres O0 et O' des 
deux cercles générateurs variables. Ces deux 
centres ont un même lieu, bissecteur de langle 
en À en vertu du théorème précédent, Joignons 
AO, AM et AO’. Quand M, 0 et 0’ tendent vers 
A, AO et AO’ ont pour limite commune la 
tangente au lieu des centres, tandis que AM 
a pour limite la tangente au lieu du point M. 
Mais AM, qui est intermédiaire entre AO et AO”, 
Fic. 2. tend vers la même position hmite, et bissecte, 

par conséquent, aussi Pangle en A. 


3. Une représentation d'un plan sur un autre qui conserve les 
circonférences conserve aussi la bissection des angles. 

Considérons, dans le premier plan, la figure formée par deux 
courbes C et C' qui se coupent en À. Pour bissecter cet angle, il 
Suilit de construire le lieu considéré dans le théorème précédent, 
c’est-à-dire le lieu du point de contact de deux cercles tangents 
entre eux et aux deux courbes. Passons maintenant à la représenta- 
tion : la transformée du lieu bissecteur sera le lieu analogue dans la 
figure mobile, puisque la transformation conserve les contacts. 
Donc la transformation conserve la bissection. 

On en conclut immédiatement que 

4. La représentation conserve les angles. 

En effet, si lon partage les quatre angles droits autour d’un 
point À en parties égales par un faisceau de courbes, les quatre 
angles droits autour du point correspondant A'seront partagés 
dans le même nombre de parties, lesquelles seront égales en vertu 
du théorème précédent. La démonstration est donc faite pour les 
angles commensurables avec FPangle droit. Elle subsiste pour les 
autres par un passage à la limite. 

9. Nous complèterons cette note par une remarque un peu 
moins élémentaire. La conclusion précédente permet de déter- 


— JR — 


miner sans peine toutes les représentations d’un plan sur un autre 
qui conserve les circonférences. 

Soit À un point de la première figure, A! le correspondant dans 
la transformée. Aux droites D passant par À correspondent des 
circonférences ou des droites passant par A", Si ce sont des droites, 
on peut raisonner comme nous le ferons dans un instant. Suppo- 
sons que ce soient des circonférences. Comme elles sont ortho- 
gonales à ‘une même circonférence (transformée d’une circon- 
lérence de centre A), elles ont un second point commun B. 

Prenons ce point comme pôle d’une transformation par rayons 
vecteurs réciproques. Nous obtiendrons une seconde transformée 
dans laquelle aux droites D de la première figure correspondent 
des droites D" passant par un même point A" transformé de A. 
Les angles étant conservés, la nouvelle représentation sera une 
simple similitude si les angles sont de même sens et il y aura une 
symétrie en ples si les angles sont de sens contraires. 

En définitive, la transformation la plus générale d'un plan sur 
un autre qui conserve les circonférences se ramène à un dépla- 
cement d'ensemble dans l'espace avec ou sans retournement, à une 
similitude et à une transformation par rayons vecteurs réci- 
proques. Ce sont donc les transformations bien connues. 


M. Mansion fait une analyse sommaire du nouvel écrit d'Archi- 
mède retrouvé en 1906 et publié, en 1907, en traduction allemande, 
par M. Heiberg, avec un commentaire par M. Zeuthen, dans la 
Bibliotheca mathematica ((3), VW, pp. 321-363, 27 juin 1907), et 
aussi en une brochure à part de 45 pages (Leipzig, Teubner). Get 
opuscule à pour titre : Méthode d’Archimède pour les théorèmes 
mécaniques adressée à Eratosthène. M. Heiberg a publié le texte 
grec du manuscrit avec un commentaire philologique dans 
FERMES, ZEITSCHRIFT FÜR CLASSISCHE PuiLoLoGiE (Berlin, Weid- 
mani), 1907, 1. 42, ® cahier, pp. 235-303, avec une photographie 
d’un feuillet du palimpseste. 

Dans ce mémoire, Archimède fait connaître sa méthode d’inven- 
tion pour la recherche des aires, des volumes et des centres de 
gravité. I fait remarquer explicitement qu’elle doit être complétée, 
une fois les théorèmes trouvés, par des démonstrations géométri- : 
ques rigoureuses, Il y regarde une aire comme une somme de lignes 


| 


parallèles, un volume comme une somme d’aires parallèles, 
comme Cavalier: dix-neuf siècles plus tard, et applique à ces 
sommes la théorie des moments avec beaucoup d’habileté, 

M. Mansion espère publier plus tard une analyse détaillée de 
écrit d’Archimède. 


Seconde section 


Le P. Schaffers donne lecture du rapport suivant sur un 
mémoire de M. le lieutenant-colonel Ariès, intitulé : L'Électricité 
considérée comme forme de l'Énergie. Électrostatique. 

Sous le même titre général, avec, comme faux-titre, € Les deux 
notions fondamentales : le potentiel et Ja quantité d'électricité », 
l’auteur à publié, dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES du 
20 octobre 1906, un travail dont le but était de fonder la théorie 
de l'électricité sur les deux principes généraux de la thermodyna- 
mique, sans recourir ni aux actions à distance, ni au milieu hypo- 
thétique qu’on a coutume de considérer sous le nom d’éther. Pour 
lui, l'état électrique consiste en une localisation et un déplace- 
ment de lPénergie dans le milieu ambiant ordinaire. Cest cette 
conception qui est développée dans le présent travail. 

Dans le premier chapitre sont étudiés le champ électrique et 
l'induction électrostatique. Entre deux points maintenus à des 
potentiels inégaux E, et Es, on admet un transport effectif et 
continu d'énergie, et non un simple état de contrainte, comme 
dans les théories usuelles. C’est un courant réel à travers le diélec- 
trique. 11 correspond au flux d’induction. Les masses électriques 
qu'on envisage habituellement et qui sont censées avoir leur siège 
sur les conducteurs, ne sont autre chose que les flux qui tra- 
versent la surface de ces conducteurs par unité de temps. De cette 

Ypothèse fondamentale résultent les propriétés des divers 
champs. | 

La théorie se développe ensuite, aux chapitres Het I, au 
Moyen de deux principes généraux : celui de la superposition des 
effets électriques, et celui de la conservation des charges sur les 
conducteurs isolés. Le premier est bien connu; il conduit ici à la 


Un, 


loi d’Ohm. C’est encore un résultat connu. Hopkinson en a tiré 
bon parti, comme on sait, pour l’étude du flux magnétique, et le 
physicien américain F. E. ee l’a signalé en 1895 dans le cas 
du flux électrostatique. 

Le second principe est délic at dans la nouvelle théorie, puis- 
qu'un conducteur parfaitement isolé ne pourrait, semble-t-il, 
émettre un flux, et partant n’aurait pas de charge électrique. Il 
est vrai que l'isolement parfait n’est pas regardé comme réali- 
sable ; mais alors le potentiel et la charge ne seraient pas inva- 
riables. L'auteur admet cette conséquence, sauf à regarder les 
variations comme pratiquement négligeables dans les expériences 
ordinaires. Ô 

Vient ensuite, au chapitre IV, la loi de Coulomb, qui, avec les 
deux principes précédents, doit servir de base à Pélectrostatique 
nouvelle. Elle est donnée comme résultant de l'expérience, et mise 
en harmonie avec la théorie de M. Ariès au moyen d’une formule 
de transformation dont Vaschy a le premier fait usage dans la 
théorie de l'électricité, et qui établit une relation entre une inté- 
grale de surface et une intégrale de volume. En donnant une 
signification convenable aux fonctions des coordonnées , qui 
figurent dans ces intégrales, on en tire € Péquivalence des actions 
fictives des masses électriques (loi de Coulomb) à la cause réelle 
qui produit ces forces électriques ». 

2ette même formule de transformation sert dans les quatre cha- 
pitres suivants à étudier les propriétés des champs homogènes el 
celles des champs hétérogènes. Elle conduit à considérer, outre 
les masses scalaires de surface dont il vient d’être question 
(masses de Coulomb), des masses scalaires de volume, au moins 
dans les champs hétérogènes, et de plus, à la suite de Vaschy, 
mais avec une signification plus précise, des masses vectorielles 
réparties soit sur des surfaces, soit dans des volumes. A celles-ci 
on doit attribuer à la fois une grandeur et une direction (de là leur 
nom) ; et on trouve que leurs actions sur les masses scalaires sont 
régies par la loi de Laplace (action d’un élément de courant sur 
un pôle magnétique), tandis que les actions réciproques des 
masses vectorielles superficielles et cubiques sont soumises à la 
loi d'Ampère (action réciproque de deux éléments de courant). 

L’essai de M. Ariès est très intéressant, et, sans se rallier à toutes 


ses conceptions, on peut estimer qu’il les présénte bien. Elles 
dérivent d’ailleurs d’un courant d’idées important qui pousse à 
remplacer partout les interprétations mécaniques par des inter- 
prétations énergétiques. Je suis donc tout disposé à proposer 
linsertion du Mémoire aux Annales de la Société; mais je dois 
faire remarquer qu’il comprend 137 grandes pages. De plus, il 
appelle naturellement une seconde partie, qui traitera de lélectro- 
dynamique, et au cours de laquelle les principes mis en œuvre se 
heurteront sans doute à des difficultés, par exemple dans la diffé- 
rence de potentiel au contact, et dans la relation qu’il faut s’at- 
tendre à voir s'établir entre la résistance qui figure dans la loi 
d’Ohm ordinaire, et la constanté diélectrique, qui entre dans la 
loi d'Ohm appliquée au flux d’induction. 

Pour conclure, Pimportance du sujet et la manière dont il est 
traité me semblent mériter l'impression du mémoire ; mais, à 
raison de son étendue, il y aura lieu d’avertir l’auteur qu’on 
pourra être obligé de le répartir sur plusieurs fascicules des 
Annales. 

M. G. Van der Mensbrugghe, second commissaire, se rallie aux 
conclusions de ce rapport. 

La section vote impression de ce mémoire dans la seconde 
partie des ANNALES. 


se, 
Le P. Schaffers fait une communication sur La loi de distribu- 
Lion des métaux dans la série électromotrice. En voici un résumé : 
P. Drude, dans sa théorie électronique des métaux (‘), a calculé 
la différence de potentiel au contact en se basant sur l'hypothèse 
de la diffusion mutuelle des électrons libres d’un des métaux dans 
l’autre. Par un raisonnement imité de sen de Pere dans le cas 


des électrolytes, il trouve : V, — V, — d aa log & \. (1). 


N, et N, sont les nombres respectifs des électrons libres dans les 
métaux «a et b, a la constante universelle des gaz, e la charge élé- 
mentaire, T la température absolue, log le logarithme népérien. 


(*) ANNALEN DER Paysik, 4° série, t. I (1900), p. 566 sq. 


T0 


% 
Si on veut obtenir le résultat en volts, la constante ee vaut 
Je 


18 xX 107, ce qui donne, à (” centigrade, 
7 à N; 
Y, om 2e V, rs 0,05 log N. (2). 


D’après cela, Pordre de grandeur des logarithmes des nombres N 
doit correspondre à la série électromotrice renversée, et les diffé- 
rences de ces logarithmes aux forces électromotrices de contact 
changées de signe. 

Les calculs n’ont pas été poussés par Drude jusqu’à la véritica- 
tion numérique des formules. Je vais montrer, dans cette note, 
qu'on peut rattacher les nombres N à des constantes physiques 
connues, de manière à obtenir cette vérification. 

Dans la théorie de Drude nous utiliserons RELE la formule de 


la conduetibilité électrique, qui s'écrit: 6 — qe Nlu, d'où lon 


at 
tire 


4 
re (3, 


Lest le chemin libre moyen et w la vitesse moyenne des électrons. 
La valeur de © est connue. Pour déterminer L et w, nous 
sommes obligés de faire appel à des hypothèses, que l’état actuel 
des théories électroniques ne permet pas encore de bien établir. 
On peut d’abord prendre { proportionnel au coeflicient de dilata- 
tion à, ce qui revient à dire que les électrons libres ne se meuvent 
que dans les intervalles des molécules, et que ces intervalles, sen- 
siblement nuls au zéro absolu, croissent par la dilatation ther- 
mique. La première hypothèse ne diffère pas essentiellement du 
point de départ de Drude, la seconde découle de la conception 
mécanique de la chaleur. Or, la théorie cinétique nous apprend 
que le chemin libre moyen est proportionnel au volume occupé, et 
par suite, ici, au coeflicient de dilatation cubique ou linéaire. 
Nous savons de plus, par la même théorie cinétique, qu'il est 

aussi inversement proportionnel à la densité du gaz. Dans le cas 
présent cette densité peut être considérée comme “proportionnelle < 


en 


au poids atomique, si le nombre des électrons est, lui aussi, propor- 
lionnel à ce poids, comme l’admettent plusieurs auteurs, ou bien, 
avec autant de probabilité, au produit Pa du poids atomique par 
la valence, si lon étend au cas présent la loi de Pélectrolyse. C’est 
ce que nous ferons d’abord. 

Enfin, toujours d’après la théorie cinétique, la vitesse moyenne 
uw est directement proportionnelle à la racine carrée de la pression 
et inversement à la racine carrée de la densité ; « est donc pro- 


portionnel à Pa puisque la pression est proportionnelle au 


P 
nombre N. 
- Oo , ; Pa 
Nous aurons, finalement : N=—K-———— où N = K,—— 
NS s, finale & N h Sp} 


Pa V Pa 
És fie je 
en remplaçant © PAT = l'inverse de la résistivité. 


Cette valeur de N, portée dans la formule de Drude, donne bien 
aux métaux des places correspondantes à ordre où les range la 
série expérimentale, mais les valeurs des potentiels sont moins 
satisfaisantes, De plus, le choix des valences reste arbitraire pour 
les métaux qui ont plusieurs i ions électrolytiques. D'autre part, si 
on Supprime « dans lexpression de N, lordre lui-même est profon- 
dément modifié. Ce premier résultat est donc peu satisfaisant. 


) L 
On obtient mieux quand on fait N — pe Mais cette expression 
3 


est _malaisée à rattacher à la théorie (*). Tout au plus peut-on 
faire observer que les trois quantités qui y figurent, P, à et p, 
semblent devoir nécessairement jouer un rôle dans la f.é.m. de 
Contact, dans la théorie électronique. Pour P et p la chose est assez 
claire, Quant à d, on avait déjà remarqué que dans la série électro- 
motrice les métaux se rangent plus ou moins dans l'ordre des 
dilatations décroissantes. Nos formules pour la valeur de N 
deviennent donc purement empiriques. 

Le tableau suivant en donne les résultats. On remarquera que, 
Mo ie 


(9 A la réunion de la section, j'avais eru pouvoir établir la première au 

. : “ ». Là. mit : 

moyen des déductions exposées dans la page qui précède. J'ai reconnu depuis 
que cette conclusion était erronée. 


EU, 


comme on n'aura à considérer que les logarithmes des quotients des 
nombres N, les coefficients de proportionnalité peuvent être suppri- 
més, et à el p exprimés en unités quelconques. Ils ont été 
empruntés aux Tables de Landolt et Bærnstein (2° édition). On 
pourra de même, pour la facilité des calculs, augmenter d’un 
même nombre les caractéristiques des logarithmes. La quatrième 
colonne contient les différences log N, — log N, par rapport au 
Pt choisi comme point de comparaison. Ce sont ces nombres qui, 
multipliés par 0,05, doivent donner les forces électromotrices à 
0° centigrade. En réalité ce coefficient 0,05 fournit des nombres 
trop petits. La valeur 0,5 convient beaucoup mieux (*), comme le 
montre la colonne 4, où sont portées les forces électromotrices en 
volts calculées au moyen de notre formule. Étant donnée l’appro- 


D x: D : 
ximation avec laquelle on connaît +, cette correction n’a pas 


beaucoup d'importance. Pour faciliter la comparaison, on a donné 
dans les colonnes suivantes les mesures d’Exner et Tuma et celles 
de Pellat effectuées en volts, celles de Hankel en unités arbi- 
traires (*). 


Exner 
Éléiniénté log N diff. diff. x 0,3 “de HE ot élan Hankel log inverses. 
uma 


bruts polis 
Mg 02 3,515 1,055. 1,38 


Al 0,896 2,850 0,855 0,93 143 1,079 1,305 
Zn 0,871 2,875 0,863 1,03 O,88 1,14 123 0923 0,9 

Cd 1,109 2,688 0,791 104 0,731 0,565 
Ph 1,218 2,5% 0,768 0,67 0,73 0,83 79 0,648 0,446 
Sn 1,599 2,147 0,644 0,62 0,63 0,79 . 72 0,636 . 0,438 
Sb 2,079 1,667 0,500 0,47 0,55 54 0,620 : 0,418 
Bi 1,619 2127 0,638 0,99 0,5” 5 x ,906 


Fe . 2,054 1,692 0,508 0,51 0,32 0,44 39 0743 0,542 
Cu 2,734 1,012 0,304 - 0,28 0,17 0,28. 923 0.360 0,18 
Au 4,039 —0.293 —0,088 —0,10 —0,01 +0,01 13 —0,233 —0,063 


Pd 2,616 1,130 0,339 8 0,433 0,234 
Ag 3,401 O0. 645 0,494 0,13 > 0,120 0,046 
Pt 3,746 0 0 0 0 0 0 


(”} La formule (1) devrait done s’écrire, d’après (2) : 
Va — Vo = 108 AIT log D. 
€”) G. Wiedemapn, Die Lehre von der Elektricität, t. I, n° 829, 834, 836 
(2e édit.). 


“UE 


Si l’on tient compte des difficultés considérables qui se rencon- 
trent dans la mesure des /. é. m. de contact et-des divergences des 
résultats, on avouera que laccord entre la formule et l’expérience 
est très remarquable. 

En réalité, il est même meilleur encore qu'il ne résulte à 
première vue des chiffres bruts donnés dans le tableau. Pour PAI 
par exemple, on a utilisé des nombres déjà anciens, remontant à 
une époque où ce corps était difficile à obtenir pur. Dans le cas 
du Bi, l'écart est plus notable. Mais ce corps : 1° est anisotrope ; 
> ses propriétés magnétiques doivent affecter la vitesse et la 
direction de ses électrons libres. Drude lui-même a dû recourir à 
cette action perturbatrice dans un autre endroit de sa théorie, 
également pour expliquer une anomalie du Bi. On peut en dire 
autant du Fe au point de vue des propriétés magnétiques, et 
d'autre part ce métal a des constantes physiques fortement 
influencées par sa teneur en Cet par les actions mécaniques aux- 
quelles il a été soumis. Enfin Au et Pd ont des différences de 
potentiel au contact très faibles, et ne se sont pas toujours vu 
assigner la même place dans les mesures. De plus Pd absorbe les 
gaz en grande quantité, et on sait l'importance de ce fait dans les 
mesures de f. 6. m. I en est de mème d’ailleurs de PL. 

On aurait pu ajouter au tableau les nombres qui correspondent 
à Na et K d’une part, qui se placent avant Mg, et d’autre part NietCo 
qui sont voisins de Fe, tous résultats conformes à l’expérience, 
dans les limites où celle-ci a pu être exécutée. 

Hg est le seul qui se trouve rejeté loin de sa vraie place. Mais 
l'explication est facile. C’est un liquide, et de ce chef, son coefli- 
cient à est anormalement élevé. Pour lui rendre son rang, il sufli- 
rait de ramener son d à une valeur comprise entre celles de ses 
voisins dans la série expérimentale. Ce serait celle de Hg solide (?), 
qui paraît n'avoir pas été déterminée. 

Les alliages eux-mêmes semblent se conformer à la formule, 
quand on remplace P par la somme des produits des poids 
atomiques des composants par leur pourcentage respectif. Du 
moins en est-il ainsi pour les quelques alliages dont les constantes 
sont données dans Landolt. Tels sont le laiton et le maïllechort. 

Une autre formule, plus simple, réussit presque aussi bien. C'est 


PT 4 
Le “ 
N SC (EF Les logarithmes de ces valeurs de N ont servi à former 
p 


l’avant-dernière colonne du tableau, au moyen de leurs différences 
multiphiées par 0,5 au lieu du coefficient 0,05 de Drude. La dernière 
colonne contient les différences par rapport au Pt des inverses des 
+ , . r 
nombres N — RER On peut remarquer, d’une manière générale, 
p 
que les inverses des nombres N doivent se ranger par ordre de 
grandeur comme les différences des logarithmes changées de 
signes. En effet, la formule connue 


AT NÉ ZA MES DT) +] 


est ici applicable, puisque se 1, et le signe de cette différence 


F q 
est toujours celui de — nt) Dans les recherches, les inverses 


de N peuvent donc aider à une orientation préliminaire. I se trouve 
de . sans doute par un pur hasard, que les inverses de 


Ne — donnent assez approximativement les valeurs en volts 


des f. é. M. 


Conclusions. 


La , Introduite dans l'équation de Denis 
3 
avec la valeur 108 x 105T pour le coeflicient, donne, pour la 
première fois, une relation empiriquement exacte entre les fé", 
de contact et les autres constantes physiques des métaux : 
2 Cette formule n’a pu être rattachée logiquement à la théorie. 
électronique, mais elle n’y semble pas contraire. Une variante 


4° La formule N — 


assez voisine encore, N — s’y relie même avec assez de vrai- 


Pa 
(dp);° 
semblan 

3 Le en de accord qualitatif et quantitatif entre cette 


sé. GÉ s 


formule et les résultats expérimentaux est un argument sérieux en 
laveur de Pattribution, encore très contestée, de la différence de 
potentiel au simple fait du contact. 


À propos de la note de M. le chanoine De Muynck Sur un phéno- 
mène présenté par le Platine, insérée dans le dernier fascicule des 
ANNALES, le P. Wulf envoie quelques remarques suivies d’un essai 
d'explication du phénomène en question. M. De Muynck expose 
cette Communication du P. Wulf, et les observations qu’elle lui a 
suggérées. 


Remarques du P. Wulf. La dernière livraison des ANNALES 
(XAXI, 1907, p. 282), contient deux notes de M. le chanoine 
De Muynek, présentées le 11 avril 4907, à la deuxième section. 

La première m'a spécialement intéressé. Moi-même j'ai publié 
dans les DRUDE’S ANNALEN Puysik (9, 1902, p. 946-963), sous 
le titre de Contributions à l'étude de l'action photoélectri sm 
un travail qui n’est pas, je crois, sans connexion avec lobjet 
cette note. J’y rapporte quelques observations qui pourraient ot 
de nature à jeter un peu de lumière sur les phénomènes intéres- 
sants et énigmatiques relatés par M. De Muynck. 

C’est un fait connu de tous que le platine, le palladium et autres 
semblables substances sont capables d’absorber de notables quan- 
lités de gaz. Cette propriété entraine une conséquence remar- 
quable : 

Le platine, par lui-même, est tout à fait indifférent au point de 
vue du contact électrique. Après absorption, il prend place dans 
la série de Wolta, et au rang où le gaz absorbé (H, 0;, 03, CL) se 
trouve lui-même. Chargeons, par exemple, une lame de platine de 
H:, une autre de O0, et plongeons-les dans une solution de H,S0,. 
Nous formons ainsi un élément galvanique de force électro- 
motrice à peu près égale à celle d’un Daniell. Quant à la charge de 
Saz, on peut l'obtenir soit par décomposition électrolytique 
d'acide sulfurique dilué, soit en plongeant le Pt pendant quelque 
temps dans une atmosphère d’0, ou de H. 

La f. 6. m. de ces éléments atteint environ 4 volt et baisse 
Quand la masse de gaz disparait ou est utilisée pour la production 
d’un courant. 

XXI ü 


= 4 — 


Cela posé, pour expliquer, sans peine et jusque duns les détails, 
tout le phénomène observé, il suffit de supposer que, dans les essais 
de M. De Muynck, l'isolement mutuel des fils de Pt n’était pas 
absolu. Ce défaut d'isolement pouvait provenir soit de traces 
d'humidité sur lisolant, soit d’une ionisation suflisante de Pair 
contenu dans le vase, soit enfin des deux causes simultanément, ce 
qui est le plus probable. 

Entrons dans quelques détails : 

4° Un fil est relié au pôle positif d’une batterie pendant un 
certain temps. On lui trouve ensuite, dit M. De Muynck, un poten- 
tiel positif. Explication : les fils se comportaient exactement comme 
un aceumulateur en charge, puis en décharge, Le fil anode chargé 
: positivement absorbe 0, (ou CL). Puis, dans la décharge, les ions 0 
chargés négativement s’éloignent, ce qui donne une charge positive 
au fil. Du côté de H, on observe tout juste le contraire. 

% M. De Muynck ajoute : QCette déviation de Pélectromètre 
était d'autant plus grande que la communication avec la source 
d'électricité avait été plus prolongée. » Cela s s'explique très bien : 
la polarisation $accentuait de plus en plus, mais elle n’aurait 
jamais atteint 1.5 volts. 

3 «Cette déviation n’est pas due à une charge statique des 
fils. » Sans doute, elle vient de l'élément galvanique formé. 

4 & Elle diminue lentement et s’annule au bout d’un temps 
variant de quelques minutes à plusieurs heures. » En effet, la charge 
de gaz du fil, employé comme électrode de pile, diminue aussi et, 
par suite, la différence de potentiel du fil (1 e., p. 952). 

D° € On voit, dans certains cas, la croisée du réticule traverser 
le zéro de Péchelle et la déviation se renverser. Cela @ présente 
notamment quand une communication peu longue du fil de platine 
— par exemple au pôle positif — a été précédée immédiatement 
d’une communication prolongée au pôle négatif. » C’est, jusqu’au 
signe près, Ce que j'ai écrit sur le potentiel des fils de Pt dans le 
travail cité, p. 954. 

6° Enfin que la disparition du gaz absorbé fût différente dans 
un vase de petites dimensions et fermé, et à Pair hibre, cela se 
comprend sans peine. Il faut en outre remarquer que la seule pré- 
sence des gaz Hz, O, et O, influe sur le potentiel du fil. 

De tous les détails observés, le pres important semble être 


celui-ci : le potentiel est positif et négatif en même temps que la 
charge qui. précède. Cette circonstance suscite, ce semble, des 
difficultés insurmontables à toute explication qui s’'appuierait sur 
la radioactivité. 

La preuve de l'explic ation proposée se ferait facilement de la 
façon suivante : sans rien c hanger d’ailleurs à la disposition expé- 
rimentale, on remplacerait, dans les bouchons de caoutehoue, les 
deux fils de Pt Pun par un fil de cuivre et l’autre par un fil de zine : 
l’écart observé devrait alors être toujours de même sens. 

Pour nous résumer tout indique que M. De Muynck polarisait les 
fils de Pt par charge gazeuse et observait des différences de poten- 
tel de contact. 


M. le chanoine De Muynek fait suivre cette communication des 
remarques suivantes : 

Les observations du P. Wuilf, publiées sous un litre qui est 
Sans relation apparente avec mes expériences, avaient échappé à 
mon attention. 

Le phénomène signalé présente en effet absolument la même 
allure que celui que j'avais décrit, et l’explication suggérée 
semblera complètement satisfaisante si l’on peut admettre que 
dans mes expériences les électrodes de platine se polarisaient par 
absorption d'hydrogène ou d'oxygène. 

Mais là précisément git la difficulté. Il est vrai que fort proba- 
blement l'isolement mutuel des deux électrodes n’était pas absolu. 
Mais, malgré cela, il semble malaisé d'admettre que le fait de 
relier € pendant quelques secondes un des fils de platine, l’autre 
» restant isolé (*), à lun ou Pautre pôle d’une pile de charge 
» d’électromêtre, à un ou plusieurs accumulateurs » puisse être 
Comparé à la charge d’un accumulateur. En particulier on ne voit 
pas bien comment, dans les conditions indiquées, pourrait naître 
le courant nécessaire pour produire par électrolyse Phydrogène 
où l’oxygène qui iront polariser le platine. ni 

Mes appareils ayant été démontés depuis longtemps, et utilisés 


——— 


() Cette incidente, non soulignée dans ma note, n’a peut-être pas été sulli- 
samment remarquée par le P. Wulf. 


— 4 — 


pour d’autres mesures, il m’est malheureusement impossible de 
faire l’intéressante expérience de vérification suggérée. 


M. le Chanoine De Muynck étudie ensuite la Conductibilité de la 
[lamme explosive d'un mélange humide d'oxygène et d'oxyde de 
carbone. 

Dans un travail antérieur (*} nous avons étudié, au point de 
vue de sa conductibilité électrique, la flamme explosive d’un 
mélange sec d’oxygène et d’oxyde de carbone. 

Or, d’après Dixon (*) la géo dans ce mélange, de vapeur 
d'en; même à l’état de traces, a une grande influence sur son 
inflammabilité, à tel point qu’il est extrêmement difficile de pro- 
voquer, par une étincelle électrique, Pexplosion d’un mélange 
entièrement sec. En outre la vitesse de propagation de l'onde 
explosive varie entre des limites très larges d’après la proportion 
de vapeur d’eau que contiennent les gaz. 

Dixon explique ces faits en admettant que l'oxyde de carbone 
réduit la vapeur d’eau, et que l’hydrogêne ainsi obtenu donne 
avec l’oxygène un mélange qui détone : ces réactions s’accom- 
plissant avec une vitesse suflisant à provoquer l'explosion, et à 
une température trop peu élevée pour que la combinaison directe 
de loxygène et de l’oxyde de carbone puisse se produire. 

On aurait donc en somme : 


(1) CO + H,0 — CO, + H, 
2H, + 0 — 2H:0 


ce qui est en définitive une façon indirecte de produire le résultat 
(2) 2C0 + 0: — 2002. 


La différence entre l'opération directe (2) et l'opération indi- 
recte (1) consiste en ce que la première nécessite une élévation de 


(*) ANNALES SOC. SCIENTIF., t. XXI, avril 1907; BuLLer. Acap. Roy. St 

BELGIQUE, 1907, n°s 9-10. 

ep Trans. Roy. Soc., 175, p. 617 (1884) et JOURN. CHEM. Soc. 49, pp.94 et 
384 (1886). 


température beaucoup plus considérable que la seconde afin que 
la réaction puisse se faire avec une rapidité suffisant à provoquer 
une explosion. 

En présence de cette théorie il nous a semblé intéressant 
d'étudier la conductibilité des mélanges humides, tant pour 
essayer de vérifier les assertions de Dixon que pour comparer 
les résultats avec ceux que les mélanges secs avaient donnés. 

Le dispositif de ces expériences, décrit précédemment, consis- 
tait essentiellement en un tube de laiton, doré à l’intérieur, dont 
Paxe était occupé par un fil de cuivre doré. Lorsqu'une explosion 
se produit à l’intérieur de ce tube, le courant d’une batterie 
d’accumulateurs passe du fil au tube, ou inversement, et fait 
dévier un galvanomètre très sensible mis en série dans le circuit. 
Dans les expériences précédentes le mélange gazeux était séché 
sur de Pacide sulfurique ; dans celles-ci il était saturé de vapeur 
d’eau par un séjour prolongé sur de (est à la température du 
laboratoire. 

Deux mélanges furent constitués, dans les proportions de deux 
volumes d’oxyde pour un volume d’oxygène. 

On constata d’abord, conformément aux résultats de Dixon, que 
l'explosion dans les mélanges humides se produit plus facilement, 
c’est-à-dire à des pressions plus basses : on Pobtient déjà à partir 
de 270 millimètres, et d’une facon constante, alors que dans les 
mélanges secs la pression minima était de 570 millimètres et que 
bien souvent pour cette pression-là | explosion ne se produisait pas. 

On observa ensuite que les déviations du galvanomètre étaient 
notablement plus irrégulières que dans les mélanges secs. Voici 
quelques résultats, obtenus en faisant grossièrement les moyennes 
de plusieurs mesures. Comme précédemment p désigne la 
pression, en millimètres de mercure, du mélange gazeux avant 
Pexplosion; V la force électromotrice, en volts, appliquée au fil 
et au tube; d (fil +) et d'(til —) les déviations, en millimètres de 
l'échelle, obtenues quand le fil axial est relié au pôle positif ou au 
pôle négatif de la batterie d’accumulateurs. 


… lé - — 


MÉLANGE I 


D V d (Gil +) d(fil—) 
270 103 52 07 
AUS 108 480 112 
910 110 997 130 
390 103 972 160 
976 110 030 309 


MÉLANGE Il 


3 


p V dl +) d (fl —) 
3 106 246 162 
376 106 514 21 


On voit que ces résultats sont fort imparfaits et ne concordent 
guère entre eux; la présence de la vapeur d’eau semble influer 
fort ixrépaliérement sur la conductibilité de la flamme. H ne peut 
donc être question de rechercher lPinfluence de diverses circon- 
stances : pression, force électromotrice, ete. 

Quant à la comparaison de ces chiffres avec ceux des mélanges 
secs, une extrapolation fort grossière, qu’il est inutile de détailler, 
permet de conclure que les gaz bumides présentent une conduc- 
üibilité du même ordre de grandeur que celle des mélanges secs ; 
elle est peut-être supérieure, mais certainement pas notablement 
inférieure à celle-c1. 

Ce dernier résultat n’est pas dépourvu d'intérêt, car, comme 
nous Pavons fait observer (*), il semble indiquer que la flamme 
explosive n’est pas assimilable à une résistance ohmique. 

En ce qui concerne l'hypothèse de Dixon, les expériences qui 
précèdent révèlent dans les mélanges humides et dans Îles 
mélanges secs des conductibilités du même ordre de grandeur. 
Si done on admet que les conductibilités des flammes explosives 
d'oxyde de carbone d’une part et d’hydrogène de l’autre sont très 
notablement différentes, comme on peut le deduire des expé- 
riences de M. de Hemptinne (*), il faut conclure que dans les deux 


(» Buzz. Ac. Roy. BELG., loc. cit. 
(**) Bu. Ac. Roy. DE BELG., 1904, p. 608. 


ss 


cas (mélanges secs et mélanges humides) la même combinaison 
chimique s’est effectuée. Cette conclusion est favorable à lhypo- 

thèse de Dixon, mais elle n’en fournit cependant pas de preuve 

positive certaine. 

Les chiffres que nous avons reproduits plus haut montrent que 
le phénomène d’unipolarité, déjà constaté dans les mélanges secs, 
se manifeste encore dans les gaz humides : la déviation quand le 
fil central est rattaché au pôle positif de la batterie est toujours 
nettement supérieure. Pour les faibles déviations il y a une excep- 
lion, mais elle n’est qu’apparente, car, comme nous lavons noté 
à propos des mélanges secs, il faut apporter à ces chiffres une 
correction provenant du courant produit par lexplosion seule, en 
l'absence de toute force électromotrice. Ge terme correctif, qu'il 
est difficile de déterminer exactement, porterait par exemple les 
deux déviations de la première expérience du mélange 1 chacune 
à 60 millimètres environ, et, étant donné le peu de précision des 
mesures, on n’est pas en droit de conclure que pour ces faibles 
déviations lunipolarité n'existe pas. 

Quelle est la cause de cette unipolarité? D’une façon générale 
on peul dire qu’elle doit résider dans un défaut de symétrie. Or 
dans notre dispositif on reconnait à première vue deux dissymé- 
tries : inégales dimensions des deux électrodes d’une part : le 
tube avait une surface environ six fois plus grande que celle du 
fil; inégal échauffement d’autre part : après une série d’explo- 
sions on constatait facilement que lélévation dé température du 
fil central, enveloppé de toutes parts, était notablement supé- 
rieure à celle du tube, qui rayonnait vers l'extérieur. 

Pour rechercher la part d'influence qui revient à chacune de ces 
deux dissymétries, nous avons remplacé le fil axial par deux lames 
de cuivre de 447 millimètres sur 8 environ, mises en regard Pune* 
de l'autre, à une distance moyenne de 2 millimètres. Les deux 
lames étaient isolées à Féhonite, mais on pouvait à l’extérieur les 

mettre en communication métallique. 

Dans une première série d'expériences nous avons pris comme 
électrodes le tube d’une part, et les deux lames, connectées métal- 
liquement, de Pautre. Nous nous trouvions ainsi dans les condi- 
lions des expériences antérieures avec la seule différence que le 
lil central était remplacé par l’ensemble des deux lames de cuivre. 
La moyenne de trois mesures donna : 


p Y d (lames +) d (lames —) 
M Phare: 104 270 400 


Ce résultat est conforme aux précédents : Punipolarité persiste 
dans le même sens, mais sa valeur n’est pas aussi grande avec les 
lames qu'avec le fil. 

Dans une seconde série d'expériences, le tube ayant été mis au 
sol, les deux lames furent isolées et servirent maintenant d’élec- 
trodes, Pune positive et Pautre négative. Il se fit que Pune des 
deux lames était légèrement plus petite que l'autre. Dans ces con- 
ditions trois couples de mesures donnèrent comme moyenne : 


p ‘ V d (petite lame |) 4 (petite lame —) 
Re Ÿ Lier 104 167 : 


Dans les mêmes conditions, mais après avoir réduit de moitié 
la petite lame, six expériences donnèrent : 


D Y d (petite lame +)  d (petite lame —) 
373» 10% 282 (F 


Toujours dans les mêmes conditions, mais après avoir réduit 
de moitié encore la petite lame, qui n’avait donc plus maintenant 
que le quart de sa grandeur primitive, trois expériences donnèrent 
lé résultat suivant : 


p” V d (petite lame +) d (petite lame —) 
M The om 104" 275 F 


*_ Nous coneluons : 

1° Lorsqu’on fait disparaitre l'inégalité de température des deux 
électrodes, Punipolarité ne disparait pas, mais reste sensiblement 
constante : Pinégalité de température n’exerce done pas d’influence 
notable sur lunipolarité ; 

2? L’unipolarité augmente à mesure que s’accentue la différence 
de dimensions des électrodes : elle est donc bien provoquée, en 
grande partie, sinon en totalité, par cette différence de dimen- 
si 


. 


— (ND. 
Troisième section 


Sur les rapports favorables de M. l'abbé Kiefer et du R. P. Des- 
champs, la section vote l'insertion aux ANNALES des notes suivantes, 
présentées par M. F. Meunier : Contribution à la Faune diptérolo- 
gique des environs d'Anvers, W° supplément. — Sur quelques 
diptères de l'ambre de la Baltique de la collection du prof. D’ Klebs. 
— Sur quelques diptères du Copal récent de Zanzibar. 


M. A. Renier fait une communication préliminaire sur la Flore 
de l'Assise H;° de l'étage inférieur du bassin houiller belge. 


Le R. P.G. Schmitz présente quelques considérations sur la 
formation de la houille. 


M, Po Directeur général au ministère de l’agriculture, déve- 
loppe quelques observations sur les rendements des récoltes en 
1907. — 1] insiste sur linfluence de la météorologie exception- 
nelle de l’année, sur les maladies des plantes et les ravages causés 
Par certains insectes dans la région sablonneuse du Brabant, et 
démontre les grands avantages qui pourraient résulter pour 
Pagriculture, de Pétablissement d’une station de météorologie 
agricole, comme à Montsouris, près Paris. 

M. Proost rappelle à ce sujet les travaux de la commission créée 
au ministère pour l'étude approfondie des conditions de produc- 
lion naturelle et artificielle de nos différentes régions agricoles. 

a Section confirme le vœu qu’elle a déjà émis, de voir déve- 
lopper les services techniques au ministère de l agriculture comme 
aux É tats-Unis, afin de favoriser les recherches si utiles au progrès 
de notre agriculture naturelle et dont les praticiens n’apprécient 
Pas loute la portée 


Le R. P. Wasmann fait une communication sur le parallélisme 
entre les Sociétés des fourmis et les Sociétés humaines. En voici un 
résumé : 


de 


M. A. Proost m’ayant demandé ce que je pensais des articles de 
Berthelot publiés dans la Revue Es Deux-Monpes (1890), Les 
cilés animales et leur évolution, où les fourmis jouent un grand 
rôle, je dirai quelques mots à ce sujet. 

Il faut distinguer deux classes de travaux qui traitent de l'évolu- 
tion des sociétés animales et particulièrement des sociétés des 
fourmis. Dans Pune il s’agit de recherches biologiques ayant 
un but phylogénétique. Ainsi Éméry, Marchal, Buttel-Reepen, 
Wheeler, etc., ont exposé leurs idées hypothétiques sur l’origine 
et l’évolution des Sociétés des fourmis et des autres Hyménoptères 
sociaux. Des évolutionnistes comme Weismann et Spencer se sont 
occupés de la question en sens opposé; le premier voulait expliquer 
tout par la sélection, l’autre insistait sur les caractères acquis, 
devenus héréditaires. 

La seconde classe de travaux sur les sociétés animales dont 1l 
s’agit ici traite la question d’un point de vue psychologique. Mais 
ici il faut distinguer encore une fois deux catégories de publica- 
tions : des travaux sérieux el scientifiques, et des vulgarisations 
superficielles. 

Alfred Espinas dans ses Sociétés animales (A87S), s’occupait, en 
général, du parallélisme entré les Sociétés humaines et animales. 
Il avouait que e’était commettre une erreur que de prendre Pin- 
telligence animale pour un € moindre degré de raison ». Les 
intéressantes observations de Pierre Huber (1810), Aug. Forel 
(1874), John Lubbock (Lord Avebury) (1882), ete. sur les fourmis 
ont dirigé l’attention spéciale sur les Sociétés des fourmis avec 
leurs admirables institutions de l’esclavage, de la nourriture de 
bétail, etc. Des auteurs comme Büchner et Brehm et une foule 
d’autres qui ont vulgarisé la biologie, ont causé une vraie Con 
fusion dans la psychologie animale et particulièrement des four- 
mis, en expliquant tous les faits par «l'intelligence » de ces petites 
bêtes. Cognetti de Martiis a même pensé en 1881 à réformer les 
sociétés humaines sur le modèle des sociétés des fourmis! 

Après les travaux que j'ai publiés sur ce sujet depuis 1894 (°) on 


*) Die zusammgesetzten Nester und gemischten Kolonien der Ameisen, 1 1891; 
Instinkt und Intelligenz im Tierreich, 1897, 3° éd. 1905; Vergleichende Studien 
über das Seelenleben der Ameisen und der Môker en Tiere, 1897, ? éd: 1 


4 


ne re 


ne se laissa plus séduire par ces idées fausses dans la science myr- 
mécologique. On avoua de plus en plus, que ce sont les instincts 
des fourmis et non pas leur intelligence, qui nous font comprendre 
leurs admirables activités sociales. On se retirait donc du faux 
extrême, de Phumanisation de Panimal. En 1898, Bethe avait même 
tenté de dénier toute vie sensitive aux fourmis et aux abeilles. C'était 
l’autre extrême, également erroné. Dans un travail de 1899, Die 
psychischen Fühigkeiten der Ameisen, j'ai démontré que les 
fourmis ne sont pas purement des € machines à réflexes » (Reflex- 
maschinen) comme Bethe lavait pensé. Cet extrême a été aban- 
donné aussi, et si nous examinons maintenant les opinions des 
my rmécologistes se ientifiques comme Éméry, Forel, Wheeler, 
Escherich, etc., sur la vie psychique de ces petits animaux, nous 
voyons qu'ils soht arrivés au juste milieu de leur appréciation : les 
fourmis ne sont ni des êtres purement réflexes, ni des hommes en 
miniature, leurs instincts sociaux sont le fondement de leurs mer- 
veilleuses institutions sociales, qui ressemblent de loin aux insti- 
tutions sociales humaines. Si on voulait appliquer la même mesure 
aux animaux supérieurs, on serait forcé de leur dénier aussi la 
faculté d'intelligence proprement dite. Mais on ne veut pas tirer 
cette conclusion, parce qu’elle rendrait impossible Pévolution de 
l’homme d’une bête sociale. 


M. Fernand Meunier fait quelques remarques Sur un Odona- 
loptère du rhétien de Fort Mouchard (France) faisant partie des 
collections du Muséum de Paris et qui lui a été communiqué par 
le Prof. M. Boule. C’est la première fois qu’une aile d’insecte est 
signalée dans le lias français. 

Par l’ensemble de la topographie des nervures des aïles, le 
nouveau fossile des Arcures, découvert par M. Piroutet, a des carac- 
tères rappelant ceux des Protodonates Ch. Brongniart. Il n’a aucun 
rapport avec les caloptérygines et ne peut être classé parmi les 
agrionines. À en juger par le facies morphologique général de cette 
aile, assez bien conservée, on est tenté de croire que Piroutetia 
liasina (*) nov. gen. nov. sp. est un odonatoptère isoptère dont les 


s 


(°) L’aile examinée a 42 millimètres de longueur et 9 millimètres de largeur. 


Se 


ancêtres, encore inconnus, étaient peut-être des descendants modi- 

fiés des Protodonates. Si on ne considère que la largeur de la 
base de l'aile, Piroutetia liasina semble faire la transition entre les 

isoptères et les anisoptères. 

Pour finir, M. F. Meunier dit qu’on ne connait encore que 
quelques odonatoptères liasiques et qu’il est nécessaire d’étudier 
de nouveaux documents avant d’esquisser les relations phylogé- 
niques probables de ces curieux êtres. 

M. Fernand Meunier fait aussi passer sous les veux des membres 
de la section la photographie, grandie quinze fois, d’une Nouvelle 
espèce de blaitida protoblattina du Stéphanien de Commentry 
(Allier) soumise à son examen par M. le Prof. M. Boule. 

Ce petit fossile de 14 millimètres de longueur et 13 de largeur 
se distingue du genre Blattinopsis Giebel par la présence de deux 
branches ou secteurs au radius et aussi par d’autres menus détails 
du champ de Paile. 

Goldenberg et Ch. Brongniart considéraient les Blattinopsis 
comme des homoptères du genre Fulgorina. Cette manière de 
voir est inadmissible actuellement, car, par l’ensemble de la 
nervation, les Blattinopsis (M. F. Meunier propose le nom de 
Blattinopsiella pour le nouveau fossile qu’il a observé) se rangent 
irrécusablement parmi les blattidae. 1 considère qu’il y a lieu de 
placer les Blattinopsis et les Blattinopsiella dans la sous-famille 
des Protoblattinae M. À. Handlirsch, de Vienne, en fait une 
famille et considère les blattidae comme ordre distinét de la 
tribu des Oryctoblattini. M. A. Handlirsch en fait une sous- 
famille. 

M. F. Meunier dit un mot de la nomenclature paléontologique; 
il estime qu’il est temps de réagir contre la tendance, qui sévit, 
surtout en Allemagne et en Autriche, de multiplier, à Pexcès, les 
termes ordres, sous-ordres, familles et genres, qui compliquent 
la science au lieu de la simplifier. 

Avec M. A. Handlirsch, notre collègue est enclin à croire que les 
Blattidae protoblattinae présentent encore des caractères des 
Paléodictyoptères (Scudder). 

Blattinopsiella pygmaea nov. sp. est vriisemblablement synO- 


Axx. Soc. SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, &. XXNIE 


RE 
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Cliché de M. VERHEYEN (Anvers). 


BLATTINOPSIELLA PYGMAEA, MEUNIER. 


nov. gen. nov. Sp. 


ANN. SOC. SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, t. XXXIL 


+ < ..# " + 


Uiché de M. VERHEYEN (Anvers). 


PIROUTETIA LIASINA, 


nov. gen. nov. Sp. 


DR | 


nyme de Fulgorina parvula (*) Ch. Brongniart, forme non décrite 
ni figurée (*). | 


Un curieux cas de mimétisme chez un diptère Acroceridae du 
genre Oncodes, Meigen est signalé par M. FERNAND MEUNIER. 

Æs diptères acroceridae paraissent être très rares en Bel- 
gique, dit-il, si j'en juge d’après le relevé de mes premières 
chasses datant de plus de 47 ans. 

‘Oncodes zonatus Erichson a été trouvé, pour la première fois, le 
29 juillet (*) 4907 par M" F. Meunier sur le tronc d’un bouleau 
blanc d’une prairie limitant le bois de Contich, du côté de la gare 
d’Edeghem. 

Ce petit diptère mime si parfaitement l'écorce du bouleau qu’il 
est souvent très difficile de Papercevoir, même si plusieurs indi- 
vidus se trouvent sur le même arbre. Ce n’est qu'après quelque 
temps que les veux s’habituent à ce genre de recherches, toutes 
particulières. 

La chasse au moyen du filet de soie ne donne guère de 
résultats, insecte s’esquivant, assez lestement, au moment de la 
pose de Pappareil sur les troncs d'arbres. À proprement parler, le 
vol de cette mouche est très peu rapide. Les mâles sont cependant 
toujours plus vifs que les femelles. 

La capture dé Finsecte par les doigts n’est pas pratique, car, 
Comme il est assez gibbeux et que de plus il a encore la faculté de 
. Se rouler en boule, il a vite fait de se laisser choir dans les touffes 

‘herbes croissant anx troncs des arbres. Je suis arrivé à en 
Prendre 12 individus en posant simplement sur les Oncodes de 
petits Lubes à réactifs et en touchant les gracieuses bestioles avec 
une aiguille pour les forcer à y voler. 


hose curieuse, les bandes claires de l'abdomen de ces articulés 
RU AUU Dé Seti. n 


() Dans ma note relative à Dictyomylacris Jacobsi, j'ai oublié de donner la 
grandeur de ce fossile. L’aile observée a 42 millimètres de longueur et 16 milli- 
mètres de largeur. 

| et Le travail complet NE RS t Pi 
ar incessamment publié dans le BuL 

i 


routetia Hasina et Blatti P jell pyginaea 
LETIN du Muséum d'histoire naturelle de 


SA Snenina d'anité 


- 
* : 
(***) Les antr 4 LEE | 4 Lé! F4 # + PS: 


miment fort bien les stries, de même teinte, de Pécorce des 
bouleaux. 

Oncodes zonatus Erichs. a été capturé dans le Luxembourg 
belge par feu le D' Jean Jacobs (‘) et par Coucke, il est aussi 
signalé de Hollande (*). 


M. le chanoine Bourgeat adresse la note suivante : Sur quelques 
mouvements récents du sol dans la région jurassienne. 

J'ai signalé plusieurs fois et spécialement à la Société géolo- 
gique de France, des mouvements du sol qu’on observe actuelle- 
ment dans le Jura et qui font que certains villages, autrefois 
cachés derrière des crêtes, ont disparu progressivement, tandis que 
d’autres auparavant visibles ont disparu derrière des crêtes à la 
vue d’une ou de deux générations. Ces phénomènes sont dus aux 
eaux souterraines si abondantes dans cette région, et dont le réseau 
si complexe au-dessous des plateaux calcaires, se révéla d’une 
manière bizarre à l’époque de l'incendie des fabriques d’absinthe 
de Pontarlier. Le Doubs qui passe en cette dernière ville, est très 
distant de la Loue, qui a sa source beaucoup plus loin et plus bas 
dans une région faillée. Or, à cette date, le Doubs était grossi; une 
grande partie de Pabsinthe.s ’écoula ré cette rivière, et sept à 
huit jours plus tard on en retrouva, d’après les analyses faites par 
Berthelot, des traces manifestes dans la Loue. Quant aux mouve- 
ments qui font apparaître ou disparaître des villages derrière des 
crêtes, ils s'expliquent : les premiers par l’affaissement de la crête 
qui cachait les villages; les seconds, par l’affaissement de la zone 
où le village est assis, ou bien encore par laffaissement du point 
d'observation. 

Ces mouvements sont du domaine de l’histoire contemporaine ; 
mais depuis que le Jura s’est constitué, ces mouvements, que j’ap- 
pellerai récents au point de vue géologique, ont dû se produire et 
atteindre en certains points une assez grande intensité. Je vais 
citer trois séries de faits qui me semblent en fournir le témoi- 
gnage. 


(*) var es de Belgique, IVe suite, p. 7, Bruxelles, 1903. 
(*) Van der Wulp, F.-M., et De Meyere, J.-C., Nieuwe naamlijst van Neder- 
landsche diptera, p.40; sCrarveuhage: 1898. 


Les premiers s’'observent à Saint-Lupicin au voisinage de Saint- 
Claude. I y a là, dans tout le territoire compris entre Saint-Lupi- 
cin, Lavans et Pont de Lizon, une abondance de débris glaciaires. 
Or tout près du château de Bucland, il existe de grandes crevasses 
de rocher, que les glaciers auraient dû combler si elles avaient 
existé à l’époque du glaciaire. Mais c’est à peine si on y aperçoi 
quelques blocs. Il me semble done naturel d'admettre que ces cre- 
vasses sont postérieures aux glaciers. 

Les seconds se remarquent à la chaine de l'Euthe, qui court 
parallèlement à la vallée de PAïn entre cette rivière et la plaine 
bressanne sur un parcours de près de 60 kilomètres, depuis les 
environs de Salins jusqu’à ceux de la vieille ville d’Orgelet, Cette 
chaîne, ou arête du Juræ, offre une allure curieuse : sur une partie 
notable de son trajet, surtout vers le nord-est, elle présente une 
dépression de 2 à 300 mètres à peine de largeur dans laquelle des 
terrains plus récents sont manifestement effondrés entre des ter- 
rains plus anciens. 

Les deux bords de la lêvre sont du bathonien plus ou moins 
relevé, le fond de la dépression est constitué par de Poxfordien, 
dans lequel sont souvent noyés comme en discordance de stratifi- 
cation, des lambeaux de jurassique supérieur. C’est très probable- 
ment une ancienne voûte de terrain, dont la clef s’est effondrée 
Sous l’action des eaux souterraines. L’effondrement y a fait péné- 
trer le jurassique supérieur en coin dans Poxfordien et c’est grâce 
à cel effondrement que le jurassique supérieur, partout absent 
ailleurs, a pu se conserver. 

La troisième et dernière série de faits que je citerai, concerne 
le petit massif de la Serre, qui s’élève au nord-est de Dôle et qui, 
de lavis commun des géologues, établit une liaison entre les 
Vosges et l’est du Plateau Central. Ce petit massif, formé de ter- 
rain primitif et de terrain primaire, est presque partout entouré 
d’une couronne de terrains secondaires un peu moins élevée et 
découpée çà et là par les cours d’eau qui descendent du massif. 
Une ligne brisée de failles s’observe entre cette couronne et la 
Serre. La Serre ne dépasse pas actuellement 350 mètres d’alti- 
tude ; et cependant, autour d’elle, en deux localités, à Vriange et à 
Frasne, on observe des dépôts consistant en blocs de grosseurs 
différentes, venus de la Serre et noyés dans de l'argile, comme le 


LINE — 


sont les débris glaciaires. À Frasne en particulier celte étrange 
nappe remonte assez haut, en contrepente, la couronne de saillies 
qui borde la Serre. Si ce massif était trois fois plus élevé, un géo- 
logue n’hésiterait pas à y réconnaître du véritable glaciaire ; mais 
il n’est guère admissible que des glaciers aient pu prendre naïis- 
sance à 350 mètres de hauteur à la latitude du Jura. Le seul 
moyen d’en expliquer la formation, si les débris sont bien gla- 
claires, est d'admettre que la Serre, plus élevée au début du qua- 
ternaire, s’est beaucoup affaissée depuis cette époque. Dans ce cas 
les failles, qui la séparent de son auréole de terrains secondaires, 
seraient aussi d’âge récent, du moins dans leur état actuel. Pour le 
Jura, les effondrements et les crevasses s'expliquent très bien par 
la seule action des eaux profondes : à la Serre, cette explication ne 
serait plus admissible, car le massif étant imperméable, ce n’est 
pas au vide produit en-dessous par les eaux qu’on pourrait attri- 
buer son affaissement. 


M. Proost transmet à M. le Secrétaire de la troisième section, 
la note suivante à propos de l'étude de Berthelot sur Les cités 
animales et leur évolution. 

L'étude de Berthelot, publiée dans la REVUE DES DEUX MONDES, 
sous le titre : Les cités animales et leur évolution, est en vérité une 
leçon de sociologie positiviste ou monisle très suggestive. Il a cru 
découvrir dans l’observation persévérante des fourmiliéres de 
Meudon une évolution sociale progressive et régressive, produit 
d’un travail intellectuel continu et comparable à l’évolution des 
sociétés humaines. S’inspirant sans doute des écrits de sir John 
Lubbock, qui déclare que les fourmis doivent être classées immé- 
diatement après l’homme au point de vue du développement 
intellectuel, Berthelot s’extasie comme Maeterlinck devant les 
manœuvres de Pinstinct qu’il confond sans cesse avec le raison- 
nement. Nous allons voir comment son opinion est contredite par 
des savants biologistes appartenant à la même école et que notre: 
illustre compatriote Maeterlinek avait oublié de lire sans doute 
quand il écrivit ses Abeilles. 

€ Pendant vingt-cinq ans, dit-il, j'ai observé dans un coin du 
bois de Sèvres une société de fourmis. La cité, en pleine prospé- 
rité, quand je la vis pour la première fois, ne tarda pas à fonder 


Se > 


une colonie qui devint une grande fourmilière, tandis que la cité 
fondatrice ne cessa de décroitre. Les habitants; devenus moins 
nombreux et moins actifs à apporter des matériaux et des provi- 
sions, ne l'ont pas cependant abandonnée, mais son état demi- 
ruiné rappelle celui de Babylone, subsistant, pendant les premiers 
siècles de l'ère chrétienne, au voisinage de Séleucie et de Ctésiphon 
successivement fondées par des civilisations plus modernes. » 

M. Berthelot à publié depuis, toujours dans la REVUE DES DEUX 
MONDES (1890), une nouvelle étude sur les mœurs des fourmis. 

Cette fois il s’agit du siège d’un hangar entrepris par les habi- 
tants d’une fourmilière. L'illustre chimiste persiste à voir dans 
les manœuvres de ces persévérants insectes hyménoptères des 
preuves multiples d'intelligence et de raisonnement. Malgré tous 
les moyens de défense qu’il a imaginés pour garantir sa propriété 
des attaques de ses agresseurs lilliputiens, il a dû finir par s’avouer 
vaincu. En beau joueur, la partie perdue, il s'incline devant ses 
vainqueurs et leur rend un éclatant hommage, sans trop se 
demander si ce qu’il prend pour des manifestations de l’intelli- 
sence ne constitue pas uniquement un ensemble de manifesta- 
tions variées de cet instinet spécifique dont les adaptations variées 
aux divers milieux commandent l'admiration, mais ne démontrent 
aucunement l’existence du raisonnement chez Panimal. La preuve, 
c’est que les fourmis continuent à se faire massacrer aveuglément 
Pour atteindre l’appât, ce qui est bien Ja caractéristique de lins- 
tinct. Mais le système, conçu à priori, exige qu'il en soit autre- 
ment. Et voilà pourquoi les fourmis manifestent plus d’intelli- 
sence que l’homme, car linstinct, nous le répétons, n’est pas 
seulement une science mais souvent une prescience, puisque les 
insectes prévoient l'avenir dans leurs entreprises et leurs con- 
Structions avec une pénétration dont l'intelligence humaine est 
absolument incapable. 

M. Richet convient que ces instincts compliqués des fourmis, 
comme des abeilles et des sphex, font le désespoir des théoriciens 
de l’évolution et n’ont rien de commun avec l'intelligence. Il 
n’admet pas davantage la transformation d’un animal intelligent 
en automate par la répétition des mouvements. En remontant des 
Mouvements des insectes à leurs sensations, M. A. Netter à 
démontré que ces mouvements ont été mal interprétés par les 

XXXII , 


DR 


entomologistes idéologues et sont déterminés nécessairement par 
des sensations visuelles ou musculaires. L’anatomie du système 
nerveux des articulés confirme rigoureusement cette manière de 
voir. Le cerveau des insectes est rudimentaire. Il est formé de 
ganglions analogues à ceux qui déterminent les réflexes de la vie 
organique et ne ressemble nullement au cerveau des animaux 
supérieurs. Cependant, on ose croire que € les fourmis devraient 
être rangées immédiatement après l’homme au point de vue du 
développement des facultés intellectuelles ». 

Ainsi l’on affirme d’une part que l'intelligence est fonction du 
développement du cerveau et, d'autre part, on n'hésite pas à pla- 
cer à la tête du règne animal, au point de vue du développement 
intellectuel, des bestioles qui n’ont pas de cerveau ou qui n’en 
possèdent qu’un embryon. Toujours la logique du positivisme, 
logique révolutionnaire s’il en fut. 

L'observation quotidienne nous apprend, dit M. Charles Richet, 
que lintelligence et Pinstinct sont en quelque sorte contradic- 
toires : à mesure que l'intelligence s'accroît, l'instinct diminue. 
Les animaux inférieurs, comme les insectes, sont aussi ceux dont 
les instincts sont les plus perfectionnés, tandis que chez les êtres 
supérieurs il y a moins d’instincts et des instincts moins COm- 
pliqués. Chez Phomme il n’y a plus guère d’instinet, si Pon entend 
par là cette extraordinaire succession d’actes compliqués néces- 
saires. M. Richet en conclut que € dans les causes qui ont déter- 
miné les instincts, la part de l'intelligence est très faible, négli- 
geable et peut-être même nulle, comme elle est nulle dans Pacte 
réflexe. Or, instinct qui se réduit à une série de réflexes coor- 
donnés savamment en vue d’un but à atteindre, ne peut être l'effet 
d’un hasard, 2{ doit donc dériver d’une cause extrinsèque intelli- 

ente. M. Richet en convient implicitement quand il affirme que 
« l'intelligence n’est pas en eux, mais seulement dans la loi (?) qui 
en a favorisé l'apparition à la surface de la terre ». C’est le milieu 
qui à fait tout, dit-il, et cependant l’instinet semble révéler une 
intelligence supérieure profonde, prévenant les dangers, devinant 
l'avenir, préparant à longue échéance le salut des générations 
futures. M. Richet pourrait ajouter : Sacrifiant souvent l'individu 
à la conservation de l’espèce, au maintien de Péquilibre social, ce 
qui démontre clairement que l'intelligence n’est pas dans Pindi- 


= g® = 


vidu. € Elle n’est ni en lui ni en ses ancètres, conclut M. Richet, 
car aucun n’a jamais songé au grand but qu’il exécutait. » L’in-. 
telligence est dans la loi de la sélection naturelle. & L’araignée 
tisse admirablement sa toile, mais elle ne comprend pas pourquoi 
elle tisse. Son organisme est parfait MAIS ININTELLIGENT, et la sélec- 
tion naturelle à assuré son triomphe, car elle se préoccupe de la 
perfection et non pas de l'intelligence des mécanismes qu’elle 
protège. » 


Quatrième section 


Visite au & Water Works » de Waelhem. 


Le bureau de la quatrième section avait profité de la réunion 
de la Société scientifique à Malines, pour organiser une excursion 
à Waelhem. Aucun des excursionnistes n’eut à regretter cette visite 
pleine d’imprévus et de précieux enseignements. 

L'installation filtrante de Waelhem a été établie pour fournir 
l’eau alimentaire à la Ville d'Anvers ; elle est située sur la Nèthe, à 
quelques kilomètres de Malines. Elle est placée sous la direction de 
M. Vandevloet qui, avec une grande obligeance et une véritable 
érudition, nous en fit comprendre le fonctionnement. 

L'installation comprend comme parties principales : le labo- 
ratoire du directeur, les filtres, les machines. 

Le laboratoire s'élève auprès des bassins de captation et est 
Spécialement aménagé pour les analyses quotidiennes de Peau 
filtrée et pour le contrôle de la marche des différents filtres; les 
résultats des nombreuses analyses sont consignés dans des registres 
€ ad hoc » et sont très intéressants. Signalons par exemple, que 
l’eau brute entre dans linstallation avec une moyenne de 
120 000 germes par em'et qu’elle en sort avec 10-20 germes. 
M. Vandevloet a eu l’obligeance de nous exposer ses méthodes 
d'analyses chimiques et bactériologiques. 

L'installation filtrante elle-même est contiguë à la Nèthe qui 
fournit Peau ; cette rivière charrie vers Waelhem, une eau boueuse, 
contaminée par les eaux résiduaires de plusieurs localités impor- 


— 100 — 


tantes. L’eau à filtrer pénètre d’abord dans des bassins de décanta- 
ton, où elle abandonne une partie des matières en suspension 
qu’elle contient; la petite quantité de sulfate d’alumine (50 kilos 
par 10 000 mètres cubes) qu’on lui incorpore, a pour but de faci- 
liter cette précipitation. L’eau qui a déposé suffisamment, est alors 
entrainée vers les préfiltres ou dégrossisseurs (système Puech et 
Chabal), où elle filtre sur de gros graviers. M. Vandevloet nous à 
fait comparer la limpidité de l’eau avant et après ce premier 
dégrossissage et nous avons pu nous convaincre que celle première 
opéralion donne déjà d’excellents résultats corroborés d’ailleurs 
par les analyses bactériologiques : l’eau est débarrassée, après 
cette filtration, de plus de la moitié des bactéries qu’elle conte- 
nait. Des dégrossisseurs, Peau passe sur des filtres à sable ordi 
naire (sable du Rhin, couche filtrante de 60 centimètres) qui lui 
donnent une limpidité parfaite et en font l’eau pure que Pon 
connaît. 

Au cours de la description des filtres, M. Vandevloet nous fit, 
à maintes reprises, des considérations intéressantes et instructives 
sur la biologie de certaines algues. 

Enfin, nous visitâmes — en curieux bien entendu — les salles 
des machines. Malgré notre incompétence, nous pûmes cependant 
admirer la perfection de leur fonctionnement et comprendre leur 
mécanisme général. 


Cinquième section 


M. Julin, directeur au ministère de l’industrie et du Travail, 
traite la question des /ndustries à domicile exportatrices (*). 

La quatrième assemblée générale de l'Association internationale 
pour la protection légale des travailleurs réunie à Genève du 27 
au 29 septembre 1906, après s'être occupée longuement du € tra- 
vail à domicile », chargea son bureau, d'accord avec une sous- 


(*) Cette étude vient de päraître sous ce titre : Les industries à domicile en 
Belgique vis-à-vis de la concurrence étrangère, par A. se directeur à 
l'Office du Travail, 150 pages iu-8, chez Bénard, éditeur à Lié 


— 101 — 


commission de désigner € les branches de l’industrie à domicile 
de chaque pays, dont les produits entrent en concurrence sur le 
marché mondial avec ceux des autres pays; ces pays de concur- 
rence, les conditions de travail et de production de cette con- 
currence ». 

C’est pour répondre à cette résolution que la section Belge 
publiera, dans son bulletin, sous le titre « Les industries à domicile 
en Belgique vis-à-vis de la concurrence étrangère », une étude de 
cette question. 

M. Julin qui en a été chargé, a bien voulu la résumer devant la 
section. 

Après avoir défini ce qu’on entend par’ € industrie à domicile » 
ou « fabrique collective », l’auteur établit la composition du person- 
nel de l’industrie à domicile en Belgique d’après le recensement 
général des industries et des métiers au 831 octobre 18% : 
1329207 personnes dont 54 638 hommes et 80569 femmes, se 
-répartissant dans 13 groupes d'industries. 

M. Julin compare ensuite dans chaque groupe le chiffre de la 
population ouvrière travaillant à domicile et en atelier pour en 
dégager les groupes industriels qui présentent une réelle impor- 
lance au point de vue du travail à domicile. Comme exemples 
il cite industrie armurière occupant 2 989 personnes en atelier et 
8163 à domicile, le tissage de la toile 8 965 en atelier et 12412 à 
domicile, le tissage de la laine 9063 en atelier et 8 919 à domicile. 

Au moyen du classement par arrondissement des ouvriers à 
domicile, l'auteur fait apparaître les différences qui se remarquent 
entre les diverses régions de la Belgique au point de vue du 
nombre des travailleurs de la fabrique collective et établit que la 
très grande majorité des travailleurs à domicile appartiennent à la 
région flamande du pays ou à certaines agglomérations urbaines 
d’un caractère mixte au point de vue de la langue usuelle. 

Il constate ensuite que la majorité des ouvriers à domicile 
habitent la campagne ou, tout au moins, vivent en dehors des 
grandes agglomérations urbaines. 

M. Julin divise les industries, pour lesquelles Office du Travail 
Belge nous à documentés au moyen des monographies qu’il leur a 
consacrées, en grandes, moyennes et petites industries à domicile 
d’après lenombre de personnes qu’elles occupent: II établit d’après 


—:102 — 


les monographistes eux-mêmes que les industries domiciliaires 
importantes : larmurerie, la dentelle, le tissage, la ganterie, le 
-tressage de la paille ont chacune, dans une mesure diverse, un 
commerce d'exportation. 

Il expose ensuite la situation de Pindustrie armurière et de Pin- 
dustrie dentellière. 

L'origine de la fabrique collective d’armes à feu remonte à 
Liége au XVII siècle. À cette époque déjà, les Liégeois étaient 
fournisseurs d’armes des Pays-Bas. 

M. Julin énumère les différentes mesures prises pour régle- 
menter l’industrie armurière et constate le bon renom qu’avaient 
ses produits à l’étranger. 

Il décrit les fonctions respectives du fabricant, de louvrier à 
domicile et du sous-entrepreneur dans la fabrication des armes, 
expose quelle est la participation du machinisme dans cette indus- 
trie et conclut que le domaine de la production à domicile est 
encore étendu et qu’il le restera longtemps. 

Quelle est actuellement la nature et Pétendue de cette produc- 
tion? C’est à cette question que répond M. Julin en détaillant dans 
un tableau les armes à fen soumises aux épreuves depuis 1832 à 
1905, pour en décrire les produits qu’il divise en neuf catégories. 

Il expose comment l'importance de la production a été appréciée 
de facons différentes par plusieurs écrivains qui ont été jusqu’à 
quadrupler le nombre de personnes occupées par cette industrie. 

M. Julin donne par catégories industrielles les chiffres relevés 
par le recensement industriel de 4896 et, d’après un relevé officiel 
de linspection de lindustriez; la production armurière de 1906 
dont le total atteint A 515 000 francs, somme représentant uni- 
quement la part dé la production à domicile et à laquelle il faut 
ajouter 5 800 000 francs pour la fabrication mécanique. 

La Belgique n’absorbe qu’une faible partie de cette énorme pro- 
duction. Les statistiques commerciales officielles fixent à 22 millions 
de francs la valeur des exportations, chiffre que M. Julin croit 
inférieur à la réalité. 

Dans différents tableaux, Pauteur montre nos exportations en 
augmentation depuis 1855 à 1906, et nos importations plutôt 
stationnaires pendant la même période. 

La comparaison des exportations des trois grands centres 


— 103 — 


armuriers du monde : Liége, Birmingham et St-Etienne, est très 
intéressante et donne respectivement les chiffres suivants pour 
1905 : 21 219 000, 5 998 000 et 1 365 000 francs. Les produits de 
l’industrie armurière liégeoise sont exportés dans tous les pays du 
monde. 

La dentelle a été, de très ancienne date, connue et pratiquée 
par les populations flamandes de la Belgique : plusieurs points 
fameux portent les noms de cités belges ; 47 000 dentellières furent 
recensées en 1896. 

L’entrepreneur commercial, Pintermédiaire et l’ouvrière den- 
tellière sont les trois organes essentiels qui concourent à la fabri- 
cation de la dentelle. 

M. Julin décrit le rôle de chacun d’eux, divise les produits de 
la fabrication en deux grands groupes : les dentelles à Paiguille et 
les dentelles au fuseau, passe en revue les points fabriqués en 
Belgique, les principaux centres de production, ainsi que le textile 

oyé. 


Il constate l'absence de données sérieuses sur la valeur de la 
production de Pindustrie dentellière, qu’on ne peut évaluer en se 
fondant sur le nombre de dentellières, pour le plus grand nombre 
desquelles la fabrication de la dentelle n’est qu'un travail 
d’ € appoint ». 

Le grand nombre de dentellières par rapport à la population de 
la Belgique fait apparaître cependant qu'une partie de la produc- 
lion doit avoir des débouchés extérieurs. 

Le tableau des exportations de 1890 à 1906 montre la prédomt- 
nance du coton sur le lin et la soie. 
= La confiance limitée qu'a M. Julin dans les chiffres de la 

statistique officielle commerciale le porte à comparer les données 
de la statistique belge (exportations) avec celles des statistiques 
(importations) des principaux marchés étrangers, pour les den- 
telles de coton seulement : cette comparaison fait apparaitre 
l'industrie dentellière comme industrie exportatrice d’une grande 
importance. L'examen des chiffres de l'exportation précise l’éten- 
due des marchés américain, anglais et français. 


A la suite de cette communication, M. Proost rappelle qu'il a 
proposé à MM. les ministres De Bruyn et Van der Bruggen d'orga- 


— 104 — 


niser des écoles volantes pour initier les cultivateurs aux petites 
industries ménagères à la campagne, notamment au travail du 
bois, à la préparation de conserves de fruits et de légumes. fl 
insiste sur les bénéfices que pourraient réaliser les campagnards 
s'ils savaient mieux utiliser les produits de leurs jardins et de 
leurs vergers. 

ans le midi de la France, sur le littoral méditerranéen, des 
ouvrières employées dans des fabriques de fruits confits se sont 
rapidement enrichies en travaillant pour leur compte et en se 
syndiquant pour la vente. C’est par le développement, les syndicats 
de vente et d'achat, que nos cultivateurs ont réalisé déjà, en moins 
de 20 ans, des progrès considérables dans la plupart de nos 
régions agricoles, sur les conseils des conférenciers, des agro- 
nomes, des maîtresses de laiterie, ete. 


Le R. P. Charles fait ensuite une communication sur la Navi- 
gation commerciale depuis trente ans. Cette étude a été publiée dans 
la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. En voici le résumé : 

La construction et les premiers voyages du Lusitania et de la 
Provence ont attiré attention du publie sur la concurrence que 
se font les compagnies de navigation à passagers. Cette rivalité a 
pris de nos jours une intensité presque alarmante et les défis fré- 
quents des armateurs nous invitent à considérer de plus près les 
conditions de la lutte. 

On peut distinguer trois périodes dans Phistoire de la naviga- 
tion commerciale. 

Pendant la première, qui étend des origines au XV° siècle, le 
centre des échanges par mer se trouve dans la Méditerranée. Tour 
à tour, Tyr, Carthage, Athènes, Alexandrie, Venise sont les métro- 
poles de cette partie du monde. La découverte de PAmérique 
changea complètement cette situation, d'autant plus que, par Pin- 
vasion musulmane, la Méditerranée perd son importance interna- 
tionale. Du XVI au XIX° siécle, Lisbonne, Anvers, Amsterdam, 
Londres se disputent le premier rang. On considère souvent le 
XIX° siècle comme une période spéciale dont on fait la troisième 
de cette histoire; ce n’est pas tout à fait exact, car, malgré Pimpor- 
lance grandissante du commerce avec les États-Unis, aucun chan- 
gement essentiel ne se produit au commencement du XIX° siècle. 


— 105 — 


Au contraire, ce n’est qu’à partir de 1870 que la navigation à vapeur 

prend le pas sur la navigation à voiles; cette date est celle de 
ouverture du canal de Suez: c’est dépuis lors aussi que PAlle- 
magne, le Japon, PHalie, les États-Unis s'intéressent aux choses de 
a mer; C’est depuis lors enfin que le monopole de Londres est 
attaqué par le développement d’ Anvers, de Hambourg, de Gênes, 
de Rotterdam et de New-York. 

Un nouveau matériel, les navires en fer et à vapeur; une nou- 
velle route, de nouveaux pavillons et de nouveaux centres, tels 
sont, semble-t-il, les caractères qui distinguent les trente dernières 
années. 

Sir W. White résumait ainsi, il y a cinq ans, les progrès réalisés 
par la navigation à vapeur dans l'Atlantique Nord : la vitesse est 
passée de 8 1/2 à 23 1/2 nœuds. Le temps de la traversée a été 
réduit à 38 p. e. de ce qu’il était en 1840. La longueur des navires 
à triplé, leur largeur a doublé, leur déplacement décuplé. Le pou- 
voir des machines est quarante fois plus fort, tandis que la pro- 
portion du cheval-vapeur au poids mis en mouvement a quadru- 
plé. Le taux de consommation de charbon mesuré par cheval-heure 
est le tiers de ce qu’il était en 1840. 

Sur 100 kilogrammes de marchandises, les voiliers, il y a trente- 
Sept'ans, en transportaient 68, actuellement 18. 

Si les paquebots de 32000 et de 25 000 tonnes sont rares — il 
wexiste pour le moment que quatre vapeurs de ce genre — ceux 
de 20 000, 45 000 et 10 000 tonnes deviennent au contraire très 
nombreux. Les Anglais, les Allemands, les Français, les Italiens, 
les Américains en possèdent. 

Plus grands, plus solides, plus rapides, plus confortables, les 
navires offrent aussi plus de sécurité aux voyageurs. Toutes les 
Précautions sont prises dans ce but et les armateurs y sont 
d'ailleurs doublement intéressés, vu le prix du paquebot et les 
effets déplorables qu’aurait sa perte sur la clientèle de la Compa- 
gnie. 


Ces transformations récentes et rapides du matériel naviguant, 
Ont amené aux compagnies maritimes une clientèle inconnue 
autrefois. Ce n’est pas du besoin de locomotion que sont nées les 
lignes de navigation, ce sont les facilités eroissantes des commu- 
hicalions qui ont produit et développé cet instinct, ce besoin de 


— #08 — 


circuler qui caractérise notre époque. Ce nouveau besoin social 
se manifeste par deux modes de déplacement bien différents dans 
leur but et leurs conditions : le tourisme et lPémigration. En 
dehors de quelques hardis négociants, on ne rencontrait autrefois 
sur mer que des pèlerins et des pirates. Bien rares étaient les 
voyageurs qui, dans un simple but de plaisir, traversaient POcéan, 
voire la Manche. Aujourd’hui un voyage à New-York s’effectue 
plus aisément que le voyage de Paris à Londres il y a soixante ans. 
En 4906, le Norddeutscher Lloyd a transporté 500 000 voyageurs. 
Depuis sa fondation en 1858 jusqu’à ce jour, celte compagnie à 
transporté 6 500 000 passagers. 

En 1906, les 45 lignes régulières de paquebots reliant PEurope 
à New-York ont organisé 4097 départs, soit donc exactement 
3 départs par jour; elles ont ainsi débarqué à New-York 
1159600 personnes. La moyenne des émigrants arrivés aux 
États-Unis pendant les 5 dernières années est de 900 000. En 4906, 
359 600 personnes, dont 221 000 militaires, ont franchi le canal 
de Suez. Les paquebots anglais de Bombay et d'Australie, exclusi- 
vement réservés aux passagers de cabine peuvent loger 570 per- 
sonnes, et malgré le grand nombre de compagnies qui traversent 
l'Océan Indien — on en compte 12 principales — il est extrème- 
ment diflicile de trouver place pendant la bonne saison. 

Des cabines, passons aux cales. Cest surtout la nature des mar- 
chandises qu’il nous faut considérer. À cause des dimensions des 
cargo-boats actuels, il est devenu possible de transporter des pro- 
duits lourds, encombrants et de peu de valeur par rapport à leur 
poids. Sur les quais de Bruges et de Venise, de Lisbonne et 
d'Anvers, l’on déchargeait des produits rares et chers, comme les . 
épices, les soteries des Indes, Pencens, Pivoire, etc. Actuellement 
à ces marchandises de valeur on préfère le charbon, le ciment, le 
minerai, la laine, les grains, le coton, ete. 

Grâce à la rapidité des navires et grâce aux procédés réfrigé- 
rants, les moutons d'Australie, le bétail de la Nouvelle-Zélande, 
les fruits d'Argentine et du Cap, les primeurs d'Algérie, les œufs 
du Danemark trouvent toujours à Londres, à Liverpool, à Paris, 
à Berlin, un marché sûr et bien payant. F4 

Ces transformations ont créé pour les commerçants et les arma- 
teurs une situation toute nouvelle. L’armement est devenu une 


— ho — 
branche d'industrie indépendante du commerce, tandis qu’autre- 
fois Pimportance et influence d’un négociant se mesuraient à sa 
flotte. En outre larmateur est de plus en plus remplacé et absorbé 
par la Société anonyme. Les grandes entreprises possédant une 
flotte supérieure à 100 000 Lonnes n'étaient que 3 en 1880; en 
1902 elles étaient 30 avec 6 000 000 de tonnes. 

Il nous reste à dire un mot de Flapparition de nouveaux 
pavillons. Des quatre principaux nouveaux venus, il nous en faut 
sacrifier deux, faute de temps; sacrifions ltalie et le Japon. 

Au banquet qui, il y a six semaines, réunissait les banquiers de 
Hambourg, M. Ballin, directeur de la Hamburg -Amerika, 
rappelait les éclats de rire par lesquels Passemblée nationale en 
France avait, en 1790, accueilli Ja nouvelle qu'un Allemand lui 
dédiait son ouvrage sur la navigation. En 1860, ajoutait-il, aucun 
anglais n’eût jamais soupconné que les Allemands pussent devenir 
un peuple de marins, et voilà que le gouvernement britannique 
alloue des subsides de 25 000, 50 000 et 445 000 liv. st. pour per- 
Mettre aux compagnies anglaises de nous résister 

D'après la Hamburg-Amerika la flotte marchande anglaise 
alléint actuellement 46 millions de tonnes et la flotte allemande 
3 800 000 tonnes. L'Allemagne n’a pas voulu laisser à d’autres le 
soin de lui fournir sa flotte marchande. Vers 1870, la jauge des 
navires allemands construits à l'étranger atteignait 60 p. c. de la 
jauge lotale des navires que la marine marchande allemande 
faisait sMetsmant. construire; actuellement la proportion est 
tombée à 20 p. ce. L'État a sctodé aux chantiers des tarifs de 
faveur pour le tr ansport des matières premières et la franchise 
aux Matériaux étrangers destinés aux constructions navales. Deux 
Compagnies seulement reçoivent des subventions postales, le 
N. D. L. et la Deutsche-Ost-Afrika Linie; ces subsides sont respec- 
livement de 5 590 000 marks et 1 350 000. 

Aux États-Unis le protectionnisme est plus en honneur. Depuis 
189 le gouvernement accorde des subventions. La loi de 1891 
répartit les navires en quatre classes allant de 8 000 à 4 500 tonnes 
et de 20 à 12 nœuds: la subvention par mille parcouru est de 
% dollars pour la première classe, de 2 dollars, de 1 dollar, de 
0,66 dollar pour les autres 

Depuis 1905, en Lot du bill Callinghe. le gouvernement 


D 


— 108 — 


accorde une prime annuelle de 5 dollars par tonne de jauge brute 
à tout navire affecté à la navigation avec létranger, et dont 
Parmateur s’engage à transporter gratuitement la poste, à prendre 
un équipage composé pour 1/6 au moins de citoyens américains, à 
laisser réquisitionner son navire par l’État, etc. 

Ce coup d’œil incomplet et rapide nous permet de tirer deux 
conclusions. La première concerne le rôle important qui revient à 
la science dans les constructions navales et le commerce maritime. 
Il est passé le temps où la hardiesse et le courage suflisaient pour 
s’embarquer sur un mauvais brick, le temps où la construction 
des navires n’étaiten somme qu'un grand ouvrage de charpenterie. 
Coque, machines, chauffage réclament des ingénieurs instruits, 
entreprenants, possédant une vraie formation scientifique, et des 
armateurs aux larges conceptions, capables de comprendre et de 
résoudre les problèmes de la concurrence mondiale. 

La seconde, c’est lempressement que mettent tous les pays à se 
construire une flotte marchande. Notre avenir est sur la mer, 
répètent les Allemands après leur Empereur; notre avenir est 
dans le Pacifique, proclament les Américains avec Roosevelt, et 
Anglais et Japonais de se défendre contre ces continentaux. A leur 
tour et dans la mesure de leurs forces, la France, PHalie, PEspagne, 
la Norvège, la Russie, la Belgique prennent part à la lutte. Aussi 
la mer rapproche-t-elle les peuples, loin de les séparer : New-York, 
Buenos-Ayres, Alexandrie sont à nos portes, mais aller à Pékin, 
aller à Téhéran ce n’est pas un voyage, c’est une expédition. 


Sixième section 


M. Merten fait une communication sur € le calcul des pièces 
élastiques par la méthode du travail des forces ». 

M. Merten fait en premier lieu un court exposé de la question : 
la théorie du travail permet de calculer les déformations se pro- 
duisant dans une pièce donnée dont la sollicitation est connue, el 
inversement, de calculer les éléments inconnus de la sollicitation 
d’une pièce, quand on connaît un nombre suffisant d'éléments de 
la déformation. En d’autres termes, cette théorie permet d'établir 
immédiatement des équations de déformation. 


— 109 — 


M. Merten se sert, dans son exposé, de l'appellation € travail des 
forces » au lieu de € travail moléculaire », cette dernière expres- 
sion, généralement employée, étant impropre. 11 montre le défaut 
des démonstrations ordinaires qui conduisent à une valeur positive 
du travail, bien que l’on semble rechercher le travail des forces 
élastiques, qui est négatif, el propose une démonstration simple 
et rigoureuse. Il met en relief l’inexactitude qui consiste à appli- 
quer, à la déformation réelle d’un corps, les formules relatives à la 
déformation fictive résultant des hypothèses usitées en stabilité 
et élablit rigoureusement les valeurs du travail dans Pun et l’autre 
cas (déformations réelles et déformations fictives); il énonce les 
théorèmes dits des dérivées du travail sous une forme exacte, et 
fait remarquer que l’on commet généralement une erreur en négli- 
geant les relations qui existent entre les forces extérieures; 1l 
montre ensuite combien est artificiel emploi du théorème des 
forces vives dans les démonstrations de ces théorèmes, et ajoute 
que lusage qu’on en fait ne peut, à son avis, que masquer la 
vraie raison d’être de ceux-ci. 

Enfin, et c’est la partie la plus originale de la causerie, M. Merten 
donne un énoncé général et rigoureux du théorème du travail 
minimum, montrant que le cas (sou vent traité à part) des systèmes 
à barres sur abondantes, n’est qu'un simple cas particulier, d’ail- 
leurs très souvent traité avec trop peu de clarté et de rigueur... 

Contrairement à certains auteurs, le conférencier ne fait nulle 
Part usage de l'hypothèse moléculaire ; selon lui, os dt 
ne peut que voiler le motif de l'existence des théorè 

M. Merten termine en faisant une application ee théorème 
général au cas de la es Vierendeel ; il retrouve ainsi très faci- 
lement les résultats connu 

Un des auditeurs ayant des quelle peut être l'utilité de la 
théorie exposée, étant donnée l’existence de la théorie ordinaire 
qui permet le calcul des pièces hyperstatiques, M. Merten répond 
que cette utilité est double : 

1° Aucune hésitation n’est possible quant aux équations à 
joindre aux équations de statique ; 

2 Les calculs sont dans beaucoup de cas moins longs (et jamais 
plus longs), que par la méthode ordinaire, 


— 110 — 


ASSEMBLÉE GENERALE 


L'assemblée générale de lPaprès-midi s’est tenue au Collège 
Saint-Rombaut, sous la présidence de M. le D' Warlomont, Vice- 
Président de la Société. 

Le Président exprime les regrets de la Société scientifique de ne 
pouvoir saluer au fauteuil de la présidence d'honneur Son Émi- 
nence le cardinal Mercier, empêché d’assister à cette réunion. 

La parole est donnée à M. Van Gehuchten, professeur à Puniver- 
sité de Louvain, pour une conférence sur Le mécanisme des 
mouvements réflexes. 

Cette conférence a paru #n extenso dans la livraison du 90 janvier 
1908 de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES; en voici Un 
résumé : 

En se basant sur la nature de l'EXCIRAON centripète, on peut 
distinguer trois variétés de réflexes : les réflexes cutanés, les 
réflexes tendineux, les réflexes périostés. Tous ces réflexes ont leur 
centre immédiat dans la moelle épinière, et ce centre est l'endroit 
de la substance grise où l'excitation amenée par les fibres centri- 
pètes se réfléchit sur les fibres centrifuges. Mais l'expérience ayant 
démontré que certains groupes de mouvements réflexes néces- 
sitent l’intervention des centres nerveux su périeurs, il faut admettre 
que non seulement la substance grise, mais aussi la substance 
blanche de la moelle j joue un rôle dans lé mécanisme réflexe, puis- 
que les centres supérieurs ne peuvent intervenir qu’en empruntant 
la voie des fibres médullaires de cette substance. 11 résulte aussi 
de là que la moelle épinière, au point de vue réflexe, peut être 
regardée comme un organe propre et comme un organe de trans- 
Mission . 

Comme organe propre des réflexes, la moelle est constituée : 
4° par la substance grise réduite aux cellules d’origine des fibres 
motrices et aux cellules d’origine des fibres proprio-spinales; 
_® par une zone de substance blanche formée de fibres proprio- 


— Lt — 


spinales; 3° par les fibres des racines afférentes (postérieures) et 
des racines efférentes (antérieures). Ce centre spinal peut encore 
être simplifié par la suppression des éléments proprio-spinaux, 
cellules et fibres. On est amené ainsi à concevoir un mouvement 
réflexe élémentaire exigeant seulement pour pouvoir se produire : 
une surface sensible, un neurone centripète, un neurone centri- 
fuge, un muscle. L’ ensemble de ces éléments constitue un are 
réflere monosynaplique. L’adjonction des fibres proprio-spinales 
qui établissent des communications entre les différents étages 

la moelle, a pour résultat de disséminer l’ébranlement nerveux et 
de constituer un arc réflexe qui se complique d’une voie intermé- 
diaire et devient bisynaptique. L'are monosynaptique (qui ne 
présente qu’une seule articulation de neurones) ne produit la con- 
traction que d’un seule muscle : mouvement réflexe monomuscu- 
laire. L’arc bisynaptique produit au contraire un mouvement 
réflexe polymusculaire. 

À sa fonction d’organe propre des réflexes, la moelle normale 
ajoute une autre fonction qui en fait en même temps, toujours au 
point de vue réflexe, un organe de transmission. Cette transmis- 
sion se fait par les fibres de la substance blanche qui relient la 
moelle aux centres nerveux supérieurs : bulbaires, mésencépha- 
liques, corticaux. 

Les fibres qui relient la moelle aux centres bulbaires sont les 
libres vestibulo-spinales ; elles établissent des connexions entre le 
nerf vestibulaire et les segments médullaires cervicaux, dorsaux, 
lombaires et sacrés, qui sont en relation avec les muscles du tronc 
et des quatre membres: 

La transmission entre la moelle et les centres mésencéphaliques 

s’opére par l’intermédiaire des fibres rubro-spinales et des fibres 
du faisceau longitudinal postérieur. Ges fibres transmettent aux 
cellules médullaires de la corne antérieure les excitations venant 

es centres optiques. 

Les fibres cortico-spinales assurent les relations entre l'écorce 
grise de la circonvolution centrale antérieure et les différents 
Ségments médullaires. 

De ces connexions diverses résultent, par voie réflexe, le maint- 
lien de léquilibre du corps dans l’espace, le relèvement du tonus 
nerveux des cellules radiculaires et des muscles périphériques, 


— 112 — 


lexagération de la réfleétivité inhérente à la moelle, la mise en 
jeu d’une force particulière, mhibitive ou modératrice. 

La moelle épinière nous apparaît donc comme un organisme de 
réaction. Elle n’est que cela chez les vertébrés inférieurs, elle n’est 
que cela chez l’homme à un moment donné de son développement 
embryologique. Chez homme adulte sa fonction réflexe diminue 
d'importance sous l'influence modératrice des centres corticaux, 
mais elle n’en reste pas moins un organe € admirablement archi- 
tecturé pour la défense de notre être tout entier ». 


Le Président remercie et félicite l’orateur. Après un échange de 
vue entre M. Proost et M. Van Gehuchten sur la portée philoso- 
phique et morale de la doctrine qui vient d’être développée, la 
séance est levée, et le Président déclare close la session d'octobre. 


DE BRUXELLES 


TRENTE-DEUXIÈME ANNÉE, 1907-1908 
DEUXIÈME FASCICULE 


PREMIÈRE PARTIE 


sion du 30 janvier 1908, à Déheciies. — Séances des Sections 


SECONDE PARTIE 
MÉMOIRES 


ds Seaionidae (Hyménoptères), par J.-J. MIERer à 
uelques diptères du copal récent de Zanzibar, par F. Meunier . 
diptères de Pambre de la Baltique, de la collection du 

FR. Klebs, par F. Meunier . : : 
_ la pose nn: de environs d'Anvers, 


En iqve om te leeren cpheren » de Nicolas Petri 5 Deventer, . 


ra | “in cervenu, par le D eu = 


SESSION DU 30 JANVIER 1908 


A BRUXELLES 


SÉANCES DES SECTIONS 


Première section 


M. Dutordoir fait à la section une-communication au nom de 
M. Alliaume intitulée : Sur les percussions subies par un point 
Matériel parfaitement élastique. 


Le R. P. Willaert lit la note suivante : A propos de la formule 
des poids dont J'ai donné une démonstration à l’avant-dernière 
‘réunion de Ja section, notre collègue, M. d’Ocagne, m’a fait remar- 
Quer qu’il avait traité une question analogue dans des recherches 
résumées au t. XXII] (1895) du BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MATHÉ- 
MATIQUE DE FRANCE. En réalité, quoique nos calculs suivent 
ne marche tout à fait parallèle, nous traitons deux problèmes un 
peu différents. Tandis que M. d’Ocagne étudie la loi de probabilité 
d’une somme d'erreurs indépendantes, j'ai été amené à chercher la 
loi de probabilité d’une fonction linéaire d'erreurs indépendantes. 
La Similitude des questions explique la similitude des calculs. Je 
n'ai pas eu Connaissance des travaux antérieurs de notre éminent 
collègue. Je suis heureux de les signaler aux membres de la 
section. » 


Le R. b, Willaert, S. J. fait ensuite une communication sur les 
Probabilités à posteriori dans la théorie des erreurs. : 
XXXII 8 


— 114 — 


M. Neuberg expose à la section ses recherches sur deux complexes 
rectilignes du quatrième degré. 


Il 


1. Soient A À A = Te, BB BB = T, deux tétraèdres 
quelconques; nous désignerons par a, B; les plans de leurs faces 
opposées à À;, B;. Une droite quelconque g rencontrant ces plans 
en C;, D;, nous représenterons par y, à les rapports anharmo- 
niques des quaternes de points Ci Ce C5 C4, Di De Ds D,, qui sont 
égaux aux rapports anharmoniques des quaternes de plans 
9 (A À: À; A), q (B: B, B; B;). 

Appelons complexe bitétraédral et désignons par L le complexe 
des droites g telles que l’on ait d — /y, / étant une constante. 
L'égalité de définition peut encore prendre les formes 


(Cu Ca CG) (Di D D, D) =? g (Ai As A3 À). g (Bi BB: B) —7- 


Le cas particulier de ! —1 est mentionné par R. Sturm dans sa 
Liniengeometrie, t. 1, p.67. Ce géomètre démontre que le complexe 
est alors du quatrième degré et qu’il se décompose en un complexe 
linéaire et un complexe cubique lorsque T,, T, sont des tétraèdres 
de Môbius. 

2. Le raisonnement suivant pour trouver le degré de L corres- 
pond par voie de dualité à celui de R. Sturm. 

Lorsqu'une droite p tourne autour de l’un de ses points P de 
manière que le rapport anharmonique p (A; A; A; A,) garde une 
valeur constante u, elle engendre un cône quadratique K, ; lorsque 
le rapport p (B B B; B,) conserve la valeur Zu, p engendre un 
cône quadratique K,. Les génératrices communes à ces deux cônes 
appartiennent évidemment au complexe L. Faisons maintenant 
varier u et coupons les cônes par un plan x mené par P; soient 
a, a! les génératrices de K, et b, b' et celles de K, situées dans le 
plan +. Il existe entre le faisceau de droites a, a’ et celui de b, d 
une correspondance (2, 2) ; les quatre coïncidences de cette corres- 
pondance appartiennent au complexe L, lequel, par conséquent, 
est du quatrième degré. 


— 115 — 


3. Cherchons nation de L. 
Le tétraèdre de référence étant suclentéee désignons par 
(V1, Ye, Ys, V3), (a, …) les coordonnées de deux points quelconques 
, Z de la droite g, par (fa, fi, fs, fu) celles de A;, et soient 
de = Œu + Gt + dyas + ait 0, ad, —=0, a: —0, 0, 
br = bin + bias + bas + bis 0, b—0, bi —0, bd —0, 
les équations des plans , .., fi, 


Les coordonnées du point Ge ‘sont de la forme y +mu, 
on trouve en les substituant dans l’équation du 


Ye + Mit, …; 
plan o, : 
a. M ” æ* 
Mm—=— +, Mm=—+, Mm=—#, M=—<2L- 
Œ: @; ûz 7: hé 


Le rapport (CG C GC; C;) a pour expression 


Fm ue NU 
Ms — Me Ma — M 


La ne de multiplication des matrices rectangulaires ob 


LALA TA CH 
&, >; (ms ri" Mi) = = É a” 
13 z 

_|[@& @ 4 Yi Ye Y3 Ya 

Œ Œ A € Z1 Ze Z3 a 


Les mineurs de la première matrice sont les coordonnées axiales 
de la droite A,A,, ceux de la seconde sont les coordonnées radiales 
e g. D’après les relations qui lient les coordonnées axiales et les 
Coordonnées radiales d’une même droite, si u, — 0, v, —0 sont 
les équations de deux plans passant par g, le produit des deux 
matrices peut être remplacé par l’un ou l’autre des déterminants 


M Œ 3 fa fe {es fo 
& Œ GG fa fe fa las 
Ui Us Us Us Vi Ye Ys Va 
Viils VU Z1 Ze T3 Za 


D 


— 116 — 


Représentons ces déterminants par €; on voit facilement que 
l'équation ex — 0 est celle du complexe spécial qui a pour axe la 
droite A A, (*). Avec des notations analogues pour les autres 
complexes spéciaux qui ont pour axes des arêtes de T, et avec Ja 
notation n4 pour le complexe spécial qui a pour axe l’arête B, B, de 
T,, on trouve pour l’équation de L : 


Ex En Mai Mas —= L. Eu Es Nas Nu. 


4. Cette équation met en évidence des éléments remarquables 


e L. 

D'abord, des solutions telles que ë5 — na —0, Es = nu = Ù 
montrent que L renferme les huit congruences linéaires qui ont 
pour directrices les couples d’arêtes (**) 


(A À, B: Bs), (A: À3, B B), (A A4, B, B), (Ai À, B; B:), 
(A Au, B; B:), (A A, B, B:), (Ai A3, B, B:), (A À, B; B)) ; 


pour les rayons des quatre premières, on à ÿ — d — % ; pour les 
rayons des autres, Ÿ — d — 

Des solutions telles que ex — €x — 0, 4 — n9 — 0, on conclut 
que toute droite menée par un sommet ou située dans une face des 
tétraèdres T,, T, fait partie du complexe L; pour une telle droite 
l’une des quantités y, d est indéterminée. Ainsi, les sommets el les 
faces de T, et de T, sont des points et des plans principaux du 
complexe bitétraédral. 

5. Le complexe L contient la congruence M définie par le système 
d'équations 

(GGCGC)=u, (D D,D,D,)—{/u; 


appelons M,, M, les complexes tétraédraux correspondants. 


(‘) Car les déterminants égalés à zéro expriment que les quatre plans 4’, — 0, 
a =0,u, —0,v, — 0 ont un point commun, ou que les quatre points Az; A4 
Y, Z sont dans un même plan. D'ailleurs, on aurait aussi m3 — M, — 0, ce qui 
suppose les points C,, C3 confondus. 

(*) Les arêtes A1 As, Ag A4, Bi Be, B3 B, ne figurent pas comme directrices 
lorsque la constante La une valeur quelconque ; mais lorsque { — 1, l'équation 
(Ca Ce CG Ca) = (Di De Ds D,) est équivalente à (C1 Cg Ce C4) == (D Ds D? D, et les 
arêtes A,A2, A3 A4, … sont également directrices de congruences de L. 


— 1197 — 


Pour construire des rayons de M,, on peut avoir recours à la 
construction des complexes de Reye d’après Hirst. En effet, 
projetons le quaterne Ci C: GC; CG; à partir de la droite A, A, sur la 
droite A, A,; les points C;, C; se projettent en A, A, et les projec- 
tions de C1, C sont les intersections A;, A; de AA, avec les droites 
AG, A;Ce. On a 


(Cu Ce Cs Cu) = (A5 A! A As) = (A: A; As À) = Hi, 


et toute droite qui s'appuie sur les droites AA;, A:A> appartient 
au complexe M,, parce que ses points d’intersection avec &, , 
| d, appartiennent également aux plans A; A:C, A1A2C%, AA:G, 
AA] A9 U4. 

On conclut de là que le complexe M, contient toutes les 
congruences linéaires qui ont pour directrices deux droites A;A:, 
A: A; menées à deux points A; , A: de AA, tels que (Ai AAA) — u. 
Ces directrices A,A;, A2 A: se correspondent dans deux faisceaux 
projectifs que nous désignerons par (Ai, @), (As, @). 

Semblablement, si B;, B, sont deux points variables de la droite 
B, B, tels qu’on ait (B; B; B, B,) — Lu, le complexe M, est formé par 
les droites s'appuyant sur les droites B,B:, B,B:. Ces dernières se 
correspondent dans deux faisceaux projectifs (B, 82), (Be, Ba). 

Par suite, a congruence M est le lieu des droites qui rencontrent 
à la fois deux rayons homologues des faisceaux projectifs (Ai, 2), 
(4, &) et deux rayons homologues des faisceaux projectifs 
(B:, Be), (B:, Bi). s 

Cette congruence est du quatrième ordre et de la quatrième 
classe. 

Les rayons de M qui s'appuient sur les droites A; Ai, A: A2 sup- 
posés fixes et sur deux rayons variables BB, BB des faisceaux 
(B, 8e), Be, B:) engendrent une surface F du quatrième ordre. Car 
les rayons qui partent d’un point C, donné sur A, A; sont donnés 
par l'intersection du plan C, A, A2 avec le cône du complexe M, qui 
à Son sommet en (,; par conséquent A, A; et A: À; sont des direc- 
trices doubles de la surface F. 

Comme B, B, et B,B;, BB, et B, B, sont des éléments homologues 
des faisceaux (B, Be), (Be, Bi), la surface F contient les droites 
. menées par B, ou B, et s'appuyant sur A, A; et A,A;; elle contient 


— 118 — 


aussi les droites joignant les points d’intersection de A, Ai, AzAzavec 
l’un des plans B B; Bs, BB; B,; par suite ces plans touchent F. 

6. Le complexe bitétraédral L peut se décomposer en un 
complexe linéaire L! et un complexe cubique L”. Cela arrive 
lorsque l’une des arêtes AA3, AA, est dirigée suivant lune des 
arêtes B: Bs, B: Ba. 

Considérons le cas particulier où Bi = 4, B& = , / — 1, de 
manière que les faces de T, et T; sont (æi, @, ds, Bi), (B1, Be, Ba, ou) 
et que l'égalité de définition est 


(D, D, D; C1) QE (Ca RE Ca D). 


L' est maintenant le complexe des droites g qui rencontrent les 
couples de plans Gi fi, @ Br, & B en des couples de points d’une 
involution. Désignons par &, &, a; les arêtes du trièdre & œ& @s et 
par 4, be, b, celles du trièdre Bi 82 Be, et soient Xi X2 Xs, Vi Ye Vs les 
sections de ces trièdres par un même plan u mené par g. Les 
points C1, C+, C sont situés sur les côtés du triangle Xi X2 Às et 
forment une involution avec les points D,, D;, D;; on en conclut 
que les droites X,D;, X:D;, X;D, passent par un même point U. 
Par conséquent, le complexe cubique L'' est le lieu des droites g qui 
rencontrent les faces du trièdre B BB: en trois points D;, D:, D, tels 
que les plans «Di, a: D, as D, se coupent suivant une même 
droite (*). 

Si les plans &. D, &D;,,a:D, doivent rencontrer les plans œ@,@, a 
suivant trois droites coplanaires, la droite g engendre un 
complexe cubique tel que 


(D; D; Ds Cr) = — (C1 Co C5 Di). 
Considérons encore le cas où B = À, B = A, / — 1. L'égalité 


9 Ai A A5 B)= g (B, B; B; A1) 


PRE ANNEE d 


(‘) J'ai traité ce complexe sous le nom de complexe de Grassmann dans 
Maresis, 1902. Si le plan u reste fixe, la droite g enveloppe une courbe de la 
3% classe et le point U décrit une cubique, ainsi qu’il résulte d’un théorème de 
Grassmann. 


— 119 — 


définit un complexe cubique (et un complexe spécial). Les plans 
get g B, g As et g Be, g As et g B, sont en involution. Les plans 
9 A, g Àe, g A rencontrent respectivement les droites B;B, B, B:, 
B, B, en trois points E, E, E; qui sont en ligne droite. 

Si lon demande que les droites BE, B:E>, BE; soient concou- 
rantes, la droite g engendre un complexe cubique caractérisé par 
l'équation 

g (A À; À; B:) Re. g(B B; B; Ai). 


Il 


4. Soient A, A: A3 A4 = Te, Bi Be Bs Bs = T, deux tétraèdres 
quelconques ; désignons par @&, B; les plans des faces opposées à 
À;, B:. 

g étant une droite quelconque, représentons par g: l'intersection 
des plans B,g, &, et par y; le plan A;g:. Je vais étudier le complexe 
des droites g telles que les quatre plans Y, Ye, Ys, Ys aient un point 
commun G. 

La génération de ce complexe que j'appellerai F, offre quelque 
analogie avec celle des cubiques d’après Grassmann. Le cas parti- 
culier où g; est la projection orthogonale de g sur a; a été traité 
récemment par M. L. Godeaux (*). 

9. Cherchons le nombre des droites g passant par un point 
donné S dans un plan donné d. A cet effet, examinons la nature de 
la correspondance entre quatre droites M, , h;,h, menées par S 
dans le plan à et telles que les plans Bi, Be, Bshs, B,h, ren- 
contrent respectivement les plans , , @, suivant quatre 
droites A, A;, A4, k; situées dans quatre plans A;h:, Azhe, Ashs, Ah 
ayant un point commun. On peut prendre arbitrairement les droites 
M, h>, hs; les plans Ah, Ah, Ash auront en général un point 
commun H ; la droite 4, devra passer par le point de rencontre H, 
de la droite A, H, avec le plan a, et être située dans un plan passant 
par B, et S. Il résulte de là que À, est l'intersection des plans det 
B;SH,. Par conséquent il existe entre les droites A, 2, M, h, une 


TE  mmierdmiemminneemmmteentine 


(*) Voir BULLETIN SCIENTIFIQUE DE L'ASSOCIATION DES ÉLÈVES DES ÉCOLES 
SPÉCIALES DE LIéGE, nov. 1907. 


— 120 — 


relation quadrilinéaire ; or, celle-ci présente quatre coïncidences 
=== h;). Done le complexe F est du quatrième ordre (*). 
3. Prenons T, pour tétraëdre de référence. Soient (1, Y, Ya, ” 
(a, …) les coordonnées de deux points quelconques Y, 
rayon g de F, et ba, ba, bis, db, celles de B;. Le plan B;g qui eee 
par les trois points B;, Ÿ, Z, a pour équation 
LU Li T3 La 
bu Or Di Vu 


Yi Y2 Y3 Va 
Zi 22 É 


= (0. 


En faisant x — 0 on trouve pour léquation du plan Ag 


0 Les La La 
bu Ve x Us + 0: (1) 


Représentons cette équation par 


C2 d2 + Cuts + Cuta = 0. (2) 


Les coefficients ont pour expression 


bn O1 bu 
Co=—|n y Ya | = — (Oupu + bspu + buPrs), …, (3) 
Z3 24 


Zi 


où les quantités p, = y.zx — y12, sont les coordonnées radiales 
de g. L’équation C; — 0 exprime que les points Y, Z, B,, A, sont 
dans un même plan; elle est done l'équation du complexe spécial 
qui a pour axe la droite B,A4. Les autres symboles CG, ont une 
signification analogue. 


(*) M. Godeaux emploie la même démonstration fondée sur une re 
du principe de correspondance de Chasles, qu’il attribue à F. Deruyt 


— 181 — 


La condition que les quatre plans ÿ, Y:, Y:, Y: Ont un point 
commun G, donne 


0 Cie Cas Ci 
Ca 0 Ca Ces 0. 


Ca Ce 0 Co 
Ca Ce Cas 0 


Telle est donc l'équation du complexe F en coordonnées ÿ ; elle 
est du 4° degré. ; 
3. À un point donné G correspondent en général deux droites g. 
En effet, soit G; le point de rencontre de la droite A;G avec le 
plan a;; la droite g; doit passer par G; et, par suite, la droite g 
doit s’appuyer sur la droite B;G. Or, il existe en général deux 
droites qui s’appuient sur les quatre droites B; Gi, B:G, B:Gs, BG. 
On arrive à la même conclusion en considérant, dans les équa- 
tions des plans y, y:, .., les quantités 41, 4+, 43, &4 comme les 
coordonnées de G et les px comme variables. L’équation (1) 
exprime maintenant que les points G, B, Y, Z sont situés dans un 
même plan; par suite l'équation (2) où l’on donne à Ce, Cs, Cu les 
valeurs (3) représente le complexe spécial qui a pour axe la droite 
BG .Par conséquent les équations de #:, Y+, +, Yi ainsi interprétées 
représentent quatre complexes spéciaux ayant pour axes BG, 
G, BG, B,G;et donnent, en général, par leur combinaison avec 
l'identité fondamentale 


Ps Du + Ps De + Pu Ps = 0, 


deux systèmes de valeurs de px. de 

Si les quatre premières équations se réduisaient à trois, les 
droites g qui correspondraient au point G seraient les génératrices 
d’une quadrique réglée. 

4. Toute droite g qui passe par B, fait partie du complexe F ; CAT 
les plans Ye, vs, v: qui sont déterminés, se coupent en un point G 
et on peut prendre pour le plan y celui qui passe par À, G et la 
trace de g sur œ. ; 

Lorsque g engendre un faisceau (B,, u), les droites 4, 93» 94 
tournent autour des points de rencontre KE, Es, E des droites 


— 1282 — 


BB, B:B, BB avec les plans &, &, &, et engendrent des 
faisceaux projectifs avec le faisceau (B;, u); par suite les plans 
Ye, Y:, YA se correspondent dans trois faisceaux projectifs et leur 
intersection G engendre une cubique gauche (*). Aux rayons de la 
gerbe B, correspondent les points d’une surface cubique. 

Ainsi, les points B, B:, B:, B, sont des points principaux du 
complexe. 

9. Le plan f; renferme trois faisceaux de rayons de F ayant pour 
centres Be, Bs, B,. Les courbes du complexe étant de la 4° classe, il 
doit encore renfermer un quatrième faisceau de rayons. 

Cette conclusion peut être établie directement. En effet, soient 
d:, ds, d,les intersections du plan B, avec les plans œ, 0, &, et ÿ 
une droite du complexe située dans le plan f, et ne passant par 
aucun des points B;, B;, B, Les droites g, gs, gs coïncident 
évidemment avec d:, d;, d,, de sorte que le point G est l’intersec- 
tion des trois plans A:d, Ads, Ad. La droite 4, doit passer par 
la trace N de la droite A,G sur le plan a, et la droite g par la trace 
de la droite B, N sur le plan 8. 

Prenons pour g la droite B;B;, qui rencontre & en K:, a en Ks- 
Les droites gi, g: étant déterminées, le point G est un point 
quelconque de l'intersection des plans A; gi, Ag et pour les plans 
Y:, Y: On peut prendre les plans A,GK:, A3G K3. 

6. Toute droite g passant par A, fait partie du complexe. Car 
Be, 93, ga passant par À,, ce point est commun aux plans 1, Ye, Ya, Ya 
On voit que A;, À, A5, À, sont encore des points principaux. 

Le plan a, renferme trois faisceaux de rayons qui ont leurs centres 
en A, As, A; il résulte de là qu’il doit encore renfermer un 
quatrième faisceau. Cette conclusion se vérifie par un.calcul facile. 
En effet, soit 

w = M2 + Mas + Mis = 0 
équation du plan Ag, g étant un rayon de F situé dans le plan œ. 


Le plan B;g a une équation de la forme w + ka — 0, avec la 
condition V2 + k ba == 0, si lon pose w; = M, ba _ M; D + M, ba. 


(*) Lorsque le plan u passe par B, B;, le plan A2 gs est fixe et le lieu de G est 
une conique de ce plan. Lorsque lé plan u coïncide avec la face B, Be Bs de T, 
les deux plans A2 9e, A3 93 sont fixes et leur intersection est le lieu de G. 


— 123 — 


En faisant +, — 0 on obtient l’équation du plan À:g 


ba w nee AR r ba M: SEEN 0. 


Semblablement, les équations des plans Ag, A4g sont 


ba w PRE ba M:3 —= 0, bu w cote |” pu bu M2 ni 0. 


En écrivant que ces équations sont compatibles avec l'équation 
w = 0 on trouve 


rh png 


Cette égalité étant du premier degré en M:, M;, M,, le plan Ag 
passe par une droite fixe. 


M. de la Vallée Poussin expose les résultats principaux d’un 
Mémoire sur la convergence des formules d'interpolation et 
L'approximation des fonctions. Ce travail sera publié ailleurs. 


Deux communications de M. Mansion, qu'une indisposition 
empêche d’assister à la séance, sont renvoyées à la prochaine 
session. 


Seconde section 


M. le chanoine De Muynck rappelle le phénomène qu'il a observé 
dans le platine et l'échange de vues qui s’est produit à ce sujet 
entre le P. Wulf, S. J. et lui. Le P. Wulf a transmis à la section 
une nouvelle note dont M. le chanoine De Muynck donne lecture “ 

Note du P. Wulf. « M. De Muynck fournit dans sa description 
(L. c., p. 283) les données numériques suivantes : € Une communir 
cation d’une minute avec une pile de charge de 80 volts produisait 
une déviation équivalente à une différence de potentiel entre les 
fils de 0,4 volt environ ». 


— 124 — 


La capacité des électromètres à quadrants est de lordre de 
grandeur de 40 centimètres. Supposons pour tenir compte des fils 
qui conduisaient à l'instrument une capacité totale de 100 centi- 
mètres. Pour charger celle-ci à 0,4 volt, 1l faut 


UK DE. 
—3p9  — 0,15 LE. 
ou 
8 4,3 x 10" coulombs. | 


Or la résistance d’un bouchon de caoutchouc doit être estimée 
au maximum à 40% ohms. Dans le cylindre en aluminium, où de 
Veau était produite par l'explosion de H et O, la résistance était 
sans aucun doute plus faible. Mais adoptons comme résistance la 
valeur de 40! ohms; dans ce cas, cette résistance était traversée 
en une minute, sous une différence de potentiel de 80 volts, par 


A — 4,8.10-* coulombs, 
soit une quantité mille fois supérieure à celle qui était requise 
pour produire la charge. De sorte que si même la résistance eù 
été de 10! ohms, et en admettant une perte de 99 ‘/, de la charge 
de cet « accumulateur » on parvient encore à expliquer les phéno- 
mènes observés. 

M. De Muynck dit lui-même que « cette déviation de lélectro- 
mètre était d'autant plus grande que la communication avec la 
source d'électricité avait été plus prolongée », et € variable d’in- 
tensité d’après le régime auquel les fils avaient été soumis », C@ 
qui en d’autres termes exprime que les charges étaient moindres 
à mesure que la différence de potentiel et la durée de la commu 
nication avec la pile de charge diminuaient. À mon avis, il suit de 
là que lexplication proposée des observations intéressantes de 
M. De Muynck est amplement suffisante pour tous les cas. » 


M. De Muynck fait suivre cette lecture des observations 
suivantes : 
« Puisque, dans mes expériences, un des fils de platine restait 


isolé, le calcul du P. Wulf semble ne pouvoir s’appliquer qu’au 
Courant qui circule entre le fil de platine relié à la pile de charge 
d’une part, et le cylindre d'aluminium d’autre part, celui-ci étant 
mis au sol, ainsi que d’ailleurs l’autre pôle de la pile de charge. 

Le calcul montre parfaitement que, dans les conditions données, 
la pile de charge peut fournir une quantité d’éléctricité suffisante 
à provoquer la déviation de l’électromêtre. 

Cependant comme, d’après les expériences et aussi d’après 
l'explication ingénieuse suggérée par le P. Wulf, l’action du 
platine n’est pas due à une charge statique, mais à une polarisa- 
tion provoquée par l’hydrogène ou l'oxygène, il semble qu’il faut 
compléter le calcul en considérant la quantité d'hydrogène que le 
passage de 4,8. 10 coulombs libérera. Cette quantité, à raison de 
1 gramme par 96 000 coulombs, est certainement très faible. Mais 
si l’on peut admettre, ce que j'ignore, n’ayant pas de données 
positives à ce sujet, que cette quantité suffit à produire la polari- 
sation du platine, le phénomène se trouverait en effet très 
heureusement expliqué. » 


La section charge M. le secrétaire de transmettre cette note au 
P. Wulf, et propose d’insérer, à sa suite, les observations qu’il 
voudrait y joindre. 


Seconde note du P. Wulf. — « Le calcul des quantités de gaz 
nécessaires pour la charge ou la décharge du fil de platine se fait 
aisément si l’on a recours aux constantes de la loi d’Avogadro ou 
au nombre de Loschmidt. Ce calcul, sans être nécessaire dans le 
Cas qui nous occupe — pas plus qu'il ne l’est de connaitre la 
Quantité de Pb S0,, de Pb, de Pb 0; transformée pour se rendre 
Compte de la capacité d’un accumulateur — ce calcul, dis-je, est 
un complément très intéressant. 

On sait que la charge de l'ion H est d’environ 8,0 X 10° coul. 
Les 4,8 x 10 coulombs nous donnent done EXT — 6.10° 
atomes d'hydrogène sur le fil de platine. Admettons que 99 ions 
sur 100 se perdent par diffusion et par Paction du petit cou- 
'ant de décharge. 1 reste un ion pour produire la polaristion. On 
à donc 6 x10% ions avec 6 x10° x 8 x 10% — 48 x 107" coulombs, 


comme quantité d'électricité. Pour provoquer le potentiel observé 
il ne faut que 4,3X107-", il semble bien par conséquent que la 
source proposée suflise à expliquer les intéressantes observations 
de M. De Muynck. » 


M. De Muynck fait ensuite une communication sur l'influence 
des électrodes dans la conductibilité électrique des flammes explo- 
sives. 

Dans des expériences antérieures (*), se rapportant à la conduc- 
tibilité électrique d’une flamme explosive, on avait observé 
certaines irrégularités, qui semblaient devoir être attribuées en 
bonne partie à une action propre des électrodes et qui disparais- 
saient après quelques décharges. 

Dans le but d’étudier de plus près le rôle des électrodes, 
quelques expériences ont été entreprises au moyen du dispositif 
suivant : 

A l’intérieur d’un tube en laiton de 24 centimètres, et ayant 
1,9 centimètre de diamètre intérieur, furent disposées, parallèles 
entre elles, isolées à l’ébonite et à deux millimètres environ lune 
de l'autre, deux lames métalliques, sensiblement de mêmes 
dimensions (14,7 centimètre sur 0,8 centimètre). A ces lames 
étaient soudés des fils de cuivre qui traversaient le bouchon du 
tube. De cette façon on pouvait unir directement chaque lame 
à une borne d’un galvanomètre Deprez-d’Arsonval (sensibilité 
4,4. 1077 ampères pour un millimètre de l’échelle) : c’est ce que 
nous désignons par « mesure sans force électromotrice » ; ou bien 
on pouvait mettre l’une de ces lames au pôle soit positif soit négatif 
d’une batterie d’accumulateurs, dont Pautre pôle était relié, à 
travers le galvanomètre, à l’autre lame : c’est ce que nous 
appelons « mesure avec force électromotrice ». 

On provoquait à l’intérieur du tube en laiton l'explosion d’un 
mélange d’oxyde de carbone et d’oxygène, dans les proportions de 
deux volumes d’oxyde pour un volume d’oxygène. Ce mélange 
était saturé de vapeur d’eau à la température du laboratoire et se 
trouvait, dans toutes les expériences, à la même pression de 


tn Se 


(*) BULL. DE L’Ac. Roy. DE BELG., 9-10, p. 914, 1907. 


— 127 — 


373 millimètres de mercure. Au moment de l'explosion, une dévia- 
lion instantanée du galvanomètre permettait de constater l’exis- 
tence d’un courant. Voici les résultats obtenus : 


1° SANS FORCE ÉLECTROMOTRICE 


Deux lames du même métal (cuivre) donnent des déviations 
nulles ou négligeables, de 4 millimêtres au plus. Le même résultat 
est obtenu lorsque l’une des lames a été coupée, de manière à 
n'avoir plus que la moitié de sa grandeur primitive. 

Deux lames de métanx différents et de même grandeur donnent, 
au contraire, des déviations considérables. En outre, le phéno- 
mène présente une allure remarquable, que nous allons décrire 
en prenant comme exemple le cuivre et l'aluminium. 

Les déviations sont toutes dirigées dans le même sens, accusant 
un Courant qui va, dans le cas choisi, du cuivre à Paluminium à 
travers le galvanomètre. Deux explosions successives ne donnent 
pas la même déviation, mais celle-ci diminue rapidement d’une 
explosion à l’autre. Avec une lame de cuivre qui n’avait pas encore 
servi et une lame d’aluminium fraiche aussi, on obtint à la pre- 
mière explosion, 415 millimètres, à la seconde, 40 millimètres et 
ainsi en diminuant, de manière qu'après quatre ou cinq explo- 
sions la déviation était tombée et restait à des valeurs de 5 milli- 
mêtres et moins. Un repos de plusieurs jours à l'air libre ou à 
l’intérieur du tube en laiton releva peut-être l’activité des lames ; 
mais à coup sûr celle-ci réapparut instantanément quand on eut 
nettoyé les lames à l’émeri : elles donnèrent alors à la première 
explosion 170 millimètres, à la seconde 60 millimètres, etc. 
D’après une expérience faite sur le cuivre, un nettoyage à l’alcool 
aurait le même effet. 

Outre le cuivre et in, on à essayé le fer, le plomb, le 
laiton et le zinc, combinés deux à deux entre eux et avec les précé- 
dents : tous ont présenté des phénomènes analogues à ceux qui 
viennent d’être décrits. | 

Quant au sens du courant produit, le tableau suivant en rend 
Compte. On y a porté, en une colonne verticale, chacun des 
métaux considéré comme métal de comparaison ; si le symbole 
d’un métal B est écrit à droite du métal A de comparaison, c’est 
que le courant passait de A à B à travers le galvanomètre. 


Sens des courants. 


Métal 
de comparaison 
Fe Cu A1, Zn, Laiton , Pb, Fe. 
Cu Fe Al,Zn, Laiton, Pb. 
Cu, Fe, Laiton Al Pb, Zn 


Cu , Fe, Al, Pb, Laiton In 
Cu, Fe, AI, Laiton Pb In. 
Cu , Fe Laiton A1,Pb,Zn. 


Chacun des groupes de deux métaux a fait l’objet de deux 
mesures au moins. Ces mesures furent concordantes quant au 
sens du courant, sauf pour le groupe fer-cuivre : celui-ci fut 
mesuré quatre fois et donna trois fois un courant allant du cuivre 
au fer, et une fois un courant inverse. Les déviations obtenues par 
ce couple étaient d’ailleurs très faibles, ne dépassant pas 20 milli- 
mètres, alors que les autres couples donnaient des chiffres au 
moins deux fois plus élevés. 

En tenant compte de cette restriction, on voit qu’on peut ranger 
les substances examinées dans l’ordre suivant : 


Zn, Pb, AI, Laiton, Fe, Cu. 


Quant à la grandeur des déviations on ne s’est pas attaché à les 
obtenir avec une grande précision parce qu’elles varient notable- 
ment avec l’état de propreté de la surface du métal. Les chiffres 
obtenus indiquent que les plus petites, de 40 millimètres environ, 
ont été obtenues avec des métaux voisins dans la série ; les termes 
extrêmes ont donné environ 200 millimètres. 


% AVEC UNE FORCE ÉLECTROMOTRICE 


En appliquant aux deux lames une force électromotrice d’une 
centaine de volts, on obtient, au moment de l’explosion et si les 
lames sont fraîches, des déviations très considérables, dépassant 
facilement 1000 millimètr es, et il semble qu'ici le sens de la force 


— 129 — 
électromotrice appliquée soit indifférent. Après quelq pl 
la déviation tombe rapidement à des valeurs inférieures, où elle 
reste sensiblement constante. Si les lames ne sont plus fraiches on 
obtient ces valeurs inférieures dès le commencement. 

Ces déviations présentent le phénomène de l’unipolarité, étant 
plus fortes dans un sens que dans l’autre : pour le cuivre et l’alu- 
minium, par exemple, le courant est nettement plus fort lorsque le 
pôle négatif de la batterie d’accumulateurs est relié au cuivre, 
L’unipolarité a été observée dans les couples suivants : 


FAR À À 
Laiton, Al; 
Cu, n; 
In, Al; 
Fe, Al; 
Pb, Zn; 


Le sens de l’unipolarité était tel que le courant était plus fort 
lorsque le métal nommé en premier lieu était électrode négative. 

Cette unipolarité ne semble pas causée par le courant obtenu sans 
force électro-motrice, car elle se produit alors même que ce cou- 
rant est devenu quasi nul. Ainsi, avec le fer et l'aluminium, après 
une déviation sans force électromotrice de 14 millimètres, on 
obtint, en appliquant une force électromotrice de 108 volts, 
290 millimètres lorsque le fer était électrode positive, et 560 lors- 
qu’il était électrode négative. 

Le rapport entre les deux déviations, ou coefficient d’unipola- 
rité, fut assez variable, mais ne dépassa guère 2 ; voici quelques 
valeurs trouvées : 


ü, Al; 9,1 (moyenne de 7 mesures) 
Laiton, Al; 1,2 
u, Zn; 2,5 
Zn, Al; 1,8 
Fe, AI; 1,9 
PI, Zn; 1,1 


On remarquera que le coefficient augmente avec la distance des 
termes dans la série donnée plus haut. 
XXXII | 9 


—. 1930 — 


Il est intéressant de comparer ces résultats avec d’autres déjà 
connus, notamment en ce qui concerne la série trouvée plus haut 


Zn, Pb, Al, Laiton, Fe, Cu. 


ne semble pas qu’elle indique une relation quelconque avec 
la radioactivité des métaux. Borgmann (*) classe, sous ce rapport, 
les métaux dans l’ordre suivant : 


Pb, Zn, Sn, Fe, Laiton, Al, Cu. 


La série de Strutt et Wood (*)et celles trouvées par Campbell (*) 
s’écartent tout autant de la nôtre. 

Au point de vue de la chute cathodique dans l'hydrogène, Mey, 
cité par Thomson (1v), donne l’ordre suivant : 


Cu. Fe, Zn, Al 


qui se rapproche de la série que nous avons trouvée. 

D’autre part, on peut comparer à la nôtre la série connue sous 
le nom de série de Volta. 

Voici, d’après Winkelmann (Handbuch der Physik IV, Elektriz. 
u. Magnet. p. 179. 1905), dans quel ordre y viennent les métaux 
étudiés : 


Al, Zn, Pb, Laiton, Fe, Cu. 


On remarque que c’est notre série, sauf en ce qui concerne 
Paluminium. Or, d’après Malavisi (v) € l'aluminium frotté à Phuile 
et au moyen d’une pierre ponce est plus positif que le zine », el 
à ce titre ouvre la série de Volta ; mais € nettoyé à Veau, et séché à 
l'air, donc oxydé, il devient plus négatil que le zinc ». 


on RP 


(*) JOURNAL DE LA SOC. PHYSICO-CHIM. RUSSE fascic. IV, 1905, p. 77 et 99 
lonisation de l'air dans un cylindre métallique fermé et radiodctivité de quelques 


taux 

it À 2 Thomson, Conduction of electricity through gases, p. 413, 1906. 
(2) ar p. M7. 

(1V) Ibid., p. 538. 

(v) ATTI Di UE, 18, 1878, cité dans Wiedemann, Elektr. 1, p. 203, 189: 


— 131 — 


Le P. Willaert (*) a étudié deux électrodes métalliques séparées 
par un gaz qui se trouve sous faible pression et est ionisé par suite 
du voisinage d’un corps siège d’oscillations électriques. 

Avec ce dispositif, quelque peu analogue au nôtre, il trouve, 
formant un circuit qui comprend les électrodes et un galvano- 
mètre, sans introduction de force électromotrice, qu’un courant 
traverse le gaz ; avec une force électromotrice il observe aussi 
l’anipolarité. Mais dans ses expériences : 4° le courant sans force 
électromotrice se produisait encore avec deux électrodes de même 
métal, mais inégales ; ® avec deux électrodes de nature différente 
le sens de ce courant n’était pas toujours le même ; 4 la série qu’il 
obtient n’est donc pas nettement marquée; elle s’écarte assez 
notablement de la nôtre : il trouve en effet l’ordre suivant : 


Al, Zn, Fe, Cu, Pb. 


I semble d’autre part qu’il convient de rapprocher les expé- 
riences du P. Willaert et les nôtres. 

En effet, imaginons, d’une façon générale, deux tiges métal- 
liques, de nature différente, en communication chacune avec une 
borne d’un galvanomètre, et juxtaposées à une certaine distance 
l’une de l’autre. 

Supposons ces deux tiges réunies entre elles par un troisième 
métal : nous savons, d’après la loi de la chaîne métallique de 
Volta, qu'aucun courant n’est possible ; supposons-les reliées par 
un électrolyte : nous obtenons un élément de pile. Mais si le 
milieu qui établit une communication entre les deux tiges est un 
gaz ionisé, on peut se demander si un courant se produira. Nos 
observations répondent affirmativement à cette question ; mais les 
différences que nous venons d’établir entre les deux séries d’expé- 
riences tendent à faire croire qu’outre l’ionisation il faut consi- 
dérer ici d’autres facteurs, soit la nature du gaz, qui était dilfé- 
rente dans les deux mesures, soit la température, soit une action 
chimique des gaz entre eux ou avec les électrodes. 


ma, 


() ANx. Soc. scrENT., t. XXX, % partie. 


— 132 — 


Un nuage cylindrique, observé par M. Van de Vyver, directeur 
de la station de Géographie mathématique (Université de Gand), 
lui a suggéré quelques réflexions générales qu’il expose sous ce 
titre : Contribution à l'étude des nuages. 

La formation des nuages est un phénomène qui présente 
toujours un grand intérêt pour le météorologiste; aussi enregistre- 
t-on avec soin toute observation qui -apporte une contribution 
nouvelle à étude de ces hydrométéores. 

Cette considération m'engage à signaler avec quelques détails le 
curieux phénomène que j'ai observé dans la matinée du 28 no- 
vembre dernier, à la station de Géographie mathématique de 
l'Université de Gand. 

Me trouvant ce jour-là dans mon laboratoire, mon attention fut 
subitement attirée par une sorte de panache blanchâtre qui fit son 
apparition dans le ciel vers l'Ouest. 

Le toit d’un bâtiment voisin me masquant partiellement 
l'horizon de ce côté, j’envoyai mon aide en reconnaissance sur la 
terrasse météorologique. Il revint de suite, me prier de monter 
pour jouir d’un singulier spectacle. Je m’y rendis sur-le-champ et 
voici ce que je constatai. 

Le ciel était gris, couvert de nimbus : nébulosité 10; le vent 
soufflait de S-S-W; le totalisateur de vitesses indiquait à ce 
moment un vent de 1"60 par seconde; il était 22 h. 55 m. (Fm. 
Greenwich.), la température atteignait 10,2 c. et l’état hygromé- 
trique correspondait à 90. 

Du S-W., dans la direction de Saint-Denis-Westrem et d” aussi 
loin que l’horizon brumeux permettait de le voir, partait un 
cylindre horizontal de nuages cumuliformes qui semblaient 
avancer vers le N-E, formant un immense rouleau qui traversait le 
ciel en passant devant la station. 

La section de ce cylindre d’abord faible, augmentait d’instant 
en instant; vers 23 heures, son diamètre sous-tendait en face de 
nous un angle de 14, à une hauteur moyenne de 6° (*). 

Le croquis ci-joint (fig. 1) donne une idée du phénomène; j'ai 


(‘) Le terre-plein de la terrasse météorologique est à environ 20 mètres 
au-dessus du niveau du s0 


— 133 — 


FIG. 4 


— 134 — 


tâché de rendre aussi fidèlement que possible ce que mon aide et 
moi nous avons VU. 

La singulière netteté de l’enveloppe était surtout remarquable ; 
on eût dit une immense cheminée d’usine lançant un formidable 
tube de fumée, ne présentant pas la moindre protubérance. 
Pointé aux deux extrémités le phénomène embrassait plus de 140. 
Par raison de perspective les génératrices du cylindre convergalent 
vers un même point, en même temps qu’elles se rapprochaient de 
l'horizon. 

Les teintes de ces nuages étaient très caractéristiques ; la partie 
rapprochée du zénith était en effet d’un blanc qui semblait 
d'autant plus accentué que le fond du ciel était gris; tandis que la 
partie tournée vers le sol avait une teinte bleue noirâtre de 
cumulo-nimbus orageux. 

Les remous intérieurs et entièrement localisés de la masse, 
donnaient l'illusion d’un déplacement total vers le N-E. 

_ Les anciens eussent certainement vu dans le phénomène un 
Éole monstre lançant son souffle puissant dans l'atmosphère. 

Peu à peu, les parois du cylindre perdirent leur netteté ; de-e1 et 
de-là se détachèrent des lambeaux, fracto-cumulus très légers 
d’abord, mais qui ne tardèrent pas à augmenter de volume, et 
quelques gouttes d’eau parvinrent au sol; vers 23 h. 10 la désa- 
grégation s’accentua et quelques minutes après la pluie devint 
persistante. À ce moment, le vent fit une saute brusque vers PE. 

Le cylindre se dissipa peu à peu, en partant du N-E vers le S-W; 
mon aide et moi nous le vimes disparaître pas à pas vers le S-W. 
en suivant les mêmes phases que celles par lesquelles il avait 
passé à proximité de nous. 

L’explication classique d’une condensation par refroidissement 
est-elle applicable au phénomène ? 

Depuis deux ou trois jours, la température s’était relevée; elle 
oscillait aux environs de 12,5 le 26 novembre après-midi, et était 
encore voisine de 4% le 27. Si le phénomène avait pris naissance au 
N-E, on eût pu admettre l’arrivée d’une veine gazeuse froide, pro- 
duisant par squent la condensation de la vapeur d’eau contenue 
dans le milieu plus chaud qu’elle traversait; mais le point initial 
semblait être du côté S, ce qui obligerait à admettre une veine 
fluide plus chaude que le milieu ambiant; ce serait alors la vapeur 


— 135 — 


d’eau de la veine elle-même qui serait devenue visible par con- 
densation. 

Mais, dans l’un ou dans l’autre cas, il me parait peu probable 
que la veine fût restée sur elle-même, si nettement limitée, et que 
sous l'effet de la poussée aucun remou latéral n’eût détruit la 
régularité si remarquable du phénomène. En outre, il resterait 
toujours à expliquer le pourquoi du point initial et surtout la 
propagation rectiligne. 

D’autre part, vu la singulière localisation du phénomène, il est 
difficile d’invoquer ici un effet de condensation par détente, voire 
même par refroidissement direct. 

Il ne me reste qu’une seule hypothèse à faire valoir, c’est celle 
d’une immense vague aérienne. Quelques prémices sont néces- 
saires à mon explication. 

Depuis plusieurs mois, nous avons organisé à la station 
de Géographie, un lâcher journalier de ballonnets sondes, non 
pour atteindre un record de distances, mais en vue de l'étude des 
courants aériens qui nous surplombent directement. Dans ce but, 
chaque ballonnet est suivi à la lunette aussi longtemps que 
possible, et l’on note avec soin toutes les circonstances qui accom- 
pagnent son ascension (*). 

Un premier fait semble jusqu’à présent se dégager assez nette- 
ment de ces observations. C’est qu’il règne fréquemment, à une 
certaine hauteur, un courant d'air assez puissant qui se dirige de 
N-W vers S-E et cela quelle que soit la direction du vent régnant à 
la surface du sol. M)°/, de nos sondages aériens accusent ce mou- 
vement et parfois de façon très caractéristique. 

Voici, par exemple, le ballonnet n° 142, partant franchement 
au N-W par vent soufflant vers cette direction. Le ballonnet monté, 
monte encore et disparaît bientôt à l'œil nu ; mais nous le suivons 


locales qui trop souvent faussent les indications des instruments. Ce procédé de 
Sondage mériterait d'être généralisé, d'autant plus qu'il permettrait des pré- 
dictions sérieuses quant à la direction des vents. Je me propose du reste de 
revenir sur ce sujet quand j'aurai réuni bre suffisant de faits probants. 


— 136 — 


à la lunette pendant 10, 15, 20... minutes; il file toujours vers 
le N-W ; le voici qu'il s'arrête; son diamètre apparent ne diminue 
plus et cependant il semble monter encore; il revient sur nous, 
rebroussant chemin il passe au zénith de la station et disparait 
ensuite vers le S-W. 

Si nous admettons lexistence d’un semblable courant d’air 
pendant la matinée du 28 novembre nous pouvons expliquer le 
phénomène dont nous avons été témoin en invoquant leffet d’une 
vague analogue à celles que Helmholtz a déjà signalées dans le cas 
des strato-cumulus. 

Cette forte vague atmosphérique vient du large, avance parallé- 
lement à la côte belge, refoulant et comprimant devant elle la 
masse d’air continentale, alors même que celle-ci sé dirigerait 
vers la mer; peu à peu, cette masse perd son énergie par frotte- 
ment sur le fluide ambiant, par contact etc.,et son refroidissement 
s’accentue au so d'amener la condensation de la vapeur d’eau 
qu’elle renferm 

J’assimilerai EN PR le phénomène à une véritable brise de 
mer, régnant à une altitude relativement peu élevée et venant 
s’'amortir en G (fig. 2) à un certain nombre de kilomètres à l’inté- 
rieur des terres, avec cette différence que le phènoméne est plus 
stable que la brise classique, que son intensité est plus forte et que 
sa durée est plus prolongée, car nous avons constaté son existence 
à des heures assez avancées de l'après-midi. 

L'hypothèse que je propose semblerait quelque peu hasardée, 
si elle ne s’appuyait sur un fait observé ; mais elle permet d’expli- 
quer toutes les circonstances du phénomène. 

Soit d’abord sa forme régulière et sa direction (parallèle à la 
côte). Le terrain quasi en pente uniforme depuis la mer jusqu'ici, 
n'est pas de nature à modifier sensiblement la forme de l’onde 
venue du large; celle-ci doit donc rester et est en effet restée 
parallèle à la côte jusqu’au point où nous avons vu le phénomène 
se produire. 

Le courant de retour qui doit fatalement exister en DE, donne 
évidemment lieu à un appel en F des couches supérieures voi- 
sines (fig. 2). Cet appel ne peut que diminuer épaisseur de Pécran 
de nimbus interceptant les rayons solaires; dès lors, cet écran 
aminci permet aux radiations lumineuses d’arriver plus facilement 


E .. ne 
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5 | ee 
- A 
sk A / 
RTE —> ST vo ES à 


à la crête du rouleau nuageux et cette partie du cylindre s’illumine 
plus fortement que le reste, ce qui justifie l’éclairement que nous 
avons constaté. : : 

xaminons maintenant le graphique de l’anémomêtre enregis- 
treur et les chiffres donnés par le totalisateur de vitesses ; je 
trouve ici un appoint sérieux en faveur de ma thèsé. 

Le décalque du graphique pendant la durée du phénomène 
(fig. 3) montre que jusqu'aux environs de 11 heures (23h. en 1. 
moyen), le vent est à peu près de S-S-W; à 11 h. la girouette 
S’agite et fait vers 41 h. 10 m. une saute très caractéristique en 
alleignant à fort peu près l’ouest. 

Avant la saute le totalisateur nous indique 1",60 par seconde, 
au moment de la saute la vitesse atteint 2",40; en faisant la cons- 
truction indiquée par la figure 4, nous voyons que la compo- 
sante SSW-W qui, combinée avec la direction du vent régnant 
OSSW à pu donner la résultante O-W de 2",40, est précisément 
normale à la direction de la côte, et correspondrait à une vitesse 
de 2" 95 environ. so : 

En terminant, j'ajoute que j'aurais mis moins de hardiesse à 


— 138 — 


proposer mon explication, si différentes fois déjà, je n'avais été 
témoin de phénomènes partiels analogues à celui que je viens de 
décrire ; phénomènes qui tous m’incitent à croire que l'explication 
contient une sérieuse part d’exactitude. 


FE S “#3. BW W NW 
v 4 
7 
AE ü ë 

Ÿ 

Le 

be 
Hi6: à. 


Je continue à surveiller cette région du ciel, et je serais très 
heureux si d’autres observateurs échelonnés dans la zone de la 
basse Belgique voulaient bien prêter une certaine attention aux 


— 139 — 


phénomènes néphologiques qui sy passent, et signaler le cas 
échéant ce qu’ils auraient remarqué. 

D’un ensemble de faits concordants, on pourrait tirer des con- 
clusions trés intéressantes au point de vue de la climatologie de la 
partie basse de notre pays, faits que je me permettrai de signaler 
si avenir confirme mes prévisions. 


Le P. Schaffers s’occupe ensuite des moteurs électrostatiques, et 
en particulier des machines à influence employées comme moteurs 
dans les expériences de réversibilité. Il rappelle d’abord que les 
petits modèles de moteurs classiques ne se mettent pas en marche 
spontanément, parce qu’ils sont de construction absolument symé- 
trique, d’où il résulte que les sollicitations opposées s’équilibrent. 
Pour obtenir le démarrage spontané, il faut rompre cette symétrie. 
Mais il ne suffit pas d’un déplacement relatif des conducteurs qui 
amènent le courant de la machine génératrice : il faut encore et 
surtout produire une inégalité dans la densité de charge des 
porteurs, par exemple en rendant plus aiguës les pointes d’un des 
deux conducteurs, ou en le rapprochant davantage des disques ou 
du cylindre mobile. 

Si l’on considère maintenant une machine Holtz ou Voss sans 
conducteur diamétral, on reconnaîtra immédiatement que cette 
condition s’y trouve réalisée, parce que les languettes oules brosses 
des armatures d’inducteur ont toujours un débit moindre que les 
peignes des collecteurs réunis aux pôles de la génératrice. L’action 
de ceux-ci est donc prépondérante et, comme d'autre part leurs 
flux sont attirés vers la brosse ou la languette de l'inducteur voisin, 
la rotation naturelle ou normale sera dirigée dans le même sens. 

Avec le conducteur diamétral en position et les organes de 
recharge des inducteurs enlevés, on observe un démarrage Spon- 
tané de sens identique. Il s’explique de la manière suivante. Avant 
que le conducteur diamétral soit mis en place, les peignes collec- 
teurs électrisent le plateau symétriquement de part et d’autre de 
leurs peignes. La mise en place du conducteur diamétral, en 
neutralisant en grande partie les charges situées de son côté, par 
suite des effluves qu’il donne, détruit l'équilibre. Get effet est 
d'autant plus marqué que l'angle du conducteur avec la ligne des 
peignes collecteurs est plus petit, pourvu toutefois que la distance 


—— 140 — 


ne soit pas si faible que les effluves puissent se porter directement 
des collecteurs au conducteur. Il y a done une position plus favo- 
rable que toutes les autres, et cet optimum doit être déterminé 
par tâtonnements. Il dépend de la différence de potentiel dispo- 
nible sur la génératrice. 

Les deux dispositifs étudiés donnant le même sens de rotation 
spontanée, on peut évidemment les pre, € ’est-à-dire que la 
machine ordinaire complète, empl ptrice, se mettra 
d'elle-même en marche en sens contraire de sa rotation normale 
comme génératrice. 

Mais dans ces conditions le rendement sera médiocre, et la 
machine ne travaillera pas d’après le principe de multiplication, 
puisque ses inducteurs ne servent à rien, ou peu s’en faut. Ils se 
chargent, en effet, sous l’action de leurs brosses ou de leurs 
languettes, à peu près au même potentiel que les collecteurs. Pour 
les faire intervenir utilement, il faut leur faire augmenter la 
capacité des porteurs au moment où ceux-ci reçoivent leur charge 
des collecteurs et pour cela les maintenir à un potentiel très 
différent. On sait que c’est en cela, au fond, que consiste leur 
action dans les génératrices fondées sur le principe de multiphica- 
tion. Par suite, on est conduit à leur enlever leurs brosses ou leurs 
languettes, et à les réunir par un fil métallique, soit entre eux ou 
au sol, soit, mieux encore, si c’est possible, aux collecteurs opposés. 
L'expérience a pleinement confirmé ces déductions de la théorie. 
On peut la réaliser d’une manière très commode en mettant tout 
simplement les deux mains sur les inducteurs. 

Dans le cas des machines à rotatiogs inverses, il n’est pas 
nécessaire, et il serait d’ailleurs malaisé, de changer les con- 
nexions pour obtenir cet effet. On pouvait le prévoir, puisqu’ici 
chacun des plateaux sert d'inducteur à l'autre, et que si le sens du 
fonctionnement vient à Ses sur Pun des deux, il change 
_nécessairement aussi sur le sec 

Le rôle des conducteurs ai est le même que dans les 
machines du premier genre, et la rotation est également toujours 
dirigée dans le sens du plus grand arc, en allant des collecteurs aux 
conducteurs. Lorsque les peignes collecieurs sont décalés, le sens de 
la rotation n’est pas indifférent, même en l'absence des conducteurs 
diamétraux : la marche spontanée est dirigée, cette fois, comme 


— 141 — 


dans le fonctionnement en génératrice, propriété qu'il est très 
facile d'expliquer par la simple considération des signes sur le 
diagramme. Mais quand on rétablit les conducteurs diamétraux, 
il faut maintenant, pour obtenir un rendement satisfaisant, 
intervertir leurs positions relatives. On le voit aisément aussi sur 
le diagramme : c’est la seule manière de faire concorder le sens 
naturel du mouvement de la machine munie seulement de ses 
collecteurs avec la règle du plus grand are, toujours vérifiée par les 
conducteurs diamétraux. 

En l'absence du conducteur diamétral, on peut obtenir aussi, 
sur la plupart des machines, une rotation opposée à la rotation 
naturelle, mais alors il faut lancer le moteur à la main et la puis- 
sance est fortement amoindrie. La théorie de ces rotations anor- 
males se fait d’après les mêmes principes, mais il faut tenir 
compte alors des étincelles intérieures qui sont, en général, très 
abondantes dans ce fonctionnement. 

Au point de vue de la similitude des moteurs électrostatiques 
et des moteurs électromagnétiques, il est intéressant de faire 
remarquer que les changements de connexion des inducteurs 
d’une part, et les échanges de position des conducteurs diamé- 
traux d'autre part, correspondent au nouveau calage des balais 
d’une dynamo quand on la fait travailler successivement en 
génératrice et en motrice. L’angle variable des conducteurs 
diamétraux avec les collecteurs joue en outre le rôle du rhéostat 
de champ pour le réglage de la vitesse et de la puissance du 
Moteur. 

Un travail plus étendu complètera prochainement ce résumé. 


M. Van der Mensbrugghe adresse à la section la note suivante 
sur les conséquences directes de la cohésion des liquides. 

Il y a bien longtemps que j'ai appelé lattention sur l'inconvé- 
nient des théories spéciales de la capillarité, de l’évaporation, de 
lébullition, de l'état sphéroïdal, et sur la grande importance d’un 
principe unique qui expliquerait à la fois ces phénomènes d’ordres 
En apparence si différents. 

S'agit-il des phénomènes capillaires, les physiciens ne manquent 
pas d’invoquer les théories de Laplace, de Poisson, de Gauss, ou 
bien s'appuient exclusivement sur l’existence de la force contrac- 
tile qui règne à la surface des liquides. 


— 142 — 


Pour rendre compte de l’évaporation, on a recours à une hypo- 
thèse spéciale, savoir à la théorie cinétique des fluides en appor- 
tant comme preuves à l’appui les résultats obtenus pour les gaz. 

Quant aux lois de l’ébullition, elles ne sont devenues plus claires 
que depuis les expériences si remarquables de François Donny. 

Enfin l’état sphéroïdal a présenté des effets tellement frappantis 
que Boutigny a proposé d’en faire un quatrième état de la 
matière. 

Cette diversité dans les manières d'expliquer les faits n’a rien 
d'étonnant : pour la trouver naturelle, il suffit de consulter les 
ouvrages de physique sur les caractères principaux qu’il faut attri- 
buer aux liquides. Parmi les différents auteurs, les uns ne recon- 
naissent dans ces corps qu’une cohésion très faible, puisque le 
moindre effort est suffisant pour déplacer les particules les unes 

r rapport aux autres ; toutefois ils regardent les liquides comme 
compressibles. D’autres physiciens les considèrent comme prati- 
quement incompressibles, tout en admettant la transmission par- 
faite des pressions au sein de toute la masse, ce qui est bien difli- 
cile à comprendre ; enfin M. le professeur Chwolson, auteur d’un 
des traités de physique les plus savants et les plus complets, 
appelle liquide idéal ou parfait celui qui n’oppose aucune résis- 
tance à la force extérieure modifiant sa forme, et développe au 
contraire une résistance excessivement grande à tout effort qui 
tend à diminuer son volume ; d’après cela, un pareil liquide est 
absolument mobile et incompressible. 

Quant aux forces moléculaires qui s’exercent dans les liquides, la 
plupart des auteurs attribuent aux forces attractives une influence 
très grande, au point de faire naître des pressions énormes à la 
surface libre ; d’autre part, presque tous les physiciens insistent 
sur la propriété des liquides de s’évaporer spontanément, malgre 
les pressions si considérables exercées vers l’intérieur de la masse- 
Sur la question de savoir si la couche superficielle est plus ou 
moins dense que les parties plus profondes, les avis sont partagés- 
Enfin, plusieurs chercheurs, et je suis du nombre, attribuent 
actuellement aux liquides une cohésion suffisamment grande pour 
vaincre des tractions de plusieurs atmosphères par centimètre 
ca 


Ce qui précède montre bien l'utilité de la recherche des effets 


— 143 — 


généraux de l'attraction exercée par les particules liquides les 
unes sur les autres, indépendamment de toute hypothèse préa- 
lablé sur la constitution d’un liquide donné. 

Pour atteindre sans peine le but de la présente étude, nous nous 
rappellerons 4° qu’à toute attraction exercée par une particule sur 
une autre correspond une force égale et contraire exercée par 
cette dernière sur la première ; ® que le liquide est compressible 
et parfaitement élastique ; & qu’une diminution de volume très 
faible suffit pour engendrer de fortes réactions élastiques. 

Comme je l'ai déjà dit dès 1893 (*), et répété dans mon Rapport 
sur les phénomènes capillaires présenté en 4900 au Congrès inter- 
national de Paris, il faut absolument tenir compte des actions 
mutuelles de toutes les particules situées dans la sphère d’activité 
considérée. 

Cela posé, supposons une masse liquide pesante et partout de 
même densité ; à l’intérieur de cette masse, imaginons la sphère 
d'activité S (fig. ci-contre) dont le eentre coïncide avec une parti- 
cule O, et concevons une file diamétrale de particules AB, sur 
laquelle nous en choisissons deux telles que a et a'; également dis- 
tantes du centre 0. La particule & attire la centrale O avec une 


force O5, mais est attirée elle-même par une force af égale et 
contraire : de même à la force Oo’ avec laquelle a’ attire O, corres- 
pond une force égale et opposée a'$". D’après cela, nous voyons 
immédiatement que O0, 0d' s’annulent comme étant appliquées 


cs Lu out oo demi 


(*) Sur la cause commune de la tension superficielle et de l'évaporation 


(BuLL. DE L'Acap. Roy. DE BELGIQUE, 30° série t. XXVI, p. 57, 


— 144 — 


au même point, égales et directement opposées ; mais il n’en est 
pas de même des forces 48, a'8' qui ont pour effet de comprimer 
la série des particules situées sur aa’. Cette compression très 
faible, mais réelle, découle de l’élasticité parfaite des liquides qu’il 
n’est pas permis de négliger. Or des actions semblables s’opèrent 
non seulement entre toutes les particules de la file diamétrale 
considérée, mais encore entre celles de toutes les files diamétrales 
dont l’ensemble constitue la sphère totale. 

Il suit de ce raisonnement 4° qu’autour du centre de chacune des 
sphères d’activité qu’on peut imaginer à l’intérieur du liquide 
considéré, il doit régner, abstraction faite de l’action comparative- 
ment très faible de la pesanteur, un état de compression ou de 
cohésion tel que l'équilibre ne pourra subsister sans une force 
élastique équivalente et agissant partout en sens contraire ; 
% que moins il y a de files diamétrales complètes où peut se pro 
duire la compression du liquide, moins sera grande la force 
élastique capable de lui faire équilibre. 

Or c’est précisément ce qui arrive pour une particule quel- 
conque située à une distance du niveau plus petite que le rayon 
d'activité r de l'attraction moléculaire ; car pour cette particule, 
la sphère de rayon r sera forcément en partie plongée dans le 
liquide, en partie dans l'air. Dans ce cas, il faudra donc qu’il y ait 
d'autant moins de files diamétrales complètes de particules 
liquides que la centrale est plus près du niveau. 

Par conséquent, dans le liquide supposé partout de même den- 
sité, la couche superficielle serait formée d’un ensemble de por- 
tions d'autant moins comprimées qu’elles seraient plus près du 
milieu extérieur ; elles devraient donc être soumises à des forces 
élastiques moindres que F. 

Ce raisonnement montre clairement que si on laisse s’écouler 
une partie du liquide du vase, de manière que la nouvelle couche 
superficielle soit formée tout à fait avec du liquide primitivement 
à l’intérieur, à instant même la force élastique F qui y régnait 
sera trop grande pour que les diverses compressions développées 
dans la nouvelle couche superficielle puissent lui faire équilibre ; 
c’est pourquoi les diverses parties constitutives de la dite couche 
éprouveront une diminution de densité d’autant plus marquée 
qu’elles seront plus près du milieu ambiant ; ce qui revient à dire 


— 145 — 


que les particules devront s’écarter entre elles d’autant plus forte- 
ment qu’elles seront plus rapprochées du niveau. Cette augmen- 
lation des distances mutuelles se fera dans tous les sens, car pour 
chaque portion de la couche superficielle, l'excès de force élas- 
que agit lui-même dans toutes les directions ; par conséquent 
aussi bien dans le sens tangentiel que dans le sens normal. 

L'équilibre pourra-t-il s'établir dans ces conditions ? Evidem-. 
ment non, car puisque les particules se sont écartées, les attrac- 
lions mutuelles qui s’y produisent deviendront moindres encore : 
d’où résultera une résistance plus ou moins grande à l’écartement 
des particules ; c’est cette résistance dont je vais maintenant faire 
connaître les principaux effets. 

Et d’abord que se passera-t-1l dans un sens parallèle à la surface 
Supposée horizontale du liquide? Chacune des files de particules 
parallèles au plan du niveau sera soumise à une force contractile 
élémentaire, et l’ensemble de toutes ces forces élémentaires, 
aS1Ssant dans la couche superficielle, y fera évidemment naitre 
une tension; à cause de lextrême petitesse de lépaisseur de la 

qun 

20000"? 

considérée comme agissant dans la surface même du niveau : on 
Salt que, par millimètre de longueur, la force contractile de l’eau 
est de 7,5 milligr. 

… Envisagée dans le sens normal à la surface, la résistance à 
l'écartement des molécules est de plus en plus faible à mesure 
qu’elles seront plus près du niveau; comme l'air tend à pénétrer 
dans la couche superficielle qui se refroidit à cause du travail 
Incessant qui s’y effectue, les particules liquides les plus voisines du 
Milieu ambiant y monteront en vertu de leur légèreté spécifique ; 
de là le phénomène de l’évaporation continue. Comme elle est due 
en réalité à toutes les forces élastiques dont le siège est dans la 
Couche superficielle et que celle-ci tend à conserver la même 
baisseur, il doit s’opérer un renouvellement incessant des diffé- 
rentes tranches constituant la couche superticielle d'épaisseur r. 

lus ce renouvellement est rapide, plus aussi le froid produit 
doit être sensible, à cause du travail effectué dans les couches 
Successives. ppt tic che re 


cette tension peut évidemment être 


couche superficielle, 


XXXII 10 


— 146 — 


On n’a jamais pu, que je sache, expliquer ce refroidissement en 
s'appuyant sur la théorie capillaire de Laplace. 

Ces déductions sont de tout point conformes aux effets obser- 
vés; mais il en est une autre que j'ai signalée depuis plus de 
dix ans; c’est le retard produit par l’évaporation dans les eaux en 
mouvement, par exemple dans les eaux d’un grand fleuve. Comme 
je l'ai exposé dans une communication faite au Congrès catho- 
lique de Fribourg (Suisse) en 1897, une couche d’eau ayant 
1 millimètre seulement d'épaisseur contient au moins 20 000 cou- 
ches élémentaires capables d’effectuer ensemble par millimètre 
carré un travail de 150 grammes-millimètres; comme Peau pure 
et exposée à l’air libre s’évapore en moyenne à raison de 2 milli- 
mètres au moins par jour, on concevra sans peine un régime dans 
lequel la surface libre se meut avec une vitesse moindre que les 
portions inférieures jusqu’à une profondeur où la résistance due 
au travail effectué n’est plus sensible et où se réalise le maximum 
de vitesse. 

Je crois utile de dire maintenant quelques mots sur les retards 
constatés parfois dans l’ébullition. 

Puisque la cohésion d’un liquide est bien plus forte à l'intérieur 
de la masse que dans les couches voisines du niveau, on comprend 
aisément que si, pendant l’action de la chaleur, il ne se forme pas, 
à l’intérieur, d’autres surfaces en contact avec un gaz que la 
surface libre, ébullition doit forcément subir des retards considé- 
rables; c’est ce qui a été démontré notamment par les belles 
expériences de François Donny. Ré 

Ma théorie fait comprendre aussi pourquoi éminent physicien 
James Dewar a pu pendant une heure entière faire des expériences 
avec un demi-litre d'hydrogène liquide, lors du centenaire de 
linstitution royale de la Grande-Bretagne ; c’est que l’évaporation 
s’effectuait presque exclusivement à la surface et que Pair qui 
s’engageait à l’intérieur se liquéfiait aussitôt et tombait à l’état de 
globules solides au fond du vase. | he 

Faut-il parler maintenant de l’état sphéroïdal des liquides? J'ai 
démontré en 1902 (*)que celui-ci, bien loin d’être un état particulier 


M 


(*) MÉM. DE L'ACAD. PONTIFICALE DEI NUOVI Lincet (Vol. XX). 


— 149 — 


de la matière, dérive au contraire directement des deux propriétés 
essentielles des liquides, savoir de la force contractile des surfaces 
libres et de l’évaporation. J'ai pu montrér facilement pourquoi 
une gouttelette d’eau posée sur une plaque métallique chauffée à 
200° ou même 300 centigrades conserve à la pression normale de 
atmosphère une température inférieure à 100°, ainsi que l'ont fait 
constater des observations précises. J’ai même pu rendre compte 
de ce fait assez étrange, savoir que, dans lexpérience de 
Leidenfrost, une goutte d’eau n’entre pas en ébullition dans toute 
sa masse, malgré la haute température de la plaque qui la sou- 
tient. C’est que l’air dissous s'échappe très rapidement avant que 
la température du liquide ait atteint 80° c. par exemple; dès lors 
la vaporisation ne devient possible qu’à la surface même, ce qui 
explique le maintien relativement assez long de la petite masse à 
l’état sphéroïdal. nie 

Enfin, quant à l’élasticité de traction d’un liquide, il va de soi 
que si une diminution de volume produite par compression fait 
naître des résistances énormes, de même la moindre augmenta- 
tion de volume réalisée par traction, peut vaincre des efforts de 
plusieurs atmosphères par centimètre carré; c’est ce qui découle, 
par exemple, des expériences de J. Plateau, de Berthelot et surtout 
de celles du physicien anglais Worthington. 

Les considérations précédentes me paraissent fournir des 
preuves très concordantes en faveur des diverses conséquences 
que j'ai tâché de déduire du principe unique de la cohésion des 
liquides. 

Avant de terminer cette note, qu’il me soit permis de rectifier 
Cerlains passages du traité de M. Chwolson, d’ailleurs excellent 
comme je lai déjà dit (t. 1, p. 565 de lédition allemande et L. I, 
P. 994 de la traduction française). L'auteur avance qu’on est arrivé 
à l'hypothèse d’une tension de la couche superficielle par l'analogie 
entre cette couche et une membrane élastique. Or cette tension qui 
à été mesurée par les procédés les plus divers et les plus délicats, 
est une véritable force; elle ne dérive donc nullement d’une 
simple hypothèse. Au surplus, M. Chwolson déclare lui-même 
qu’ «il y a toutefois une longue série de phénomènes qui indiquent 
qu'on n’a pas affaire ici à une simple analogie, mais que, d’après 
Sa structure intérieure, la couche superficielle d’un liquide, se 


— 148 — 


distingue en réalité des portions situées plus profondément. » 
Seulement le savant physicien a tort, selon moi, d'ajouter qu’elle 
est plus dense, et qu’ainsi sous beaucoup de rapports, elle devient 
semblable à une membrane tendue. 

Je ne puis approuver non plus le passage suivant : € de nom- 
breux faits s’expliquent par la tension superficielle des liquides, 
et généralement par des propriétés particulières de la couche 
superficielle; mais en le faisant, on ne peut pas oublier que cette 
tension, si elle existe en général, n’est qu’une conséquence de la 
cause fondamentale de tous les phénomènes de cette espèce, savoir 
de la cohésion des particules liquides et de la pression superficielle 
produite immédiatement par elle, pression donnée par la formule 
de Laplace, et de la tendance du liquide à prendre une surface 
aussi petite que possible, c’est-à-dire à se rapprocher de la 
sphère ». 

Pour rectifier plusieurs assertions émises dans ce passage, Je 
me contenterai de faire remarquer que dans le travail actuel je 
crois avoir établi que : 

4° La cohésion du liquide étant plus forte à l’intérieur que dans 
la couche superficielle, la réaction élastique doit être plus grande 
à l’intérieur que dans cette couche; de là la naissance d’une 
mème force contractile aussi bien dans le cas d’une surface plane 
que dans celui d’une surface courbe, et cela à cause de lextrème 
petitesse du rayon d’activité des forces moléculaires. 

2 Comme je l’ai dit dans une communication récente à lAca- 
démie de Belgique, si Laplace avait connu la valeur approchée de 
ce rayon, jamais il n'aurait présenté sa théorie comme générale. 

3 Pour une surface plane la constante K est nulle et la pression 
capillaire due à une surface courbe est égale à 


T(R+ ir) 
T étant la tension superficielle, R et R'les rayons de courbure 
principaux de la surface au point considéré. Cette valeur ne dérive 
nullement de la théorie de Laplace, mais purement et simplement 
d’un théorème de statique relatif à une lame courbe soumise à 
une tension uniforme; c’est ce qu'avait déjà soutenu à bon droit 
le physicien italien Mossotti vers 1844. 


— 149 — 


Enfin M. Chwolson regarde comme problématique la question 
de savoir si le facteur a de la formule de Laplace K + a (+ r 


doit être égalé à la tension T, et si la couche superficielle possède 
une densité plus grande, résiste à la rupture, etc. Il fait remar- 
quer que, jusqu’à présent, il n’existe pas d'explication incontestable 
des causes de la naissance d’une couche superficielle plus dense 
dans les liquides. Pourtant il déclare que, contrairement à ce qui 
précède, certaines considérations conduisent à la conclusion que 
la densité de la couche superficielle est moindre que celle du reste 
de la masse liquide, au moins dans la direction normale à la 
surface. 

Je ne veux pas m’arrêter plus longtemps à critiquer encore ce 
dernier passage; mais j'ose espérer que le travail actuel lèvera 
complètement les doutes qui n’ont pas manqué de surgir, sur les 
différents points indiqués par M. Chwolson, dans lesprit des 
nombreux lecteurs de son remarquable Traité de physique. 


Le P. Thirion rappelle les polémiques qu'ont soulevées récem- 
ment le rôle joué par Pascal et la part qu’il a prise dans la 
découverte de la pression atmosphérique; il expose les conclusions 
auxquelles Pa conduit l’étude de cette intéressante question 
d'histoire des sciences. Cette communication a paru in exlenso 
dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES liv. d'Octobre 1907 et 
de Janvier 1908. 


Troisième section 


— 


Il est donné communication d’un travail de M. le chanoine 
Bourgeat sur Deux particularités du glaciaire ancien de la Combe 
des Prés (Jura). MM. le comte de Limburg Stirum' et Armand 
Renier sont nommés commissaires pour l'examen de ce travail. 


Le R. P. van den Gheyn présente, au nom du R. P.-Janeau, 
missionnaire de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Picpus, un 
dictionnaire mangarévien-français, et une grammaire de la langue 


— 150 — 


des iles Gambier ou Mangaréva. Voici les rapports déposés par le 
R: P. van den Gheyn, et par M. De Jonghe, sur ce travail. 


Rapport de M. De Jonghe. Yai pris connaissance de la gram- 
maire et du vocabulaire mangaréviens des Pères de la Congréga- 
tion des Sacrés Cœurs de Picpus et j'estime que leur publication 
contribuerait efficacement au progrès des études ethnographiques 
et linguistiques. 

La langue mangarévienne est une branche du groupe polyné- 
sien, très peu connue jusqu'ici. Il n’en existe qu’un petit vocabulaire 
(ou plutôt une liste de mots) publié en 1899 par Edward Tregaer : 
A Dictionary of Mangareva (or Gambier Islands), Wellington, 
1899. Ce vocabulaire, que je n’ai pu consulter, est dédié au comte 
Alexandre-Louis-Ferdinand de Jouffroy d’Abbans, qui fut de son 
vivant consul de France à la Nouvelle-Zélande. J'apprends de source 
autorisée qu’il est très imparfait. Son auteur est étranger au pays; 
il ne parle même pas de la mission catholique fondée aux iles 
Gambier (Mangareva est le nom indigène) dès 1834. 

La grammaire et le vocabulaire mangaréviens, qui nous sont 
soumis, sont le fruit de 80 années d'expérience des mission- 
naires. C’est une œuvre collective à laquelle collaborérent surtout 
les RR. PP. Caret, Laval, Janeau, Liausu, Nicolas Blanc. Les ren- 
seignements qui y sont contenus méritent, eroyons-nous, toute 
confiance. 

Constatons en passant que nos connaissances sur les mœurs des 
indigènes mangaréviens sont aussi très rudimentaires. L'action 
des missionnaires a été efficace : la plupart des habitants se sont 
convertis au christianisme et ont abandonné leurs coutumes el 
leurs pratiques anciennes. De ce fait, les sources ethnographiques 
sont très pauvres et déjà vieilles. Les principales sont : 


Gilbert Cuzent, Voyage aux iles Gambier (archipel je Mangareva/ 
Paris, 

Cartet, REVUE : DE L'ORIENT, 1844, HE, 21-33. 

A. Lesson, REVUE DE L'ORIENT, 1846, 1, 161-199. 


La langue Mangarévienne permet de se faire comprendre à là 
Nouvelle-Zélande, à l'archipel Cook, aux Sandwich, aux Marquises, 
aux Tuamoto, à li le de Pâques et, un peu, à Taïti. Les habitants 


— 151 — 


de ces îles parlent des dialectes d’une seule et même langue. Les 
traditions mangaréviennes dont la -grammaire (petite syntaxe) 
reproduit quelques fragments sous forme d’exemples, attestent, 
elles aussi, que les archipels ont été peuplés par les membres d’un 
même groupe ethnique. 

Dans leurs grands traits, les règles de la grammaire mangaré- 
vienne sont les mêmes que celles de la grammaire rapanui (Île de 
Pâques). Les ressemblances entre les vocabulaires mangarévien et 
rapanui sont aussi des plus suggestives. 

Ces considérations ont leur importance quand on songe aux 
tablettes hiéroglyphiques de cette curieuse île de Pâques, qui con- 
stituent un des problèmes les plus difficiles de l’ethnographie 
polynésienne. Feu Mgr de Harlez les a étudiées dans le Muséon 
(tomes XIV et XV): L'ile de Pâques et ses monuments graphiques. 

Sans une connaissance approfondie de la langue rapanut il est 
impossible de découvrir jamais le secret de ces tablettes énigma- 
tiques. Or, la monographie bibliographique du D° W. Lehmann 
(ANTHROPoS, t.11,1907,141-151 ; 257-268) l’atteste, nous en sommes 
à ignorer même les éléments de cette langue qui disparait 
rapidement, La publication de la grammaire mangarévienne sera 
une contribution importante à l'étude de la langue rapanui et 
hâtera peut-être la solution du problème passionnant des hiéro- 
glyphes. 

Je souhaite vivement que la Société scientifique de Bruxelles 
décide impression de la grammaire et du vocabulaire manga- 
réviens des missionnaires de Picpus. 


Rapport du R. P. Van den Gheyn. Les missionnaires de la 
Congrégation des Sacrés Cœurs de Picpus présentent à la Société 
scientifique de Bruxelles un Dictionnaire mangarévien-français et 
une Grammaire de la langue des îles Gambier ou Mangareva, et en 
sollicitent l'impression. 

e groupe des îles Mangareva, découvert en Océanie par le 
capitaine Wilson en 1797, reçut de lui le nom de l'amiral Gambier. 
En 18%6, le capitaine Beechey en dressa la carte; Dumont d° Urville, 
en 1838, compléta l’hydrographie de l'archipel et recueillit diverses 
informations (*). L'année suivante, le géographe Moerenhout con- 


() Relation historique, t. NL. 


— 152 — 


sacra à ces îles une page dans son ouvrage (*). Puis le silence se fait 
jusqu’en 1873, année à laquelle Cazent écrit son Voyages aux îles 
Gambier. Enfin, en 1875, Jacquemart et, en 1876, Brassac four- 
nissent quelques renseignements (*). 

Mais la langue des îles Gambier est restée presque inconnue 
jusqu’à ce jour. Dans son rapport, M. De Jonghe a signalé l’insuf- 
fisance de Pessai de M. Tregaer. D'autre part, la population 
diminuant et les idiomes européens s’implantant victorieusement, 
il devient temps de fixer par écrit le vocabulaire de la grammaire 
du mangare va, afin de le sauver de lPoubli et de garder ce 
spécimen d’un groupe linguistique important. 

Cette importance philologique ayant été parfaitement établie 
par le premier rapporteur, je n’y insiste plus. 

Le dictionnaire est conçu de façon très simple. A côté du mot 
mangareva se trouve le nom français correspondant. Il est 
intéressant de voir comment les indigènes des îles Gambier ont 
traité certaines expressions empruntées par eux à à des langues 
étrangères. Ainsi jeüner est traduit Jeuinio, carème, karema, 
Jérusalem, Jerutaremi, extrême-onction, eterema-otio, éternité, 
tt serment, juramenelo, quenouille, Æenuie, ministre, 
mainiler 

Dans V, essai de grammaire, il y a quatre parties, la lexigr aphie 
(p. 3-56), la petite syntaxe (p. 57-69), la grande syntaxe (p. 70-137) 
et une suite de dialogues (p. 138-153). Tous les préceptes sont 
appuyés de nombreux exemples qui aident à les mieux faire COM- 
prendre. 

Les auteurs de cette grammaire et de ce dictionnaire ont 
déjà fait leurs preuves, en publiant une version du Nouveau 
Testament en langue mangaréva. 

Je me joins donc à M. De Jonghe pour demander à la troisième 
section qu’elle vote l'impression dans les ANNALES de la Soc iété 
scientifique de Bruxelles du vocabulaire et de la grammaire manga- 
reva. Cette publication fera honneur à la Société scientifique el 
constituera une contribution de haute valeur pour nos connais 
sances philologiques. 


(*) Voyage aux îles du Grand Océan, t. 1, p. 84. 
‘*) ANNALES HYDROGRAPHIQUES, 1875, p. 500; ARCHIVES DE MÉDECINE 
NAVALE, 1876. 


— 153 — 


Le secrétaire de la section fait remarquer que le Conseil de la 
Société a décidé de ne plus publier des travaux qui sont de nature 
à envahir la majeure partie d’un volume des ANNALES, et à faire 
différer dès lors l'insertion d’autres études. Deux fois déjà des 
mémoires de la HJ° section ont été écartés pour cette raison. — 
Plusieurs membres de la section expriment le vœu de voir paraître 
en dehors des publications officielles de la Société scientifique, mais 
sous son patronage, des études d’assez longue haleine, telles que 
celle que présente le R. P. Janeau, mais de compte à demi avec 
les auteurs des mémoires présentés. Ce vœu sera transmis au 
Conseil général. 


M. A. Renier expose ses vues sur la possibilité de nouveaux gise- 
ments houillers en Belgique. 


La section confie à M. Proost et au R. P. Bolsius, le soin de faire 
rapport sur trois études de M. F. Meunier : A) Un nouveau Pla- 
lypléride et un nouveau Sténodictyoptéride du Stéphanien de Com- 
mentry (Allier); B) Quelques sténodictyoptérides du houiller de 
Commentry ; C) Deux nouveaux Mégasécoptérides el un nouveau 
Paléodictyoptère (Platyptéride Ch. Brongniart) du terrain houiller 
de Commentry. "ii 

Ces rapports ont conclu à l'impression de ces notes que voici : 

Les nouveaux insectes primaires dont il va être question, m'ont 
été communiqués par M. le prof. M. Boule, du Muséum de Paris. 


1. Un Platyptéride et un Sténodictyoptéride du Stéphanien de 
Commentry. : 

Le premier de ces insectes se range dans le genre AE 
lus qui appartient au grand groupe des Paléodictyoptères, il semble 
inutile, comme le fait M. A. Handlirsch, de Vienne, d'établir Lt He 
la famille des Archacoptilidae. Megaptilus Scuddert, Brongniart 
(M. A. Handlirsch sépare, avec raison, ce fossile du genre Megap- 
üilus et en fait le genre Paramegaptilus) semble être une 
bien voisine de Archaeoptilus Boulei nov. sp- Les caracteres ta x 
nervure médiane sont les mêmes, mais le nouveau fossile en pe 
surtout par le cubitus qui n’a qu’une fourche chez Megaptilus 
Scudderi Brongniart et deux chez Archaeoptilus Bouleï. 


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Le genre Paramegaptilus Handlirsch doit être considéré comme 
synonyme du genre Archaeoptilus Scudder (*). 
= Longueur du fragment observé 54 millimètres, largeur 39. 

Le second de ces insectes, représenté par une aile antérieure et 
postérieure a, comme chez les Peromaptera, les ailes postérieures 
plus courtes que les antérieures. 

Par la forme étroite des organes du vol, cet articulé est un Sténo- 
dictyoptère Brongniart, se groupant, avec certitude, parmi les 
Paléodictyoptères. On ne peut admettre la création d’une nouvelle 
famille, Peromapteridae, Handlirsch, pour un fragment aussi 
incomplet. Ce nouvel arthropode diffère des genres Sténodictya et 
Microdictya (ancien genre Heeria Brongniart) par la taille et la 
position des nervures sur le champ de Paile. : 

Cockerellia peromapteroides nov. gen. nov. sp. est une trés 
curieuse forme de Paléodictyoptères(Sténodictyoptérides Ch. Bron- 
gniart). 

Aile antérieure 113 millimètres de long et 23 millimètres de 
largeur. Aile postérieure 95 millimètres de long et 23 millimètres 
de largeur. 


WE \ dé. = 


2. Sur quelques Sténodictyoptères du terrain houiller du Gom- 
mentry. 

M. Fernand Meunier dit qu’en triant plusieurs centaines d’em- 
preintes d’insectes du célèbre gisement houiller de PAllier il à 
rencontré trois Sténodictyoptérides Brongniart groupés actuelle- 
munt, avec raison, dans l’ordre des Paléodictyoptères Scudder et 
Handlirsch. Le 

a. Stenodictya Thevenini nov. sp. se rapproche de S. Perrier 
Brongniart par la largeur du champ costal mais s’en sépare par la 
disposition des nervures. 

Ce fossile a 92 millimètres de longueur, la base de l'aile à 
23 millimètres et celle de l’extrémité 17. 

b. Par les caractères généraux Microdictya Klebsi nov. Sp: 
ressemble à M. Vaillanti Brongniart. Par le champ anal, l’aile posté- 
rieure étudiée à de laffinité avec M. Hamyi Brongniart. 


je tre 


() Les desins au trait de tous les fossiles signalés ici seront donnés daws le 
BULLETIN du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 


— 155 — 


Ce Paléodictyoptère a 72 millimètres de longueur et 21 de, 
largeur. 

c. Microdictya agnita, nov. sp. se rapproche de M. Hamyi, mais 
s’en éloigne par les nervures des ailes. 

Les organes du vol devaient avoir 76 millimètres de longueur et 
29 et demi de largeur. 

3. Deux nouveaux Mégasécoptères et un nouveau Paléodictyop- 
tère du Stéphanien de Commentry. 

L’un des deux Mégasécoptères examinés semble, de prime 
abord, devoir être rangé avec Corydaloïdes Brongniart. Il s’en 
éloigne non seulement par les nervures des ailes, mais aussi par la 
présence de bandes colorées comme c’est le cas chez les Cycloscelis, 
qui diffèrent de Foriria maculala nov. gén. nov. sp. par la topo- 
graphie des nervures. 

Longueur de l'aile 42 millimètres; largeur 10. 

L'autre Mégasécoptère, Diaphanoptera superba, nov. sp, est 
différent des Diaphanoptera vetusta et Munieri Ch. Brongniart 
par le détail du réseau des ailes. I n’est nullement nécessaire, 
comme le propose M. A. Handlirsch, de placer Diaphanoptera 
vetusta dans une nouvelle coupe générique. Avec Handlirsch, je 
suis disposé à croire que les Diaphanoptera ont des traits de 
parenté avec les Paléodictyoptères. Cependant les matériaux 
actuellement connus ne permettent pas d'établir les relations 
phylogéniques probables de ces arthropodes. L’aile antérieure a 
54 millimètres de longueur et 13 et demi de largeur, la postérieure 
en à 14 de largeur. 

M. Fernand Meunier a aussi observé un intéressant fossile se 
rapprochant de Megaptilus Brodiei Brongniart que M. A. 
Handlirsch range dans le genre Megaptiloïdes. Archaemegaptilus 
Kiefferi nov. gen. nov. sp. diffère de Megaptilus Brodiei et 
Blanchardi par la nervation des ailes. Ge fossile se classe irrécu- 
sablement parmi les Platyptérides Ch. Brongniart. 

L’aile à 122 millimètres de longueur et 33 de largeur 


M. Proost entretient la section de l'organisation des services 
techniques agricoles aux États-Unis et en France. ant 

L'organisation américaine assure l'indépendance des travail- 
leurs scientifiques vis-à-vis des politiciens, et permet par le fait 


de rendre des services beaucoup plus sérieux que dans d’autres 
pays, où l’on marchande les services des savants placés sous le 
contrôle de fonctionnaires incompétents en matière scientifique. 
Le ministre de l’agriculture, M. Wilson, est un ancien directeur 
de station agricole. 

Le ministère de l’agriculture ne date aux États-Unis que de 1889, 

mais il a déjà installé tous les services appelés à venir en aide à 
Pagriculture. Citons : 
Un bureau de météorologie comprenant dix divisions, notam- 
ment celle de la statistique météorologique, et celle dite des 
climats et des récoltes, qui étudie spécialement l’influence du 
temps et des climats sur les récoltes 

Un bureau de zootechnie, où des divisions s'occupent de bio- 
chimie (préparation des sérums), de laiterie, d'inspection des 
viandes, de pathologie, de zoologie, du service des quarantaines 
destiné à combattre les maladies contagieuses et à favoriser 
l'exportation du bétail. 

Un bureau de statistique admirablement organisé : évaluations 
mensuelles des récoltes dans tous les États de l'Union ; distribu- 
tion gratuite des publications aux cultivateurs. 

bureau de stations expérimentales, à la tête desquelles se 
trouvent des spécialistes de tous genres. Il dirige l’enseignement 
agricole, inspecte et subsidie les stations agronomiques de tous les 
Etats de PUni 

Un bureau de chimie : falsification des denrées, laboratoires, 
engrais. 

Un bureau de l'étude des sols arables ; il comprend plusieurs 
divisions autonomes qui ont fait réaliser de nombreux progrès, el 
ont publié non seulement des travaux originaux sur la bactério- 
logie et la physiologie des terres arables, mais aussi les cartes 
agronomiques et agro-géologiques de tous les États de l'Union. 

Des bureaux d’entomologie, de géographie zoologique, de sylvi- 
culture, de voirie vicinale, de publications, de cultures spéciales. 
Ce dernier bureau s’occupe de cultures maraichères, fruitières et 
de l’horticulture. mr en qu’il n’y a pas de direction spéciale 
pour lhorticulture 

En France, on a créé, depuis deux ans, un comité d’études scien- 
Er dont le programme correspond à celui que le service 


— 157 — 


technique de l’agriculture a préconisé en Belgique depuis 1888, 
et qui a été nettement formulé par la commission nommée en 189%, 
pour l’étude des conditions naturelles et artificielles des produc- 
tions des sols belges. 

M. Proost rappelle qu’à la suite des Congrès de Chimie appli- 
quée de Rome et de Botanique appliquée de Paris, auxquels il a 
soumis ce programme qu’il a rédigé, la Société scientifique de 
Bruxelles a confirmé le vœu qu’elle avait émis précédemment de 
voir rétablir à titre permanent la commission, qui n’a fonctionné 
Jusqu'ici en Belgique qu’à titre provisoire, et dont les travaux sont 
arrêtés depuis trois ans. 

La communication de M. Proost a donné lieu à un échange de 
vues assez prolongé entre MM. De Wildeman, Comte de Limburg 
Stirum, Tibbaut et Proost. A la suite de cette discussion, la section 
décide de créer dans son sein une commission spéciale pour l'étude 
approfondie des sols belges. 


Dans une communication à propos de l'exploitation agricole des 
colonies, M. De Wildeman insiste sur l'importance de l'exploitation 
agricole pour toutes les colonies tropicales; sans l’agriculture on ne 
peut espérer de voir le développement d’une colonie se faire régu- 
lièrement. Mais la grave question générale des cultures coloniales 
demande à être étudiée avec soin dans tous ses détails. Il n’est 
pas possible de dire de prime abord laquelle des plantes de 
grande culture doit réussir dans une colonie donnée. Aussi 
M. De Wildeman insiste-t-il sur la nécessité inéluctable de faire 
des essais et sur le grand besoin pour une colonie de posséder un 
jardin botanique, où toutes les plantes cultivables seront mises 
en expérience. 

Faut-il se lancer dans les grandes cultures dirigées par le blanc, 
telles, par exemple, que celles du café, du cacao et du caoutchouc? 

lci les avis sont partagés; tandis que beaucoup d’agronomes 
et de sociétés de plantations conseillent l'installation de vastes 
Plantations, d’autres mettent les planteurs en garde contre 
certains aléas des grandes cultures. Ils estiment, en effet, que les 
grandes cultures ne peuvent guère être faites que par des sociétés 
à très forts capitaux ; elles exigent une importante main-d'œuvre 
el des frais généraux considérables. Aussi l’on peut se demander, 


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comme l’ont signalé bien des agronomes coloniaux allemands, si 
un jour cette grande culture ne sera pas remplacée par la petite 
culture indigène. 

L’indigène pourra mieux que le blanc produire à meilleur 
compte le produit à revendre au blanc, celui-ci deviendra dès lors 
un simple commerçant. 

L’encouragement à la culture indigène a d’ailleurs le grand 
avantage de fixer le noir au sol et d’en faire un agriculteur ; au 
blanc à le guider et cela surtout par les jardins d’essais où lindi- 
gène pourra voir le bénéfice qu’il peut tirer de l’emploi des 
méthodes modernes de culture : instruments, assolements, 
engrais. 

C’est pour cette raison qu’il faut conseiller en Afrique centrale 
la culture des lianes à caoutchouc; elle peut être faite par 
le noir qui pourra sans difficulté extraire, dans de bonnes condi- 
tions économiques, le caoutchouc. 

Mais pour arriver à un résultat, il faudra, comme M. De Wilde- 
man la déjà fait ressortir dans une autre communication, 
modifier certains règlements, relatifs à l'exploitation des lianes, en 
vigueur dans presque toutes les régions productrices. 

I faudra naturellement, quelles que soient les cultures entrer 
prises dans les colonies, avoir pour la surveillance et la direction 
un service d’agricullure. Mais pour avoir dans ce service des gens 
compétents, il faut, dit M. De Wildeman, créer dans la mère-patrie 
des écoles appropriées, et surtout des écoles agronomiques. Il 
serait grand temps d’en fonder une en Belgique. Nos voisins les 
Français ont été les premiers à créer une école d'Agriculture 
coloniale; en Hollande l’école agronomique de Wagenmgen 
s’occupe de la préparation aux carrières agricoles coloniales, et 
récemment les Allemands ont insisté sur la nécessité de créer chez 
eux, pour leurs colonies, une école dans le genre de celle fondée 4 
Nogent-sur-Marne, près Paris. 

Ne nous laissons pas dépasser par nos voisins. 

Il est grand temps que nous apprenions à voir ce qui se passe 
au delà de nos frontières, que nous ne nous confinions plus 
dans examen de petites questions locales. Il nous faut travailler 
pour l’expansion mondiale. 


— 159 — 


Quatrième section 


M. le D' Matagne, président, fait part de la mort récente de 
M. le D' Faidherbe, membre de la section, décédé à Roubaix, à 
l’âge de 40 ans. Le défunt faisait partie de la Société scientifique 
depuis 1895. Malgré d’absorbantes occupations professionnelles, 
et grâce à une activité remarquable qu’il partageait entre ses 
recherches scientifiques et des œuvres d’apostolat et de charité, il 
ne cessa de s'intéresser à nos travaux et d’y collaborer. 

Cest ainsi qu’il présenta successivement à notre section les 
travaux suivants : 4° La fièvre ganglionnaire est-elle une entité 
morbide (ANNALES de la S. sc., t. XX, 1" p", p.193, et 2° p°, p- 129) 
(1896) et De la polyadénite aiguë dite fièvre ganglionnaire (ANN., 
t. XXI, p. 19%6et t. XXIIL, 2 pi°, p.133) (1898). Étayées par de nom- 
breuses observations originales, ces études se résumaient dans cette 
conclusion que la fièvre ganglionnaire n’est pas une entité morbide 
bien définie, mais qu’elle est la manifestation d’infections micro- 
biennes diverses dont la détermination se fait spécialement sur le 
système lymphatique. 

% Benoît Perdu, ancien médecin de Tournai (ANNALES, L. XX, 
ep, p.38 et ® pe, p.156 (1896), sous le titre Un médecin théologien 
inconnu. Outre des études médicales qui n’étaient pas dépour- 
vues de valeur, Benoit Perdu publia, en 1679, un Traité auquel 
le décret de S. S. Pie X sur la communion fréquente donne 
une singulière actualité. Ce mémoire était intitulé : € La Para- 
nymphe eucharistique. Traité de la communion fréquente et de 
celle de chaque jour, divisé en quatre parties ». € C'était le temps, 
fait remarquer notre érudit collègue, où les hommes les plus 
éminents croyaient, mais raisonnaient leurs croyances, et ne Tour 
gissaient pas de prendre part aux discussions religieuses » ; et l’on 
assistait à ce spectacle d’un médecin s’attaquant, non sans succés, 
à l’hérésie janséniste dont le Tournaisis avait alors particulière. 
ment à souffrir, On remarquera la délicate attention qu’eut notre 
confrère français, de choisir la session de Tournai pour nous offrir 
ces intéressantes investigations d'histoire médicale auxquelles le 
préparaient d’anciennes prédilections pour cet ordre de recherches. 


— 160 — 


3 Complications cutanées graves de la Rougeole. (ANN., t. XXVI, 
2 p°, p. 111) (1902). Mémoire très documenté qui fut récom- 
pensé par l’Académie de médecine de Paris, servicé des épidémies; 
rappel de la médaille d’argent, 1901. L'auteur a eu le rare privi- 
lège d’observer deux cas de rougeole accompagnés de ces compli- 
cations, aussi graves qu’'inusitées, qu’il sut mener à la guérison. 

4 Tentative de suicide par la Strychnine, suivie de quérison. 
ANN.,t. XXVII, 1° p', p.139) (41904). Malgré l'absorption de 20 cen- 
tigramines du poison, et grâce à des circonstances spéciales, 
il fut possible de prévenir un dénouement mortel. Considérations 
intéressantes sur le mécanisme de l’empoisonnement par la 
Strychnine, son traitement et linsuffisance des prescriptions 
législatives D pour prévenir le débit abusif des alcaloïdes 
les plus violent 

9° De la Sade de la bile dans le lait de certaines nourrices. 
(AnN., t. XXVII, ® pi, p. 75) (1903). Trois observations tendant à 
démontrer lexistence possible, en dehors même de tout ictère 

apparent, dans le lait de la nourrice, de la bile ou des pigments 
biliaires. Troubles consécutifs, surtout gastro-hépatiques, chez le 
nourrisson, Indication de porter l'attention de ce côté en cas de 
troubles que la composition du lait n’explique pas, et suppression 
au besoin de l'allaitement maternel. 

6° Rapport sur le secret médical et les maladies vénériennes. 
(ANN., t. XXVII, 4e p°, p. 216) (1904). Étude lue à la séance du 
12 avril 1904. Faidherbe fut l’un des premiers à mettre à exécution 
la décision prise naguère par notre section, de consacrer la session 
de Pâques à l'étude approfondie d’une question médicale ayant 
des connexions avec les sujets d’ordre religieux, moral ou social. 
Ce rapport témoigne hautement de ses connaissances étendues et 
de l’idée élevée qu’il se faisait de la profession médicale; on voit 
ici comme il comprenait bien la place importante qu’elle doit occu- 
per dans les choses de notre temps. Il y envisage le secret médical 
dans les cas de maladies vénériennes, successivement : a) au point 

de vue du mariage; b) entre époux; c) entre parents et enfants; 
d) entre maitres et salariés; e) en cas de médecin imposé (pen- 
sionnats, armée, etc.); f)au point de vue des assurances sur la vie: 

Notre collègue aborda, au cours de cet examen, les situations 
les plus complexes ; il est permis, pour quelques-unes, de ne 


— 161 — 


se ranger à ses appréciations, mais il est impossible de méconnaître 
que, placé devant ces problèmes d’une solution parfois malaisée, 
il sut le plus souvent concilier, avec un jugement très sûr, les 
deux grands intérêts en présence : celui du malade, dont la con- 
fiance révèle au médecin les secrets les plus graves, et celui des 
üiers et de la société elle-même. 

Cette lecture fut suivie d’une discussion qui ne fit que mettre 
mieux en relief la valeur de cet important travail. 

T° Relation d'un cas de Pleurésie purulente post-grippale. (ANN., 
&. XXXVII, 4% pé p. 223) (4906). 11 s’agissait d’un enfant de neuf 
Mois qui fut traité avec succès par la pleurotomie. 

Très assidu, malgré la distance qu'il avait à franchir, à la 
plupart de nos réunions, Faidherbe écoutait avec la même atten- 
tion et le même intérêt toutes les communications de ses 
collègues ; et presque toutes les questions soulevées amenaient, de 
Sa part, des observations frappées au coin de l'expérience et d’une 
saine et juste appréciation des choses; avec cela, modeste et 
discret, il ne prétendait pas imposer sa manière de voir, et son 
inaltérable aménité, sa cordialité franche et simple lui gagnaient 
d'emblée la sympathie et l'estime de ses collègues. 

Rien d'étonnant, dés lors, qu'il fût appelé par leurs suffrages à 
les présider, en 1903-1904: il dirigea nos séances, on sait avec 
quelle intelligence et quelle autorité. Ce fut lui, on s’en souvient, 
qui fit devant nous l'éloge et retraça la carrière de trois de nos 
membres les plus distingués et les plus regrettés : le Professeur 
Lefebvre, le D° Achille Dumont (Janvier 1903) et le R. P. Hahn 
(Janvier 190%). 11 trouva, pour honorer ces chers morts, des 
accents émus et nous donna la mesure de cette connaissance des 
hommes et de ce jugement affiné qu’il possédait si bien, dans une 
langue châtiée et élégante, 

Enfin, en avril 1903, Faidherbe présida l'important débat où 
fut abordée devant nous la question du Fœticide médical, et il y 
prit une part qui fut remarquée. 

Esprit curieux et ouvert à toute lumière, il ne bornait pas ses 
recherches à la clinique médicale proprement dite ou à la 
chirurgie courante ; la Démographie, l’'Hygiène générale, la Socio 
logie, l'Histoire de la médecine, se disputaient son attention, et 1l 
4 abordé tous ces domaines dans de nombreux travaux originaux, 

XXXII 11 


— 162 — 


dont plusieurs furent l’objet de hautes récompenses : il était 
lauréat de la Faculté de médecine de Paris, de l'Académie des 
sciences, de la Société des sciences de Lille, de la Société française 
d'Hygiène. Il n’eût pas, sans doute, tardé à faire partie, comme 
Correspondant étranger, de l'Académie de médecine de Belgique 
à laquelle il offrit, en 1903, un travail portant ce titre trop 
modeste : Remarques sur le traitement des pleurésies purulentes. 
M. le Professeur Debaisieux, rapporteur, n’hésita pas à qualifier 
celui-ci d’ «étude consciencieuse et bien documentée, qui témoigne 
des qualités d'observation de l’auteur, de son talent de diagnosti- 
cien et de son habileté opératoire ». « Ce travail, ajoutait-il, a le 
mérite de prouver une fois de plus la nécessité de la pleurotomie 
précoce dans toutes les variétés d’empyème, et d’appeler l’attention 
du médecin sur une opération que trop souvent encore on diffère 
au delà des limites permises, au grand détriment des malades (*)». 
Le fléau de l'alcoolisme trouvait en lui un adversaire déterminé 
et éloquent ; président de la Croix-Blanche, il publia des € Leçons 
sur l’alcoolisme » qui peuvent être considérées comme un modèle 
de haute et scientifique vulgarisation (*). 
Faidherbe, on le voit, était l’homme du travail, il s’y épuisait 
avec une véritable passion, et peut-être ce labeur sans mesure a-t-il 
préparé l'invasion du mal qui nous la enlevé. C’était aussi 
l’homme du devoir, devoir fait d’abnégation et de dévouement 
vis-à-vis de ses malades, riches ou pauvres, devoir fait de 
tendresse et d’inépuisable sollicitude pour les siens, devoir pétri 
de foi et de zèle pour les œuvres d’apostolat chretien, et de 
patriotisme attristé mais confiant pour la France, courbée, pour 
un temps, sous la tourmente irréligieuse et révolutionnaire. 
Catholique tout d’une pièce, dans la vie publique comme dans 
la vie privée, il était une preuve vivante de la valeur et de la 
noblesse que donne la Foi à l'intelligence et au caractère de 
l’homme qui s’en pénètre et qui en vit; sans y prendre garde, il se 


PR TR 


(*) BULL. DE L’ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE. IVe série. Tome XVII, n°{{, 
séance du 28 novembre 1903, p. 856. 

(**) Ed. par le journal anti-alcoolique le BIEN sociaL, dirigé par M. l'abbé 
Valet, 42 r. Dupont, Bruxelles, 1904, 112 p. L'ouvrage est épuisé; une nouvelle 
édition s’en prépare à Tournai sous les auspices de la Ligue de la Croix. 


— 163 — 


dépeignait lui-même quand il nous disait un jour : € La science 
pour nous n'exclut point la foi, elle la complète et l’étaie, tandis 
qu’elle en est elle-même vivifiée et illuminée (*) ». A ses yeux, la 
charité, puisée à cette source féconde, devait inspirer et guider le 
médecin croyant et le rendre capable de tous les sacrifices; ce fut 
cette pensée qui l’enrôla de bonne heure dans cette admirable 
Société médicale française de Saint-Luc qui s’assigne comme 
objectif : « l'application des vertus chrétiennes dans l'exercice de 
la médecine et la charité professionnelle ». Parmi les commu- 
nications qu’il fit à cette Société, signalons la reproduction d’un 
document fort intéressant pour nous : € Les statuts d’une Confrérie 
de Saint-Luc à Bruges » qui y florissait en 4665 (BuLL. de la Soc. 
médic. de St-Luc, mars-avril 1904). 

Il semblait qu’une longue carrière fût encore réservée à ce 
vaillant dont la science et toutes les grandes causes pouvaient 
encore tant attendre : le Maitre de nos destinées en a décidé 
autrement ; une maladie longue et douloureuse, dont il ressentit 
les premières atteintes lors d’un pélerinage à Lourdes où sa piété 
l'avait conduit, vint le terrasser, puis l'enlever au sol qu’il défri- 
chait si noblement, à une épouse et à des enfants chéris, à un père 
vénéré qui lui avait montré le chemin de l'honneur et qui jouissait 
de ses succès. Il vit venir la mort avec la sérénité de l’apôtre qui «a 
combattu le bon combat » et attend la couronne de justice, et nous 
Savons par une plume amie (**) que € malgré les déchirements de 
la séparation, devant ses nombreux enfants, il fit généreusement à 
Dieu le sacrifice de sa vie». 

Une foule émue et recueillie assista aux funérailles (**) de cet 
ami des malades et des pauvres; on y remarquait de nombreux 
confrères, des amis, des obligés et une imposante députation du: 
corps professoral de la Faculté Catholique de Médecine de Lille où 
le défunt comptait d'anciens maitres et des condisciples. En 


() Un médecin theologien inconnu. ANN. XX 1896, 2 p°, p. 156. 

(*) Dr G. Lemière, Professeur aux facultés catholiques de Lille. JOURNAL DES 
SCIENCES MÉDICALES DE LILLE, n° du 18 Janvier 1908. 

(**) La triste nouvelle de la mort du Dr Faidherbe n’est, malheureusement 
Pas parvenue à temps, pour permettre à ses collègues de la Société scientifique 
d'y prendre part. Lie 


— 164 — 


termes élevés, son éminent doyen, M. le Professeur Duret, rendit 
hommage à ce fidèle disciple qui honora si brillamment Alma 
mater de Lille par son savoir et ses vertus. 

« Les morts vont vite » se plaît-on souvent à répéter. Oui, ceux 
qui ne laissent après eux que le souvenir de leur faste, de leurs 
ambitions ou de leur égoisme, mais ceux qui ont fait le bien, 
qui ont poursuivi sans relâche les intérêts supérieurs de la 
Religion, de leur Patrie, de la Science, qui ont su s’immoler à 
Vaccomplissement de tous les devoirs, ceux-là ne meurent pas 
tout entiers, il reste une trace lumineuse de leur passage ici-bas…. 
Pour nous qui restons, nous gardons les yeux fixés sur le sillon 
qu’ils ont laissé, nous nous fortifions de leurs exemples, et en 
payant à ces chers morts le tribut de nos prières, nous travaillons 
à notre tour à conquérir le salaire éternel promis aux serviteurs 
fidèles. 


M. le D' Haibe, Directeur de l’Institut provincial de Bactério- 
logie de Namur, présente une communication sur La significa- 
tion et la recherche du bacille commun de l'intestin, dans les eaux 
alimentaires. 

Il fait remarquer d’abord que pour tirer d’une analyse d’eau 
des conclusions sérieuses, il importe de procéder à un examen 
complet au point de vue chimique et bactériologique (numération 
des bactéries et identification des germes pathogènes s s’il y a lieu). 

La recherche du bactérium coli ne mérite ni excès d'honneur ni 
indifférence. Il importe surtout d’en faire le dosage approximatif 
et on y arrive facilement grâce au procédé pratique qu’il expose- 

Les eaux alimentaires d’une pureté incontestable ne le ren- 
‘ ferment jamais ou ne le contiennent que passagèrement et à l’état 
de rares unités (poussières, parcelles de terre) ; au contraire, les 
eaux contaminées, le contiennent en grand nee (infiltrations de 
purin, fumiers, fosses d’aisance). 

La recherche et surtout le dosage du bactérium coli a donc la 
valeur d’un test indiquant le degré de pureté ou de contamination 
d’une eau alimentaire 

C’est en somme un élément d'appréciation très important, Sur- 
tout quand il s’agit de surveiller périodiquement les eaux de 
distributions publiques. 


— 165 — 


« Les arrêts de développement du cerveau » font l’objet d’un 
travail de M. le D' Deroitte, chef du Laboratoire à la Colonie de 
Gheel. Cette communication paraîtra in extenso dans la seconde 
partie des ANNALES ; en voici un résumé : 

L'intérêt que présentent les arrêts de développement du cerveau 
résulte de ce qu'ils se produisent à un âge où tout l'individu se 
développe activement et qu’ils atteignent un organe d'importance 
primordiale. Comme la vie de relation est encore peu intense, ils 
passent souvent un certain temps inaperçus ; plus tard, la cause 
déterminante n’existant plus, il est souvent impossible au praticien 
d’en établir l’étiologie. À cet égard, l'étude anatomique peut four- 
nir certaines indications pathogéniques. Tel est le but de la pré- 
sente communication basée sur l'étude de deux cas avec exposé 
clinique, relation de l’autopsie et étude microscopique. 

Le premier, paralysie cérébrale infantile, répond parfaitement à 
la maladie appelée par Lukacs € encéphalopathie infantile épilep- 
tique ». Celui-ci veut indiquer par là que € malgré une symptoma- 
tologie complexe, malgré des lésions variables, les maladies de ce 
genre présentent toutes cette particularité décisive de produire un 
arrêt de développement et ont comme attribut très fréquent, mais 
non essentiel, l’épilepsie ». : 

es centres nerveux de ce premier cas présentaient comme 
lésion récente une pachyméningite hémorragique ; comme 
anciennes altérations : la pie-mére de la convexité épaissie et 
fibreuse, une porencéphalie correspondant à la région centrale 
droite et un foyer dans la partie gauche symétrique : sclérose atro- 
phique, reste d’ancienne encéphalite. 

Microscopiquement : une atrophie de la substance grise avec 
sclérose cellulaire partielle, artériosclérose et dégénérescence 
hyaline des vaisseaux dont certains d’entre eux sont oblitérés et 
réduits à l’état de cordon fibreux. 

L'auteur conclut à l’origine artérielle de cette porencéphalie. 

Le second cas se rapporte à un idiot épileptique, avec nom- 
breuses marques de dégénérescence, mort par affection pulmo- 
naire tuberculeuse. A l’autopsie, le foie est gros et dur ; l’encéphale 
ne pèse que 775 grammes, avec les artères noueuses. 

La sylvienne gauche d’abord dilatée devient tout d’un coup 
mince et fine; à partir de cet endroit, le lobe occipital s’atrophie 


— 166 — 
considérablement pour aboutir à une mince lamelle d’environ 
2 millimètres d'épaisseur et enfoncée en entonnoir dans le ventri- 
cule latéral ; celui-ci est fort dilaté à cette place ; à gauche corres- 
pond une microgyrie du même lobe. Chose intéressante, une 
gomme ancienne, en continuation avec la pie-mère s’enfonçait 
dans le tiers supérieur de la frontale ascendante gauche, avec des 
ramifications nombreuses. 

La situation de la tumeur à la région motrice, siège de prédilec- 
tion des tumeurs syphilitiques ; sa continuation directe avec la 
méninge ; sa propagation le long des vaisseaux, nombreux el 
épaissis dans le voisinage de la tumeur ; l'arrêt de développement 
des lobes occipitaux en correspondance avec les lésions de la 
sylvienne font attribuer à la syphilis héréditaire l'arrêt de déve- 
loppement des centres nerveux. 598 

La présence de tuberculose pulmonaire fait songer à la possi- 
bilité d’une méningite tuberculeuse ancienne ; mais il ne parait 
pas probable que le sujet eût survécu à une altération tubercu- 
leuse si étendue, et le critérium de diagnostic le plus important 
est la tendance ordinaire de la tuberculose à la formation de 
cicatrices calleuses. 

Pour conclure, il faut noter le service qu’aurait pu rendre dans 
un cas de syphilis héréditaire un traitement spécifique qui, du 
reste, serait un signe de diagnostic infaillible, avec amélioration 
rapide dans les cas positifs. 

L'auteur se réserve quant au premier cas, tout en signalant par- 
ticulièrement lopinion d’un spécialiste en ces questions, le Pro- 
fesseur Bechterew : &« On peut admettre que ces processus dési- 
€ gnés cliniquement sous le nom de paralysie cérébrale infantile 
« et présentant à l’autopsie des formations kystiques consécutives 
€ à des ramollissements (porencéphalies) ont pour base en grande 
€ partie la syphilis héréditaire ». 

Ces deux communications, dont la dernière est accompagnée de 
démonstrations, de pièces anatomiques et de préparation micros- 
copique d’un grand intérêt, ont fait l’objet d’un échange d’obser- 
vations entre l’auteur et MM. le Professeur Huysmans, D" Deletre?, 
Struelens, etc. 


LA 


— 167 — 


L'ordre du jour appelle la lecture du rapport de la Commission 
chargée d'apprécier la mémoire envoyé en réponse à la question 
mise au concours par la section : € On demande une étude expé- 
rimentale sur la tuberculose et son bacille ». Voici le texte du 
rapport de M. le D' Laruelle, rapporteur de la Commission : 

Le bureau de notre section a confié à une commission composée 
de MM. Matagne, Struelens et Laruelle, rapporteur, le soin d’ap- 
précier un mémoire adressé à la société en réponse à la question 
mise au concours : On demande une étude expérimentale sur la 
tuberculose et son bacille. 

Le mémoire qui porte comme épigraphe : € Non vivere sed 
valere vita est » est une étude sur la vaccination antituberculeuse 
qu’a imaginée notre distingué confrère, M. le professeur Heymans 
de Gand. L’ingénieuse méthode qu’emploie avec succès M. Heymans 
pour vacciner les bêtes bovines consiste essentiellement dans 
l'introduction sous la peau d’un sac vaccin; celui-ci est constitué 
par une culture pure et virulente du bacille tuberculeux introduite 
dans l’enveloppe interne du roseau ordinaire; cette enveloppe 
ligaturée hermétiquement à ses deux extrémités est imperméable 
pour les bacilles, mais laisse passer par diffusion certains produits 
spécifiques élaborés par ces germes. 

Nous n’avons pas à faire ici l'éloge des conceptions si originales 
du professeur de Gand, mais nous sommes heureux que auteur 
du mémoire ait songé à contrôler les expériences qui sont la base 
de la méthode. Les découvertes qui ne sont pas confirmées par 
lexpérimentation répétée et impartiale ne tardent pas à paraître 
suspectes ; c’est pourquoi la contribution à l’étude de la vaccination 
antituberculeuse que nous fournit l’auteur est des plus intéressante 

suivre. 

Résumons brièvement son exposé : 

1. La vaccination par la méthode des sacs n’est ni nuisible, ni 
dangereuse. Cette première thèse est démontrée d’abord par- 
l'étude de la vaccination elle-même sur les grands animaux 
et sur les animaux de laboratoire, puis par l’exposé des consé- 
quences lointaines de la vaccination et enfin par la preuve de 
limperméabilité du sac de roseau pour le bacille de Koch. 

2, La vaccination antituberculeuse provoque chez les animaux 
qui y sont soumis la production de substances immunisantes 
contre le bacille de Koch. 


— 168 — 


Pour établir cette thèse, l’auteur s'appuie sur des observations 
et des expériences prouvant que cette immunité peut s'établir par 
l'étude des réactions locales, produites autour des sacs vaccins, 
qui rappellent le mécanisme de la guérison spontanée de la tuber- 
culose, et enfin par les réactions d’immunité que lui décéla 
l'étude de la phoyocytose et des propriétés bactéricides des leuco- 
cytes et de la sérosité péritonéale. | 

Les recherches et expériences de l’auteur témoignent qu'il 
connaît à fond la technique bactériologique; ses raisonnements 
judicieux basés sur les résultats de Pexpérimentation entrainent la 
conviction, et après la lecture attentive du mémoire bien conçu et 
rédigé dans une langue simple et correcte, on ne peut guère ne 
pas partager lopinion de l’auteur qu’il expose ainsi dans ses 
conclusions générales. 

I. La vaccination antituberculeuse préconisée par M. le prof. 
Heymans de Gand est, en elle-même, très simple et très facile. 

IE. Nous basant sur de nombreuses observations, autopsies et 
analyses anatomo-pathologiques aussi bien chez les bovidés que 
chez les animaux de laboratoire, nous avons reconnu que cette 
vaccination ne nuit en aucune façon aux sujets qui y sont soumis. 

HT. La vaccination par la méthode des sacs reproduit le méca- 
nisme de la guérison spontanée de la tuberculose. 

IV. Elle provoque chez les animaux vaccinés des réactions 
d’immunité très nettes vis-à-vis du bacille de Koch. 


A l'unanimité de ses membres, la commission a décidé qu'il y 
avait lieu de proposer l’auteur du mémoire, pour lobtention du 
prix attribué à la question mise au concours. 

Ces conclusions sont adoptées à l'unanimité. 

Elles ont été transmises au Conseil général de la société qui, 
dans sa séance du 13 février, a attribué au mémoire de M. le D° 
-Haiïbe, un prix de 500 francs et la médaille de la Société. Le 
mémoire couronné paraîtra dans la seconde partie des ANNALES: 


— 169 — 


Cinquième section 


M. P. Fontainas traite de l’État économique actuel de l'Afrique 
du Sud Anglaise (*). 

La section reprend ensuite l'enquête relative à la fonction 
économique des ports de commerce. 

M. M. Theunissen retrace la monographie du Port moderne de 
Gênes (*); M. L.-Th. Léger celle du Port d'Ostende, qu’il étudie à 
deux moments de son développement, à la fin du XVII: siècle, 
après le traité de 1648, et de nos jours (**). 

A la fin de la séance, le secrétaire fait part d’une note de 
M. Proost concernant l’œuvre des jardins ouvriers (**). 


Sixième section 


La séance s'ouvre à 16 heures, sous la présidence de 
M. Beaujean, vice-président. 

M. Gerard pose la question suivante : Faut-il admettre, parmi 
les causes possibles du déraillement qui s’est produit au New-York 
central Hudsonriver railroad, l'influence gyroscopique des roues ? 
Après une discussion à laquelle prennent part MM. Lagasse de 
Locht, Gerard, Carlier et Merten, il est décidé de confier à 
M. Merten l'étude approfondie de cette question. 


M. Carlier prend ensuite la parole pour faire une communiCa- 
tion sur le chemin de fer monorail de Brennan. Il commence par 
donner un aperçu de la théorie du gyroscope, en insistant sur cette 
importante propriété : l’action d’une force sur le gyroscope donne 
lieu à une réaction de l'appareil, perpendiculaire à l’action de la 
force. Entrant dans le détail de lappareil Brennan, il fait 
Connaître la façon ingénieuse dont linventeur à utilisé le 
——_——_ mm 


CC ications ont p 


livraison du 20 avril 1908. nr 
(*) Voir la RÉFORME SOCIALE du 16 avril 1907. 


(*) Cett Senti itra dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. 
Sr AsEne À ARS 


— 170 — 


gyroscope pour s'opposer au renversement de la voiture sur le 
monorail. 

Comme son nom l'indique, le monorail de Brennan consiste en 
un chemin de fer composé d’un seul rail; mais alors que dans 
tous les monorails existants le centre de gravité de la voiture est 
plus bas que le rail, ilse trouve, au contraire, au-dessus des 
points d'appui, dans le chemin de fer de lingénieur anglais; il 
s'ensuit la nécessité d’un appareil spécial pour le maintien de 
l'équilibre. Cet appareil consiste essentiellement en deux gyTos- 
copes, un pour chaque sens de renversement. Au moment où le 
renversement tend à se produire, l’axe d’un des gyroscopes se met 
en contact avec une partie horizontale d’une console; la réaction 
horizontale du frottement qui prend naissance provoque une 
de verticale, d’où un couple antagonistes à celui du renver- 
sem 

M. Cie fait défiler une série fort intéressante de clichés pris 
par lui, lors d’une visite faite à M. Brennan. Il décrit les expé- 
riences faites en sa présence dans le parc de ce dernier, 
expériences fort curieuses, mais exécutées sur une trop petite 
échelle pour qu’on puisse en tirer des conclusions décisives. La 
voiture Brennan, de très petit modèle, circulait sur une ligne dont 
le développement présentait des sinuosités et des courbes fort 
irrégulières ; le rail était remplacé par un câble en acier, au-dessus 
d’un fossé représentant un ravin; la voiture était formée de deux 
trains articulés. M. Carlier signale importance que le gouverne- 

ment anglais attache à cette invention dont il voudrait voir 
tibia aux Indes; un subside très important a été accordé à 
M. Brennan pour lui permettre de continuer plus en grand ses 
ESSAIS. à 


M. De Coster fait l'exposé d’un essai, tenté à la société de 
Marcinelle et Couillet, sur lemploi de l'acier coulé dans la Con 
struction des pièces du méeanieme d’une locomotive industrielle: 
L’acier employé était de l’acier Martin-Siemens, obtenu sur sole 
basique, offrant une résistance à la rupture de 40 kilogrammes 
par millimètre carré, avec un allongement de 15 p. c. sur unë 
éprouvette de 200 millimètres de longueur. 

Les données d’établissement de la locomotive ie les 


— 171 — 


suivantes : Poids de la machine à vide, 32 tonnes; Poids en ordre 
de marche 39 1/2 tonnes. — Écartement des rails d’axe en axe 
des bourrelets 4,500 mètre. — Surface de chauffe du foyer en 
cuivre rouge et de la grille 6,58 m°.— Surface de chauffe des tubes 
66,25 m°.— Timbre de la chaudière 12 kilogrammes. — Diamètre 
moyen du corps cylindrique 1,114 mètre. — Hauteur de l’axe de 
la chaudière au-dessus du rail 2,050 mètres. — Coefficient d’adhé- 


rence > (la machine étant une locomotive tender). — Diamètre 


du cylindre 400 millimètres. — Course du piston 500 millimètres. 
— Trois roues couplées de 1,100 de diamètre. — Ecartement des 
essieux extrèmes 2,610. — Porte à faux à l'avant 2,090. — Porte à 
faux à l'arrière 2,590 mètres. — Longueur totale du tablier 7,250. 
— Largeur totale du tablier 2,600 mètres. 


L'effort de traction caleulé par la formule 2 0,65 sélevait 


à 9073 kilogrammes. 
Le profil du terrain sur lequel la machine devait circuler pré- 
sentait des courbes de rayon inférieur à 90 mètres combinées 
avec des pentes de 20 millimètres; en outre les voies, desservant 
un parc à minerais, étaient dans un état d'entretien moyen, ce 
qui conduisit à prendre des valeurs assez élevées pour les coefli- 

cients de résistance. 

Les résistances à vaincre par la locomotive étaient celles dues 
aux rampes, soit 20 kilogrammes par tonne, et celles dues aux 
courbes, soit 10 kilogrammes par tonne; ce qui donnait une 
perte de 1185 kilogrammes, ramenant ainsi l'effort disponible au 
crochet de traction de la locomotive à 4488 kilogrammes. 

En second lieu, il y avait trois ordres de résistances pour le 
matériel roulant; les résistances dues aux rampes soit 20 kilo- 
grammes à la tonne; les résistance dues aux courbes soit 
8 kilogrammes à la tonne, ce qui offrait une résistance totale à la 
tonne de de 33 kilogrammes. 

En divisant l'effort disponible au crochet de traction par le 
chiffre de la résistance à la tonne, on trouve évidemment la charge 
remorquable sur un tel profil, soit ici environ 136 tonnes 


Enfin, la vitesse de la machine ne devait pas dépasser 30 kilo- 


mètres à l’heure et le prix de revient être aussi peu élevé que 


— 17e — 


possible ; quant au mouvement de distribution il était du système 
Walschaerts. 

Afin de réduire le coût de la machine, on remplaça certaines 
pièces ouvrées en tôles et en cornière par des pièces de fonte, par 
exemple, le support avant de la boîte à fumée ; en outre on 
essaya de couler les pièces du mouvement au lieu de les forger. 

Voici la nomenclature des pièces du mouvement fabriquées en 
acier coulé : les 2 bielles d’accouplement divisées chacune en 
2 tronçons, les 2 bielles motrices, les 2 bielles commandant le 
levier d'avance, les 2 leviers d'avance, les 2 bras de la crossette, 
les 2 leviers reliant les crossettes aux leviers d'avance. Le corps 
des 2 crossettes, les 4 leviers du relevage et enfin l'arbre de 
relevage furent fabriqués à l’aide d’un laminé rond. 

Il n’y eut, en définitive, comme pièces forgées, que les tiges des 
pistons et des tiroirs, les fausses tiges des tiroirs, les 2 coulisses, 
les patins de la crossette et enfin les glissoires supérieures et 
inférieures ; et cela à cause des frottements. 

La bielle d’accouplement était la plus intéressante à observer au 
point de vue de la résistance à la traction, au flambage, et à 
certains mouvements assez mal définis et compris sous le nom de 
frottement. 

L’effort transmis par la bielle motrice s'élevait à 15084 kilo- 
grammes; 1/3 de cet effort passait dans l’essieu moteur; il se 
répartissait alors, dans chacun des tronçons de la bielle d’accou- 
plement, en une charge de 5028 kilogrammes. 

La section de cette bielle était en double T; l’âme du double T 
avait pour dimensions 50 mm. x 20 mm. et chacune des 2 tables 
supérieure et inférieure 40 mm. x 15 mm.,ce qui donnait pour 
surface totale 22 centimètres carrés ; dans ces conditions le travail 
à la traction s'élevait à 228 kilogrammes par centimètre carré et 
la charge de rupture au flambage, calculée par la formule d’Euler 
P— T2 , Valait 169 596 kilogrammes, ce qui donnait 33 comme 
coefficient de sécurité. L 

En ce qui concerne la mise en œuvre de ces pièces, Pon prit les 
précautions suivantes : 

1° Les pièces furent soigneusement recuites, car l'acier coulé en 


— 173 — 


se refroidissant est sujet à des tensions internes considérables qui 
tendent à déformer les pièces ; 

:® Toutes les articulations furent garnies de bagues en bronze 
afin d'éviter une usure rapide et compenser la cémentation qui 
n'avait pas été donnée. des | 

Le gain en temps et en argent est considérable et il est x 
souhaiter que l’on étudie soigneusement l’emploi de l'acier coulé; 
voici d’ailleurs succinctement les principales opérations Loi 
doivent subir les bielles en acier forgé par exemple, ou en fer forgé : 

1° Soumettre le lingot à une première chaude ; : 

> Travailler le lingot au pilon pour obtenir une pièce brute de 
orge ; 

3 Envoyer cette pièce brute de forge au traçage; se 

4° Passer la pièce aux machines-outils pour subir les différentes 
opérations du dégrossissage, du rabotage, du fraisage, du mortai- 
sage, du meulage, etc. 

Tandis que à! Fo coule directement la pièce, en dehors de la 
confection du modèle, les opérations peuvent se ramener à deux 
principales : 

1° couler la pièce ; 

? recuire. ti 

Le travail des machines-outils se borne en définitive à un 
fraisage des articulations et des cavités destinées à recevoir les 
coussinets. + e 

En résumé, la question mérite d’attirer l'attention pour ee En 
machines industrielles de 2 1/2 T, 3,2T, 5T, 6T, 7T, Jet 10° ’ 
Surtout si les industriels construisent leurs locomotives En sonic 

La machine en question fonctionnne depuis six mois etn a. 
donné lieu, jusqu'ici, à des avaries du chef de emploi des pièces 
en acier coulé.  . 

Enfin la suppression de la main-d'œuvre agit erreur 
le prix de revient, et si l’on compte que, actuellement, une machine 
de ce tonnage revient à 1,147 le kilogramme avec des ee . 
laiton et à 1,073 avec tubes en acier, on peut, en multip lan 
l'usage des pièces coulées, ramener ce prix à 1,03 le kilogramme, 
avec tubes en acier bien entendu, et diminuer le délai de livraison 
qui, dans les deux premiers cas, comprend quatre mois et demi à 
cinq mois. 


— 174 — 


M. Beaujean félicite les conférenciers et les remercie, au nom 
de la section technique, de leurs intéressantes communications. 
Avant de lever la séance, il appelle l'attention des membres sur la 
question si intéressante des logements ouvriers, et les invite à en 
rechercher la solution pratique. 


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 


La séance s'ouvre à 2 heures et demie, sous la présidence de 
M. Beernaert, ministre d’État, président d'honneur de la Société 
scientifique. 

La parole est donnée à M. E. Tibbaut, membre de la Chambre 
des représentants, pour une conférence sur Les forces latentes des 
Campagnes. Cette conférence a paru in extenso dans la REVUE DES 
QUESTIONS SCIENTIFIQUES, livraison du 20 avril 1908. 


La parole est ensuite donnée à M. Proost, directeur général de 
Agriculture, et un échange de vues s'établit sur les moyens pra 
tiques les plus urgents à mettre en œuvre pour réaliser les idées 
excellentes développées par le conférencier. 

M. Beernaert félicite et remercie l’orateur et déclare close là 
session de janvier 1908. 


à fascicules ; 


É 


SESSION DES 28, 29, 30 AVRIL 1908 


A BRUXELLES 


SÉANCES DES SECTIONS 


Première section 


Mardi, 28 avril 4908. La section étiai au renouvellement 
de son br eau. Sont nommés : 


Président : M. le Vicomte R. D’ADHÉMAR. 
Vice-Présidents : R. P. F. WILLAERT, S. d. 

M. J. NEUBERG. 
Secrétaire : M. H. Durorporr. 


La section remet de nouveau au concours la question posée 
en 1906 (Annaes, 1906, t. XXX, p. 197). 


Le R. P. Bosmans, S. J., fait une communication sur l'édition 
belge, en français, des œuvres d’Euler, dont cinq volumes seule- 
ment ont paru. Mais il reste à la bibliothèque de l'Observatoire 
royal de Belgique, en manuscrit, la traduction d’un grand nombre 
de mémoires du grand géomètre, qui pourraient être utiles 
aujourd’hui aux géomètres qui lisent difficilement le latin. Le 

- Bosmans à fait une notice sur les cinq volumes de lédition 
belge des œuvres d’Euler et un catalogue des manuscrits dont il 
vient d’être question avec renvois aux mémoires originaux. La 
notice et le catalogue seront publiés dans la seconde partie des 
ANNALES 
XXXII 12 


— 176 — 


MN euberg expose ses recherches sur quelques transformations 
corrélatives : 

J'ai étudié précédemment (Maruesis, 1905, p. 72) la correspon- 
dance entre le centre M et un axe m d’une conique quelconque 
circonscrite à un triangle donné. Dans la présente note, je consi- 
dère le réseau des coniques F inscrites à un même triangle A: À: Às 
et j'examine les transformations (M, mm), (M, n) où M, m», n désignent 
le centre, un axe et une asymptote d’une telle courbe. 

Les milieux des côtés des triangles A, A2 A; seront désignés 
par B, Be, B; les côtés indéfinis des triangles Ai Az As, Bi Be Bs 
par &, , @s, D, b2, b:; enfin les droites MA;, MA:, MA; par 
Ci, C2, C3. 

1. Étant donné le centre M de F, les axes m, m' et les asymptotes 
n, n! peuvent s’obtenir par la construction suivante qui est connue 
et s'adapte même aux cas particuliers. 

On fait passer par M une circonférence quelconque W, qui 
coupe &, @, € en Pi, P+, P3. On mène ensuite par M des parallèles 
€, &, Caux conjuguées harmoniques des droites €, @, cs par rapport 
aux angles @ 43, 43, Gi 3; soient P;, P;, P; leurs points de ren- 
contre avec la circonférence W. Les axes m», m' sont les rayons 
conjugués rectangulaires, et les asymptotes », n' sont les rayons 
doubles de linvolution formée par les couples de diamètres con 
jugués de F. Par suite, si Q est le point de concours des droites 
P,P;, P,P:, P,P;, les axes », m° joignent M aux extrémités du 
diamètre de W mené par Q; les asymptotes n, n' passent par les 
points de contact des tangentes à W issues de Q. ; 

La conique F sera donc une ellipse si le point Q est à l’intérieur 
du cercle W; c’est une hyperbole s’il est extérieur. Le premier Cas 
se présente lorsque M est à l'intérieur du triangle B, B, B; ou situê 
entre les prolongements de deux. côtés de ce triangle au delà de 
leur sommet commun; le second cas a lieu lorsque M est dans un 
espace limité par un côté du même triangle et les prolongements 
des deux autres côtés. 

Si M est situé sur b;, F dégénère en deux points qui sont A el le 
symétrique A; de A; par rapport à M; car les symétriques des 
tangentes &, &, à; par rapport au centre M étant également des 
tangentes, on a ainsi trois tangentes par chacun des points A, Au 
Les axes », m' sont la droite A; Aï et une perpendiculaire à À A1 en 


— 177 — 


M; l'enveloppe des axes se compose du point A, et de la parabole 
qui a pour foyer A, et pour directrice &. 

2, À un point donné M correspondent, en général, deux droites ». 
Cependant, lorsque M coïncide avec Fun des centres I, 1’, 1", 1 
d’un cercle tritangent au triangle A, A, A;, toute droite menée par 
M est un axe. Ces points, auxquels correspondent des faisceaux de 
rayons, sont des points principaux de la transformation (M, #2). 

. Lorsque M est en A, F est une hyperhole qui a pour 
asymptotes @& et &; les axes sont alors les bissectrices intérieure 
et extérieure de l'angle A; A; A3. 

Prenons pour M un point quelconque de æ&. La courbe F sera 
une hyperbole dont une asymptote coïncide avec æ&. Les dia- 
mètres €», €», &, c; coïncident maintenant avec &; le point Q est 
à l'intersection de la corde P, Pi avec la tangente menée à W en Pz. 
La seconde asymptote #’ passe au point de contact de la seconde 
tangente menée de Q à W. 

Lorsque M parcourt &, »' enveloppe une parabole. En effet, la 
ponctuelle (M) est projective avec celle qui est marquée par n° sur 
la droite de Pinfini; car si Pon transporte les droites &, @a, ds, 
&, &, n! parallèlement à elles-mêmes en un point fixe, « et di se 
correspondront dans une involution dont a et a, sont les rayons 
doubles, et »' est le rayon conjugué harmonique de a par rapport 
au couple «à «. 

En mettant M en B, on obtient pour F le couple de points A À; 
et les axes », m° sont & et la perpendiculaire en Bi. 

4. Si le point M est à l'infini sur la corde A; J du cercle cir- 
conscrit au triangle A; A: A3, FT sera la parabole inscrite à ce 
triangle et dont l'axe m est parallèle à AJ; la droite de Pinfini 
tient lieu de second axe. Le foyer F est à l'intersection de la circon- 
: férence A, A, À, avec la symétrique de la droite A; J par rapport 
à A; I. L’axe m est donc la corde FF de ce cercle parallèle à Ai J. 
Or lorsque A, J tourne autour de A,, les points F et F'se déplacent 
sur la circonférence avec des vitesses de sens contraires et dont la 
seconde est double de la première. Il en résulte que l’axe » 
enveloppe une hypocycloïde à trois rebroussements, ainsi que l’a 
remarqué Steiner (Œuvres complètes, 1. I, p. 677). 

5. A un axe donné » correspond en général un seul point M, 
centre de la conique tangente aux droites &, &, @s, et à leurs 


= 198 = 


symétriques di, Ge, Os par rapport à mn. M se trouve à l'intersection 
de m avec la droite joignant les milieux des diagonales du quadri- 
latère complet & 42 @3 ie l 
Cependant, lorsque # coïncide avec la bissectrice A, I}, on ne 
connaît que quatre tangentes @, &, &, & et tout point de # est 
centre d’une conique F. On conclut de là que les six bissectrices 
des angles du triangle A; À: A; sont des droites principales de la 
transformation (M, m). 


r 


La droite de l'infini peut également être considérée comme une 
droite principale, car elle porte les-centres des paraboles du réseau 
tangentiel. den. 
© 6. Prenons pour # la droité b;; alors o, passe par A1, @ el G5 Se 
coupent sur &; ce qui montre que F se compose du sommet À: et 
de son symétrique par rapport à bi. | IE 
© Lorsqu'on prend pour # la droite &, la conique F dégénère en 
un couple de points A: As. ss 

Sim passe par A; et coupe ai en A, o et ü, passent par Ai, d’où 
Von conclut que F'se compose dés points A;, Ai. Par conséquent 
lorsque » tourne autour de A, le lieu de'M se compose des {rois 
droites b, AE, Al". LL 

Pour chaque droite m menée par F et autre que FAï, FAs, l'A, 
M coïncide ave 15 °°" die 

7. Faisons maintenant parcourir à M une droite quelconque d 
A chacune de ges positions correspondent deux droites 7%, el 
comme d est un axe d’üne conique F' inscrite au triangle Ai As À5; 
l'enveloppe de m est uné courbe de troisième classe, tangente à la 
droite de l'infini ét ayant un point double au centre de F'; les 
tangentes en ce point sont d et une perpendiculaire à d. 7 
” Les a$ymptotes enveloppent également une courbe de troisième 
Crasses © Hares FES 
8. Cherchons encore le lieu de M lorsque » tourne autour de 
l’un D de ses points. À chacune des positions de # correspond un 
point déterminé M ; mais D est le centre d’une conique F' inscrite 
au triangle Ai A3 A3 H résulte de là que le lieu de M est une 
cubique qui a un point doublé en D et y touche les axes de F'. Le 
second axe »! enveloppe l’antipodaire de cette cubique par rapport 
à D, courbe de quatrième classe. Fi LÉE RE ASF HÉREE 4 


— 479 — 


Lorsque # passe constamment par un point principal, le lieu de 
M se compose dés trois droites joignant ce point à A1, 4e, As. 

9. Donnons-nous pour asymptote une droite # qui coupe 4, @, ts 
en E, E, E:. Cette droité étant une quatrième tangente, le centre 
M de F est à l'intersection de n avec la droite qui joint les milieux 
E, E, FE; des diagonales AE, AE, AE; du quadrilatère 
di & 4; n. La seconde asymptote n'est la conjuguée harmonique de 
la droite x par rapport aux diamètres conjugués &, &. 

Lorsque l’asymptote # tourne autour de lun D de ses points, le 
centre M engendre une cubique. Car sur chaque droite menée par 
D se trouve un point M; mais le point Dest lui-même un point M 
pour chacune des asymptotes de la conique qui a pour centre D. 
D'est donc un point double de la cubique; les.tangentes en ce 
point sont les asymptotes de F’. Voici une autre manière de 
démontrer ce résultat. Le faisceau des droites n est perspectif 
avec les ponctuelles (E), (E), (E3) et, par suite, projéctif avec les 
ponctuelles (E;), (Es), (Es) qui ont pour supports les droites b:, b2, bs. 
La droite E; E, E; enveloppe donc une conique inscrite au triangle 
BB; B. Or on sait qu’étant donné un faisceau du premier ordre 
projectif avec un faisceau du second ordre, Pintersection de deux 
rayons homologues engendre une cubique. 

10. Pour traiter les transformations (M, "m), (M, x) parle calcul 
et sous une forme plus générale, considérons un réseau tangentiel 
de coniques F représenté par l'équation | 


fl = Aa, + Bb, + Ce, = 0; (1) 


, %, w désignent les coordonnées d’une droite variable #; 
À, B, C sont des paramètres variables, et a}, b,, €, sont trois 
formes. quadratiques. indépendantes (notations symboliques. de 
Clebsch et Aronhold). de [RCE 

La transformation (M, n) se généralise ainsi : Étant donnée, une 
droite fixe e, on.en prend le pôle M par rapport à une conique T et 
de M on mène les tangentes n, n'à cette courbe. Appelons (e, €, es) 
les Coordonnées de e, (di, Xe, 4) celles de M, (ui, Us, Us) et (vi, Vas, Vs) 
celles de n et n'. Les coordonnées de M sont fi fe, {2 fsb: 

On peut donc poser: : Ho ss P 


— 180 — 
Li —= Ada, — Bb,6, —— Cac, 
2 = Aa, + Bbh,b, + Ceete, (2) 
ds —= Aaa, + Bb,b, 5 y Cac. 


et en éliminant A, B, C entre les égalités (1) et (2) on trouve 


AT MORE à sé 
M de bb, ac uL@ (3) 


L2 Ge Vsbe Cac 
%3 Ge bsbe Cac 


Nous avons ainsi l’équation d’un connere entre un point M et 
une droite n tels, qu’il existe une conique du réseau (1) tangente 
à n et ayant M pour pôle de la droite « e. Le connexe est d’ordre 1 
et de classe 2. 

La transformation (M, n) est définie par l’équation (3) jointe 
à légalité 


ha + Us + Ust3 = 0, (4) 


qui exprime que x doit passer par M. 
Lorsque le point M parcourt la droite 


Dai + gt2 + 343 = 0, 


n enveloppe la courbe de troisième classe dont on obtient l'équation 
en remplaçant, dans à igalité (3), 21, Le, La PAT Us — Usa 
Us Ji — 93, WU 92 — 

De même, lorsque n pr constamment par le point (1, %, Ys), 
M décrit une cubique dont l'équation se déduit de(3)en remplaçant 
Vi, Us, Us PAT T2 Ys — La Ye, La Yi — Li Ys, Li Ya — Le Ya. 

. Pour généraliser la transformation (M, #), nous supposons 
encore que M soit le pôle de e par rapport à une conique F du 
réseau (1) et que », m' soient deux droites menées par M et con- 
juguées harmoniques à la fois par rapport à cette porn et à une 
conique fixe À représentée par l’équation gŸ — 

Si (ti, Us, Us), (1, V2, V2) sont les coordonnées . droites 2, M'; 


— 181 — 


on a les conditions f, f, — 0, g, g. — 0 dont la première, si l’on 
se rapporte à l’équation (3), prend la forme 


0: ads bs66 dti 
mn œu brut 
Eu BU 06 
%s Use babe C3 Ce 


=, (2) 


de plus on a u,— 0, v,— 0. Des équations g, 4: — 0, v,;, —0 on 
tire que %, %, v, sont proportionnels aux mineurs de la matrice 


La Lo L3 
? 
gi Ju de Ju 93 Ju 


de sorte que le symbole a, «a, est équivalent à l'expression sym- 
bolique 


di du Ti gi Ju 
Ce (Li T9 2 Tu . (6) 
ED À Di 


Portons cette expression et les analogues pour b, b., €, c. dans 
l'équation (5); nous aurons une équation du second degré par 
rapport à chacun des deux groupes de variables (x, 4, 4), 
(ui, 3, us). Le connere représenté par cette équation peut étre 
défini ainsi : : 

Ayant pris un point quelconque M et mené par M une droite 
quelconque », on joint par une droite w les pôles de v par rapport 
à une conique fixe À et à la conique du réseau (1) qui admet M 
pour pôle de la droite donnée e. 

Le point M et la droite # constituent un élément du connexe. 
Si u passe par M, nous avons des éléments correspondants de la 
transformation (M, m) généralisée. : et 

L’enveloppe de m, lorsque M parcourt une droite donnée d, est 
de la quatrième classe, et le lieu de M, lorsque # est un rayon 
variable d’un faisceau, est une quartique. 

12. Remplacons À par une conique dégénérée en un couple e 


—182— 


points H, L de la droite e, et soit © une conique du réseau (1) qui 
touche e en M. Une droite quelconque »m menée par M peut être 
considérée comme conjuguée avec e à la fois par rapport à A etT. 
Cette circonstance explique pourquoi enveloppe et le lieu dont il 
est question aux $$S 7 et 4 ne sont que de la troisième classe et 
du troisième ordre. 

Soient (}1, h2, hs), (, L, L) les RSR des points H, L; 
l'équation de À étant maintenant k, L, — 0, l'expression (6) prend 
la forme 

lu A ha k + hh 
hd, M el + LR 1. (7) 
dau % hl+lbh 

De la première ligne du déterminant (7) multipliée par à 
retranchons les autres multipliées respectivement par e: et 6, et 
tenons compte des relations 

el + ea lis — eshs—=0, CEA + CA +65 l3 = 0, a, ds 0, 


qui expriment que les points H et L appärtiennent à la droite €, 
et que la droite a par le pôle de e par rapport à F. Il vient 
ie he L — Lh w 2 lu 
Gels De = (ei D tel LE LL 
On voit dote que l'équation (©) débarrassée du facteur e; contient 
les æ, æ, T3 au premier degré et les #1, #2, w3 au second degré. 


M. Ménson donne lecture de la note suivante sur uné légende 
relative à Abel (*).. 
. La légende. Dans une esquisse ÉÉRRE E As que nous avons 


(*) Nous citons les ouvrages suivants : 1. OEuvres complètes de N. H. Ab bel. 
A. Édition Holmboe, Christiania, 1839. B. Édition Sylow et Lie, 1881 (chacune en 
deux volumes). 

2. N. H. Abel, Mémorial publié à l’occasion du centenaire de sa naissance- 
Christiania, 1902. 

3. Correspondance mathématique entre Legendre et Jacobi (JourNAL DE 
CReLLE, 1875, t, 80, pp. 205-279 ; ou Jacobi's gesammelte Werke, 1, pp. 385-461: 

4. N. H. Abel, sa vie et son œuvre par Ch. Lucas de saura Paris, 


° : Gauthier-Villars, 1906. 


— 183 — 


publiée à l’occasion des fêtes du centenaire de la naissance d’Abel, 
célébrées à Christiania, en septembre 1902 (REVUE DES QUESTIONS 
SCIENTIFIQUES, octobre 1902, pp. 608-618), se trouve le passage 
suivant. : : 

« Le 30 octobre 1896, il (Abel) présenta à l’Institut un grand 
Mémoire, contenant sous sa forme la plus générale ce prodigreux 
théorème d’addition appelé aujourd’hui le théorème d’Abel. 
Cauchy, chargé de juger ce mémoire, ne l’examina pas ou n’en vit 
pas la portée ; ce n’est que longtemps après la mort d'Abel qu'on le 
retrouva dans les papiers de Cauchy et qu'il fut imprimé (1841) 
dans les Mémoires de l’Institut. Heureusement qu’Abel eut som 
d’en publier la partie essentielle, en 1828 et 1829, dans le JourNaL 
DE CRELLE. » ee a 

Tous les détails de cette petite notice sont matériellement exacts 
et cependant ils constituent, au fond, une légende qu'il est bon 
d'examiner à un point de vue historique plus strict, comme on va 
le voir. fes 

2. Le théorème d'Abel. Le théorème d’Abel se trouve exposé par 
lui, pour la première fois, sous. la forme la plus frappante, dans 
une lettre écrite de Paris, à Crelle, le 9 août 1826 (Mémorial, 
Correspondance, pp. 39-40). ns sie 

€ La somme d’un nombre quelconque de. fonctions à différen- 
tielle algébrique peut être exprimée par un nombre déterminé de 
ces mêmes fonctions. Ainsi : 

pr) + pÜr) + pr) + … += 
uv —[p(a) + pla) + pes) + … + Pl; 
Pi, 2, œu sont des quantités quelconques; 2, 22, -- à en sont 
des fonctions algébriques, v en est une fonetion algébrico-loga- 
rithmique ; » est un nombre déterminé, indépendant de u. » 

l, comme exemple, indique le cas où (x) est l'intégrale 
d'une irrationnelle algébrique où n’entre qu'un radical carré 
Portant sur un polynome du sixième degré et ik fait, à propos de 
ce cas particulier, la remarque fondamentale : toute la théorie de 
cette fonction (x) est donnée par le théorème d’addition parce 
Que cétte propriété détermine complètement cette fonction. 

8. Les étapes successives de La découverte et de la publication du 


— 184 — 


théorème d’Abel. 4° Avant ses voyages à l'étranger, Abel écrit un 
Mémoire sur la comparaison des transcendantes qui contient une 
ébauche de son théorème; il y énonce sans démonstration la 
propriété du nombre x (genre) d’être caractéristique pour la 
fonction ®. 

Ce Mémoire n’a été publié qu'après sa mort (A, IH, pp. 66-76; 
B, 11, pp. 55-66). Il se termine par une application au Cas où pa 
une différentielle rationnelle. , 

> Le 9 août 1896, il envoie à .Crelle la lettre dont il est parlé 
plus haut et qui contient l'énoncé complet du théorème et une 
application aux fonctions hyperelliptiques les plus simples, avet 
l'affirmation capitale que la théorie des fonctions à différentielle 
algébrique est contenue dans le théorème de l'addition. 

% Du 9 août au 24 octobre 1896, il rédige le grand Mémoire sur 
une propriété générale d'une classe très étendue de fonctions trans- 
cendantes. 

Ce Mémüire est présenté à l’Institut le 30 octobre et l'introduc- 
tion en est lue à l’Académie des Sciences par Fourier, secrétaire 
perpétuel (bE PEsLoüan, Abel, p. 129). 

Cette introduction contient l'énoncé du théorème d’addition; 
elle signale l'existence du nombre n caractéristique pour chaque 
espèce de fonction à différentielle algébrique; enfin, Pauteur., 
annonce qu'à la fin du Mémoire, il applique la théorie aux 
différentielles algébriques qui ne contiennent d’autres i rrationalités 
qu’un radical quelconque. Mais il ne dit pas explicitement, dans 
ce préambule, que toutes les propriétés des intégrales de différen- 
tielles algébriques sont une suite du théorème de l’addition. 

Cauchy et Legendre (et non Cauchy seul, comme nous l'avons 
dit antérieurement) furent chargés par l'Académie des Sciences de 
faire un rapport sur le Mémoire d’Abel, mais ils ne s’acquittèrent 
pas de cette tâche, nous dirons plus bas pourquoi. 

Après la mort d’Abel, le manuscrit du Mémoire fut trouvé 1 chez 
M. Cauchy, dit ambassadeur suédois à Paris dans une lettre du 
11 avril 4832, et devait être copié par M. Libri, lorsque celui-€1 L. 
été atteint par l'épidémie régnante [le choléra] » (Mémorial, 
Correspondance, p. 106). 

Libri fut chargé par l’Académie de surveiller l'impression du 
Mémoire d’Abel, qui ne parut qu'en 1841, dans le tome vi 


— 185 — 


(pp. 175-264) des MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DIVERS SAVANTS à l’Aca- 
démie des Sciences de Paris. 

Le manuscrit disparut avant que les dernières épreuves eussent 
été corrigées (Mémorial, E. HoLsT, introduction historique, p.100). 

e grand Mémoire d’Abel a été réimprimé dans la seconde 
édition des œuvres d’Abel (B, 1, pp. 145-214), avec de précieuses 
notes des éditeurs (B, IF, pp. p. 294-309). 

4 En 1898, paraissent dans le JourNaL DE CRELLE (t. I, 
pp. 313-323) les Remarques sur quelques propriétés générales d'une 
cerlaine sorte de fonctions transcendantes (réimprimé A, 1, 
PP. 288-298; B, 1, pp. 444-457). Abel y rappelle en note le Mémoire 
présenté à l'Académie des Sciences de Paris, mais dans ces 
Remarques, il ne s’occupé que du cas particulier des intégrales 
hyperelliptiques, c’est-à-dire quand il n y a sous le signe d’inté- 
ln comme irrationnelle, que la racine carrée d’un polynome 
“it 

5 Abel a écrit le 3 octobre 1898 à Legendre une première lettre 
qûi est perdue; Legendre lui répond le 25 octobre (Mémorial, 
Correspondance, pp. 77-79; A, 1, pp. vu-ix). Dans une seconde 
lettre du 25 novembre, £bekie expose à Legendre entre autres 
recherches, le théorème d’addition pour les fonctions hyperel- 
liptiques publié dans les Remarques (Mémorial, Correspondance, 
Pp. 82-90; A, II, pp. 256-263; B, 11, pp. 271-279), mais sans faire 
allusion au Mémoire de Paie: Legendre lit les Remarques dans le 
JOURNAL DE CRELLE et en exprime son admiration à Abel, dans 
une seconde lettre du 16 janvier 1829 (Mémorial, Correspondance, 
pp. M1-93; À, 1, pp. Ix-x1). 

Legendre en écrit aussi à Jacobi (JourNAL DE CRELLE, t. 80, 
P. 253; Jacobis Werke, 1, p. 435); nous ferons connaître plus 
bas la réponse de Jacobi. 

6° Abel écrit, en 4898, son ouvrage inachevé, Précis de la théorie 
des fonctions eliptigués: qui ne parut qu'après sa mort (JOURNAL 
DE CRELLE, t. IV, pp. 236-277, 309-348; A, [, pp. 326-408; B, 1, 
pp. 518-617): il fait sortir toute la théorie de ces fonctions du 
théorème général de l'addition établi au début. 

T Le6); janvier 4829 « voulant sauver le joyau de sa vie et de 
Son œuvre et ayant déjà sans doute le pressentiment de ce 
Qui allait suivre », il rédigea la démoristration générale de son 


— 186 — 


grand théorème d’addition-contenu dans le Mémoire de Paris, 1 
l’envoya à Crelle qui put encore limprimer avant la mort d’Abel. 
Cette courte note de deux pages est intitulée : © Démonstration 
d'une propriété générale d'une certaine classe de fonctions trans- 
cendantes ». (Journal DE CRELLE, t. IV, pp. 200-201; A, I, 

pp. 924-325; B, 1, pp. 515-517). 

8 Abel est mort le 6 avril 1829. C’est Jacobi, qui, dans une 
notice sur le troisième supplément à la Théorie des fonchions 
elliptiques de Legendre, publié. en 1832 (JOURNAL DE CRELLE, 
& VI, pp. M3-M7; Werke, 1, pp. 373-882) a signalé aux g60- 
mètres toute la porté du theorenta, abelianum, comme il l appelle 
justement. 

4. Pourquoi Legendre ‘et Cauchy n ont-ils pas examiné. le 
Mérioire de 1826 ? On a fait observer que Legendre (1732-1833), 
âgé de 74 ans en 1826, a probablement laissé à son collègue 
plus jeune, Cauchy (1789-1857) le soin d'examiner le Mémoire 
‘d’Abel 

Quant à Cauchy, on a conjecturé qu’absorbé par ses propres 
recherches sur la théorie des fonctions d’une variable imaginaire, 
il n'avait guère de temps à consacrer à l'examen du mémoire d’un 
géomètre encore inconnu; car, à cette époque (1826), il ne pou- 
vait lire les deux beaux Mémoires du jeune Norwégien sur l’équa- 
tion du cinquième degré et sur le binome, parce qu ’ils avaient été 
publiés en allemand par Crelle, dans le tome premier de son Journal, 
et ce n’est qu'après 1831 que Cauchy a appris l'allemand. 

Ces considérations semblent assez plausibles. Mais la vraie raison 
de l'oubli dans lequel Legendre et Cauchy ont laissé le grand 
Mémoire d’Abel est tout autre. On la trouve dans ln Cor 
dance de Legendre et de Jacobi. 

Jacobi répondant à une lettre de Legendre dont nous avons 
parlé plus haut, lui écrit (14 mars 1829) : « Quelle découverte que 
cette généralisation de. l'intégrale d’Euler! A-t-on jamais vu 
pareille chose! Mais comment sest-il fait que cette découverte, 
peut-être la plus importante de ce qu’a fait dans les mathéma- 
tiques le siècle où nous vivons, étant communiquée à votre Aca- 
démie, il y a deux ans, elle a pu échapper à l’attention de vous el 
de vos confrères (JournaL DE CRELLE, t. LXXX, pp. 257-258; 
Jacobis Werke, 1, p. 439). » : 


— 107 — 


Legendre répond : € Je ne terminérai pas cette lettre sans 
répondre à Particle de la vôtre: qui concerne le beau Mémoire de 
M. Abel qui a été imprimé dans le cahier précédent du JourMaL 
DE CRELLE, et qui avait été présenté à l’Académie par son auteur 
dans les derniers mois de 1896. M. Poisson était alors président de 
l’Académie, les commissaires nommés pour examiner le Mémoire 
furent M. Cauchy et moi. Nous nous aperçûmes que le Mémoire 
n’était presque pas lisible, il était écrit en encre très blanche, les 
caractères mal formés; il fut-convenu entre nous qu’on demande- 
rait à Pauteur une copie plus nette et plus facile à lire. Les choses 
en sont restées là; M. Cauchy a gardé le manuscrit jusqu'ici sans 
s’en occuper, l’auteur M: Abel paraît s’en être allé sans s'occuper 
de ce que ‘devenait son Mémoire, il n’a pas fourni de copie et il 
n’a pas été fait de rapport. Cependant j'ai demandé à M. Cauchy 
qu'il me remette lemanuscrit qui n’a jamais été entre mes mains, 
et je verraice qu'il ya à faire pour réparer, s’il est possible, le 
peu d’attention qu’il a donné. à une production qui méritait sans 
doute un meilleur sort (Legendre à Jacobi, 8 avril 1829; Jour- 
NAL DE CRELLE, t. LXXX, pp. 259-260; Jacobis Werke, pp. 44- 
449), ». re 

Le Mémoire d’Abel était illisible, voilà la cause première de 
Poubli où il est resté. Ajoutons qu'en 1829, après la publication 
des Remarques, du Précis et de la Démonstration (n° 3, 4, 6°, T° 
tout l’essentiel du théorème d’Abel est connu. Après la révolution 
de 1830, Cauchy s’exile jusqu’en 4838, Legendre meurt en 1833, 
et ainsi la publication du Mémoire d’Abel est confiée à Libri par 
l'Académie des Sciences. | 

5. Pourquoi Abel semble-t-il avoir abandonné son Mémoire 
de 18926 ? Abel n’a jamais fait la copie de son Mémoire que l’Aca- 
démie des Sciences de Paris lui a sans doute demandée ; même 
Quand il'est entré en correspondance avec Legendre, il ne Jui a 
Pas parlé de ce grand travail de 4826. Quelle pent être là cause de 
Celle apparente indifférence? 

Selon: nous, la voici. Les éditeurs de la seconde édition des 
Œuvres d’Abel nous ontappris, dans les notes savantes qu'ils ont 
ajoutées au Mémoire de 1826, qu'il contenait des confusions de 
notations qui, à partir d’un certain moment, le rendent diflicile à 
comprendre : « La détermination des coefficients Ar, A2... A+, dit 


— 188 — 


M. Sylow, souffre d’une incorrection qui influe sur une grande 
partie des formules suivantes (B, IH, p. 295). » De l’ensemble des 
notes critiques consacrées par M. Sylow au Mémoire d’Abel, il 
résulte qu’il faudrait y introduire beaucoup de corrections pour 
le rendre irréprochable au point de vue de la clarté et de la 
rigueur. Abel, qui avait conservé une esquisse de son Mémoire, 
se sera aperçu des imperfections de la rédaction soumise à l’Aca- 
démie de Paris et, par suite, il aura jugé inutile d’insister auprès 
des rapporteurs, pour en obtenir la publication. 

6. Qu'est devenu le manuscrit du Mémoire de 1826 ? 1] n’a sans 
doute pas servi pour l'impression du Mémoire en 184 ; Libri en 
aura fait ou fait faire une copie pour les typographes. 

On peut conjecturer, sans faire tort à la mémoire de ce voleur 
célèbre, qu’il aura gardé, puis vendu le manuscrit d’Abel. Peut- 
être, en cherchant bien, le retrouverait-on dans quelque biblio- 
thèque anglaise enrichie de ses larcins : avis aux chercheurs d’au- 
tographes et aux admirateurs d’Abel. 


M. Mansion fait connaître à la section les raisons qui Pont 
empêché jusqu’à présent de publier une analyse détaillée du nouvel 
écrit d'Archimède sur sa méthode d'invention : il ne parvient 
pas à s’expliquer comment le grand géomètre a pu trouver le 
centre de gravité du cône. 

A ce propos, il fait remarquer combien il est peu conforme à la 
vérité historique de dire, comme:on l’a fait récemment, qu’Archi- 
mède a, dans cet écrit, employé la méthode d’exhaustion où 
effectué une intégration. La méthode d'exhaustion, c’est la méthode 
d'évaluation des aires ou des volumes par les séries : Euclide 
(probablement d’après Eudoxe) s’en est servi pour trouver le 
volume de la pyramide, Archimède pour obtenir l'aire de la para 
bole. Euclide, Archimède et beaucoup de modernes avant Newton 
et Leibniz, Fermat, par exemple, ont trouvé des aires et des 
volumes, en les enfermant entre des sommes d’aires ou de 
volumes indéfiniment décroissants. Cette méthode par sommalton 
d'infiniment petits n’est pas une méthode d'intégration dans le 
sens propre du mot, ni la méthode d’exhaustion caractérisée plus 
haut. La vraie méthode d'intégration a été trouvée par Newton ë 
Leibniz quand ils ont découvert que la recherche des tangentes el 


— +89. — 


la recherche des aires étaient des opérations inverses lune de 
l’autre. Sommation de séries, sommation d'infiniment petits, 
inversion de dérivation sont trois procédés distincts. 


M. C. Wasteels communique enfin à la Section quelques pro- 
priélés cinématiques de la polhodie et de l'herpolhodie : 

Considérons la rotation naturelle d’un solide $ autour d’un point 
fixe O dans un système d’axes S.. . 

Soient, dans ce système, w — 0 Q la rotation instantanée, u le 
moment constant des quantités de mouvement autour de O, et 2T 
la force vive, qui est également constante. 

On sait que 


étant le symbole d’une fonction linéaire auto-conjuguée, et que 


w  w — 2T. (2) 


Cette dernière équation est celle de lellipsoïde d'inertie E relatif 
au point O si l’on y considère w comme une coordonnée courante. 
Le point Q constitue donc le pôle de Poinsot, et ce sont les lieux 
décrits par ce point dans S et S, qu’il s’agit d'étudier. 


Vitesse du pôle. — On a, en posant _ = w', 
0 ou qu + Mwuqu —0; 
d’où 
où’ — Mow.w — Muw. (3) 


Soit M la projection orthogonale de O sur le plan tangent à Ê en 
Q; la relation (3) montre que la vitesse w' est conjuguée au plan 
OM, c’est-à-dire au plan diamétral TT normal en Q à E; il en 
résulte que cette vitesse et la droite MQ sont deux tangentes 
conjuguées. On retrouve ainsi un cas particulier d’un théoréme de 
M. Darboux relatif aux herpolhodies généralisées. 


— 190 — 


Soient OC le rm conjugué à TT, « le vecteur-unité 


normal à TT, et posons MQ — r, OC = c'; on pourra écrire 
uc' pe Que} (uc)pe c'oc ‘27 


Comme ww' est:la composante de w’ normale à TT, on voit que 
la vitesse angulaire de Q autour de M est égale à 


MOT 7 
oT (uc'Ÿ. 

Or, si l’on désigne par 4, b, c les demi-axes de E et par U l’aire 
de la section € déterminée dans l’ellipsoïde par le plan TT, on a, en 
vertu d’un théorème d’Apollonius, 


(uc')Ü = const. — rabc. 


Par suite, l'expression de la vitesse angulaire devient 


Ainsi, la vitesse ss du pôle autour de M est inversement 
proportionnelle au carré de la section déterminée dans E par le 
plan passant par le pôle et l'axe fire OM. 

Soit OP le demi-diamèêtre de E parallèle à  MQ, ou, ce qu 
revient au même, le demi-diamètre de l’ellipse e conjugué à 
et cherchons la vitesse aréolaire w du nee P autour de O dans S,: ; 
on à 


Pas 


Tab 


GT. L 


1 
D 


Or, 
De 0P0M FO, L. 
Par suite, 


OP: PL SL AE 8 date u° 


1 
9 OT rOP.AT 167 2ABC. 


ET 


A,Bet C désignant les moments d'inertie principaux relatifs au 
point O. La vitesse aréolaire de P est donc constante. Il résulte de 
ce qui précède que la droite OP décrit dans S, des airès planes 
broportionnelles aux temps. 


Accélération. — 4° Polhodie. Si w, représente le vecteur OR 
+ . . LA sd hu ES 
rapporté àS, il s’agit de déterminer w; —" “7 1 


Observons d’abord que w'— w,, puisque la vitesse d’entraine- 
ment de Q est nulle (Mww — 0). On a donc, en vertu de (3), 


où. = Mu: 


Par suite on trouve, en dérivant les deux membres par rapport à £, 


NE. 
… 


pu: = Mpw,.w,+Mpw,. 


W: — p'Mow:..w,+p-'Mou,..w.—wi+u, (4) 
si l’on pose 

w! = p'Mw..u,, 

w, — p-'Mw,.w.. 


La composante wi est conjuguée au plan (@w,, w,), c’est-à-dire 
au plan mené par OQ normalement à TT; cette composante est 
contenue dans le plan de Pherpolhodie. 

La seconde composante est conjuguée au plan (œw,, w:); elle est 
donc conjuguée à OM dans l'ellipse €. 

Les directions des deux composantes élant ainsi déterminées, 
il suffira, pour achever leur détermination, de chercher la projec- 
tion de  . d’elles sur un axe connu; or, de pw;—Mœpuw,.w,, 
on dédui 


el M Par É ere ner D OUR 1 Mean val jee w.. 
W,pw; = w,.Mœpw:.w,, ou WP, — pw..Muw,..w, 


Cette relation montre que w; et Mw,.w:., qui représente le 
double de la vitesse aréolaire de Q autour de O, ont même pro- 
IX18 os 


108% 


jection orthogonale sur une normale à TT; si donc ON est un axe 
perpendiculaire à TT, on voit que La projection de wi sur ON est 
égale au double de la vitesse aréolaire de Q autour de cet axe. 
Pour la seconde composante, on a 
pw: — Mow,.w,; d’où W,.p w, —= w,M w..w,, 


ou W,.PW, — p w. M w..uw,. 


On en conclut de même que w; et Mw..w, ont même projection 
orthogonale sur OM : /a projection de w:; sur OM est donc égale au 
double de la vitesse aréoluire de 8 autour de cet axe, pris en signe 
contraire. 


% Herpolhodie. — Pour déterminer w”, observons que, si v est 
un vecteur quelconque rapporté au système Si, On a ) 


des — pv + Mwpv + pMvw: 
d’après cela, la relation (3) donne 
qu"! + Mwpw! + pMw'w — Muw'; 
d’où 
"= pr Mpw'.w + Mw.w! + p-'Muw', 
ou enfin, 
w! = w,: + Muww'. (2) 

Ainsi, l'accélération du pôle dans S, est égale à l'accélération 
relative par rapport à S, augmentée du double de la vitesse wréo- 
lire de ce point autour du centre 

On arrive au même résultat par le théorème de Coriolis : en 
effet, on trouve sans peine que laccélération d'entrainement el 


l'accélération complémentaire valent respectivement Muw'w et 
2Mww'; par suite, 


w"— w, = Mw'w + 2Mww' — Mww'. 


— 193 — 


Cherchons encore les composantes de w”' en fonction de w et u. 
Après quelques calculs, on obtient 


wi = 9Tp-'wù — ww — Mu Mp='w.w: 


ge Hu (uqu)w _ Mou Muw. 
PNR ABC RARE 11 


ABC 
Remarquons que les deux dernié I tes valent ensemble 
Mi Moù.w. 
ABC 


On a donc la formule 


w" = Mi Mo w.w+ MENEE-L, 


min (oa + PE). 


Mercredi 29 avril 1908. — M. le V“ R. de Montessus fait une 
Communication sur les relations de récurrence à trois lermes. 

Ilexpose ensuite les considérations suivantes sur les Principes 
de la Statique : 

La théorie des nombres, la géométrie, la mécanique reposent 
_ Sur des vérités indémontrables qu’on appelle axiomes, postulats, 
définitions, faits expérimentaux suivant la tendance de l'esprit. 

À chaque époque de l'histoire, les philosophes se sont occupés 
de ces principes et leur ont donné dans leurs philosophies la place 
Qui convenait à leurs tendances d’esprit. 

Les philosophes de notre temps cherchent à ramener à un petit 
nombre de faits expérimentaux les principes indémontrables dont 
J'ai parlé tout à l'heure : car pour eux ces vérités sont relatives e 
non pas absolues. :  . 


— 194 — 


. Ce travail est fait pour la théorie des nombres et l’analyse infi- 
nitésimale. Il Pest à peu près pour là géométrie. Il est en cours 
d'exécution pour la mécanique et je vais essayer de lui apporter 
une très modeste contribution pour la statique. 

L'absence de considérations analogues à celles que je vais déve- 
lopper dans les traités de mécanique sera mon excuse. 

DISTINCTION NÉCESSAIRE ENTRE LA FORCE STATIQUE ET LA FORCE 
Dynamique. — La statique repose entièrement sur le principe de 
la composition des forces par la règle du parallélogramme. On 

s’est efforcé jadis de démontrer statiquement ce principe, Sans 
même définir la force. Les démonstrations données n’ont pu que 
reposer sur des pétitions de principe. On a cru supprimer la diffi- 
culté en démontrant dynamiquement la règle du parallélogramme. 
. Un examen attentif de la question montrant que la statique est non 
seulement un cas particulier, mais encore un cas limite de la 
dynamique, il en résulte qu’il est nécessaire d’établir le principe 
du parallélogramme par des considérations purement sauge 
si l’on veut édifier la statique sur une base solide 

Le principe du parallélogramme étant statiquement indémon- 
trable, on doit le tenir, selon les tendances d’esprit des philo- 
sophes actuels, pour un fait d'expérience. On peut se borner là. 
Mais il est préférable de le déduire de faits expérimentaux plus 
simples, d'expériences en quelque sorte médiates, € ’est-à-dire 
telles que notre expérience des faits naturels nous permet d’en 
prévoir le résultat sans les effectuer. 

Je vais énoncer une suite d'expériences, qui pour la plupart 
sont de ce genre. On peut en imaginer d’autres. On peut former 
des suites minima. 

Les deux instruments dont je me servirai sont la balance et le 
peson, réduits Pun et Pautre à leurs plus simples expressions : un 
ressort coudé pour lun, un fléau pour Pautre. 

NOTION DE PoIps. — ta notion de poids est supposée préexis- 
tante. 

Pons ÉGaux. — Un corps P suspendu par intermédiaire d’un 
fil à l'extrémité À du fléau d’une balance incline le fléau d’un 
certain angle sur Phorizon. 

Si deux corps P;, P, inclinent le fléau d’un même angle, « ils ont 
même poids ». 


— 195 — 


Si les corps P;, P, d’une part, P;, P; d’autre part, ont mêmes 
poids, P;, P;, P; ont même poids. 

Deux poids égaux au sens précédent suspendus à la branche 
inférieure d’un peson tandis que la branche supérieure est fixée à 
un appui, ouvrent le peson d’un même angle. On suppose que 
l'axe du peson (bissectrice de l’angle des deux branches, a une 
direction invariable dans l’espace. 

EFFET D'UN POIDS AGISSANT PAR L'INTERMÉDIAIRE D'UN FIL. — 
Dans les expériences précédentes, la longueur du fil suspendant 
le poids à l'extrémité du fléau ou à la branche inférieure du peson 
w’influe ni sur l’angle dont s'incline le fléau, ni sur l’angle dont 
s'ouvre le peson (on suppose le fil très fin, voir plus loin). 

Si un poids P est suspendu librement à la branche inférieure 
d’un peson dont l’axe est horizontal, si le même poids P est sus- 
pendu à la branche inférieure d’un peson dont l’axe fait un angle 
a avec l'horizon et si, dans ce. dernier cas, le fil est contraint par 
une poulie fixe à faire avec la verticale un même angle a, le peson 
s’ouvre d’un même angle dans les deux expériences. 

PARALLÉLOGRAMME Des porps. — Considérons un peson formé 
de deux branches rectilignes OA, OB (0B branche inférieure) 
réunies par un ressort O. 

Fixons OB à un appui de position invariable. 

Attachons en B un fil BM, passant sur une poulie fixe, à l’extré- 
mité duquel sont 500 poids égaux (mais petits, chacun ouvre de 
9 p. e. les branches du peson). 

BM fait un certain angle avec l'horizon et le peson s'ouvre d’un 
certain angle w. | 

Attachons en B un second fil BN, passant encore sur une poulie 
fixe tellement placée que BN tendu soit perpendiculaire à OB._ 

Supprimons le fil MB et les 500 poids qui y sont attachés. 

Tendons le fil BN à l’aide de m poids égaux aux précédents et 
choisissons » de telle sorte que le peson s'ouvre encore de 
l'angle w. Nous constaterons que » — 500 cos +, où Ÿ est l'angle 
de MB, NB. À 

Reprenons la balance et ptacons-en le piédestal sur une feuille 

e liège qui flottera dans une cuve d’eau, de façon que l'extré- 
mité À du fléau puisse prendre toutes les positions possibles dans 
l'espace. 


— 196 — 


Attachons en A trois fils. 

L'un AH sera dirigé vers le haut et, à l’aide d’une poulie fixe, 
le poids 500 placé à son extrémité tendra à relever A. Les deux 
autres AM, AN seront dirigés vers le bas et, à l’aide de poulies 
fixes, tendront à abaisser À sous Paction de poids égaux #, m 
placés à leurs extrémités. 

On constatera que l'équilibre de la machine se réalisera et que, 
à cé moment : 

4° les 3 fils sont dans un même plan, 

% AM, AN font des angles égaux d, d avec le prolongement 
de HA, 

3 2m cos a — 900. 

C’est la règle du parallélogramme (des poids). 

On pourra dès lors représenter les poids par des secteurs. 

FORCES. PARALLÉLOGRAMME DES Forces. — La nature a divers 
modes d’action qui peuvent être annihilés, équilibrés par des 
poids convenablement disposés. Ces modes d’action s'appellent 
forces. En vertu de cette définition, toute force est soumise à la 
règle du parallélogramme et peut se représenter par un vecteur. 

Képler a énoncé les lois du mouvement des planètes sur le vu 
des observations imparfaites de Tycho. S'il avait eu les relevés de 
nos observations actuelles, il eût sans doute hésité, en raison des 
inégalités dont il aurait, peut-on croire, voulu donner la raison : 
et un homme seul, fûüt-il Képler, füt-il Newton, n’y serait pas 
parvenu. 

Cependant, les lois de Képler expliquent, à deux petites inéga- 
lités près, les mouvements de tous les corps célestes. Elles expli- 
queront vraisemblablement ces deux inégalités, comme elles 
expliquent toutes les autres. 

Semblablement, les expériences schématiques que j'ai indiquées 
ne tiennent pas compte des inégalités dues aux défauts de la 
balance et du peson, aux poids (minimes) des fils employés. : 

Ces expériences nous permettent d’énoncer un principe qui 
n’est peut-être pas plus approché qu’elles ne le sont? Non. Ce 
principe est plus approché, car les expériences (à posteriori) les 
plus délicates des physiciens le confirment, de même que 
observations astronomiques confirment les lois de Képler. 


— #08 


Le R. P. Bulliot donne leéture d’une Note sur l’espace el le 
mouvement, dont voici un aperçu sommaire : Est-ce que l’espace 
réel, nécessaire à la connaissance du mouvement, l’est également 
à sa production? 

Avant la découverte de l’inertie et de la loi de la conservation de 
l'énergie, tout le monde aurait pu dire oui. Je suis depuis long- 
temps convaincu du contraire. Le mouvement est un phénomène 
autonome, une qualité positive dont le repos absolu est la priva- 
tion. 11 ya entre eux la même opposition primitive et absolue 
qu'entre le froid et le chaud (j'entends ici le zéro absolu et le 
chaud). 

Leibniz, par exemple, écrit à Clarke : « Jaccorde qu'il y a de la 
» différence entre un mouvement absolu véritable d’un corps et 
» un changement relatif de la situation par rapport à un autre 
» COTpS », Car, dans le cas du véritable mouvement absolu d’un 
Corps, la cause immédiate du changement est dans ce corps. «Il 
» est donc véritablement en mouvement, et, par suite, la situation 
» des autres, par rapport à lui, sera changée.…, quoique la cause 
» de ce changement ne soit point en eux » (Edition Erdmann, 
P. 770). 

Or, après avoir fait cette concession et avoué que le mouvement 
est indépendant de observation que nous en faisons, il nie la pos- 
Sibilité d’un mouvement d'ensemble de l'Univers. 

Mais de quel droit nier de l'Univers ce que l’on a aflirmé de 
chaque Corps particulier ? 

C’est là un mélange de relativisme et d’absolutisme que je ne 
Saurais accepter et qui me parait se rencontrer trop souvent dans 
les exposés modernes de la mécanique. 

La dynamique ne me paraît pouvoir exister qu’en partant de la 
notion des mouvements absolus. 


Les communications de M. le vicomte de Montessus et du 
R. P. Bulliot donnent lieu à une discussion à laquelle prennent 
Part la plupart des membres présents. ie 

D’après M. le comte de Vorges, qui défend les vues aristoté- 
liciennes des grands scolastiques, il n’y a d’autre espace réel que 
celui qui est constitué par les corps eux-mêmes. Tout autre espace 
est une abstraction et ne représente qu’une simple possibilité. 


— 198 — 


M. Mansion fait observer qu’Aristote, en prenant la Terre pour 
repère, est plus près de Descartes que Newton, qui n’a pu définir 
avec précision son espace absolu. 

Tout en reconnaissant que nous ne pouvons constater que des 
mouvements relatifs, M. Pasquier estime que l’état actuel de la 
- science d'observation porte à croire qu’il existe dans l'Univers un 
système d’axes privilégiés, se confondant sensiblement avec le 
système des étoiles appelées € étoiles fixes » et relativement auquel 
les lois physiques sont de loin les plus simples et les plus fécondes. 

| note qu’en particulier, les lois relatives aux forces sont énoncées 

par tous ceux qui s'occupent de sciences physiques (les physiciens, 
les ingénieurs, les astronomes), en rapportant ces forces, soll 
explicitement, soit implicitement, aux axes privilégiés dont il 
s’agit (ou à des axes invariablement liés à la terre, en relation simple 
avec ces axes privilégiés); il ajoute qu’il serait bien diflicile, 
pour ne pas dire pratiquement impossible, d’énoncer autrement 
les lois en question. 

. Pasquier attire l'attention du P. Bulliot sur cette situation el 
lui fait remarquer que quand on veut rechercher où sont, dans là 
nature, les € mouvements absolus » et les € forces absolues » dont 
les philosophes affirment l'existence, le plus commode, dans l'état 
actuel de la science, est de regarder comme « étant au repos 
absolu » les étoiles appelées « étoiles fixes » par les astronomes : 
les mouvements dont sont animés les autres corps et les forces 
correspondant à ces mouvements, tout en étant exprimés par les 
lois les plus simples, se confondent alors avec les «mouvements 
absolus » et les « forces absolues » des philosophes. ; 

La section décide de continuer cette discussion dans une sesslOn 
ultérieure. 


Des communications de MM. de la Vallée Poussin, Goedseels et 
: Mansion sont aussi renvoyées à une autre session. 


— 499 — 


Seconde section. 


Mardi 28 avril 1908. — La section procède au renouvellement 
de son bureau. Sont élus : 


Président : M. Van DE VYvER. 
Vice-Presidents : M. DE HEMPTINNE. 

le Chanoine DE MuYNck. 
Secrétaire : le P. Lucas, S. J. 


Le P. Wulf, S.J., présente à la section son Électromètre bifilaire, 
déjà décrit dans les ANNALES, t. XXXI, 1906-1907, première partie, 
p. 158 et seconde partie, p. 225-232. L'appareil a reçu des perfec- 
tionnements. Un modèle, par exemple, est à sensibilité variable 
par réglage de la tension des fils. Des expériences sont faites 
devant la section. Le P. Wulf projette et explique quelques oscillo- 
grammes pris avec l'appareil : ceux d’une même note produite par 
divers instruments de musique, ceux des différentes voyelles, etc. 
Les vibrations sonores sont traduites en oscillations électriques 
par l’intermédiaire d’un microphone. 

L’électromètre bifilaire est susceptible d’amortissement. Des 
oscillogrammes relatifs à des courants alternatifs industriels, 
montrent l'efficacité du procédé adopté. L'appareil a été également 
disposé en enregistreur du potentiel de l'air. Fa 

Ces brèves indications ne sont que les préliminaires d’un travail 
plus étendu que l’auteur présentera plus tard à la section. 


M. le chanoine De Muynek expose ses recherches sur la Différence 
de potentiel des métaux dans les flammes explosives. re 

Dans des expériences antérieures deux lames de métaux diffé- 
rents, isolées l’une de l’autre, reliées chacune à une borne d’un 
galvanomètre, et juxtaposées à 4 ou 2 millimètres de distance, 
avaient manifesté un courant à l'instant où, par l'explosion d'u 7 
mélange d'oxygène et d’oxyde de carbone, on rendait conductrice 
Patmosphère dans laquelle ces lames étaient plongées. 

Le courant obtenu de cette façon a un sens déterminé par la 


— 200 — 


nature des métaux : quelques mesures rapides sur des métaux 
usuels, Al, Cu, Fe, Laiton, Pb, Zn, avaient montré que ceux-c1 
peuvent se ranger dans l’ordre suivant, qui rappelle la série de 
Volta : Cu, Fe, Laiton, Al, Pb, Zn. 

Le présent travail a eu pour but d'étendre ces résultats à une 
autre explosion, au mélange détonant d'H et d’0. 

Dans le cas de ce mélange détonant la formation d’eau vient com- 
pliquer les expériences : il faut mieux soigner les isolements. 

Pour cela, on a quelque peu modifié le dispositif : au lieu de 
juxtaposer les lames à l’intérieur d’un même tube en laiton, on à 
produit explosion dans un tube en H, fait de deux tubes de verre 
verticaux, longs de 95 millimètres et d’un diamètre intérieur de 
19 millimètres; ils communiquaient en leur milieu par un tube 
horizontal de même diamètre, long de 26 millimètres. 

Les"tubes verticaux étaient fermés par des bouchons en caoul- 
chouc. 1 

Les deux bouchons inférieurs étaient traversés par une tige 
d’ébonite, dont l’axe était occupé par un minuscule tube en laiton : 
dans celui-ci pouvait s'engager à frottement doux un fil de cuivre 
soudé à la partie inférieure de la lame métallique étudiée : de cette 
façon les deux lames parfaitement isolées occupaient chacune Paxe 
d’un des tubes verticaux. 

Les deux bouchons supérieurs étaient percés d’ouvertures per- 
mettant la communication avec une trompe à eau, avec le ga707 
mètre ou avec un tube en verre, fermé à un bout, dans lequel 
l'explosion était amorcée par une étincelle fournie par le secon- 
daire d’une bobine de Ruhmkortf. 

Ce nouveau dispositif présentait un double avantage : les métaux 
étaient mieux isolés, et la couleur de la flamme explosive pouvait 
être observée. Les lames étudiées étaient les mêmes qui avaient 
servi aux expériences antérieures. Leurs dimensions seulement 
avaient été réduites, elles étaient approximativement de 8 milli- 
mètres sur 91 millimètres. : 

Pour éviter la fatigue constatée antérieurement, on les nettoyait 
soigneusement avant chaque explosion, à la toile d’émeri el 
ensuite à la brosse. En outre, chaque couple AB de métaux fut 
l’objet de deux mesures : une première fois quand A, par exemple, 
se trouvait dans le tube de gauche de l'appareil en H, et B dans le 


— 201 — 


tube de droite, ce que nous désignons par position A-B; et une 
seconde fois quand les places étaient changées (position B-A). 


l 
DISSYMÉTRIE OBSERVÉE DANS LES EXPLOSIONS D'OXYDE DE CARBONE 


Avant d'entreprendre les mesures sur H on a voulu s'assurer 
si CO donnait dans ce nouveau dispositif les mêmes différences 
de potentiel que précédemment. 

Or on s’est aperçu qu’il n’en était pas ainsi : il se manifestait une 
certaine irrégularité, au sujet de laquelle il n’est pas sans intérêt 
d'entrer dans quelques détails. 

Première série de mesures sur le mélange CO + 0. Dans 
cette série, l'allumage et la trompe à eau débouchaient, par une. 
bifurcation B (fig. 1) du même côté de l'appareil, dans le tube 
vertical de gauche; le tube de droite était fermé à sa partie 
Supérieure par un bouchon. 


FiG, 1 


Les bouchons inférieurs, comme dans toutes les expériences qui 
vont suivre, portaient les deux lames à étudier. 


_ 202 — 


Les résultats obtenus de cette façon sont donnés dans le tableau 
suivant : 


TABLEAU I 


Métaux examinés Position Sens du courant 
Al et Ph Pb - Al Pb à Al 
Al -Pb Al à Pb 
Al et Zn /n-Al Al à Zn 
Al-7n Al à Zn 
Cu et Fe Fe -Cu Fe à Cu 
: Cu - Fe Fe à Cu 
Cu et laiton Cu - Laiton Cu à Laiton 
Laiton - Cu Laiton à Cu 
Cu et Pb b-Cu Cu à Pb 
Cu - Pb Cu à Pb 
Cu et Zn /n -Cu Cu à Zn 
Cu - Zn Cu à Zn 
Fe et Pb Fe - Ph Fe à Pb 
Pb - Fe Fe à Pb 
Laiton et Pb Laiton - Pb Laiton à Pb 
Pb - Laiton Pb à Laiton 
Laiton et Zn Laiton - Zn Laiton à Zn 
Zn - Laiton Laiton à Zn 
Pb et Zn _n-Pb Pb à Zn 
Pb - Zn Pb à Zn 
Fe et Laiton Fe - Laiton Fe à Laiton 
Laiton - Fe Fe à Laiton 
Fe et Al Fe - AI Fe à AI 
Al-Fe Fe à AI 
Fe et Zn Fe - Zn Fe à Zn 
In - Fe Fe à Zn 
Al et Laiton Laiton - Al Laiton à Al 
Al - Laiton AI à Laiton 
Cu et Al Cu - A] Cu à Al 
Al -Cu AI à Cu 


— 205% — 


Deuxième série de mesures sur le mélange CO + 0. Le dis- 
positif est celui de la première série, avec le seul changement que 
le tube bifurqué qui mène à la fois à l'allumage et à la trompe est 
remplacé par un autre, de forme et de dimension quelque peu 
différentes (fig. 2). 


J 


(Q tumpe 


Pic, 2 
Voici les résultats obtenus dans cette série : 


TABLEAU HI 


Métaux examinés Position Sens du courant 
Pb et AI Pb -AI Pb à Al 
Al - Pb Al à Pb 
Al et Zn Zn - AI AI à Zn 
Al-7n Al à Zn 
Cu et Fe Cu - Fe Cu à Fe 
Fe - Cu Fe à Cu 
Cu et Laiton Cu-Laiton  Laiton à Cu ou Cu à Laiton 
Laiton - Cu Laiton à Cu ou Cu à Laiton 
Cu et Pb Pb - Cu Cu à Pb 
Cu - Ph Cu à Pb 
Cu et Zn Zn - Cu Cu à Zn 
Cu - Zn Cu à Zn 
Fe et Ph Fe - Pb Fe à Pb 
Pb-Fe Fe à Pb 


Laiton et Ph Laiton-Pb  Laiton à Pb 
. Pb - Laiton Pb à Laiton 
Laiton et Zn Laiton-Zn  Laiton à Zn 
Zn - Laiton Laiton à Zn 


Métaux examinés 


Pb et Zn 
Fe et Laiton 
Fe et Al 
Fe et Zn 
Al et Laiton 


Cu et Al 


— RO04 — 


Position 


Fe - Laiton 
Laiton - Fe 


r, 


/n - Fe 
Laiton - Al 
Al - Laiton 
Cu - Al 
Al - Cu 


Sens du courant 
Pb à Zn 
Pb à Zn 
Fe à Laiton 
Fe à Laiton 
Fe à AI 
Fe à AI 
Fe à Zn 
Fe à Zn 
Laiton à Al 
AI à Laiton 
Cu à AI 
Cu à Al 


Une comparaison de ces deux séries de mesures avec les résultats 
trouvés antérieurement à l’intérieur d’un tube en laiton montre 
que les groupes de métaux peuvent se ranger en deux catégories. 
Une première catégorie comprend ceux dans lesquels le sens du 
courant est conservé : ce sens ne dépend que de la nature des 
métaux, et est indépendant de la position qu’on leur donne à 
l'intérieur de Pappareil en H. 

Dans cette première catégorie prennent place les groupes 


suivants : 


Groupe 


Cu et Ph 
Cu et Zn 
Fe et Laiton 
Fe et Al 
Fe et Ph 
Fe et Zn 
Laiton et Zn 
Al et Zn 
Pb et Zn 


Sens du courant 
Cu à Pb () 
Cu à Zn 

Fe à Laiton 


Laiton à Zn 
Al à Zn 
Pb à Zn 


RÉ ee je. 


(*) C'est-à-dire que le courant va du cuivre par le galvanomètre au plomb- 


— 205 — 
Une seconde catégorie est constituée par les couples suivants : 


Cu et Laiton 
Cu et Al 
Cu et Fe 
Pb et AI 
Pb et Laiton 
Al et Laiton 


Dans cette seconde catégorie, le sens du courant varie d’une 
expérience à l’autre. Pour le couple Cu et Laïton ces variations 
semblent se faire au hasard, mais pour les autres on constate 
qu’elles sont soumises à la règle suivante : le métal placé dans le 
tube vertical de gauche de l’appareil en H semble devenir positif; le 
courant part de ce métal et se dirige à travers le galvanomètre 
vers la lame placée dans le tube de droite. 

En outre, des expériences sur le groupe Pb et AI montrent que 
lorsqu'on change de place les deux bouchons supérieurs de l’appa- 
reil en H, de manière à placer cette fois dans le tube droit la com- 
Munication avec la trompe et l’allumage, le phénomène est ren- 
versé, c’est-à-dire que, cette fois, c’est le métal placé à droite qui 
semble devenir positif. I1 y a donc là une dissymétrie manifeste, 
causée par la position des lames; celle-ci a pour effet de renverser 
le courant dans les groupes de la deuxième catégorie. Quant aux 
métaux de la première catégorie, un examen attentif des résultats 
révèle que cette dissymétrie y existe aussi, tout en S’Y manifestant 
d’une façon différente; elle s'y traduit non par un renversement, 
Mais par une augmentation ou une diminution du courant, d’après 
que son action vient s’ajouter ou se retrancher à l’action propre 
des métaux eux-mêmes. Étant donnée la nature capricieuse de 
l'explosion, les grandeurs des déviations sont peu comparables, 
Mais on constate cependant qu'à part les deux groupes ou entre 
l'aluminium, qui sont en désaccord chacun pour une mesure, tous 
les résultats indiquent une déviation notablement plus grande 
Quand les deux influences s'ajoutent. Ë | 

Diverses expériences ont permis de conclure que cette dissyme- 
trie n’est pas causée par un isolement imparfait, par des traces 
d'air, dans le tube à explosion ou dans lallumeur'; elle semble 


— 206: — 


relever uniquement de la position des deux métaux, celui-là deve- 
nant positif qui est mis dans le tube de gauche. 

Or dans ce tube débouche à la fois le tube qui conduit à la 
trompe et à l’allumage : il sembla tout indiqué de faire une 
troisième série d'expériences, où ces deux communications seraient 
séparées. 

Troisième série de mesures sur CO + O0. Dans cette troisième 
série de mesures, on établit la communication avec la trompe par 
un simple tube en verre qui traverse le bouchon supérieur du 
tube de gauche; et dans le bouchon de droite on fixa un tube en 
verre de quelques centimètres, soudé à un second tube dans 
lequel Pétincelle jaillissait entre des pointes de platine (fig. 3). 


VC. à. 


On obtient ainsi pour un groupe de la première classe. 


Position Déviation 
Cu et Zn Cu - Zn 417 Cu à Zn 
Zn - Cu 498 Cu à Zn 


Ceci montre que l'inégalité des expériences précédentes à 
disparu : car étant donné le degré d’exactitude de ces mesures, les 
deux déviations doivent être considérées comme sensiblement 
égales. 


— 207 — 


Appliqué aux groupes de métaux de la seconde classe ce nou- 
veau dispositif donna : 


Position Sens du courant Déviation 
Cu et Laiton  Cu-Laiton Cu à Laiton A 
Laiton - Cu Cu à Laiton M Ÿ 4 
Pb et Laiton  Pb-Laiton Laiton à Pb 3 
Laiton - Ph Laiton à Pb 28 
Ph et AI Pb -AI Pb à Al 17 
AI-Pb Pb à Al 5 
Alet Laiton Laiton - Al Laiton à Al 9 
Al - Laiton Laiton à Al 42 
Cu et Al Cu - Al Cu à Al 79 
Al - Cu Cu à Al 83 
Cu et Fe Fe - Cu Fe à Cu () 
Cu - Fe Fe à Cu 1 


L] 

On voit, d’après ces résultats, que le sens du courant ne dépend 
plus de la position des électrodes et que toute dissymétrie à 
disparu. 

En outre les déviations obtenues sont d'accord, quant au sens, 
avec les résultats trouvés antérieurement à l’intérieur d’un tube 
de laiton. Le couple Pb - AI seul fait exception : précédemment il 
avait donné deux fois un courant allant de l'A au Pb à travers le 
galvanomètre : dans les expériences actuelles, plusieurs fois 
répétées, il donne un courant inverse. On peut remarquer à ce 
propos que, d’après Malavisi (*), dans la série de Volta aussi VAI 
change de place d’après le nettoyage qu’on lui à fait subir. Quant 
au couple Fe - Cu, qui donne maintenant un courant du Fe au Cu, 
il avait donné précédemment sur quatre mesures, une fois un cou- 
rant du Fe au Cu et trois fois un courant opposé. 

On peut done conclure que le dispositif adopté dans cette 
troisième série de mesures fait disparaître la dissymétrie observée 
dans les deux premières séries. 
D 

() Malavisi, Arri p1 Mopexa, XVIU, 1878; cité par Wiedemann, Die Lehre von 


der Elektricität, % éd., 1, p. 203 
XXXII o 


— 208 — 


Quatrième série de mesures sur CO + 0. De ce qui précède 
il semble résulter que la dissymétrie disparaît par le fait qu’on 
sépare le tube d'allumage du tube de communication à la trompe. 

Pour vérifier si cette séparation était nécessaire, on maintint dans 
le tube de droite l’allumeur qui avait servi dans la troisième série 
de mesures, mais sans le faire servir pour lallumage; dans le 
tube gauche on fixa le tube bifurqué de la deuxième série de 
mesures. En opérant maintenant l’allumage par ce dernier tube 
celui-ci était ainsi à nouveau réuni à la communication à la trompe. 

Or on trouva dans ces dispositifs : 

Cu et Zn Cu - Zn 102 de Cu à Zn 
Zn - Cu Mi +: 0) 


On trouva de même, dans une autre expérience, à plusieurs 
jours d’intervalle : 


Cu et Zn Cu - Zn 75 de Cu à Zn 
Zn - Cu 70:40" 

Cu et Al Cu - Al 43 de Cu à Al 
Al-Cu 39 de Cu à Al 


Ce dernier couple donnait D'ANRNRES avec le même dispositif, 
mais en opérant l’allumage à droite 


Cu et Al Cu - Al M de Cu à Al 
Al - Cu + 


Ceci indique que la symétrie persiste. 

Pour faire une contre-épreuve, supprimons l’allumeur porté par 
le tube de droite, FARPIErARe le bouchon qui le portait par un bou- 
chon plein en caoutchou 

On obtient ainsi pour Cu et Zn : 


Cu et Zn Cu - Zn 87 
Zn - Cu PA | 


c’est-à-dire une dissymétrie manifeste, dirigée comme dans la pré- 
mière série de mesures. 
Cette dissymétrie se maintient d’ailleurs dans les mesures de 


— 209 — 


métaux tant du premier que du second groupe : ce sont pré- 
cisément ces mesures dont les résultats sont consignés dans le 
tableau IE. 

On peut donc conclure de cette quatrième série que pour faire 
disparaître la dissymétrie observée dans les deux premières, il n’est 
pas nécessaire de séparer la communication à la trompe et Pallu- 
mage ; la symétrie semble causée par la seule présence, sans qu’il 
soit nécessaire de le faire fonctionner, de l’allumeur décrit plus 
haut, placé dans la partie droite de l'appareil en |: SE 

Cinquième série de mesures sur CO + 0. Puisque l’action 
de cet allumeur n’est pas causée par l’étincelle même qu'il fournit, 
on pourrait songer à l’attribuer au fait qu’en ajoutant son volume à 
celui du tube de droite de Pappareil en H, il permet une expansion 
plus grande de Pexplosion. 

Et en effet, dans le tube de gauche aussi la communication avec 
la trompe permet une certaine expansion de la flamme. 

Partant de cette idée, on a essayé de rendre Îles conditions de 
l’expansion symétriques, en mettant dans le tube de droite de l’appa- 
reil en H un autre allumeur dont le volume intérieur, moindre 
que celui qu’on venait d'employer, devait être sensiblement égal 
au volume du tube de raccordement et d'allumage qui était porté 
par la partie gauche. On pouvait à volonté produire l'allumage à 
gauche ou à droite. On a obtenu ainsi : 


Cu et Zn 
1° Allumage à droite. 
Position 
Cu-Zn Zn-Cu 
1° mesure 142 97 
“Mn 88 92 
æ  » 124 2) 
4» 79 37 
Be cul $ 121 22 
? Allumage à gauche. 
1" mesure 36 17 
j 62 sy 


3° 32 D9 


» 


— 210 — 
Après plusieurs jours de repos une seconde série d’expériences 
avec le même dispositif, a donné les valeurs suivantes : 
Cu et Zn : 


4° Allumage à droite. 


Position Cu - Zn Position Zn - Cu 

4" mesure 115 192 

+2 » 145 84 

s » 83 42 

% Allumage à gauche : 

4" mesure _: 36 62 

» 30 69 

“2 » 17 72 


Ces résultats, absolument irréguliers, montrent que la symétrie 
de la décharge n’est pas liée à une égale expansion de l'explosion 
dans les deux tubes : il semble que le phénomène est complexe et 
qu’il intervient d’autres facteurs sur lesquels les expériences 
actuelles ne permettent pas de tirer une conclusion. 


\ 


Couleur de la flamme. Dans toutes les expériences précé- 
dentes on a noté la couleur de la flamme explosive. À cause de la 
rapidité de l'explosion il a été impossible de se servir d’un Spec- 
troscope, mais la simple observation de la couleur a fait constater 
des variations qui semblent, jusqu’à un certain point, en relation 
avec les indications du galvanomètre. 

Dans les deux premières séries de mesures, si on provoque 
successivement un certain nombre, mettons une dizaine, d’explo- 
sions sans ouvrir le tube, on constate que la couleur de la flamme 
est d’abord rouge dans les deux parties de Pappareil en H; peu à 
peu ce rouge devient mêlé de bleu, celui-ci refoule graduellement 
le rouge qui n’existe bientôt plus qu’à l’état de traces, et finalement 
disparaît complètement, de manière que toute la flamme explosive 
est et reste alors d’un beau bleu. ; 

Si on fait ces expériences sans les lames métalliques, une rentree 
d’air ou le fait d'ouvrir l'appareil H ne semblent pas interrompre 
cette transformation graduelle du rouge en bleu. Cependant 


— 244-— 


lorsqu'on se sert des lames métalliques et qu’on ouvre lPappa- 
reil après chaque explosion, cette transformation ne s'opère pas 
bien. 

Mais ce qu’il y a de plus remarquable ici c’est que ce passsage 
d’une couleur à Pautre présente aussi une dissymétrie nettement 
marquée. | 

C’est dans la partie droite de l’appareil en H que le bleu se 
montre d’abord, le tube de gauche est toujours notablement plus 
rouge; c’est dans celui-ci, et surtout dans sa partie supérieure, que 
les dernières traces de rouge se maintiennent le plus longtemps. 

Cette dissymétrie est très manifeste : même quand on ne 
provoque qu’une seule explosion, on voit d'ordinaire le tube de 
gauche coloré en rouge et le tube de droite en bleu. Ces colorations 
se renversent, comme nous l'avons noté à propos du courant, 
lorsqu’on porte dans le tube de droite la communication avec la 
trompe et avec l'allumage. $ 

Dans la troisième et la quatrième série de mesures, les premières 
explosions ont une flamme jaunâtre, se rapprochant du jaune de 
sodium; cette teinte se transforme successivement en rouge et 
ensuite en bleu, mais sans différence notable entre les deux tubes; 
les légères inégalités de teinte sont tantôt à droite, tantôt à gauche. 
Dans la cinquième série de mesures enfin, où les déviations opte 
irrégulières, la couleur passe du rouge au bleu, avec de légères 
inégalités de teinte dans certaines explosions, mais elles sont 
comme les précédentes tantôt à droite et tantôt à gauche. 

D’après cela il semble bien qu’il doit exister une relation entre 
la couleur de la flamme et la déviation du galvanomêtre; Mails 
cette relation ne se dégage pas avec netteté de ces expériences, Car 
si celles-ci montrent qu’une dissymétrie dans la couleur a toujours 
été accompagnée d’une dissymétrie dans la déviation, la propo- 
sition inverse a subi quelques exceptions. 

On pourrait peut-être trouver quelques indications concernant 
une explication possible dans deux travaux qui se rattachent à ce 
sujet. 


Liveing et Dewar (‘) ont étudié au moyen du spectroscope la 
ARR  nmssitememnntnt te 


() Liveing and Dewar, Spectroscopic studies’ on gaseous explosions. PROC. 
OF THE Roy. Soc. Lonp., t. XXXVI, 1883-1884, p. 470. 


flamme explosive de loxyde de carbone; mais en la colorant par 
addition de divers sels. 

Ils déduisent comme conséquence de certaines observations de 
renversement de raies, que la température ne doit pas être la 
même dans toutes les parties de la flamme, qu’elle doit être, par 
exemple, moins élevée sur le front de l’onde explosive. 

Pareille inégalité pourrait peut-être expliquer les anomalies 
constatées plus haut. 

D'autre part, d’après von Oettingen et von Gernet (*), dans le 
cas du mélange détonant, la flamme explosive proprement dite 
serait invisible, la lumière ne se produirait qu'après coup, par 
élévation de température de particules arrachées par lexplosion 
aux parois du tube. La lueur ne débuterait d’ailleurs pas toujours 
à létincelle d'allumage, mais à un endroit quelconque du trajet 
de londe, | 

D’après nos observations, toutes les fois que la déviation était 
symétrique, la flamme colorée paraissait naître non à l’étincelle, 
mais dans la partie inférieure du tube. 

Rapprochées des résultats mentionnés plus haut, ces obser- 
vations rendent assez probable lopinion que la dissymétrie 
observée dans ces expériences serait due à la présence dans la 
flamme de particules arrachées aux parois, cette action de Pexplo- 
sion sur les parois étant différente aux différents endroits de la 
flamme. I suivrait d’ailleurs de là qu’une partie au moins de la 
conductibilité de la flamme explosive est due non à la combinaison 
chimique qui s’y opère, mais à la présence, dans la flamme, de 
particules étrangères portées à une haute température. 


Il 


DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DES MÉTAUX DANS LES EXPLOSIONS 
DU MÉLANGE DÉTONANT H + 0 
Après les mesures de loxyde de carbone, on passa au mélange 
d'hydrogène et d’air et au mélange détonant. M 
Pour opérer ce dernier mélange, on fit séparément de lhydro- 


© () Wiedem. ANN. DER PHysik U. CHEMIE., t. XXXID, 1883, p. 536. Ueber 
Knallgasexplosionen. * ; 


— 213 — 


gène et de l'oxygène, plutôt que d’opérer lélectrolyse de l’eau. On 
évitait ainsi la présence d’ozone. 

Les gaz étaient humides, saturés de vapeur d’eau à la tempé- 
rature du laboratoire. 

Quelques mesures furent faites au moyen de lappareil employé 
dans la troisième et la quatrième série de mesures, d’autres au 
moyen de celui de la seconde série. 

La dissymétrie observée dans l’oxyde de carbone ne se manifeste 
pas ici : les déviations sont égales, au caractère capricieux de 
l'explosion près, quel que soit le dispositif employé. 

Mélange d'hydrogène et d'air. Une première série de mesures 
fut faite sur un mélange d'hydrogène et d’air dans les proportions 
de 2 vol. H pour 1 vol. d’air. 

Les mesures sur l'explosion de H sont pénibles : à cause de la 
formation d’eau, une buée envahit rapidement toutes les surfaces 
à l’intérieur des tubes, et détruit l'isolement. Pour éviter cela, on 
n’a eu d’autre ressource que de nettoyer après chaque mesure les 
tiges d’ébonite qui supportent les métaux. 

Les explosions furent provoquées à 400 millimètres de pression; 
les déviations obtenues furent faibles, atteignant au maximum 
10 millimètres. À 

Les résultats sont donnés dans le tableau suivant, où le chiffre, 
ajouté en index au symbole d’un métal, désigne le nombre d’expé- 
riences faites. 


Laiton, Fe | Cu | Fe, Laiton, Pb, AL Zn: 
Cu, | Fe | Cu, Laiton, Pb, AB Zm 
Cu, Fe, | Lait | Cu, Ph, AL Zn: 
Laiton, Fe, Cu, | Pb | Ak Zn: 
Zn, Pb, Laiton, Fe; Cu, | Al |Zm 
Al, Ph, Laiton, Fe, Cue| Zn | Ah 


On voit que les groupes Fe-Cu, Cu-Laiton et Al-Zn, ont donné un 
courant dirigé tantôt dans un sens, tantôt dans un autre ; mais 
tous les autres groupes se rangent dans l'ordre déjà trouvé 
pour CO + 0 : 


Cu, Fe, Laiton, Pb, Al, Zn. 


— 814 — 


Mélange d'hydrogène et d'oxygène. Avec un mélange d’'H (2 vol.) 
et d'O ( vol.) on obtient à une pression de 155 millimêtres, 
des courants relativement intenses, de 50 millimètres en moyenne, 
qui donnent le tableau suivant : 


Fe | Cu | Fe; Laiton: AL Ph; /n2 
Cu; | Fe | Cu Laiton: AL Ph; Zn: 
Fe; Cu, | Lait | AL Pb; /n: 
Laiton: Fe; Cu | Pb | Ab 2m 
Zn, Ph Laiton: Fes Cu | Al | Zn 
Al; Pb, Laiton: Fe; Cws | Zn | Ak 


Les groupes Fe-Cu, Cu-Laiton, Al-Zn donnent encore ici un COu- 
rant de sens variable. 
Les autres résultats donnent la série : 


Cu, Fe, Laiton, Pb, A, Zn. 


ConcLusions. On arrive ainsi aux conclusions suivantes : 
Lles métaux placés dans une flamme explosive de CO ou d'H 
accusent une différence de potentiel; ? le sens des courants 
observés est en général constant ; 3° cependant on y trouve excep- 
tionnellement certains écarts, analogues à ceux qu’on découvre 
dans les expériences sur la force électromotrice de contact des 
métaux et qu’on met sur le compte (Winkelmann, Handb. d. ph 
sik IV, Electr. Magn., 2? aufl., p. 179) de traces d’impurelés, de 
différences trop minimes de potentiel, de variations dans le poli 
des surfaces, etc. ; 4° en faisant abstraction de ces écarts on peut 


ranger les métaux dans l’ordre 
Cu, Fe, Laiton, Pb, Al, Zn. 


La série des € conducteurs de première classe » généralement 
donnée comme série de Volta (Winkelmann, L. c., p. 179) diffère de 
notre série par la position de VAI seul, qui suit le Zn au lieu de !e 
précéder. $ 

L'observation de Malavisi, citée plus haut, explique peut-être 
cette anomalie. 


D’autres expérimentateurs ont étudié la différence de potentiel 
des métaux dans les gaz ionisés. 

Le P, F. Willaert, S. J. (*) a constaté que, dans un gaz rendu 
conducteur par les oscillations électriques de Tesla, le phénomène. 
manquait de régularité. 

Exner et Hofmann (*) introduisent, dans intervalle gazeux qui 
sépare deux lames métalliques, du polonium ou des sels de 
radium. Ils trouvent, par l’électromètre de Dolezalek, que les métaux 
accusent une différence de potentiel, qui dépend de l'état de la 
surface. 

Pour autant qu'on peut en juger par le compte rendu des 
BergiATreR ils retrouvent aussi la série de Volta, ce qui généralise 
les conclusions obtenues pour le cas d’une flamme explosive. 


M. de Hemptinne présente la communication suivante sur la 
formation de l'eau oxygénée par l'action de l'effluve électrique. 

L’effluve électrique rend lhydrogène particulièrement actif, 
c’est ainsi que lon peut en fixer des quantités notables sur les 
substances organiques et notamment sur les composés non saturés 
comme l’acide oléique, par exemple.” 

Dans le but de déterminer si l’activité communiquée à Phydro- 
gène se conserve pendant un temps plus ou moins long, ou Si la 
fixation du gaz n’a lieu que grâce à l’action simultanée de l'effluve 
sur le liquide et sur le gaz, des expériences ont été faites, il y a 
deux ans. Elles consistaient à faire barboter dans l'acide oléique, 
où le chlorure ferrique, de l'hydrogène activé au préalable par son 
passage dans un espace compris entré deux tubes concentriques 
soumis à l’action de la décharge électrique. . 

Ces expériences ont été répétées récemment, mais en employant 
comme substance à réduire une solution acidulée de permangar 
nate de potasse ; elles étaient faites dans le but de mesurer la 
vitesse avec laquelle l'hydrogène perd son activité. La solution de 
permanganate de potasse se prête particulièrement bien à ce genre 

ARR IN EUUR MORE 


(A 

(*) Ueber Potential differenzen der Mesalle in 1onistrten on. B0 
MANN-F ESTSCHRIFT, 1904. BEIBL. ZU DEN ANN. DER PHYS., XXVIII, 
P. 979, 1904. À 


— 216 — 


de recherches, le moment de la réduction pouvant aisément être 
constaté par la décoloration de la solution. L'analyse chimique et 
un examen minutieux des phénomènes observés a prouvé que, dans 
le cas actuel, la réduction apparente du chlorure ferrique, ou du 
permanganate de potasse, était due à la présence d’eau oxygénée. 
Si l’on recherche lPorigine de cette substance on trouve qu’elle 
se forme grâce à la présence de traces d’oxygène contenues dans 
l’hydrogène électrolytique employé. L’effluve électrique agissant 
sur de lPhydrogène contenant une portion minime d’oxygène 
détermine donc la formation d’eau oxygénée. C’est là un fait assez 
singulier, mais il est aisé de le vérifier et de constater que lon 
peut obtenir ainsi des quantités notables de ce composé. Il suffit 
pour cela de faire barboter dans de l’eau distillée le mélange 
gazeux qui a été soumis à l’action de Peffluve et de titrer ensuite 
l’eau oxygénée dissoute dans l’eau distillée avec une solution de 
permanganate de potasse. Au bout de quelques minutes on Con- 
state la présence d’eau oxygénée à la condition de titrer avec une 
solution assez diluée, au centième normal, par exemple. Si la durée 
du barbotage est prolongée pendant quelques heures on peu 
obtenir des solutions de concentration considérable, telles que À 
1 cc. corresponde 8 à 10 ce. de solution normale. 

La formation de l’eau oxygénée est bien due à la présence 
d'oxygène, car si l’on prend les précautions nécessaires pour opérer 
avec de l’hydrogène tout à fait pur et sec, l'analyse chimique ne 
peut en déceler même des traces. Dans les expériences, la quantité 
d'oxygène était généralement d'environ À p. c.; mais la formation 
de l’eau oxygénée avait encore lieu si l’on réduisait cette proporr 
tion. Toutes les conditions restant les mêmes, la quantité augmente 
avec la teneur en oxygène; dans le cas où l’hydrogène contient 
environ 1 p. c. d'oxygène, 1 cc. d’eau distillée titrée correspond à 
environ 11 cc. de solution 10 de permanganate de potasse. Si le 
mélange gazeux contient 5 p. €. la titration donne 17 cc. 

L’accroissement est sensible mais n’est pas proportionnel. À 
cause du danger d’explosion on ne peut augmenter la proportion 
d'oxygène. Il est donc impossible de déterminer pour quelle 
teneur la production est maxima, il est pourtant facile de prouver 
qu’il existe un maximum ; en d’autres termes, qu'il arrive un 


— 4% 


moment où, à l’accroissement d'oxygène, correspond une diminu- 
lion dans la production de l’eau oxygénée. Pour s’en convaincre il 
suflit de faire une expérience avec un mélange gazeux renfermant 
un excédent d'oxygène, par exemple 95 p. c. de ce gaz et 5 p. €. 
d'hydrogène. Toutes les conditions restant les mêmes l'analyse 


donne pour 1 ce. de l’eau distillée 0.18 ce. de la solution mm de per- 


Manganate de potasse. Nous arrivons donc de nouveau à la consta- 
tation de ce fait, en apparence très singulier, que la formation de 
l’eau oxygénée se fait moins bien dans un milieu riche en oxygène ; 
cela peut pourtant s'expliquer de la manière suivante : sous 
Paction de Peffluve, il se forme de l'ozone; or il a été reconnu que ce 
gaz détruit l’eau oxygénée en formant de Peau et de oxygène, Si 
le mélange est très riche en oxygène il se forme beaucoup d'ozone 
et, par suite, il y a une destruction rapide de l’eau oxygénée. 

Faut-il, pour que ce composé se forme, que l’effluve agisse simul- 
tanément sur l'hydrogène et l'oxygène, mélangés au préalable, on 
bien peut-il être produit dans d’autres conditions ? 

| Des expériences ont été faites en vue de répondre à cette ques- 

on ; elles consistaient à faire passer l'hydrogène et l’oxygène par 
des tubes à effluves distincts mais réunis à la sortie du gaz, immé- 
diatement avant le liquide où s’effectue le barbotage. La première 
expérience consistait à soumettre à l’action de la décharge élec- 
trique le tube dans lequel passait l'hydrogène, tout en faisant 
Passer de l'oxygène dans l’autre tube, non soumis à l’action 
électrique, dans ces conditions il n'y à pas formation d’eau 
Oxygénée. 

Inversement, en soumettant à la décharge le tube où passait 
l'oxygène sans soumettre à cette même action le tube à hydrogène, 
on obtient également un résultat négatif. De même si lon soumet 
simultanément les deux tubes séparés à l’action de leffluve. Les 
résultats des deux dernières expériences étaient à prévoir puisque 
dans ces cas l'oxygène, qui était soumis à la décharge, contenait 
une forte proportion d’ozone et que ce gaz détruit l’eau oxygénée. 
La formation de celle-ci exige donc que l’on soumette à l’action 
de leffluve les gaz mélangés au préalable. 

ns la réaction dont il est question l'électricité joue-t-elle un 
rôle spécial ou bien faut-il attribuer la formation de l’eau oxygé- 


À 


— 318 — 


née à une action pyrogénique réalisée dans des conditions 
particulières? nil: 

La décharge électrique produite au travers d’un diélectrique 
solide, et le gaz étant la pression atmosphérique, a plus ou moins 
l'aspect d’une pluie de feu; il y a selon toute probabilité des 
régions relativement très chaudes d’une petite étendue en contact 
immédiat avec des régions plus froides, bref on se trouve plus où 
moins dans les conditions d’un dispositif chaud et froid; or, en 
réalisant des hautes températures en une région donnée et un 
refroidissement brusque dans son voisinage, on peut produire 
de l’eau oxygénée. C’est ainsi qu’on obtient en dirigeant un cou- 
rant d'hydrogène sur un corps incandescent plongé dans une 
atmosphère contenant de oxygène, ou encore en dirigeant une 
flamme d'hydrogène sur l’eau. On remarquera toutefois que les 
fils incandescents et la flamme émettent des ions et des électrons, 
et l’on peut se demander si ceux-ci ne jouent pas également un 
rôle dans la formation de l’eau oxygénée. Si tel était le cas, la 
réaction ne devrait pas être considérée comme purement pyro- 
génique, mais dépendante de l’énergie électrique. Cette question 
pourrait peut-être se résoudre en examinant s’il y à un certain 
rapport entre la quantité d’eau oxygénée formée dans diverses 
conditions et la conductivité électrique des gaz. 


Mercredi 29 avril 1908. — La seconde section se réunit à la pre- 
mière, pour entendre la communication du R. P. Bulliot sur 
l'espace, le mouvement et l'inertie, et celle de M. de Montessus de 
Ballore, sur les Principes de la Statique (Noir première section, 
p. 19 


Jeudi 30 avril 1908.— La section arrête les questions de con- 
cours. Elle demande : 

I. Des recherches nouvelles sur les drosomètres ; 

Il. Un électromêtre perfectionné et l’étude, par son moyen; de 
phénomènes électriques divers; : 

IL. Des recherches nouvelles sur l'existence possible d'états 
allotropiques soit de V'H, soit de PAz, soit du CI (Voir à ce sujet 
la communication de M. de Hemptinne résumée plus haut et là 
thèse de M. Dufour, Faculté des Sciences de Paris, 1907). | 


— 219 — 

M. Lemoine communique, au nom de M. L. Henry, des 
Observations au sujet de la différence du module de VOLATILITÉ 
dans les diverses séries de composés fonctionnels éthyléniques con- 
linus. En voici le résumé : ” 


A. — Glycols. 


a) Primaires et secondaires. 


CH, — CH (OH) — CH, (OH) Éb. 188 
CH, — (CH) — CH (0H) — CH, (OH) Éb. 200 
CH; — (CH), — CH (OH) — CH, (OH) Éb. 21% 


b) Bi-secondaires. 


CH, — CH (OH) — CH (OH) — CH, Éb. 184 
CH; — (CH) — CH (OH) — CH (OH)—CHs  Éb. 194 
CH, — (CH:), — CH (OH) — CH(OH) — CH;  Éb. 206° 


c) Primaires et tertiaires. 


CH, 
cu, G— CH: (OH) Éb. 178 
OH 
CL, > € — EI, (OI) Éb, 490 
CH, ge CH, | 2 h 
CH, — CH 
CH cu? € — CH, (OH) Éb. 20% 
OH 


. La différence que détermine, dans le point d’ébullition, l’addi- 
lion de >CH, est sensiblement 12. 

Nota. La plupart de ces glycols sont inédits ; d’autres Ve 
reçu des points d’ébullition nouveaux, beaucoup de points d’ébul- 
lition anciens sont inexacts. 


_— (on — 


B. — Oxydes des hydrocarbures éthyléniques. 


CH, —'CH CR Éb. 35° 
M ET cal 
0 
CH, — (CH) CH — CH Éb. 62% (*) 
AR nc ET 
0 ‘ 
CHz — (CH) — CH — CI Éb. 87° 
NT à 


/ 


Différence entre ces homologues pour CH, de 27°. 


Li Gi OIL Éb. 52 
dr: se 
0 28° 
CH, : 
dE crus Cl  Éb. 8 
0 97° 
CH, — CH, nn 
th sh. 407 
0 
Différence aussi pour CH, d’environ 27°. . 
CH; — CH — CH — CH; Éb. 56° + 
; 0 24° 


CH, — CH — CH — (CH:;) — CH, Éb. 80 Fe 
nes poil 

0 >ar 
CH; — CH — CH — (CH; — CH, Éb. 110 


Il est probable que le chiffre 80° doit être légèrement relevé. 
RER ne eee 


(*) Cet oxyde manquait. 


ce Re = 


C. — Dérivés haloïdes bi-acides. 
CH, : 
> C— CE, CI Eb. 107°-108° 

CE 

CI 

. SC Ch CI Éb. 137-438 
CH; HE CH, | s S 

CI 


Différence pour CH, environ 30°. 


CH: : 
LC — CH, Ci Éb. 130-131 
CH; | 
Br 
CH D me CHE CI Éb. 155°-156° 
CH; ju CH [l ÿ : 
Br 
OH CH Lt 2 Gi, Éb. 112-4114 
Cl 
CH, — CH — CH — CH — CH; Éb. 138-139 
GE :1°êl 


Dans les deux groupes, différence pour CHL, égale à 2. 


La différence pour les dérivés hydroxylés — ou les glycols — est 
au minimum. Elle mérite d’être remarquée. Partout, ces dérivés 
présentent quelque chose d’extraordinaire, dû à l’état de conden- 
sation ou d’ € association moléculaire » de leur molécule, à la 
température ordinaire. 


Tous ces glycols résultent de « Phydratation sulfurique de leurs 
oxydes » (voir ma Notice). Ils s’obtiennent ainsi aisément et 
d’une pureté remarquable. : 

Ces oxydes s’obtiennent eux-mêmes par la réaction des alcalis 
caustiques sur les chlorhydrines, lesquelles s’obtiennent auJour- 
d’hui aisément par des méthodes fort variées. 


Il est à noter que dans les alcools mono-atomiques, le module 
de volatilité CEE est notablement plus élevé. 


CH, — CH, (OH) oi)  & 
CH, . CH (OH) — CH, LR 
CHs="@i)-- CH (OH) — CH, | 99 
CH; : : œ 

OH age 
CH : 1 À 
CI, ? ; . (CH) — CH, “16.408 


Le secrétaire donne lecture d’une note du P. Muthuon sur la 
démonstration expérimentale des courants d’induction et quelques 
expériences qui paraissent nouvelles. En voici des extraits : 

Démonstration expérimentale des courants d’induction. On sall 
que les expériences classiques de Faraday établissent nettement 
l'existence des courants d’induction, mais mettent moins bien en 
évidence le sens de ces courants. Peut-être n’est-il pas sans intérêt 
de décrire quelques dispositifs plus aptes à fournir ce résultat. 

On y arrive commodément par l'application des lois d’attratr 
tion et de répulsion des courants. 


Ï. INDUCTION PAR LES COURANTS 


4° Dispositif expérimental. On prend deux spirales ou bobines 
plates et pleines (diam. — 95 à 30 centimètres), pouvant être a€c0 
lées exactement l’une à l’autre. La bobine A (fig. 1 et 2), destinée 
au courant inducteur, est formée d’un fil assez gros (diam. — 0, 
environ), long de quelques centaines de mètres, enroulé sur une 
des faces d’un disque de bois. 


La spirale induite B (fig. 4 et 2) se compose d’un fil fin 


— 223 — 


(diam. — 0"%,2) ayant au moins la même longueur et enroulé de 
la même manière sur une face ou sur les deux faces d’un carton 
léger et rigide. 


=>, 


Fi. À: 


Le problème à résoudre, relativement à la spirale B, consiste à 
la disposer de manière à lui assurer une grande mobilité, et à 
limiter ses mouvements entre deux positions d'équilibre réel, mais 
très peu stable, voisines l’une de l’autre : de la sorte, le disque 
gardera lune ou l’autre de ces positions, dans laquelle on laura 
placé, tant qu'aucune action extérieure ne s’exercera sur lui, et 
labandonnera, dès qu’une action attractive ou répulsive viendra 
à se produire. 


Fire, 2 ù 


Pour réaliser ces deux conditions essentielles, on peut adopter 
l’un des trois dispositifs suivants : | 
a) La spirale B est simplement fixée à un long fléau de balance 
XXXII | 45 


— 224 — 


(fig. 1), de manière que son plan comprenne toujours l’axe d’oscil- 
lation. Dans la position d’équilibre horizontal, B vient s’accoler au 
disque À qui repose sur un support à la hauteur voulue. 

b) La spirale B est fixée, équilibrée par. un contrepoids, à 
l'extrémité d’une tige mobile dans un plan horizontal, à la manière 
d’une aiguille de déclinaison (fig. 2). L'appareil est réglé de façon 
que B, dont le plan est vertical, vienne au contact de la spirale À, 
disposée rigidement à la hauteur voulue. 

c) Enfin, le disque induit B peut être fixé à plat au haut d’un 
cadre rectangulaire rigide (le cadre est représenté dans la fig. 3, B; 


largeur — 30 centimètres, h. —1"50) : en bas, le cadre est muni 
de deux pointes métalliques saillantes: Le disque A ayant été 
fixé rigidement à 1"50 de hauteur (fig. 2, partie A), le cadre est 
dressé verticalement sur les deux pointes, de manière que là 
spirale B vienype s’accoler exactement sur A. 

Dans les conditions réalisées par ces trois dispositifs, B pourra 
osciller, à la moindre impulsion, de la position de contact avec À, 
jusqu’au contact d’un arrêt (fig. 3, C) placé de l’autre côté, pour 
limiter ses excursions. 


— 225 — . 

Pour ces expériences, il faut disposer d’une intensité de courant 
d'au moins 6 à 10 ampères : avec des courants plus faibles, les 
excursions de la spirale induite B ont trop peu d'amplitude pour 
être perceptibles à distance. 

® Vérification du principe même de la méthode. Avant de 
passer aux expériences d’induction, on peut vérifier le principe 
même de la méthode sur laquelle elles sont fondées. Pour cela, on 
dispose les deux spirales À et Ben série l'une sur l’autre, de 
manière que le même courant les traverse successivement. Si les 
connexions sont telles que les courants de À et de B soient de 
même sens, on observe une attraction énergique, sensible même 
à la distance de 10 à 45 centimètres, et persistant pendant toute la 
durée du courant. Si les courants en A et B sont de sens con- 
traires, la répulsion qu’on constate n’est pas moins énergique. 

3 Réalisation des expériences. Cela fait, on peut passer à la 
démonstration de l'induction volta-électrique. La spirale B a son 
circuit fermé sur lui-même : rien n’empêche, cependant, si on le 
préfère, de mettre ce circuit en communication (lig. 9) avec les 
deux bornes d’un galvanomètre, au moyen de deux fils fins enroulés 
en spirales assez souples pour ne pas gèner les mouvements de 
l'appareil. 

1. Induction par fermeture ou rupture du courant inducteur. 
La spirale B étant au contact de À, on prend à la main les deux 
extrémités du circuit inducteur, et l’on établit le contact : à Pin- 
stant, B s'éloigne de À, accusant un courant induit de sens inverse. 
On supprime le courant : B se rapproche de A; c’est le courant 
induit de sens direct. : 

2. Induction par variation d'intensité du courant inducteur. 
Le courant lancé dans À traverse une forte résistance (rhéostat de 
800 à 1000 ohms). On supprime brusquement cette résistance : B 
est repoussé : c’est le courant inverse. On rétablit la résistance : 
B est attiré ; c’est le courant direct. 

3. Induction par approche ou éloignement du circuit inducleur. 
Cette méthode se prête moins aisément à la vérification de ce 
cas d’induction, parce qu’il est difficile d'approcher ou d’éloigner 
À sans communiquer des ébranlements mécaniques à B. On 
peut, au besoin, réaliser l'expérience en employant le galvano- 
mètre et comparant ses indications avec les déviations obtenues 
dans les cas précédents. ‘ 


IL. INDUCTION MAGNÉTO-ÉLECTRIQUE 


4° Dispositif expérimental. Le dispositif employé dans cette 
seconde série d'expériences est différent de celui déjà décrit. L'or- 
gane principal est cet électro-aimant droit, à long noyau saillant 
de fils de fer, que l’on emploie pour réaliser les belles expériences 
d’'Elihu Thomson sur la répulsion inductive. Cet électro-aimant 
(fig. #, A) est placé ici de manière que le noyau soit horizontal. 


Fic. 4. 


Le circuit mobile B est une sorte de solénoïde de 45 à 20 centi- 
mètres de longueur axiale, formé d’un long fil fin enroulé sur un 
cylindre creux de carton. Le circuit de ce solénoïde est ferme 
sur lui-même, ou, si l’on préfère, mis en communication avec un 
galvanomèêtre par des liaisons d’une grande souplesse. Le solé- 
noïde est suspendu au plafond du laboratoire par un seul cordon, 
dont la direction passe par le centre de gravité : on peut ainsl 
faire en sorte que son axe se maintienne sensiblement horizontal. 
On règle la longueur du cordon de suspension de telle sorte que 
le solénoïde soit amené à envelopper sans frottement sensible à 
peu près les trois quarts de la partie émergeante du noyau de fer 
de Pélectro-aimant. : 


d Réalisation des expériences. Tout étant ainsi disposé, on 
peut procéder aux deux expériences suivantes : 

1. Induction par aimantation et désuimantation. On prend 
dans les deux mains les extrémités des fils isolés qui forment le 
cireuit de Pélectro-aimant, et on les met en contact : le noyau 
s’aimante, et le solénoïde B est vivement repoussé; c’est le courant 
induit inverse. On sépare les extrémités des fils : l’aimantation 
disparait, le solénoïde est attiré et s'engage plus avant autour du 
noyau; c’est le courant induit direct. 

2, Induction par augmentation et diminution dans l'intensité 
d'aimantation. On intercale dans le circuit de Pélectro-aimant 
une forte résistance. Toute suppression brusque de cette résistance 
est immédiatement suivie d’une répulsion du solénoïde induit; 
toute réintroduction de la résistance entraîne l'attraction du même 
solénoïde. 

Ces expériences d’induction électro-magnétique peuvent être 
réalisées d’une autre manière, plus simple et plus élégante, au 
moyen des anneaux métalliques utilisés pour la répulsion induc- 
tive par El. Thomson. L’électro-aimant étant toujours horizontal, 
il suffit d’enfiler librement et de laisser reposer sur son noyau lun 
des anneaux légers d'aluminium ou de cuivre : à chaque établis- 
sement ou augmentation du courant, l'anneau sautille et est 
repoussé de quelques centimètres vers l'extrémité libre du noyau ; 
à chaque suppression ou diminution du courant, l'anneau revient 
‘en sens contraire de quelques millimètres. 


III. INDUCTION DANS LES PIÈCES MÉTALLIQUES 
COURANTS DE FOUCAULT 


1° Dispositif expérimental. Pour appliquer le même principe 
de démonstration expérimentale aux courants de Foucault, on 
utilise avantageusement un fort électro-aimant en fer à cheval, 
sans armatures ni pièces polaires (fig. 3, A). Comme induit, 
on prendra un disque de cuivre de forte épaisseur (Ocm,5 à 1°) et 
de grand diamètre (fig. 3, B) : à son défaut, on peut aussi 
employer un système de plusieurs plaques de cuivre assemblées 
rigidement. Une précaution essentielle est d'éviter toute sub- 
Stance magnétique, comme seraient les écrous ou les tiges de fer. 


Le dispositif expérimental est un de ceux qui ont servi pour 
induction volta-électrique : le disque de cuivre, occupant la place 
de la spirale B, oscille de la position de contact avec les pôles de 
Pélectro-aimant, à une position assez voisine, marquée, s’il en est 
besoin, par un arrêt rigide. 

2 Réalisation des expériences. Ces dispositions étant prises, 
on fait les mêmes expériences que pour Pinduction volta-élec- 
trique. 

1. Courants de Foucault par fermeture ou rupture du courant 
inducteur. On ferme le circuit de lélectro-aimant : chaque pôle 
induit un courant dans les parties du disque de cuivre qui lui sont 
voisines; le disque s'éloigne. Ce sont les courants induits inverses. 
On ouvre le cireuit : le disque revient au contact des deux pôles; 
ce sont les courants induits directs. 

2. Courants de Foucault par variation d'intensité du champ 
inducteur. On diminue brusquement la résistance du circuit de 
Pélectro-aimant : le disque est repoussé; ce sont les courants 
induits inverses. On rétablit la résistance : le disque est attiré et 
choque les pôles ; ce sont les courants induits directs. 

Si l’on emploie la suspension en fléau de balance, qui est moins 
bonne au moins en théorie, mais est peut-être de réglage plus 
rapide, il ne faut provoquer les variations inductrices que lorsque 
Pappareil induit, après avoir oscillé librement, est revenu au 
repos. 


Le P. Schaffers expose quelques analogies entre les machines 
électrostatiques et les machines électromagnétiques. 
resque dès l igi J Le MU de Sr. eV. g stique 
basées sur le principe de multiplication, on a signalé l’étroile res- 
semblance qu’elles présentaient | Itiplicateurs à influence. 
W. Siemens et W. Holtz la faisaient remarquer pour la première 
fois en 1869, et elle a souvent été rappelée depuis. Malgré cela, 
elle ne semble pas avoir été étudiée de près et dans le détail; 
on a parfois aussi énoncé à ce propos des affirmations très 
inexactes. Il n’est donc pas inutile de grouper, dans un tableau 
d’ensemble, les divers traits de ressemblance des deux espèces de 
machines, et d'indiquer le point précis où commencent les dissem- 
blances. C’est ce que l'auteur a essayé de faire dans cette note, 


— 229 — 


destinée à faire partie d’un travail plus étendu sur les machines à 
influence, mais dont les principaux matériaux se retrouveraient au 
besoin dans diverses notes et mémoires parus dans les ANNALES 
de la Société. Il est permis d’espérer qu’on en tirera/ d'importants 
renseignements pour la théorie des multiplicateurs à influence, 
le fonctionnement des appareils d’induction électromagnétique 
étant, de beaucoup, le mieux connu. 
es deux espèces de machines sont basées sur une transfor- 

mation d'énergie mécanique en énergie électrique par le moyen 
d’un mouvement de rotation continue dans un champ de forces. 
Ce champ est, pour l’une, un champ électrostatique, pour l’autre, 
un champ électromagnétique. Dans l’un et l’autre cas, le champ 
peut être ou bien simplement ue ou bien aussi à polarité 
multiple, régulièrement alternant 

2. Toutes deux n’ont besoin 5 du déplatenient relatif d’un 
ystème inducteur et d’un système induit, L'un ou l’autre de ces 
‘stèmes peut être en rotation, le second restant immobile, ou 
bien ils peuvent Pun et l’autre tourner en sens opposés. 

3. Toutes deux peuvent utiliser dans ce but un champ indépen- 
dant du fonctionnement même, soit fixe, soit entretenu du dehors. 
L'une (machine d addition) y parvient par le moyen d’un inducteur 
isolé où alimenté par une autre machine; l’autre (machine 
magnéto où à excitation indépendante), semblablement, par un 
aimant permanent ou par des électros excités par une dynamo 
auxiliaire. 

4. Toutes deux peuvent aussi créer leur propre champ" par 
amorçage spontané, ou, plus exactement, élever jusqu’à la valeur 
convenable, par réactions réciproques et en pr ogression géomé- 
trique, un champ préexistant, si faible qu’on le suppose. Ce champ 
peut être dù, d’une part au magnétisme rémanent (peut-être au 
magnétisme terrestke), d'autre part à une différence de potentiel 
initiale au contact (peut-être aussi, dans certains cas, au champ 
électrique de l'atmosphère). 

9. Toutes deux, pour l'excitation de leur champ propre, utili- 
sent soit une dérivation du courant principal (machine à induc- 
teurs fixes, dynamo-shunt), soit la totalité de ce courant (machine 
à rotations i inverses, dynamo-série), soit même l’une et l'autre à la 
fois (machine Pidgeon, dynamo-compound). Une division syst 


A 


# »] 
Le 


 . 


sur Ce principe est applicable aux machines électrostatiques 
comme aux machines électrodynamiques : ur eq de sérieux 
avantages sur la division ordinairement ado 1 

6. Toutes deux peuvent, à volonté, donner soie sh continus, 
alternatifs ou polyphasés. On y arrive de part et d’autre par des 
moyens analogues, qui consistent essentiellement dans la manière 
dont les divers éléments du système inducteur se succèdent et se 
commandent dans un tour entier de la machine. I suffit de se rap- 
peler ce que nous en avons dit dans l’étude générale des machines 
alternatives. 

7. Toutes deux ont comme régime naturel le régime alternatif, 
si on considère en particulier chaque élément mobile (spire de 
Pinduit, porteur du plateau tournant), et le continu n’est obtenu 
qu’au moyen d’un artifice qui consiste à faire défiler tous les 
éléments devant un double collecteur fixe. 

8. Toutes deux, par un renversement de la rotation, renversent 
aussi leurs courants. Ici cependant la similitude est incomplète : 
les machines à inducteurs fixes ne donnent ce courant inverse que 
pendant le temps nécessaire pour se décharger; celles du second 
genre ont un courant inverse soutenu, mais qui n’est plus eve 
au collecteur. 

9. Toutes deux sont réversibles, c’est-à-dire que si on envoie à 
leurs bornes un courant de même sens que celui qu’elles four- 
nissent, elles prennent spontanément une rotation de sens 
contraire, et servent ainsi de moteur. Ici encore, le parallélisme 
n’est pas parfait. En particulier, le sens du courant est indifférent 
pour le moteur électrostatique. En outre, il peut, moyennant une 
impulsion initiale, tourner dans le même sens que la génératrice, 
sauf, en général, quand il porte des conducteurs diamétraux. 

10. Toutes deux, quand on veut passer du fonctionnement en géné- 
ratrice au fonctionnement en motrice, demandent un changement 
de calage. Dans les dynamos ce changement porte sur les balais 
du collecteur, dans les machines statiques sur les conducteurs 

Ho 


M. S. P. Thompson, dans sa Conférence (Tue ELEcTRICIAN, t. XXI (1888), 
P. 182) assimile le conducteur PRE au shunt des dynam os. Cette analogie 
pui ce t comme le shunt, 


7 £ UL ECUEE mi est pas, 


l'organe qui crée le champ. 


= SU — 


diamétraux, sil s’agit du système normal’ complet du second 
genre (Musaeus-Schaffers), ou sur les organes de recharge des 
inducteurs, s’il s’agit du premier genre. Sur les machines incom- 
plètes du second genre, où les conducteurs diamétraux ne servent 
pas uniquement à empècher linversion (Wimshurst, Bonetti), ce 
changement de calage n’a pas de raison d’être. 

11. Toutes deux peuvent faire servir les variations de cet angle 
de calage, soit sur les moteurs, soit sur les générateurs, à régler 
respectivement la vitesse et la puissance ou le débit et la force 
électromotrice. Mais dans les dynamos de graves inconvénients 
pratiques s’opposent à ce mode de réglage. 

12. Toutes deux sont caractérisées par deux facteurs, le débit 
et la force électromotrice, qui dépendent de la vitesse et des 
dimensions; mais ces relations sont inverses. Dans l’une (la 
machine électromagnétique), c’est la force électromotrice qui est 
Proportionnelle à la vitesse ; dans l’autre (la machine électrosta- 
tique) c’est le débit ; tandis que le second facteur est respective- 
ment proportionnel dans chacune aux résistances et aux surfaces 
actives, c’est-à-dire, en définitive, dans Pune et l’autre, aux dimen- 
SiOns, 

15. Toutes deux ont leur maximum de débit en court-circuit. 

Ceci toutefois n’est pas toujours vrai sans restriction pour les 
machines du second genre, où les conducteurs diamétraux ont un 
rôle plus complexe que la simple suppléance des collecteurs, 
sr sertie pour les machines Wimshurst, Bonetti et Wommels- 

1%. Toutes deux, les dimensions et la vitesse étant données, ont 
encore un maximum de différence de potentiel déterminé par des 
causes semblables dans Pun et l'autre cas, mais dont l’ordre 
d'importance est inverse. Dune part, c’est d’abord la distorsion 
du champ due à l’avance des nappes d’inversion, et ensuite la limi- 
lation des charges par la déperdition sur les isolants; d’autre part, 
c’est, en premier lieu, Ja limitation du flux par la diminution de la 
Pérméabilité, et, subsidiairement, la distorsion du champ par la 
réaction d’induit. 

15. Toutes deux, enfin, doivent satisfaire à un minimum de 
Conditions analogues pour s’amorcer spontanément. Ces condi- 
Uons s'expriment par une inégalité dans laquelle la déperdition, 


— 238 — 


pour les unes, la réluctance de lentrefer (*), pour les autres, 
doivent rester respectivement inférieures à une certaine fonction 
où figurent, dans les deux cas, comme facteurs la vitesse et 
le nombre des éléments inducteurs et induits (armatures métal- 
liques des plateaux ou spires des enroulements). Les autres 
variables se correspondent sans doute aussi, mais la forme de la 
fonction n’est pas actuellement connue pour les machines élec- 
trostatiques. 


M. G. Lemoine fait ensuite la communication suivante sur la 
Décomposition des alcools sous l'influence catalytique de la braise. 

On sait, d’après les belles expériences de MM. Sabatier et 
Senderens, que sous linfluence catalytique du cuivre réduit, les 
alcools, vers 250-300, se dédoublent par déshydrogénation (COMPTES 
RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, année 1903, t. 136, pp. 73, 
991, 983 et ANNALES DE CHIMIE ET DE PHYsiQuE, année 1905, t. 4, 
p. 48). Par exemple, avec l'alcool ordinaire ou éthylique, on à : 


(1) (CHF — CHPOH) — H° + (CHE — COH) aldéhyde éthylique 


M. l'abbé Senderens a montré (COMPTES RENDUS DE L’ACA- 
DÉMIE DES SCIENCES, 18 février 1907, p. 381) qu'avec le noir 
animal purifié par l'acide chlorhydrique, c’est surtout une décom- 
position par déshydratation qui se produit; il a reconnu qu’il en 
est de même avec les phosphates, avec le phosphore rouge, avec 
la silice où Palumine déshydratées par une calcination modérée 
(COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES ScrENcEs, 21 mai 1907 et 
20 janvier 1908) : 


(2) (CH — CHOH) — H°0 + (CH? — CI) éthylène 


En même temps, d’autres réactions, qu'on peut considérer 
comme secondaires, sont susceptibles de se produire. 

L’aldéhyde éthylique provenant de la déshydratation peut $€ 
décomposer en méthane et oxyde de carbone à volumes égaux- 


(3) (CH®— COH) — CH: + CO 


sisi SA pere 
L ré par exemple, Leçons sur l'Électricité, par É. Gérard, 7e édit. (1908), 
& LI, p. 58. ot Re # : 


— 233 — 


L'alcool peut se dédoubler en donnant des corps contenant un 
atome de carbone en moins, aldéhyde méthylique et méthane : 


(CH — CH2.0H) — CH + (H.CHOH) aldéhyde méthylique 


D'autre part, le carbone, au lieu d’exercer simplement une 
influence catalytique, peut intervenir activement : 


(CH — CH2.0H) + C — CO + (CH — CH) éthane 
2 (CH — CH2.OH) CG — CO? + 2 (CHF — CH”) éthane 


Avec les autres alcools, les réactions sont semblables en rem- 
plaçant CH° par un autre radical alcoolique. 

_Je me suis assuré qu'aux températures employées dans les expé- 
riences décrites ici, la décomposition classique de la vapeur d’eau 
par le charbon (production d’oxyde de carbone el d'acide carbo- 
nique) est nulle ou insignifiante. 

En prenant comme catalyseur, non plus du noir animal purifié 
par les acides, mais de la braise de boulanger préalablement 
calcinée ‘au rouge, la décomposition catalytique des alcools se fait 
en bonne partie par déshydratation. J'avais déjà, pour prendre 
date, indiqué cette observation au moment où M. Senderens à 
publié son travail sur l’action du noir animal (COMPTES RENDUS DE 
L’ACADÉMIE DES SCIENCES, 48 février 1907, p. 397). Voici l’ensemble 
des expériences que j'ai faites depuis cette époque. 


Mone p’ExpéRIENCE. — La braise de boulanger tamisée en 
morceaux de À à 2 millimètres après avoir été chauffée au rouge 44° 
était introduite dans un tube de verre de Bohème placé à linté- 
rieur d’un tube de porcelaine chauffé électriquement (ruban de 
ferro-nickel ayant 4/10 de millimètre d'épaisseur). On pouvait 
ainsi, en faisant varier la résistance, atteindre et maintenir à 
Volonté la température où la décomposition paraissait suflisante 
Re Due em + 

() D’après des comparaisons faites en chauffant la braise au rouge sombre ou 
au rouge blanc avant l'expérience, il ne semble pas que la température de cette 
Calcination préalable ait une grande infl l'activité du catalyseur ; elle en 
a surtout sur la nature des produits du dédoublement ; avec la braise caleinée au 
rouge blanc, on a moins d'hydrogène. 2 he 


ER 


(de 0,5 litre à 4,0 litre de gaz par heure). On employait un thermo- 
mètre à mercure spécial de Baudin allant à 460°, placé au contact 
de la braise. La température de la réaction est ainsi définie d’une 
manière très suffisante. 

L'alcool arrivait par un tube capillaire comme dans les expé- 
riences de MM. Sabatier et Senderens. Les vapeurs étaient con-. 
densées par un serpentin maintenu vers — 10°. Les gaz étaient 
recueillis sur Peau. 

Le liquide condensé contient de l'alcool entrainé, mais il possède 
toujours les propriétés réductrices des aldéhydes. 

Les gaz étaient analysés en employant comme absorbants suc- 
cessifs : la potasse pour l’acide carbonique, dont il n’y a que de 
petites quantités : l'acide pyrogallique pour loxygène des petites 
quantités d’air restant; le brome pour les hydrocarbures éthylé- 
niques; le chlorure cuivreux pour l’oxyde de carbone. L’hydrogène 
libre était dosé dans le résidu par Poxyde d’argent chauffé vers 
110° dans la vapeur de toluène, suivant une méthode due à 
M. À. Colson. (COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES, 1900, 
1.130, p. 330.) H ne restait plus alors que les hydrocarbures for- 
méniques. On peut en rechercher la nature par une analyse 
eudiométrique et par l'alcool, émployé en quantité connue, comme 
dissolvant. Dans aucun des gaz étudiés, je n’ai rencontré d’acé- 
tylène. 

Les hydrocarbures forméniques peuvent, comme on Fa vu tout 
à lheure, avoir différentes origines, mais le but des recherches 
actuelles est surtout de savoir si le dédoublement primordial es 
l’alcool se fait par déshydrogénation (1) ou par déshydratation (2): 
les déterminations les plus importantes sont donc celles de l’hydro- 
gène par oxyde d’argent et des hydrocarbures éthyléniques par 
le brome. 

Les résultats des diverses absorptions successives sont raments 


par le calcul au gaz primitif. 


ALCOOL MÉTHYLIQUE. — Expérience vers 440 ; à 3507, la réaction 
est insignifiante. En l'absence de braise, à 440°, on n’a pour am! 
dire pas de gaz. j t 

L Le liquide condensé réduit fortement lazotate d'argen 
ammoniacal. La réaction basée sur Pemploi de la diméthylaniliné 


— 235 — 


(M. Trillat, COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, 1893, 
&. 16, p. 8M), indique nettement l’aldéhyde méthylique. 

Il. Les gaz dégagés contiennent une proportion d’hydrogène 
plus forte qu'avec les autres alcools, et il n’y a presque pas 
d’éthylône. : 


Acide Chlorure Oxyde Hydrocarbures 
Potasse pyrogallique en résultant Brome cuivreux d’argent forméniques 
4.8 1.0 3.8 1.9 142 Li À à 


ALCOOL ÉTHYLIQUE. — Expériences entre 37° et 385. 

I. Le liquide condensé réduit fortement Pazotate d'argent 
ammoniacal. Dans Pune des expériences, une distillation fractionnée 
à donné pour température d’ébullition de la première portion 
21-22; l'aldéhyde éthylique bout à 2°. È 

Dans les gaz dégagés, la proportion d'hydrogène a varié suivant 
les expériences, mais elle est toujours importante : 


Acide Azote Chlorure Oxyde Hydrocarbures 
: Potasse pyrogallique en résultant  Brome cuivreux d'argent forméniques 
11 $ À 7.3 71 42.3 37.4 
2.4 1.0 3.8 89.5. | 122 4x Rd 


Des expériences d'absorption par lalcool, faites sur le gaz ayant 
subi successivement Paction de la potasse, de Pacide pyrogallique, 
du brome et du chlorure cuivreux, indiquent dans les hydrocar- 
bures forméniques une forte proportion de méthane CH. 


ALCOOL PROPYLIQUE NORMAL (bouillant à 97°). — Expérience 
vers 380”. 

I. Le liquide condensé réduit fortement l’azotate d’argent 
ammoniacal. H recolore la fuchsine décolorée par l’acide sulfureux. 


IL. Dans le gaz dégagé, hydrogène domine nettement. 


Acide Azote e Acide Chlorure Oxyde Hydrocarbures 
Potasse Pyrogallique résultant sulfurique Brome cuivreux d'argent forméniques 
2 1.8 6.8 4.0: 16.0 12.6 34.0 22.5 
2 
20.0 


Différentes analyses des hydrocarbures forméniques y indiquent 
Une proportion importante d’éthane. 


— 236 — 


ALCOOL ISOPROPYLIQUE (bouillant à 83°). — Expérience vers 380°. 
La réaction est très différente de celle de l'alcool propylique 
normal, car le gaz dégagé ne contient que 5 pour cent d'hydrogène, 
et au contraire, il y a 741 pour cent d'hydrocarbures éthyléniques : 


e Azote Chlorure Oxyde Hydrocarbures 
Potasse pyrogallique en résultant Brome cuiyreux ‘argent forméniques 
zéro 71.4 4.4 5.4 17.5 


L’absorption par le brome est d’une lenteur extrême : il a fallu 
le renouveler plus de 20 fois pour qu’elle soit complète. On peut 
en conclure que la plus grande partie des hydrocarbures éthylé- 
niques est à l’état de triméthylène, donné par la réaction. 


+CH° — CH.OH — CIF = H°0 + (CF) 


Ce triméthylène est mêlé à du propylène, car le permanganale 
de potasse à froid absorbe de 15 à 20 pour cent du gaz et l'acide 
sulfurique concentré, des quantités analogues. 


ALCOOL ISOBUTXLIQUE (méthyl-2-propanol, alcool primaire non 
normal, bouillant vers 410, au lieu de 108°,5 indiqué pour un 
produit tout à fait pur). Expérience à 340-350. 

L. Le liquide condensé réduit fortement l’azotate d’argent 
ammoniacal. Avec un appareil à distillation fractionnée, il 
commence à distiller à 60°; la température admise pour l’aldéhyde 
butylique est 64°. Le produit de cette distillation forme avec le 
bisulfite de soude, une combinaison cristalline. 

IL. Dans le gaz dégagé, l'hydrogène domine tout à fait sur Jes 
hydrocarbures éthyléniques, mais il y a une forte proportion 
d'hydrocarbures forméniques, ce qui se conçoit, car, à mesure 
qu'on remonte dans la série des homologues, les aldéhydes 
deviennent plus facilement décomposables : 

Acide | Azote Chlorure Oxyde Hydrocarbures 

Potasse  pyrogallique en résultant Brome(*) cuivreux d'argent forméniques 
zéro - zéro zéro 8.8 19.8 26.5 44.9 

PE . 

(*) Sur les 8,8 absorbés par le brome, il y a 6,0 absorbés par l'acide sulfurique 
concentré : le mélange de 2 volumes d’acide sulfurique et un volume d'eau 
absorbe 2,9°% (isobutylène). 


— 237 — 


D’après une analyse eudiométrique faite sur le gaz après 
Pabsorption par l’oxyde d’argent, les hydrocarbures forméniques 
sont formés surtout de propane, conformément à l’équation (3). 


ALGOOL AMYLIQUE (bouillant à 13%; on admet pour lalcool 
primaire normal pur 137°). Expérience vers 43°. 

Ici encore l’hydrogène domine; il y a très peu d'hydrocarbures 
éthyléniques, d’ailleurs l’amylène doit se condenser en grande 
partie : 

Acide Azote Chlorure Oxyde Hydrocarbures 
Potasse  pyrogallique en résultant  Brome cuivreux d'argent forméniques 


2.0 zéro zéro 3.0 7.6 44.0 43.4 


COMPARAISONS DE DIVERS CHARBONS. De ces expériences faites avec 
de la braise de boulanger, je rapproche la suivante faite avec du 
Charbon de bourdaine (également en morceaux de 4 à 2 milli- 
mètres), que je dois à lobligeance de M. Vieillé. En employant 
l'alcool éthylique, il faut une température un peu plus élevée, 
435° environ, mais les résultats sont analogues. 

Acide Azote Chlorure Oxyde Hydrocarbures 
Potasse Pyrogallique correspondant Brome cuivreux d'argent forméniques 
0 


27.2 15.5 24.1 24.5 


Les hydrocarbures forméniques contiennent surtout du méthane. 

Avec le charbon de sucre, il faut une température plus élevée 
qu'avec la braise, 440", mais les résultats sont encore analogues, 
Comme le montre l'analyse suivante que M. l’abbé Senderens a 
bien voulu me communiquer : | 


Acide Oxyde Hydrocarbure 
carbonique Éthylène de carbone Hydrogène forménique (éthane) 
4 4 4 28.5 


Avec le graphite, d’après M. Ipatief (BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ CHI- 
MIQUE, 190%, tome 32, p. 843), il n’y a aucune action catalytique. 


ABAISSEMENT DE LA TEMPÉRATURE DE DÉCOMPOSITION D AU CATA- 
LYSEUR, On peut, d’après les données précédentes, essayer de 
Comparer les températures de décomposition des alcools, suivant 


— 238 — 


qu’elle s’accomplit sous linfluence de la chaleur seule ou en 
présence de la braise (en prenant pour cette dernière température 
celle qui, dans mes expériences, correspond à un dégagement 
d'environ 0'.50 par heure; en augmentant la température, on à un 
dégagement plus rapide) : | 


ALCOOLS 
méthylique éthylique propylique isopropylique isobutylique 
normal 


Chaleur seule . . .  900° >500° >5 >>400° rien à 430° 
(Ipatief) (Berthelot) (Senderens) (Senderens) 

Avec braise . . . . 40° 919-285 80° 380° 

Charbon de sucre . » 440-450 » » 


On peut remarquer que alcool méthylique qui, parmi tous les 
alcools, se décompose le plus difficilement sous Pinfluence de la 
chaleur seule, est aussi celui qui exige une température plus 
élevée pour se dédoubler sous Pinfluence du catalyseur. 


Résumé. L'ensemble de ces expériences montre que, par l’action 
de présence de la braise, la décomposition des alcools en vapeurs 
se fait pour une proportion importante par déshydrogénation, au 
lieu de se faire presque exclusivement. par déshydratation, comme 
avec le noir animal purifié : il n’y a d’exception que pour l'alcool 
isopropylique, qui se distingue sous ce rapport de lalcool propy- 
lique normal. 

Cette différence avec ce qui se passe pour le noir animal montre 
bien l'extrême mobilité des édifices moléculaires formés par les 
corps organiques : des influences très minimes peuvent déterminer 
des transformations différentes, et elles peuvent même se produire 
simultanément en différentes proportions. 

Les faits observés vérifient d’ailleurs cette loi générale que le 
rôle des catalyseurs est surtout d’abaisser la température .des 
transformations chimiques : c’est à cette conclusion qu’avaient 
déjà conduit autrefois mes recherches sur la décomposition de 


acide iodhydrique. | 


=. D — 


Troisième section 


Session extraordinaire 


La froisième section a été convoquée en session extraordinaire 
le 17 mars 1908. 

M. A. Proost rappelle que plusieurs fois il à insisté sur la 
nécessité pour l’agriculteur de connaître à fond la valeur et la 
nature du sol qu’il doit travailler. Or jusqu’à ce jour, la connais- 
sance scientifique des sols en Belgique n’a pas fait les progrès 
voulus. Ce n’est pas que les efforts aient manqué. Les chimistes 
comme les agronomes se sont mis à l’œuvre, mais si l’analyse 
physiologique du sol par la plante donne des indications utiles, si 
nos creusets décêlent la présence des éléments minéraux du sol, 
encore faut-il reconnaître que cela ne saurait suflire. Une analyse 
chimique, trop peu approfondie, né décèlera que des traces de 
polasse, alors que lexpérience culturale fait ressortir les beaux 
rendements obtenus, sans l’introduction de cet engrais, par la cul- 
ture de la pomme de terre, par exemple (*). 

Il faut donc se montrer plus exigeant et aborder résolument, & 
Pon veut une solution définitive, les multiples problèmes “ 
soulève la connaissance des sols. 

M. de Lapparent se demandait, dans une de nos réunions (**), si la 
potasse rencontrée dans les riches terres rouges de la Méditerranée 
résultant de la désagrégation des calcaires de la Corniche, n ’avait 
pas été appor tée par les pluies chargées d’émanations salines ; il 
relevait, à ce propos, l'importance des analyses des eaux météo- 
riques apportées par les vents dominants. On ne pouvait mieux 
Corroborer les conclusions de la commission de la carte agrono- 
mique de la Belgique, à savoir que la confection d’une telle carte 
nécessite, pour être complète et répondre à toutes les exigences, non 
seulement des analyses METRE du sol et du sous-sol, 
DR en acoernen PPS M NN NEISEE 

€) Voir Les Cult ts au Jardi D EN ee 1598, 
Par M. Giele, agronome -de-l'Éta 

(*) AN. Soc. sctExT. ue 1904-1905, {°° partie, p. 221. 

XXXI 


ET 


mais aussi la science des météores. Ces deux facteurs, sol et climat, 
sont en effet les grands régulateurs de toute production agricole. 

Il importe dès lors de donner la place qui leur revient à la 
physiologie agricole et à la physique agricole où physique de l'air 
et du sol ; le domaine que celle-ci embrasse est presque vierge ; Il 
porte sur l’actinométrie, la calorimétrie, l’ozonimétrie, la pluvio- 
métrie, électricité, l'étude du vent et des orages et des lois qui 
président à leur marche et à leur production, toutes propriétés 
dont l'influence est si prépondérante sur le sol arable et sur la 
végétation. Faisons done un appel chaleureux à la fois aux 
chimistes et aux physiciens, aux météorologistes, aux botanistes, 
aux géologues belges. Grâce à ces divers concours, on pourra mener 
_ à bonne fin le travail de longue haleine, si éminemment utile à 
toute exploitation agricole vraiment rationnelle, qui doit être la 
confection de la carte agronomique du pays. 

La troisième section de la Société scientifique, qui s’est maintes 
fois occupée de l'étude des sols belges, ne peut pas rester indiffé- 
rente à la construction de cette carte, qu’elle n’a cessé d'appeler 
de ses vœux. Pour en hâter la publication, elle voudra bien 
s’adonner aux études préliminaires indispensables et approfondir 
les multiples problèmes qui s’y rattachent. 


M. P. Nyssens, qui se consacre depuis plusieurs années, de la 
facon la plus heureuse, à l’analyse des terres arables (*), abonde 
dans le sens des préopinants. Il fait remarquer que l'étude sur 
place des sols belges devra nécessairement être complétée par les 
travaux des laboratoires officiels et privés. La composition des sols 
étant généralement fort complexe, on devra faire les analyses les 
plus détaillées et les plus complètes, pour préciser sous quelles 
formes les éléments essentiels de fertilité se trouvent combinés 
dans le sol; il faudra de plus ne pas négliger les propriélés 
physiques des terres : finesse du grain, couleur, pouvoir absorbant 
pour l’eau, etc. L'intervention du géologue, du botaniste, du 
météorologiste sera indispensable. 


HR Te 


(*) ANN. Soc. SCIENT., 26° année, 1901-1902, 2 partie, pp. 106-110 et 2 pl. hors 
texte. 


— 241 — 


M. De Wildeman fait observer au surplus qu’il faut éviter pour 
le moment d'établir une distinction entre l’agriculture et l’horti- 
culture, et de vouloir créer une direction spéciale pour celle-ci 
dans le ministère compétent. Il faut de plus, pour faire aboutir les 
idées développées par M. Proost, nommer une commission spéciale 
au sein de la section. 

Cette commission est aussi patronnée par M. E. Leplae; elle 
devra surtout chercher à déterminer la meilleure méthode à suivre 
pour atteindre le but désiré. 


Après une discussion à laquelle prennent part les précédents 
orateurs, M. le Marquis de Trazegnies, M. le Comte de Limburg- 
Stirum, MM. Renier et Poskin, la section nomme une commission 
chargée de l'étude scientifique des sols belges; elle est composée 
comme suit : 


Président : M. le Comte Ad. DE LIMBURG-STIRUM. 
Membres : MM. TiBpaAUT. 
EPLAE. 

STAINIER. 

Van DER CAMMEN. 

DE WILDEMAN. 

NYSSENS. 

RENIER. 
Secrétaire : M. P. Poskin. 


La commission se réunira aux jours et heures à fixer par le 
président, et fera Pexposé de ses travaux à la réunion trimestrielle 
de la troisième section. 


Session ordinaire 


Mardi, 28 avril 1908.— M. Fernand Meunier signale à la section 
plusieurs Nouveaux insectes des schistes houillers de Commentry 
qui lui ont été communiqués par M. le Prof. M. Boule du Muséum 
d'Histoire Naturelle de Paris. 

L'un d’eux est un Paléodietyoptère (Sténodictyoptère Ch. Bron- 
gniart) se séparant de Microdictyia Vaillanti par les nervures 0e 


l'aile. Notre collègue propose de donner à ce nouveau fossile le 
nom de Microdictya Villeneuvi, en l'honneur du distingué ento- 
mologiste, M. le docteur Villeneuve de Rambouillet (France). 

Le second est un Protoblattinae (Sensu Handlirch) à caractères 
alaires le rapprochant des Paléodictyoptères, mais qui, par la forme 
en bouclier du thorax, doit être rangé avec les Blattidae des 
auteurs. 

Cet arthropode semble être un des chainons intermédiaires 
ayant relié les Paléodictyoptères aux Protoblattinae (*). 

M. FE. Meunier dit encore quelques mots sur deux insectes du 
même gisement. Le premier est un Paléodictyoptère pour lequel 
il propose le nom de Ælebsiella exstincla nov. gen. nov. Sp. I se 
sépare des formes décrites par les nervures du secteur du radins. 
Il semble avoir dés traits de ressemblance avec les Spilaptera 
Brongniart; par les ailes, il s’éloigne, notablement, des genres 
Homaloneura et Blanchardia Brongniart (Triplosoba Handlirsch), 
Ce dernier genre est placé par le paléontologiste de Vienne avec 
les Protephemeridae. M. F. Meunier ne partage pas cette manière 
de voir, les deux paires d’ailes étant également bien développées: 
Il estime qu’il faut examiner de nouveaux spécimens de cette 
espèce avant d’être fixé sur sa place systématique définitive. 

Le deuxième articulé se range parmi les Mégasécoptérides Ch. 
Brongniart. Il appartient irrécusablement au genre Sphecoptera 
Brongniart qui est extraordinairement voisin du genre Cycloscelis 
du même auteur, Ge nouveau fossible (Sphecoptera distincta nov. 
sp.) se sépare de Sphecoptera gracilis Brongniart par les nervures 
du champ de Paile. Les caractères des Cycloscelis et Sphecoptera ne 
pourront être précisés qu'après l'examen de types montrant les 
caractères de la tête, du thorax et de l'abdomen de ces articulés 
paléozoïques. 

M. F. Meunier entretient aussi les membres de la section de ses 
recherches Sur les Blattidae de Commentry et la nouvelle classifi- 
cation de M. A. Handlirsch de Vienne. Le triage de plus de 600 em- 
preintes de Blattidae lui a montré que la classification de ces 
insectes est embrouillée et qu’ilest très difficile, même pour un 


(‘) Ces articulés ne doivent être considérés que comme sous-famille des 
Blattidae (sensu auctorum). 7 


_— ER — 


spécialiste, de se reconnaitre dans le dédale des espèces. I félicite 
M. S. H. Scudder d’avoir donné en 1895 une clef des genres et 
des espèces dans son beau travail de revision des formes des 
terrains primaires américains. Il considère que tout en démem- 
brant, parfois avec raison, plusieurs coupes du savant paléonto- 
logiste américain, M. A. Handlirsch est loin d’avoir simplifié le 
groupement de ces nomoneures. En effet, dans son manuel il 
établit un grand nombre de nouvelles familles et de nouveaux 
genres d’après des caractères alaires parfois très altérés par la 
lossilisation. Notre collègue estime que telle qu’elle est conçue la 
classification de M. A. Handlirsch rendra peu de services aux 
paléontologistes s’occupant de Blattidae. 

Il à eu tort de ne pas épurer le tableau des genres de Scudder 
de 1895 qui reste toujours, malgré le nouveau manuel, le meilleur 
travail d'ensemble permettant aux chercheurs de se reconnaitre 
assez aisément au milieu des très nombreuses formes de Blattidae. 

M. F. Meunier fait remarquer que l'étude de ces arthropodes ne 
repose la plupart du temps que sur les caractères des ailes, 
quelquefois sur ceux du thorax, mais très rarement sur ceux de 
l'abdomen ou des autres parties du corps. 

Avec la plupart des naturalistes (Tümpel, Lameere, Finot, etc., 
ete.) notre collègue range les Blattidae parmi les insectes de 
l'ordre des Orthoptères. 

M. F. Meunier fait passer sous les yeux des membres de la 
Section plusieurs photographies agrandies de Protodonales ou 
libellulidées géantes du Stéphanien de Commentry. 

Il signale qu’il a trouvé un Protagrionidae se distinguant irré- 
cusablement de Protagrion Audouini Brongniart par les nervures 
des ailes. 11 montre la photographie, agrandie plus de deux fois, 
d’une aile antérieure d’une autre espèce Gilsonia titana, nov. gen. 
no. sp. dont le champ précostal est aussi court que chez l'espèce 
décrite par feu Brongniart. La nouvelle espèce s’en sépare non 
Seulement par le nombre des nervures du secteur du radius, mais 
aussi par la forme sinueuse des nervures cubitale et anale. Ce 
dernier caractère rapproche ce fossile des Meganeura, mais il s'en 
éloigne par le peu d’étendue du champ précostal. + 

+ F. Meunier montre encore des photographies agrandies de 
Meganeuridae ou Libellulidae géantes du même gisement. Lune 


— 244 — 


d'elles, Meganeura Monyi Brongniart, a les pattes extrêmement 
robustes, l’autre a les membres visiblement moins vigoureux et se 
distingue de M. Monyi par quelques petites particularités de 
l'aile. M. F. Meunier dit que M. À. Handlirsch a eu raison de 
démembrer les Meganeura Monyi de Ch. Brongniart. Notre 
collègue estime que les caractères des pattes sont très caractéris- 
tiques. Il partage également la manière de voir du paléontologiste 
viennois qui range Meganeura Selysii dans une nouvelle coupe 
(Meganeurula). Les pattes de ces Protodonates sont plus grêles que 
les Meganeura Monyi Ch. Brongniart et Meganeura Brongniarti, 
Handlirsch. 

Notre collègue donnera prochainement de nouveaux dessins 
restaurés de ces curieux protodonates. 


La Colonisation japonaise à Formose fait l’objet d’une com- 
munication verbale de M. Halot. 


Le R. P. H. Bolsius, S. J., professeur à Oudenbosch (Hollande), 
présente la note suivante à propos d’un fascicule des STUDIEN 
UND FORSCHUNGEN ZUR MENSCIHEN UND VôLKERKUNDE (Stuttgart, 
1908. — Verlag von Strecker und Schrôder), où le D J.-H.-F. Kohl- 
brugge publie € une étude critique des hypothèses modernes sur 
l’évolution morphologique de l’homme », (Die morphologische 
Abstammung des Menschen, Kritische Studien über die neueren 
Hypothesen). 

La valeur et l’importance d’une étude scientifique ne se mesure 
pas à son étendue. Que de fois les « forts volumes » sont fort 
médiocrement intéressants. Le D° Kohlbrugge nous présente une 
brochure de quatre-vingt-dix pages à peine, avec dix pages de 
notés. C’est peu, pour qui compte les pages; mais pour qui est à 
la recherche de faits et d'arguments, il devient bientôt évident 
qu'ici la valeur et l'importance de l’ouvrage sont en raison inverse 
de l'étendue. 

Que d’arguments, que de faits, que de réfutations directes et 
indirectes dans ce petit livre! On ne peut songer à le résumer, 
puisque le livre: lui-même est un résumé : il faut le lire, l’étudier 
et l’approfondir. | 


L’auteur entre en matière par cette apostrophe à l’adresse d’une 
grande partie du monde scientifique moderne : 

€ La matière que je me propose de traiter d’après les recherches 
les plus récentes, est appelée généralement du simple nom de 
€ Evolution de l’homme ». Dans cette expression, me semble-t-il, 
on perd trop de vue que toutes ces études et ces hypothèses 
modernes se rapportent uniquement au corps de l’homme. 

» Lorsque, sur les données de ces études, on désire fonder une 
hypothèse de l’évolution (de l’homme), ceci n’est légitime que dans 
un seul cas, celui où l’on admet en mème temps comme axiome 
que toute manifestation psychologique est directement dépendante 
de la structure morphologique et en découle nécessairement. Dans 
ce Cas, tout dualisme est exclu à priori. 

» Je suis persuadé que la plupart de mes lecteurs morphologi- 
Œuement instruits trouveront superflue cette distinction : car bien 
des morphologistés ne connaissent d'autre point de vue que le 
Mmalérialiste, jusqu’à se persuader même que tout autre point de 
vue est indigne d’un naturaliste. 

» Cependant, dès que nous sortons tant soit peu du cercle de ces 
avants, nous sommes en présence de nombreux philosophes 
qui jugent cette façon par trop partiale. Je suis d’avis que ces 
philosophes s’étonnent avec raison d'entendre discourir intermi- 
nablement sur l’évolution de l'homme, tandis qu’on n’en considère 
que le corps, et celui-ci pris souvent comme une masse inerte 
Seulement; et c’est pour cette raison que j'ai choisi le titre plus 
restreint d’ Évolution morphologique. » 

Nous cit tte première page de la brochure à titre de spécimen 
de la droiture et de la précision d’esprit de auteur. Sans jamais 
faillir à ces bonnes qualités, il parcourt tout ce qu'il y a de 
plus récent en fait d’évolution morphologique, d’études et d’hypo- 
thèses sur la descendance de l’homme. Partout il relève les 
assertions gratuites, les hypothèses souvent contradictoires, accu- 
mulées dans les écrits contemporains. 
| De temps en temps, il se livre à une douce ironie. Par exemple, 
4 propos de Schwalbe, qui croit trouver toutes les formes inter- 
Médiaires entre Homo primigenius et Homo recens (p. 16) £ 
CI est vraiment étonnant qu'ici toutes les transitions se laissent 
découvrir, tandis que partout ailleurs on se plaint toujours du 
Manque de transitions. » 


— 846 — 


Et ailleurs, à propos de €cenogénèse » et de € convergence » 
(p.29): « Ces armes de cenogénèse et de convergence sont, malheu- 
reusement, de telle nature que chacun peut s’en servir lorsqu'elles 
lui conviennent, et peut les mettre de côté lorsqu'elles ne con- 
viennent pas. Par conséquent elles démontrent de la plus belle façon 
combien la structure de l'hypothèse de la Descendance est encore 
chancelante. Aussi longtemps que nos connaissances étaient res- 
treintes, tout semblait se grouper dans la plus belle harmonie; mais 
dès que l’on entre dans les détails, Phypothèse nous abandonne ! » 

De ce petit livre uniquement composé de matériaux de première 
qualité et fournis par les auteurs les plus qualifiés, la conclusion 
fortement documentée se dégage nettement : € Toutes ces juxta- 
positions sont très propres à prouver que, à vrai dire, nous ne 
connaissons rien de certain sur le grand problème de PEÉvolution, 
et que nous n’avons pas encore contemplé sa figure. Tout est à 
rebâlir. Par là nous aboutissons à une recherche sans relâche 
de voies nouvelles et de nouvelles expériences. » 


Cette note donne lieu à un échange de vues entre les RR. PE. 
Van den Gheyn, Schmitz, Bolsius, et M. le comte Domet de Vorges. 


M. le Professeur Leplae présente un rapport sur la question 
suivante : Une carte agronomique de la Belgique est-elle actuelle- 
ment réalisable? — Ce rapport a été publié à part par Pauteur'; il 
sera résumé plus loin, dans le compte rendu de la session extra- 
ordinaire du 46 mai 1908, de la troisième section. 

Cette communication donne lieu à un premier échange de vue 
entre l’auteur et MM. Proost, M° de Trazegnies, De Wildeman et 
le C'° A. de Limburg-Stirum. 


Mercredi 29 avril 1908. — La section reprend l'examen de la 
question traitée la véille par M. le Professeur Leplae. 

M. Proost présente à ce sujet les observations suivantes : k 

Il ne me sera pas bien difficile d'établir que ma manière de voir 
ne diffère de celle de mon collègue, le Professeur Leplae, que Sur 
certaines questions de détail qu’il a tranchées d’une façon peut-être 
prématurée; telle la question des analyses de terre qui nous ont 
fourni beaucoup d'indications utiles et des données pratiquer, 
quoi qu'il en pense. 


as 


Je partage également son avis en ce qui concerne l’ancienne 
commission de la carte agronomique, présidée par M. le Séna- 
teur Eugène Dumont et dont les débats ont été dirigés surtout 
par feu Peterman, chimiste, directeur de la station agricole de 
Gembloux. Cette commission, M. Leplae le reconnait lui-même, 
avait sa raison d’être à une époque où nos cultivateurs n'étaient 
pas éclairés comme aujourd’hui par nos agronomes et confé- 
renciers. Mais elle a fait fausse route en voulant réaliser /rop 
tôt un idéal qu’elle ne pouvait atteindre, étant données d’une part 
linsuffisance des données de la géologie en ce qui concerne les 
terrains modernes et quaternaires, et d’autre part insuffisance des 
méthodes d'analyse des terres. C’est ce que je crois avoir contribué 
à mettre en lumière à la Société scientifique même, depuis 
vingt ans, dans plusieurs communications que j'ai développées 
depuis, dans divers congrès, notamment aux Congrès de chimie 
appliquée de Rome, et de botanique ou d'agriculture. C’est moi 
Qui ai prescrit à M. Peterman, dès 1888, par l'intermédiaire 
de M. P. Nyssens, alors attaché au service de l'inspection de l’agri- 
culture, de modifier la méthode d’analyse courante admise à 
cette époque dans tous les laboratoires agricoles et qui présentait 
le grand défaut de ne pas déceler les quantités parfois considé- 
rables de potasse insoluble provenant de feldspath ou de micas, 
Potasse assimilée en partie par certaines plantes cultivées en pro- 
Portion différente suivant leur espèce (*). C’est sur mon invitation 


une nouvelle méthode d’analyse des terrés; si elle ne réalise pas 
Pidéal de M. Leplae, elle nous a rendu déjà, à maintes reprises, de 
srands services en nous permettant de donner d'utiles conseils 
aux cultivateurs. (est indiscutable. 

*est précisément parce que j'avais constaté que l’ancienne 
Commission poursuivait un but irréalisable que j'avais proposé à 
M. le baron van der Bruggen de créer une commission nouvelle 
non plus € de la Carte agronomique » mais visant l'étude appro- 
fondie des sols et des climats de nos différentes régions agricoles, 
afin de réunir les matériaux d’une carte agro-géologique destinée 


aounaes ce STE NE MAO 7 
() Voir ANNALES de 1888 à 1902. 


— 248 — 


aux agronomes et agriculteurs instruits. Nous nous proposions 
surtout d’orienter et d’encourager les recherches de nos spécia- 
listes, de nos stations agricoles et de nos divers laboratoires, dont 
les travaux épars n’ont pas produit jusqu'ici tous les résultats 
désirables. 

Cette commission, composée d’agronomes et de savants nalura- 
listes, fit de la bonne besogne et déclara, par l’organe de plusieurs 
de ses membres, qu’il s'agissait d’un travail de longue haleine, et 

w’on ne pouvait songer à imprimer à grands frais, à l'heure 
actuelle, des cartes qu'il faudrait modifier peut-être complètement 
dans quelque temps. F 

La question ainsi nettement posée, dès le début, fut néanmoims 
très mal comprise par certains pseudo-praticiens, chimistes 
avocats, hommes politiques, qui ne voyaient qu’un côté du pro- 
blème : La carte agronomique. 

J'eus beau protester et avec moi plusieurs de nos agronomes les 
plus distingués, on ne voulut pas entendre, et l’on réussit à para- 
lyser ainsi pendant plusieurs années l'initiative de nos savants el 
de nos agronomes. ; 

Cependant il nous semble que la question était posée de façon à 
dissiper toute équivoque. MM. Vandenbroeck et Rutot, membres 
de la commission, avaient déclaré à la Société Centrale d’agricul- 
ture que la connaissance des terrains quaternaires et modernes 
était insuffisante, et javais insisté pour ma part, à plusieurs 
reprises, sur la nécessité d’étudier d’abord la physique et la méleo” 
rologie agricoles encore en enfance. C’est pourquoi des physiciens 
et des météorologistes avaient été adjoints à la commission sur Ma 
demande, ainsi que des botanistes et des biologistes, pour étudier 
analyse du sol par la plante et les ferments, qui jouent un SI 
grand rôle dans la physiologie des terres arables. 

J'aborde maintenant la discussion de la valeur des méthodes 
d'analyses des terres arables, M. Leplae reconnait lui-même qu’une 
carte agronomique n’est pas irréalisable du moment que l'analyse 
nous renseigne suffisamment sur les besoins du sol, mais il semble 
condamner sans appel toutes les méthodes préconisées jusqu icl- 

C’est aller un peu loin à mon avis. . 

La méthode d’analyse des terres proposée par M. Nyssens à déjà 
donné, je le répète, d’excellents résultats pratiques comme celle 


qu'avait adoptée avant lui M. Poskin père, professeur à Gembloux, 
qui fit à ma demande les analyses des sols des champs d’expé- 
riences de Namur (Salzinne), des terres de Céroux, Ottignies, 
Mousty (limon, argile, sables, etc.). Pai signalé ici même, il y a 
plus de dix ans, l’assimilabilité de la glauconie de la vallée de la 
Dyle, découverte que les récentes recherches expérimentales de 
M. l’agronome Schreiber ont confirmé depuis (*). 

À Sakinne, comme à Mousty, l’herborisation attentive du sol 
m'avait révélé la présence de la potasse assimilable, avant l’ana- 
lyse physico-chimique et contrairement aux indications insuffi- 
Santes de la géologie. 

M. Giele, agronome de l'État, en rappelant mes expériences 
dans le sable du Jardin botanique de Louvain, dans son opuscule 
publié, en 1898, sous le titre Les cultures en pots, a mis parfai- 
tement en lumière ces nombreux exemples qui prouvent que, 
lorsque l’on étudie le problème sous toutes ses faces et qu'on ne 
se borne pas à des analyses chimiques, comme certains chimistes 
trop exclusifs, on peut souvent arriver dès aujourd’hui à donner 
de très utiles conseils aux cultivateurs et à restituer au sol ce qui 
lui fait défaut. 


M. Proost donne lecture des propositions de la commission qu’il 
à présidée en 1905 et d’un rapport de M. Vandenbroeck à la 
Société belge de géologie et d’hydrologie de Belgique. Le savant 
Séologue insiste sur les brillants résultats obtenus par le Directeur 
général de l’agriculture par Papplication de sa: méthode dans nos 
diverses régions agricoles et dans divers étages géologiques 
(limon, sables, argiles, etc.). 

M. Leplae constate à son tour qu’il est d'accord avec M. Proost 
Sur tous les points et que les malentendus que lon croyait exister 
hé Sont qu'apparents puisque la commission partageait sa manière 
de voir sur la nécessité de différer la publication de la carte jus- 
qu’à ce que l’on se trouve en possession de meilleures méthodes 
d’analyse des terres. 


( Voir BULLETIN DE L'AGRICULTURE 1908. A. Bieler professeur à l'École 
Supérieure d'agriculture de Lauzanne constate que nos expériences sur l’assimi- 
lation de la potasse insoluble sont aujourd’hui confirmées par les travaux des 
Stations allemandes et russes (1906) : BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE 
D'AGRICULTURE DE FRANCE. 


M. De Wildeman occupe de la Distribution des plantes caout- 
choutifères dans les régions tropicales du monde, et montre les 
erreurs que renferme une carte publiée par un membre du haut 
enseignement belge. Il communique des aperçus sur les données 
de lu botanique économique coloniale pendant l'année 1907. Ce 
travail étendu paraîtra dans la seconde partie des ANNALES. 


M. le professeur G. Van der Mensbrugghe entretient les membres 
de la section de La Capillarilé dans ses rapports avec l'étude des 
cellules organiques. 

Voici le résumé de cette communication : 

Depuis que Joseph Plateau a décrit ses admirables expériences 
sur les lames liquides, plusieurs naturalistes (botanistes, histolo- 
gistes, physiologistes) ont tenté de les appliquer dans leurs 
recherches si persévérantes sur les cellules organiques. Je me 
rappelle que mon illustre maître consulté à propos d’une pareille 
tentative n’a jamais voulu affirmer qu’elle réussirait, car 1l croyait 

ue les phénomènes des corps organisés dépendent encore 
d’autres actions que celles des forces capillaires. 

Depuis lors, j'ai pu constater moi-même que les idées des natu- 
ralistes n'étaient pas conformes aux résultats que j'ai déduits 
depuis longtemps des actions mutuelles des particules d’un liquide 
donné, et de celles d’un solide ou d’un autre liquide. Dès 1887 (°), 
en étudiant le bel ouvrage de Berthold (**), je m'étais aperçu que SI 
l’auteur invoque souvent la tension superficielle d’un liquide libre 
ou de la couche commune à deux liquides, il ne fait jamais appel à 
une force dont je crois avoir démontré le premier lexistence, à 
savoir la force d’extension dont est douée là couche de contact 
d’un solide et d’un liquide (**). 

A 


(*) Les forces moléculaires au contact a’un solide et d'un liquide (BULL. DE 
L'ACAD. RoOY., 3° série, t. XIIP. 

(*) Studien ueber Protoplasmamechanik, Leipzig, 1886, 

(***) Sur la proprièté de la surface de contact d’un solide et d’un liquide (BULL: 
DE L'ACAD. Roy., 1875, t. XL, p. 341). : 

Sur l'instabilité de l'équilibre de la couche superficielle d’un liquide, 21e partie 
(Ibid.,1886, 3%e série, t. XII, n° 12). 

Sur les propriétés physiques de la couche superficielle d’un liquide et de b. 
couche de contact d’un liquide et d’un solide, 2° partie (Ibid., 1889, t- XVI, 
pp. 518-537). 


_ 2ÉE — 


Je ne puis naturellement pas citer ici tous les faits que j'ai 
fait valoir à l'appui de ma théorie; je me bornerai à en rappeler 
quelques-uns. 

1° Déposons une goutte d’eau distillée de 4 à 8 millimètres de 
diamètre à la surface de l'huile d'olive; au bout de quelques 
heures, le partie inférieure de la goutte non seulement se Couvre, 
du moins en apparence, d’une pellicule blanchâtre, mais encore 
s’allonge très lentement; la force contractile donne lieu, comme 
on sait, à une pression normale dirigée vers l'intérieur de la 
masse immergée ; au contraire, une force d'extension produit une 
traction normale dirigée vers l'extérieur et équivalente à cette 
traction multiplée par la somme des inverses des rayons de cour- 
bure au point considéré. Par exemple, si la pellicule qui limite la 
goutte est ovoïde, la pression dirigée vers l'extérieur sera la plus 
forte dans le voisinage de la portion la plus pointue. Voilà pour- 
quoi la petite masse s’allonge graduellement et finit par se rompre 
en deux portions, l’une attachée à la surface de l’huile, l’autre qui 
descend au fond du vase. 

2? Découpons dans du papier de soie une bande rectangulaire 
ayant par exemple 10 centimètres de longueur et 2? de largeur; 
plongeons-la complètement dans Peau, puis retirons-la. Suppo- 
sons pour un instant, avec mon savant collègue et ami, M.Quincke, 
que dans ces conditions, non seulement il règne une, tension à la- 
surface libre de la couche mouillante, mais encore une force 
contractile à chacune des surfaces de contact de l’eau et du 
papier; s’il en était réellement ainsi, la bande serait sollicitée par 
quatre forces agissant toutes pour en diminuer l'étendue ; or c’est 
ce que l'observation contredit absolument. 

Au contraire, si l’on admet que les deux surfaces de contact de 
la soie et de l’eau sont soumises à une force d’extension, On COM 
prend immédiatement pourquoi la lame tend à devenir plane et 
acquiert à la fois plus de longueur et de largeur, COMME le montre 
l'observation. A la vérité, les tensions des deux surfaces libres sont 
combattues par les forces d’extension des deux surfaces de con- 
lact; mais les dernières l’'emportant sur les deux autres, 1l faut 
bien que la lame demeure sensiblement plane.  . 

Mais, dira-t-on peut-être, le fait observé n'est-il pas dû à Pimbi- 
bition ou à l'absorption de l'eau, plutôt qu’à un effet capillaire? 


Non, car limbibition de certains corps solides et Paugmentation 
subséquente de leurs dimensions n’ont lieu que précisément en 
vertu de la force avec laquelle le liquide tend à recouvrir autant 
de petites surfaces que possible, que celles-ci soient à l’intérieur 
ou à l'extérieur; à ce point de vue, tous les phénomènes d’imbibi- 
tion sont bel et bien de vrais phénomènes capillaires. 

Au surplus, Pimbibition d’un corps poreux produit un effet 
caractéristique, c’est le développement de chaleur qui accompagne 
augmentation de volume, chaleur qui est due à la compression 
du liquide contre le corps mouillé; c’est justement à cause de cette 
compression que naît la force d’extension; or jamais une force 
contractile ne développe de la chaleur pendant sa naissance; tout 
le monde sait que l’évaporation d’un liquide quelconque produit 
du froid; au contraire, comme on le sait également, il suflit 
d’arroser une terre sèche avec de l’eau à la même température 
pour pouvoir constater que la terre imbibée s’est échauffée. 

Les pages précédentes suffisent, je pense, pour montrer COm- 
bien les naturalistes ont tort d'admettre avec M. Quincke que la 
surface de contact d’un solide et d’un liquide est toujours soumise 
à une force contractile, absolument comme la surface libre d’un 
liquide quelconque. 

J'arrive maintenant à la propriété caractéristique de la surface 
commune à deux liquides soumis à leur affinité mutuelle; à ce 
propos encore, les histologistes sont portés à admettre toujours 
une tension plus ou moins marquée. Examinons jusqu’à quel point 
ils ont raison. A cette effet, rappelons, comme je lai montré depuis 
longtemps, que la force totale qui règne à la surface commune à 
deux liquides 4 et 2, a pour expression générale F; + F; — 2F 
F; étant la tension superficielle du liquide 4, et F, celle du liquide 2. 
Or, lorsque l’action mutuelle entre les deux liquidés est tres 
faible (cas du mercure et de l’eau distillée, ou de Peau distillée et 
de Phuile d'olive), le trinome est positif et représente réellement 
une force contractile. 

Mais il y a nombre de cas où les deux liquides en contact ont 
une véritable affinité Pun pour l’autre; c’est ce qui a lieu pour 
l’eau et l’éther ou l’alcool, pour léther et Phuile, pour l'huile et 
une solution de potasse ou de soude. Dans tous ces cas, 2 1Fs est 
plus grand F; + F;, et dès lors ce n’est pas une tension qui régné 


— 253 — 


à la surface commune, mais bien une force d’extension qui tend à 
rendre la surface de contact aussi grande que possible. 

Faits à l'appui : 4° goutte d’éther sur une couche d’eau : étale- 
ment très rapide, puis trépidations extrêmement vives ; parfois le 
fond du vase est mis à nu; 


> Si, à l'exemple de M. Quincke, on fait arriver à travers un fil 
de verre creux /, un filet très mince d’alcool à la surface limite d'un 
bulle d’air « plongée dans l’eau sous un plan de verre v (fig. e1- 
contre), la tension de l’eau se trouve subitement remplacée par une 
force d'extension dont l'effet concourt avec la pression de la partie 
supérieure de la bulle pour agiter brusquement celle-ci et même 
la tirer vers le bas si la pression hydrostatique exercée sur elle 
n'est pas grande. | 

3 En 1878, M. Gad a observé qu’une goutte d'huile peut, par 
son simple contact avec des liquides alcalins, former l’émulsion la 
plus parfaite, du moment où elle contient des acides gras libres ; 
on voit partir de la goutte une série de filaments laiteux ; de plus 
il s’en détache des goutteleites contribuant de leur côté au déve- 
loppement de émulsion. 

D’après M. Gad, les phénomènes observés sont dus au Savon 
formé à la surface de l’huile grasse, partout où les acides dissous 
dans l’huile touchent le liquide alcalin; de là des courants et des 
déformations de la goutte capables d’en détacher des portions non 
encore enveloppées d’une couche de savon. 

M. Quincke croit que l’étalement de la solution de savon suffit 


— 254 — 
pour produire des mouvements de rotation à l’intérieur de l’huile 
et du liquide ambiant et pour séparer un grand nombre de sphé- 
rules d'huile. 

Quant à moi, je ne comprends pas comment le simple étalement 
d’un liquide serait capable de provoquer non seulement des défor- 
mations, mais encore des déchirements, et cela périodiquement, 
alors que la tension à la surface de contact de l’eau et de l'huile est 
si faible et par conséquent impuissante à exercer des effets méca- 
niques très prononcés. 

A mon avis, en chaque point où s'exerce une action chimique, 
la tension se trouve subitement remplacée par une force d’exten- 
sion, laquelle produit une traction d'autant plus vive que la 
courbure de la goutte est plus petite. Immédiatement après que 
l'action chimique a cessé, les effets décrits plus haut s'arrêtent 
pour se manifester de nouveau quand affinité des deux liquides 
agit encore, el ainsi de suite. 

Pour terminer les brèves considérations qui précèdent, je tiens 
à dire que les naturalistes ont raison d'attribuer une tension 
superficielle aux cellules et lames organiques et encore homogènes, 
mais que du moment où intervient la moindre action chimique, il 
parait nécessaire d’invoquer une force d’extension dont j'ai donné 
une série de preuves expérimentales. 


Jeudi 30 avril 1908. — La section procède au renouvellement 
de son bureau pour l’année 4908-1909 : Sont nommés : 


Président : R. P. Scaurrz, S. J: 

Vice-Présidents : M. KAISIN. ini 
R. P. Wassan, S. J. 

Secrétaire : M. F. Van ORTROY. 


La section maintient au concours la question des caoutchoucs 
africains, et propose comme nouvelle question une monographie 
géographique de la Campine. 

La section décide qu’une excursion sera faite, fin juin, par les 
membres de la section. On combinera une course géologique avéë 
une visite à l’institut agricole de Gembloux. 


— 2955 — 


Il est donné lecture d’une note du R. P. Boule, S. J., sur l’impré- 
gnation des éléments nerveux du Lombric par le nitrate d'argent. 
En voiei le texte : 


Dès les premiers essais d'application de sa méthode à Pargent 
réduit, Ramon y Cajal chercha à réaliser Pimprégnation des élé- 
ments nerveux du Lombric. Cest en 1903 qu’il fit connaitre les 
premiers résultats de ses recherches (*). Hs furent nettement néga- 
tif, si bien que peu après il se crut fondé à formuler le verdict 
suivant : € Por una singularidad de la quimica de los organos 
nerviosos del Lumbricus, el método de plata reducido, que tan 
bellos resultados suministra en el Hirudo, no colorea jamas ni 
poco ni mucho las neurofibrillas de aquel animal (*). » 

A cette date, l'argent réduit n’avait encore révélé dans les 
cellules des ganglions nerveux de la chaîne ventrale du Lombric, 
que l'appareil endocellulaire de Golgi, où canaux de Holmgren et 
Sludnicha, Cajal s'était servi de sa formule [ : fixation directe par 
le nitrate d'argent de 3 à 6 pour cent. 

L'emploi de la formule IV, qui comporte la fixation préalable par 
le formol seul ou le formol ammoniacal, mit en évidence des 
travées fibrillaires  intraganglionnaires, qui constitueraient, 
d’après Cajal, le tissu neuroglique. 

Ce ne fut qu’en traitant par le chlorure d’or les pièces ayant 
déjà subi la fixation et limprégnation de la formule IV, que 
illustre neurologiste finit par révéler le riche réseau endocellu- 
laire des éléments nerveux. à 

Nous avons repris, il y a environ dix-huit mois, au laboratoire 
de M. le Professeur Van Gehuchten, les expériences de Cajal sur le 
Lombric. Diverses circonstances nous avaient empêché jusqu’à ce 
jour de publier nos résultats. Nous ne regrettons pas ce retard. 
Des faits nouveaux nous ont contraint de recommencer nos 
recherches ; nous avons varié nos techniques et noté avec un soin 

4 Li A AMI UNE 


() S. Ramon y Cajal, Un sencillo método de coloracion del reticulo proto” 
plasmirn PU ON L: s ï » 7 n PE 1 nn 
brados. Trabajos del laboratorio de investigaciones biologicas de la Universitad 
de Madrid. LI, p. 187, 1903. ni à 
(*) S. Ramon y Cajal, Neuroglia y neurofibrillas del Lumbricus. Trabajos, 
Il, p. 277, 1904. 
XXXII 17 


plus scrupuleux les diverses phases de nos procédés d’impré- 
gnation. Nous avons aussi tâché de réaliser plus parfaitement les 
conditions requises pour avoir des objets d’étude normaux. En 
particulier, nos premières expériences avaient porté sur des 
Lombrics que nous avions maintenus pendant une semaine au 
moins dans du marc de café, afin de débarrasser leur intestin de 
la terre qu'ils avaient ingérée. Nous avons pensé que ce séjour 
prolongé dans un milieu si différent de leur milieu habituel avait 
pu modifier, par voie nutritive et fonctionnelle, les propriétés 
chimiques et la structure anatomique de leurs éléments nerveux. 
Pour éliminer toute influence de ce genre, nous avons, dans n08 
recherches ultérieures, sacrifié nos animaux au sortir de terre, 
immédiatement après leur capture. 

Nous avons employé la méthode à l'argent réduit. Lorsque 
Cajal présenta pour la première fois cette méthode au monde 
savant, les essais qu’il en avait déjà faits chez les vertébrés et les 
invertébrés, lui permettaient de dire : € Los buenos resultados 
obtenidos.. demuestran la generalidad de la reaccion y permiten 
confiar en que sera utilizada con éxito (acaso modificando algo las 
conditiones) en todos los animales poseedores de un sistema 
ganglionar diferenciado (*). » : 

Or le « système ganglionnaire différencié » du Lombric avait 
infligé jusqu'ici un démenti à ces espérances. Nous sommes 
aujourd’hui en mesure d’affirmer que ce système, du moins dans 
certaines conditions, n’est pas plus réfractaire que les autres à 
l'argent, et que la méthode de Cajal tient toutes ses promesses. 

Nous avons procédé, dans nos recherches, par le nitrate après 
fixation au formol ammoniacal et à l'alcool ammoniacal, et par le 
nitrate sans fixation préalable. 

Les figures qui accompagnent ce travail ont été (sauf une 
figure demi-schématique) dessinées à la chambre claire, avec 
objectif 1,30 et l’oculaire 48 de Zeiss, la table à dessiner étant 
un peu au-dessous de la platine. Nous les avons fait réduire des 
deux tiers pour la reproduction. 


A. À  enoenie 


() S. Ramon y Cajal : Un sencillo método de coloracion.… Trabajos, IL, p: 1%; 
1903. | 


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Fig. 6. 


1. Formol ammoniacal. — Nous avons débité nos Lombries en 
tronçons de 3 à # millimètres de longueur, que nous avons laissés 
pendant 24 heures dans la solution suivante : 


Eau distillée . : ; 4 100 
Formol . ; ÿ 1 A) 
Ammoniaque : ! 0,90 


Après un lavage de 4 heures environ dans l’eau courante, nous 
avons transporté nos pièces dans le nitrate alcoolisé (*) 


Eau distillée . 5 ; : 100 
Nitrate d'argent  . : ; 3 gr. 
\ Alcool! à 94 . . à ; 15 


Elles sont restées pendant cinq jours dans cette solution argen- 
tique, à l'étuve maintenue à une température oscillant entre 30 
et 39 degrés. 

Après un lavage rapide à l’eau distillée (une minute environ), 
nous avons réduit, par un séjour de 2% heures à la lumière et à 
froid, dans le bain suivant : 


Eau distillée . $ + , 100 
Hydroquinone s : : 4 gr. 90 
Formol . : , À : 10 
Alcool! à 4% . ; ; : ‘40 


Nous avons obtenu par ce procédé des imprégnations très 
nettes. Les fig. 1,2, 3 et 4, prises dans un ganglion cérébroïde, les 
fig. 5 et 6, prises dans un anglion ventral, en donnent une idée. 

Nous n’avons rien à dire concernant la forme des cellules, la 
disposition à leur as du réseau neurotibrillaire, le nombre, 
la direction et le mode de terminaison de leurs prolongements. 
Nous avons retrouvé tout ce qui a été signalé à ces divers points 
de vue (*), soit par Cajal lui-même, soit par ceux qui Pont précédé 

ie 


(*) Nous employons ns s0hMions Alcoplisses dans le but d’ assurer une A 
tration plus rapide du nitrate ; le F e l'absence 
d'alcool ne compromet ts le résultat 

(*) Sauf les anastomoses d’Apathy, dont nous parlons plus loin. 


dans l'étude du Lombrie, notamment par Lenhossek (*), Retzius (**). 
Apathy (*), et Havet (rv). s 

sa _: ee d’attirer lattention sur notre figure 5. 
Tout le corps cellulaire de lélément que er ER NAME est 
occupé par un réseau à fibrilles très robustes. délimitant par, leurs 
entrécroisements des mailles polygonales irrégulières qui con- 
vergent vers un des pôles en un prolongement de fort calibre, 
dans lequel les neurofibrilles gardent sur un assez long parcours 
leur individualité. s 

D’après les observations de Cajal, les neurolibrilles des cellules 
nerveuses du Lombrie se fusionneraient très vite en un cordon 
épais dans lequel il serait impossible de les discerner : on aurait 
là une fusion véritable, constituant un cylindre massif et non un 
fascicule de neurofibrilles (v). : 

Des aspects comme celui de la figure 5, que nous avons souven 
rencontrés, nous porteraient à croire, au contraire, que les neuro- 
fibrilles, au sortir du corps cellulaire, ne se fusionnent pas toujour S 
en un prolongement banal, mais forment une expansion structurée, 
fasciculaire, Parfois ce prolongement, après avoir commencé par 
une dilatation considérable de son cône d’é émergence, se FAR 
brusquement, de manière à ne plus présenter qu’ Lo très fai Es 
calibre; il est fortement imprégné et son aspect ne diffère pas 5 
celui d'une grosse neurofbrille. Nos fig. 1,2, #et6 rendent compte de 


e ) Lenhoisg. Ursprung, Verlauf und Endigung der sensibeln Nervenfasern 
rares Dei Neue ét Lumbr. icinen.  BI0LO6. Unrers., Neue 
" pu abs Das leitende Element des Nervensystems und seine topogt ue 
phische Bezichungen zu den Zellen. MUITRELUNE, AUS DER Z00L. STAT. ZU 
nn ol : LA énde <a système nerveux des Annélides. LA CELLULE, 

1, 1900. 


mbricus. 
resolutiva de nuestras objectivos. » Neuroglia y neur ofibrillas del Lu 
Trabajos, III, p. 283. 


— 260 — 


cette disposition. Est-on autorisé à dire, dans ce cas, qu’au sein 
de cette expansion, en apparence homogène, les fines neurofi- 
brilles qui constituaient le cône d’émergence n’ont pas gardé leur 
autonomie morphologique ?.… 

D'autre part, certaines cellules, après avoir présenté un prolon- 
gement fasciculaire comme celui de la fig. 5, à neurofibrilles 
parfaitement distinctes, se continuent en une sorte de tube de fort 
diamètre, trés peu coloré, sans structure visible, dans lequel 
viennent se perdre les neurofibrilles du cône d’émergence, de plus 
en plus pâles à mesure qu’elles s’éloignent davantage du Corps 
cellulaire. Elles nous laissent impression qu’elles existent encore, 
individualisées, dans ce prolongement, mais que le défaut d’im- 
prégnation ne nous permet pas de les discerner. La fig. 7, qui est 
une figure demi-schématique, précisera notre description. Espé- 
rons que des méthodes plus parfaites que celles dont nous disposons 
actuellement permettront un jour à la science neurologique d’être 
plus affirmative sur ce point. 

La polémique soulevée au sujet des anastomoses entre les pro- 
longements des cellules nerveuses a attiré notre attention sur les 
masses fibrillaires qui occupent, dans une coupe transversale, les 
régions centrale et dorsale des ganglions de la chaîne du Lombric, 
la substance ponctiforme de Leydig. 

ail, dans cette substance, simple entrelacement des voies de 
conduction nerveuse ou réseau proprement dit impliquant conti- 
nuité de substance entre les fibres qui en constituent les mailles 2. 
C’est la théorie même du neurone qui est ici en jeu. Cette théorie, 
Retzius, pour ce qui regarde les invertébrés, semblait lavoir défi- 
nitivement consolidée par ses travaux publiés en 1890, 18%, 
4892 (*), lorsque, en 1897, Apathy la remit en question, dans le 
travail que nous avons déjà signalé. Les recherches de Havet, par 
la méthode de Golgi, publiées en 1900, sur les Annélides, Hirudi- 
nées et Cheætopodes (*}, confirmèrent celles de Retzius et établirent, 
PEN Re 


() Retzius, Zur Kenntniss des Centralnervensystems der Crustaceen- 
BioLoc. UNrERs., Neue Folge, I, Stockholm, 1890. — Zur Kenn tnis des centralen 
Nervensyntems der Würmer. Ie1p., IE, 1891. — Das Nervensystem der Lum 
cinen. 11p., III, 1892. 

(*) Havet, Structure du système nerveux des Annélides. LA CELLULE» 
XVIL, 1900. 


— R61 — 


contre Apathy, Rethe et tous les tenants de la théorie de la conti- 
nuité, que les prolongements cellulaires se terminent librement dans 
la substance ponctiforme. Le travail de Cajal sur la Sangsue médi- 
cinale, paru trois ans plus tard (*), prouva une fois de plus, par les 
résultats obtenus au moyen de la nouvelle méthode à l'argent, Pin- 
dépendance anatomique des cellules nerveuses chez les invertébrés, 
et dans Pobjet même qui avait été plus spécialement étudié par 
Apathy. Enfin, Pannée suivante, Cajal encore, en traitant le 
Lombric par le chlorure d’or après le nitrate d'argent, aboutit à la 
conclusion de von Lenhossek (*), de Retzius et de Havet, à 
savoir que dans la « Punktsubstanz » il est impossible de découvrir 
une seule anastomose, Nous n’en avons, nous non plus, découvert 
aucune, par la méthode au nitrate seul, bien que bon nombre de 
nos coupes se soient assez favorablement présentées pour nous 
permettre de les constater, si elles existent. Nous avons pu suivre 
Sur une longueur considérable beaucoup de prolongements cellu- 
laires, soit croisés, soit directs, et nous les avons examinés aux 
plus forts grossissements : jamais nous n’avons pu saisir entre 
eux d’anastomoses. 


IL. Alcool ammoniacal. — Nos pièces ont été fixées pendant 
vingt-quatre heures dans : 


Alcool à 94 . ; : 100 
Ammoniaque ’ . » gouttes 


Nous les avons ensuite mises au nitrate à 3 p. c. après un lavage 
rapide à l’eau distillée. L'imprégnation s’est prolongée pendant 
Cinq jours à Pétuve, après quoi nous avons réduit comme dans la 
méthode précédente. Cr 5 

La figure 8 représente une cellule de la chaîne ventrale rene st 
gnée par ce procédé et remarquable par la longueur du trajet de 
son prolongement dans le même plan. Cette cellule, placée dans 
le voisinage du raphé, envoyait son expansion, Qui nous à paru 
être unique, un peu obliquement, vers le dehors et du même côté, 


rene asmmiinmmpereinnennaemgtienen= net 


(*) Cajal, Un sencillo método de coloration, etc. Trabajos, IL., p. 194, 1908. 
(*? Lenhossek, Ursprung, Verlauf und Endigung, etc. ARCH- F. MIK. 
ANAT. 39. Bd., 1892. 


à travers la substance ponctiforme, jusqu'à proximité de la face 
opposée du ganglion. Ce prolongement, qui semblait s’épuiser 
dans le neuropile, ne contractait aucune connexion avec le rameau 
nerveux périphérique. Ses ramifications terminales devaient sans 
doute prendre part à la formation des connectifs. 


I. Nitrate sans fixation préalable. — Nous avons mis directe- 
ment nos pièces dans le nitrate d'argent à 3 p. c. Après cinq jours 
d’étuve, elles ont été soumises à l’action du réducteur à l’hydro- 
quinone. 

Cette méthode nous a donné de moins bons résultats que les 
deux précédentes. Les deux figures que nous reproduisons donne- 
ront une idée de la faiblesse de l’imprégnation. Dans la première, 
fig. 9, nous avons représenté les canaux de Holmgrem, qui appa- 
raissaient sous forme de masses confuses, mal délimitées, occupant 
le pôle opposé au pôle d’émergence du prolongement cellulaire. 
La fig. 10, plus pâle que la précédente, manifeste toutefois un 
commencement évident d’imprégnation neurofbrillaire. Un séjour 
plus prolongé dans le nitrate, ou une solution plus concentrée de 
ce dernier, eussent sans doute révélé beaucoup mieux le réseau 
endocellulaire. 

De ces faits, il nous est permis de conclure qu’on ne peut plus 
dire avec Cajal, que € par une singularité de la chimie des organes 
nerveux du Lombric, la méthode au nitrate d'argent réduit... ne 
colore jamais, ni peu ni beaucoup, les neurofibrilles de cet. 
animal ». 

, Mais alors une question se pose tout naturellement : d’où vient 
que les Lombrics traités par Cajal se sont montrés réfractaires 
à l'argent, tandis que les nôtres, traités par les mêmes méthodes, 
n’ont fait nulle difficulté de nous manifester leurs neurofibrilles?.. 
Ne pouvant mettre en doute le talent de manipulation du célèbre 
histologiste, qui a d’ailleurs, par ses procédés à l'argent, obtenu 
chez d’autres objets des résultats remarquables, nous inclinons à 
incriminer, comme lui, une singularité chimique, non pas pourtant 

uw Lombric, en général, mais des Lombrics sur lesquels 1l à 
expérimenté. 

Lorsque Cajal publia sa méthode, il proposa une explication de 
Paction de l'argent sur les éléments du tissu nerveux. Après avoir 


cn RE 


fait remarquer (p. 130) que «tout tissu contient des substances 
albuminoïdes et des chlorures susceptibles de se combiner avec 
l'argent et de donner naissance à des composés facilement réduc- 
tibles, soit par l’action de la lumière, soit sous l'influence des 
réducteurs », il pensa que dans le cas spécial du tissu ner‘eux on 
pouvait s’imaginer que le nitrate d'argent pénétrait « lentement 
dans les neurones, se fixant de préférence sur le spongioplasma ou 
charpente protoplasmique, pour former avec celte substance une 
sorte de combinaison argentico-organique lentement réductible 
sous l’action des réducteurs neutres » (*). 

Cette facon de concevoir les phénomènes d’imprégnation pourrait 
peut-être nous fournir une explication facile des résultats négatifs 
de Cajal et de nos propres résultats. Par le fait de circonstances, 
d’ailleurs fort difficiles à préciser dans le détail, les molécules si 
complexes de la matière organique cellulaire, n'ayant pas dans les : 
deux cas une constitution absolument identique, les composés 
argentico-organiques résultant de Pimprégnation ne seraient pas 
non plus les mêmes, et se comporteraient, par suite, différem- 
ment en présence des réducteurs. 

Il y a une autre explication possible de ces faits. € L'argent qui 
apparait précipité en poussière de couleur rouge ou café, ne 
représente pas, sinon pour une petite partie, le produit de la 
réduction des chlorures et albuminates argentiques. L’imprégna- 
tion se fait principalement aux dépens du nitrate d'argent libre 
qui imbibe les pièces » (p.131), Cajal en donne cette preuve, que 
si on élimine le nitrate libre, par un lavage prolongé dans l'eau 
distillée, les réactions ultérieures sont très faibles et ne donnent 
que des imprégnations inutilisables pour l'étude. Mais est-on bien 
sûr de n’avoir fait, par ce lavage prolongé, qu’éliminer le nitrate 
libre? N’a-t-on pas produit dans les € chlorures et albuminates 
argentiques » des remaniements chimiques qui contrarieront l’ac- 
tion du réducteur? Cela nous paraît d'autant plus vraisemblable 
que si l’imprégnation tient surtout à la présence, dans l'épaisseur 
des pièces, du nitrate d’argent à létat libre, nous ne nous expli- 
quons pas comment il se fait que ce nitrate, qui imbibait les piéces 


(*) S. Ramon y Cajal : Un sencillo método de coloracion… Trabajos, LI, pp. 130 
et131, 1903, 


= #08 — 


de Cajal aussi bien que les nôtres, n’ait pas, sous l'influence du 
réducteur, libéré son argent. Ce nitrate d’ailleurs, même étant 
admis que hypothèse de Cajal est justifiée, ne serait pas unifor- 
mément répandu dans les blocs soumis à son action, mais se 
localiserait avec une prédilection marquée sur le trajet des fibres 
et fibrilles nerveuses. I faudrait voir peut-être dans ce fait le 
résultat d’une affinité spéciale, caractéristique des éléments ner- 
veux. Or on peut concevoir que certaines circonstances seront 
capables d’influencer cette affinité. Ne seraient-ce pas les variations 
résultant de cette influence qui rendraient compte de limprégna- 
tion plus où moins intense, ainsi que de la non imprégnation des 
neurofibrilles de certains Lombrics?.. Nous nous contentons 
d’insinuer, car nous pensons qu’il est encore vrai de dire ce que 
disait Cajal en 1903 : « EI mecanismo de accion del nitrato argén- 
_tico. dista mucho de estar esclarecido » (*), et nous souhaitons 
vivement que Cajal lui-même ne tarde pas trop à publier le résultat 
des recherches qu’il annonçait en 490% : « Nos proponemos, sin 
embargo, estudiar à fondo las causas de esta inconstancia y fijar 
en ulterior trabajo las condiciones indispensables del éxito (*). » 

Nous en étions là de nos observations quand J. Kowalski, qui 
né connaissait encore que les résultats négatifs de Cajal, a signalé 
dans une Note préliminaire (*) qu’il n’est pas impossible d’im- 
prégner, par le nitrate d'argent, les neurofibrilles du Lombrie, 
mais qu’il n’a pu jusqu'ici obtenir cette imprégnation que chez des 
animaux soumis pendant quelque temps à Pinfluence d’une tem- 
pérature anormale. Ses premiers résultats lui ont été fournis par 
des Lombries ayant séjourné, avant d’être sacrifiés, dans un milieu 
à température moyenne de —29; les autres, par des Lombries 
Soumis pendant un quart d’ heure à un froid de —-5" environ. 
Kowalski incline à croire que le froid détermine un état phy siolo- 
ve et chimique spécial, favorisant l’imprégnation des neuro- 


in ste 


(*) ph sencillo método, etc. Trabajos, IE, p. 1 

(*) Neuroglia y neurofibrilles del Lamtbricéas stbises HE, p. 278. sal 

(7) Kowalski : De l’imprégnation par la méthode à l'argent réduit de CSI 
des neurofibrilles du Lumbricus, consécutivement à l'action du froid. PROCÉ é, 
VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELL 
DE BORDEAUX (24 octobre 1907). 


D. * 


= POS. 


fibrilles « qui à l’état normal se montrent réfractaires à l'argent ». 
Réserve faite de nos résultats obtenus dans des conditions normales 
de température, nous n’a lifficulté àadmettre l'influence 
du froid dans Pimprégnation argentique neurofibrillaire, bien que 
nous n’ayons fait aucune expérience dans ce sens. Tout ce qu’il nous 
est permis de dire, c’est que, à température normale, le chimisme 
des Lombries de Kowalski est sans doute différent de celui des 
nôtres. Il faut done admettre que Paction du froid a son contre- 
coup sur les phénomènes de nutrition, au point d'amener, brus- 
quement si lécart de température est considérable, dans la 
constitution chimique des cellules nerveuses, des changements qui 
mettent les éléments nerveux des animaux soumis à ces expé- 
riences dans un état semblale à celui où se trouvent les nôtres 
normalement. F 

Il reste à savoir pourquoi, à température normale, les Lombrics 
de Kowalski et les nôtres différent dans leur constitution chimique. 
M. Kowalski, mis au courant de nos résultats, nous à soumis une 
explication dont la vraisemblance ne fait aucun doute. Il faudrait, 
d’après lui, tenir compte de la nature du terrain dans lequel ont 
vécu nos animaux. Kowalski travaille dans son Laboratoire parti- 
culier, à la Guyondais, près Malestroit (Morbihan). Cette région 
est incontestablement différente, au point de vue géologique, de 
celle de Louvain où nous avons opéré. Malheureusement, no0$ 
Lombrices ont été récoltés dans le jardin du Laboratoire, sur un 
emplacement recouvert par du fumier animal et végétal, dans la 
couche superficielle du sol, où même dans les couches inférieures 
du fumier. Cette circonstance ne nous permet pas de définir, 
d’une façon assez précise, la constitution du milieu extérieur dans 
lequel ont vécu nos Lombries, ni, par conséquent, l'influence de 
ce milieu spécial sur leur milieu intérieur. Des expériences que 
Kowalski a commencées sur des Lombries que nous lui avons fait 
Parvenir, nous apportéront sans doute, à bref délai, d’utiles 
renseignements. La question vaut, nous semble-t-il, qu'on s’en 
occupe. Si on arrivait, en effet, à préciser les conditions de nutri- 
tion qui favorisent la formation, dans le tissu nerveux, Sous 
Pinfluence du nitrate d’argent, de composés facilement réductibles, 
On aurait en mains un instrument de recherche qui permettrait 
Peut-être de pénétrer plus avant dans la connaissance du système 


nerveux, et en particulier dans la connaissance des rapports que 
contractent entre eux les éléments de ce système 

A ce propos, M. Kowalski nous a rappelé les expériences de 
Delage et de Loeb sur la parthénogénèse expérimentale. 

M. Loeb ne réussit pas à obtenir des larves d’Oursins avec la 
solution sucrée, dépourvue d'oxygène, de Delage. Il est vrai qu'il 
néglige d'ajouter à cette solution du tannate d ammoniaque, Mais 
il a obtenu pourtant, avec la solution simplement sucrée, jusqu'à 
des blastules, ce que M. Delage n’a jamais réalisé. Ce dernier 
explique la différence des résultats en faisant remarquer. que 
M. Loeb expérimente sur lOursin de Californie (Strongylocen- 
trotus purpuratus), tandis qu’il expérimente lui-même sur celui 
de Bretagne (Paracentrotus lividus) (*). Cet exemple, ajouté à celui 
qui fait l’objet de ce travail et à beaucoup d’autres que nous pour- 
rions signaler, nous avertit du danger des généralisations trop 
hâtives et nous fait craindre que beaucoup de résultats regardés 
comme définitifs ne le soient que faute d’un nombre suflisant 
d'expériences. Ce sera une consolation pour ceux qui viendront 
après nous : s'ils ne trouvent plus de terrain de recherches inex- 
ploré, ils. pourront du moins se livrer à un fructueux travail de 
revision. 

Ce travail, nous comptons d’ailleurs le faire pour nos propres 
résultats, si les circonstances nous le permettent. Nous avons été 
amené à lentreprendre en constatant, au cours de nos expé- 
riences, que, dans wx même: tronçon, non seulement toutes n0$ 
coupes w’étaient pas imprégnées avec Ja même intensité, mais qué 
certaines ne l’étaient pas du tout. Bien plus, dans wne même 
coupe, à côté de cellules présentant un superbe réseau neurofi- 
brillaire, nous en avons observé d’autres sur lesquelles le nitrate 
n’avait point agi; ces dernières avaient été pourtant dans les 
mêmes conditions matérielles d’expérimentation que les autres; 
Nous en avions conelu que chez nos Lombries les cellules qui 
s’imprégnaient étaient celles qui se trouvaient naturellement dans 
un état fonctionnel particulier, qui avait déterminé un état 
chimique déni peut-être, à celui que Kowalski réalise arti- 

ae 


(*) COMPTES re DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES : S/4nces des 
25 novembre 1907, 9 décembre 1907, 10 février1908. 


— 267 — 


ficiellement. Dans cette hypothèse, lexpérience (froid anormal 
variant de —% à —5°) porterait à son maximum et généraliserait 
un état fonctionnel spécial. Sous l'influence de cet état toutes les 
cellules nerveuses entreraient en réaction immédiate, tandis qu'à 
Pétat naturel, chez les animaux que nous avons traités, quelques- 
unes seulement réagiraient pour subvenir à des besoins locaux de 
l'organisme, besoins déterminés d’ailleurs par des causes diverses : 
ce seraient ces cellules qui s’imprègneraient. Mais cette explication 
tient-elle encore devant le fait qu'ayant apporté une légère modi- 
fication dans nos méthodes, nous avons obtenu des résultats abso- 
lument constants, avec imprégnation très nette de fous les 
éléments nerveux ?.. D’autres recherches nous le diront peut-être. 
En attendant, nous devons signaler brièvement les résultats de 
nos dernières expériences. 

M. Kowalski nous ayant envoyé des Lombries de la Guyondais, 
nous les avons traités par les méthodes de Cajal au nitrate d’ar- 
gent, quelques-uns immédiatement, et les autres après un séjour 
d’une semaine dans de la terre de Louvain. Ni les uns ni les autres 
ne nous ont donné de résultat satisfaisant. Nous avons bien observé 
quelques cellules présentant des velléités d’imprégnation; mais 
elles étaient relativement rares et très faibles de ton. Il est 
évident, pour nous, qu’à l'état normal les Lombries de Kowalski 
se comportent autrement que les nôtres dans les traitements tr 
les méthodes argentiques de Cajal. 

Nous n'avons pas renouvelé nos essais; mais ayant demandé de 
nouveaux sujets à M. Kowalski, nous les avons tous soumis à notre 
nouvelle méthode, et nous avons alors obtenu, comme pour nos 
Lombries, des résultats absolument constants. 

Nous ferons connaître notre procédé dans une prochaine 
communication. 

Sur la proposition des deux commissaires, M. F. Meunier et le 
R. P. Bolsius, S. J., la section vote l'insertion aux ANNALES de 
deux mémoires de M. l'abbé Kiefer : A) Description de nouveaux 
Diapriides et Balytides d'Europe et d'Amérique; — B) Descriphon 
de nouveaux Serphides d'Amérique. 

M. Arm, Renier envoie la note suivante sur Quelques gites à 
végétaux du dévonien supérieur de la vallée de la Vesdre. 

De façon générale, on ne possède que des renseignements {rés 


Re — 


incomplets sur les flores antécarbonifériennes. L’Ardenne a cepen- 
dant le privilège de renfermer d’assez nombreux végétaux fossiles 
dans ses roches du dévonien moyen (Burnotien, Couvinien), et 
surtout du dévonien supérieur (Famennien.) 

La florule de lassise d’'Evieux, FaQc de la carte géologique au 
1 : 40.000, a été il y à quelque trente ans, l’objet d’études remar- 
quables de la pat de Crépin et de M. A. Gilkinet (*). Les listes 
publiées renseignent six ou sept espèces (°* 

Mais ce n’est pas seulement la composition exacte des flores qui 
intéresse le géologue, c’est encore leur aire d'extension. Tant au 
point de vue stratigraphique qu’au point de vue paléogéogra- 
phique, les données relatives à l’aire d’extension sont d’impor- 
tance capitale. 

M. P. Destinez a récemment saisi l’occasion de la publication 
d’un tableau récapitulant ses recherches sur la faune du Famen- 
nien, pour donner quelques indications sur divers gites à végé- 
taux fossiles de cet étage (**). Je crois intéressant de compléter 
ces renseignements en signalant les points où j'ai eu l'occasion de 
découvrir des plantes fossiles, dans mes explorations du dévonien 
supérieur de la vallée de la Vesdre 

Ces points ne sont pas encore bios nombreux, parce qu’en géné- 
ral l’assise Fac n’est guère accessible. La plupart des tentatives 
d'exploitation pour pavés de l’assise FA2 ont été abandonnées 
dans cette région. Partout cependant lassise Fa2c renferme des 
débris végétaux, mais on ne rencontre le plus souvent dans les 
psammites schistoïdes très micacés que des débris hachés comme 
paille et absolument indéterminables. C’est le cas pour les afileu- 
rements de la région du Riz de Bilstain (sentier du vieux pont à 
la maison de Jean sans Peur ; sentier du vieux pont au village, où 
existe également un gite à Dipter us et à Lingula squamifor mis, 
avec macignos à Ostracodes). 


nt 


(*) Voyez surtout, François Crépin, Description de quelques plantes fogaies 
de l'étage des psammites du Condroz (Dévonien supérieur). BULL. AC. ROYALE 
BELGIQUE, 2° série, 1874, XXX VII, 14 p., 3 pl. 

(*) M. Mourlon, Géologie de la Belgique, 1884, IL, p. 2. 

P. Destinez, Faune et flore des psammites du Condroz (Famennien)- ANN- 
Soc. GÉOL. BELGIQUE, 1904, XXXI, p. M 9257. 

(°) Op. cit. 


69 — 


Un peu à l’ouest du ruisseau de Bilstain, au haut du ravin qui 
s'étend de Renouprez (Verviers Est) à Andrimont (coordonnées 
par rapport à l'angle nord-est de la planchette de Verviers au 
1: 20 000 : 195 mm. sud, 27 mm. ouest), les schistes et psam- 
mites (FA2%-c), renferment des tiges et d’autres débris indétermi- 
nables. Certains axes paraissent être des Megaphyton. 

A Dison, au haut du sentier conduisant de la gare au hameau 
du Husquet (coordonnées par rapport à l'angle nord-est de la 
planchette de Verviers au 4 : 20 000 : 63 mm. sud, 162 mm. ouest), 
j'ai vu des débris d’Archæopteris hibernica, Forbes, sp. 

Cette espèce existe également dans l’assise Fa9b-c du massif 
de Theux. J'en ai vu de beaux spécimens provenant des *grés 
exploités à la carrière du Marché (Theux). 

Enfin j'ai recueilli de nombreux exemplaires, les uns stériles, 
les autres fructifiés, de Rhodea condrusorum, Crépin, sp., en deux 
points de la coupe visible dans les talus du chemin creux qui rat- 
tache le hameau de Froidbermont (Olne) à la route du Bois d’Olne 
à Nessonvaux (coordonnées par rapport à l’angle nord-est de la 
planchette de Fléron au 4 : 20 000 : 288 mm. sud, 91 mm. ouest. 
— 298 mm. sud., 98 mm. ouest). 

Le premier point, une ballastière dite carrière du Piéray, m'a 
en outre fourni des débris de frondes et de rhizômes de Sphenop- 
leris flaccida, Crépin. | 

l'est à remarquer que, d’après M. E. Holzaplel, c'est Rhodea 
condrusorum qui est le plus abondant des végétaux fossiles du 
famennien supérieur aux environs d’Aix-la-Chapelle. Archæop xs 
hibernica y est plus rare (”). 

La coupe de Froidbermont (Olne) renferme un troisième gile 
fossilifère vers le sommet de l’assise d’Evieux (coordonnées 
303 mm. sud; 97 mm. ouest, origine comme ci-dessus). Il est d’un 
lype tout spécial. 

Un banc de schiste d’un vert clair très franc compact et mal 
Stratifié dans sa masse, recèle de nombreux filaments, restes incon- 
testables de végétaux fossiles. Un échantillon, que je possède dans 


Née LÉ Po 

() CL E Holzapfel. Geologische und topographische Verhältnisse der 
Gegend von Aachen. FESTSCHRIFT ZUR 72 VERSAMMLUNG DEUTSCHER NATURFOR- 
CHER. Aachen, 1900, p. 55. 


— 2%O —- 


mes collections, montre des filaments plus ou moins rectilignes, 
larges de 2 à 3 millimètres et pourvus d’une cote vasculaire, qui 
divergent en tous sens et dans des plans différents, d’un centre qui 
se trouve en dehors de Péchantilton. 

Cette attitude est celle d’un végétal fossilifié au lieu même de sa 
croissance. 

Nous aurions donc à faire ici à un sol de végétation. 

Il n'y a là rien qui doive nous étonner. Le facies cotier de 
l’assise d’Evieux dans la partie orientale du pays a été reconnu 
depuis longtemps. 

cette découverte ne fait qu'apporter un nouvel argument en 
faveur de.cette manière de voir. 

Elle est cependant unique, à ma connaissance, car je ne sache 
pas que Pon ait signalé jusqu'ici en Belgique de sol de végétation 
fossile datant d’une époque antécarboniférienne. 


La section vote des remerciements à M. le professeur Fabre 
pour sa précieuse et inlassable collaboration et l'insertion dans là 
REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES d’une étude qu’il présente à la 
section sur La Chenille du Chou. 


Le Frère Alexis émet le vœu qu’un résumé des monographies 
agricoles de la Belgique soit publié par les soins du Ministère de 
PAgriculture. Puis il présente à la section une grande carte murale, 
dont il est l’auteur. Elle a pour titre : Carte générale de l'Expur 
sion belge, au point de vue économique mondial. : 

Le Frère Alexis témoigne son regret de n’avoir pu faire inscrire 
sa communication à l’ordre du jour des séances. Il craignait que 
son travail, qui vient seulement d’être terminé, n’arrivât pas à 
temps. Il y supplée par qnelques explications, dont voici le 
résumé. 

En ce moment où tout le monde parle de l'extension de là 
Belgique en € une plus grande Belgique »; où les Chambres 
s’occupent, aussi bien que l'opinion publique, de trouver au 
dehors les débouchés qui nous manquent, et où le Ministre des 
Sciences et des Arts recommande l'étude de la question, même 
dans chacune de nos écoles, nulle publication n’était plus oppor” 
tune que celle-ci. 


— SPA — 


Rien de plus suggestif, en effet, que cette carte murale. Dans un 
ensemble de grande dimension (2 mètres sur 1"75), on voit 
sur un planisphère général et son annexe — une Europe centrale 
agrandie — se détacher clairement en couleurs les soixante pays du 
globe avec lesquels la Belgique a des rapports commerciaux et 
même des missions religieuses. 

Dans chacun d’eux : France, Allemagne, Angleterre ou Russie; 
Chine, Japon, Indes ou Australie; Égypte, Congo ou Afrique 
australe; Canada, États-Unis ou Brésil, l’œil découvre sans peine 
à côté du pavillon étranger le pavillon belge, avec un chiffre 
marquant le nombre de nos établissements économiques, belges 
ou mixtes. À côté d’une croix sont nombrées les missions 
catholiques. Un gros chiffre donne en millions de francs la valeur 
du commerce d'importation et d'exportation. Des lignes transcon- 
tinentales de chemins de fer et des lignes de navigation maritime 
rattachent notre pays et le port d’Anvers à toutes les régions du 
monde que nos commerçants, nos industriels, nos marins doivent 
Parcourir et que tous nos étudiants doivent connaitre. 

Je plus, quatre tableaux-diagrammes donnent les statistiques 
les plus intéressantes : 4° Progression du commerce belge par 
décade de 1831 à 1906; Comparaison du commerce de chacun 
des principaux pays du Globe avec celui de la Belgique; 3 Valeurs 
et nature des marchandises importées ou exportées; 4 Nombres 
et catégories des établissements industriels où commerciaux qui, 
dans chaque pays, intéressent nos nationaux, elc. 

Ce qui frappe dans le premier tableau, c’est l’étonnante rapidité 
du développement de notre commerce. 

Commerce général. En 1831, après notre séparation d’avec la 
Hollande, le commerce général de la Belgique avec l'étranger ne 
figure que pour une somme de 210 millions de francs, dans laquelle 
le transit est insignifiant. Ses progrès sont d’abord modestes, car 
il lui faut presque dix ans pour atteindre 390 millions (en 1840), 
n’augmentant guère que de 20 millions par année. En 1850, il 
arrive à 710 millions, avec un gain annuel de 3 millions à peine. 
Mais à partir de la fondation du second Empire français, grâce 
à l'accord de Napoléon HI avec l'Angleterre, dont il accepte les 
principes manchestériens du libre-échange international, grâce 
aussi à la multiplication des voies ferrées, le commerce prend un 

XXXII 18 


développement plus rapide : il gagne annuellement 70 millions 
dans la 3 décade (4850-1860) et 100 millions dans la 4° (1860-1870). 
Il descend ensuite à SO millions dans la 5° décade (1870-1880) et à 
60 millions dans la 6° (1880-1890) pour remonter brusquement à 
190 millions dans la 7° décade (1890-1900) et atteindre même 
500 millions dans la période sexennale de 1900-1906. 

Ainsi la progression annuelle de cette dernière période est cinq 
fois plus considérable que celle de 1860-1870 et douze fois plus que 
celle des trois premières décades (1831-1860). 

Commerce spécial. Moins considérable que le commerce général, 
mais plus intéressant parce qu’il est plus vrai, le commerce spécial 
comprend uniquement l'importation des marchandises destinées 
à la consommation en Belgique et l'exportation des marchandises 
exclusivement belges ou nationalisées belges. 

Sans parler de la première décade, où il y a fort peu de transit, 
la valeur absolue du commerce spécial égale les deux tiers ou les 
trois quarts de celle du commerce général. Cette valeur à suivi 
également une progression remarquable. De 200 millions qu'il 
était en 1831, le commerce spécial belge est passé succèssivement 
dans chaque décade (en chiffres ronds) à 365 millions en 1840, 
500 millions en 1850, 990 millions en 1860, 1610 millions en 1870, 
2900 millions en 1880. 

Le mouvement ascensionnel se ralentit ensuite, car il donne 
seulement 3110 millions pour 1890, puis il saute à 4140 millions 
en 1900 et, bien mieux encore, à 6 milliards 265 millions en 1906. 

L’accroissement annuel, qui est modestement de 15 millions 
dans les deux premières décades (1831-1850), s'élève à 48 millions 
dans la 3, à 62 millions dans la 4° et bondit à 128 millions dans 
la 5° (4870-1880). 1 retombe à 21 millions dans la 6° décadé, 
reprend à 403 millions dans la 7° et, par un exceptionnel mouve 
ment progressif, atteint à 355 millions de 1901 à 1906. 

Le tableau n° 2, concernant le commerce avec chaque pa 
donne lieu à des constatations également intéressantes. On y VOl', 
pour le commerce spécial, les valeurs énormes de 1 milliard 
153 millions avec la France, 4 milliard 407 millions avec l'Alle- 
magne, 856 millions avec l'Angleterre, 533 millions avec les 
Pays-Bas. Notre commerce avec les quatre pays frontières accapar® 
done pour 3 milliards 650 millions, c’est-à-dire plus de la moitié 


— 273 — 


de notre commerce total, ne laissant que 2 milliards 600 millions 
pour tous les autres pays du globe. La proportion est faussée. 

Aussi, est-ce bien pour leur propre consommation que les 
Hollandais, les Allemands, les Français et les Anglais nous 
achètent pour 4 milliard et demi de produits belges? N'est-ce pas 
plutôt, après démarcation, pour les revendre à gros bénéfices sur 
toutes les plages du monde? 

Pourquoi nos exportateurs, nos commerçants ne font-ils pas 
eux-mêmes ce commerce lointain, grâce à de nombreuses maisons 
belges établies partout et aussi à une marine qui soit réellement 
belge, de façon à nous délivrer des intermédiaires ? 


Le tableau n° 3, qui porte dans des colonnes séparées la nature 


et la valeur des marchandises, nous fait voir, par exemple, que la 
Belgique a importé en 1906 pour 478 millions de francs de grains 
de toute espèce, dont 314% millions de froment; de ce dernier, elle 
a réexporté pour 74 millions, d’où l’on conclut que notre pain 
nous coûte annuellement 240 millions de francs, sans compter la 
production nationale. Viennent ensuite, pour 200 millions, les 
viandes, poissons, beurres, cafés; etc., que nous procure l'étranger. 

Enfin, le tableau n° 4 détaille les 1155 établissements que la 
Belgique possédait dans le monde en toute propriété ou en co0pé- 
ration avec les nationaux des pays où ils se trouvent. 

Ces établissements sont rangés en dix catégories, savoir 

Chemins de fer, tramways, canaux. — Charbonnages et indus- 
tries qui s’y rattachent. — Mines métalliques, carrières de pierres, 
marbres, etc. — Électricité, coke, gaz, éclairage. — Métallurgie, 
machines, conduite d’eau en fonte. — Glaces et verres, produits 
réfractaires et chimiques. — Industries textiles : filature, tissage. 
— Industries diverses : confections, alimentation, distillerie, elc.— 
Agriculture, élevage, plantations coloniales. — Commerce : Maisons 

e commerce et banques. 

Pour ne pas entrer ici dans plus de détails, il faut renvoyer à la 
Notice-Commentaire, laquelle initie amplement à la connais- 
sance de cette carte et aux déductions qu'on peut en tirer à tous 
points de vue. À elle seule, cette brochure vaut un gros volume 
sur les questions d'économie politique et d'expansion économique 
mondiale. | 


ÿ 


ce FE 2 


M. Renier présente le rapport suivant sur un mémoire envoyé 
par M. le chanoine Bourgeat : Deux particularités du glaciaire 
ancien de la Combe des Prés (Jura). 

Jai lu attentivement Pintéressant mémoire adressé par M. le 
chanoine Bourgeat à la troisième section de la Société scientifique 
de Bruxelles. 

Les deux particularités que lauteur a observées dans le gla- 
claire ancien de la Combe des Prés sont, d’une part, le surcreuse- 
ment d’une vallée par une dérivation de glacier, et, d’autre part, 
Pexistence d’amas de sables d’origine fluvio-glaciaire. Ces particula- 
rités seraient de nature à prouver que létude des glaciers modernes 
des Alpes serait insuffisante pour expliquer tous les détails de 
l’histoire des grandes époques de glaciation. Il faut, ainsi que 
l’idée en a déjà été émise, chercher plutôt un terme de compa- 
raison dans les vastes champs de glace du Groenland. 

Le mémoire de M. Bourgeat est accompagné d’une petite carte 
destinée à fixer la position des diverses localités citées. 

Il est nécessaire que cette carte soit redessinée pour limpres- 
sion. Il serait désirable que, par la même occasion, l’auteur la 
complétât en précisant les indications topographiques, notamment 
dans la région comprise entre la Brienne et le château des 
Prés. On doit d’ailleurs regretter que M. Bourgeat n’ail pas Cru 
devoir annexer à son mémoire une carte géologique. L'étude de 
particularités aussi précises eût alors impressionné le lecteur de 
façon autrement forte. 

Certaines réserves me paraissent $’imposer quant aux conclu- 
sions de l’auteur. < 

Ce n’est pas, je pense, un fait nouveau que les glaciers aient 
surcreusé leur lit de façon parfois intense, comme l'insinue 
l’auteur : € Le glacier de la Combe a done creusé son lit. Cest là 
un premier fait à retenir qui prouve que les glaciers, dans certains 
cas du moins, Sont capables de produire un surcreusement. » 

M. Bourgeat combat les idées émises par M. Haug dans son 
récent Trailé de géologie au sujet des conditions dans lesquelles le 
surcreusement se produit sous lPaction de lécoulement des 
glaciers. Tout d’abord M. Bourgeat me paraît avoir négligé de 
tenir compte d’une indication formelle que contient le texte de 
M. Haug. Le glacier de la Combe des Prés a surcreusé sa vallée au 


point où il se détachait de celui de la Brienne. I ne peut donc être 
question d’une augmentation du pouvoir érosif du glacier par suite 
de la réunion de plusieurs glaciers. lei, comme le dit M. Bourgeat, 
c’est, au contraire, quand le glacier s’épanche, qu’il devient un agent 
de surcreasement. Mais M. Haug ne prétend pas que la réunion 
de plusieurs glaciers soit le fait essentiel. H nous dit en effet : € La 
réunion de plusieurs glaciers en un, seul a également (je souligne), 
pour effet d'augmenter le pouvoir d’érosion de la masse totale (°). » 
Il me paraît en outre résulter du texte même de M. Bourgeat 
que pour se rendre de la vallée de la Brienne à la Combe des Prés, 
la dérivation du glacier de la Brienne a dû remonter à contrepente. 
Cette contrepente lui a fait subir une diminution de vitesse. Sur ce 
point, je suis d'accord avec M. Bourgeat. Mais, contrairement 
à notre confrère, il me paraît logique d’en conclure que. 
l'épaisseur du glacier a été plus forte en ce point, et en outre 
que l'effet de ce € rabot » arrêté subitement par un obstacle, ou 
mieux ralenti dans sa marche, a été d'attaquer l'obstacle. Ce 
travail de surcreusement a absorbé la différence entre les forces 
vives de la masse de glace à l’amont et au point considéré. En 
résumé, la cause du surcreusement -est Pexistence d’une contre- 
pente dans le profil longitudinal. Dans le cas de réunion de 
glaciers, l'augmentation concomitante de l'épaisseur de la nappe 
de glace intensifie le phénomène. Le cas du glacier de la Combe 
des Prés nous montre que le surcreusement se produit aussi 
dans le cas d’une dérivation. Ainsi se trouve établi de façon 
indiscutable le rôle prépondérant de la contrepente. M. Haug 
signale qu'à l’amont du point où se produit le surcreusement, 
existe une forte rupture de pente. Le cas d’une contrepente se 
rattache directement à cet énoncé si on le généralise en le libel- 
lant de la sorte : Les points de surereusement d’une vallée 
glaciaire sont ceux où, par suite d'une. variation de la pente, se 
produit un ralentissement brusque du glacier. L’obstacle absorbe, 
comme je le disais plus haut, la différence des forces vives. Le 
Phénomène est particulièrement net dans le cas des contrepentes. 
e ne puis done me rallier à la critique que lPauteur fait du. 


rm mo oo TEE 
(©) Cf. Traité de Géologie, 1 (4908), pp. 457 et suiv., et surtout pp. 459 et 460. 


= SE 


travail de M. Haug. Tout au plus pourrait-on reprocher à M. Haug 
d’avoir adopté une rédaction qui n’englobe pas tous les cas connus. 

Quant aux dépôts de sables, M. Bourgeat admet lexistence de 
petits lacs au-dessus de la masse glaciaire. Je ne saisis pas 
comment ces dépôts se seraient conservés après le retrait du 
glacier. 

I me paraîtrait plus rationnel d'admettre qu’il s’agit de dépôts 
en relation avec les moraines frontales, lors du retrait progressif 
et saccadé du glacier. Les empoisseux se trouvaient-ils alors 
obstrués par de Peau congelée? Il serait difficile d’en décider. 

Il serait désirable que M. Bourgeat nous fixe plus exactement 
sur lPextension et épaisseur de ces divers amas. 

Ce mémoire, intéressant pour la géologie régionale, l’est aussi 
pour l'étude d'ensemble des phénomènes glaciaires. 

Ce m’est un plaisir d’en proposer l'impression dans les ANNALES 
DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE. 


M. le comte de Limburg-Stirum, second commissaire, se rallie 
aux conclusions du premier rapporteur. Il insiste particulière 
ment sur l'intérêt qu’il y aurait à ee que la carte jointe au travail 
fût plus détaillée et contint notamment des indications stratigra- 
phiques. Une partie des déductions de Pauteur étant basée sur le 
transport par les glaciers d'éléments enlevés aux étages jurassiques 
moyen et supérieur, le lecteur trouverait beaucoup plus d’attrait 
à cette étude en ayant sous les yeux des indications précises sur la 
topographie géologique du pays. 

La section vote l’impression de ce mémoire aux ANNALES. 


Elle vote également l'impression de trois notes de M.F. Meunier: 
A) Un nouveau Platyptéride et un nouveau Sténodictyoptéride du 
Sléphanien de Commentry (Allier); B) Quelques S ténodictyopté- 
rides du houiller de Commentry; C) Deux nouveaux Megaséco té- 
rides et'un nouveau Paleodictyoptère(Platyphéride Ch. Brongniart) 
du terrain houiller de Commentry (Commissaires MM. Proost et le 
P. Bolsius). 


M.Th. Gollier fait une communication verbale sur l’enseignement 
au Japon. - | 


— 299 — 


M. E. De Jonghe examine l’État actuel des études mericaines. 

Parmi les problèmes que soulève l'archéologie mexicaine, il 
n’en est pas qui ait donné lieu à des hypothèses plus nombreuses 
et plus variées que celui de l’origine des Mexicains et des Améri- 
cains en général. 

La civilisation des « Aztèques » avait de quoi étonner Cortés et 
ses Compagnons : très avancée à certains égards, elle présentait à 
d’autres égards tous les caractères de la pire barbarie. La terre 
produisait le maïs, le tabac, le cacao, en abondance; cependant 
l’agriculture était assez rudimentaire : point de charrue, rien que 
la houe primitive. Point d'animaux domestiques, sauf les poules 
et les chiens. L'industrie était très développée, surtout le tissage, 
la poterie, la fabrication du papier, le martelage et la fonte de 
l'or, de l'argent, du cuivre et du bronze. Mais la plupart des instru- 
ments étaient encore en pierre ; le fer était totalement inconnu. Le 
commerce florissait : mais la roue et, par conséquent, le chariot 
n'étaient pas inventés. L'architecture avait atteint un grand déve- 
loppement; mais les architectes indigènes n'avaient jamais eu 
l’idée de recourir à la voûte. La religion, la mythologie formaient 
un système très savant, accessible seulement à une caste de prètres 
fortement organisée et traduit dans une écriture idéographique et 
iconomatique; mais le culte, public et privé, reposait sur la 
Pratique abominable des sacrifices humains. 

L'organisation politique du pays rappelait par beaucoup de 
côtés la féodalité des États Européens. C'était une fédération à la 
tête de laquelle se trouvait un prince éligible auquel les Espagnols 
Ont donné le titre pompeux d’empereur. 

L’étonnement des premiers missionnaires ne fut pas moins grand 
que celui des compagnons de Cortès, lorsqu'ils constatérent parmi 
les indigènes du Mexique l'existence d’une sorte de baptème, d’une 
sorte de confession, et même l'existence de la eroix comme symbole 
religieux. 

Devant ces faits, rien de plus naturel que de songer sinon à des 
origines, du moins à des influences européennes. WÉ 

Il faut dire aussi que les traditions elles-mêmes des Mexicains 
favorisaient lPéclosion d’hypothèses rattachant les civilisations 
américaines à celles de l'Ancien Monde. Elles parlent notamment 
d’une figure étrange, un personnage de couleur blanche et à 


= 298 — 


longue barbe, Quetzalcouatl, le dieu pacifique des Toltèques. La 
légende le dépeint disparaissant dans la direction de POrient et 
promettant à ses disciples de revenir un jour prendre possession 
de son royaume. 

C’est cette prophétie qui explique la terreur qui sempara de 
Pesprit de Montezuma lorsqu'il apprit Parrivée des hommes blancs 
à la côte orientale. Cortès fut considéré comme Quetzalcouatl 
retournant prendre possession de son pays : la légende lui facilila 
singulièrement la conquête du Mexique. 

Quetzalcouatl, n'est-ce pas Papôtre saint Thomas qui serait allé 
répandre la foi en Amérique? L'hypothèse fut émise par quelques 
anciens missionnaires. De nos jours, M. Beauvois défend avec un 
talent remarquable l’idée que Quetzalcouatl serait un mome 
irlandais et que Tula, la capitale des Toltèques, ne serait autre 
chose que PUltima Thule des anciens. 

Il ne peut être question ici de rencontrer tous les arguments 
qu'on invoque à lappui de cette conjecture. Je pense, comme 
M. Seler, que la légende de Quetzalcouatl est avant tout un mythe 
auquel se mêlent peut-être certains éléments historiques. à 

Il serait téméraire d’ailleurs de nier que des Européens aient 
abordé au Mexique antérieurement aux grandes découvertes de 
Colomb. Mais il convient de ne pas exagérer Pinfluence que 
quelques hommes isolés peuvent avoir exercée sur une population 
très nombreuse parlant des langues différentes. Un exemple 
emprunté à l’époque de la découverte du Nouveau-Monde ne 
montre-t-il pas avec quelle facilité des individus isolés se laissent 
absorber par la grande masse sans l’influencer sensiblement ? Gero- 
nimo de Aguilar et Gonzalo Guerrero, appartenant à l'expédition de 
Valdivia, échouèrent en 1511 au Yucatan. Guerrero s’adapta si bien 
aux mŒurs indigènes qu’il se maria dans sa nouvelle patrié, et 
qu’en 1519 il avait presque complétement oublié sa langue matér- 
nelle : il refusa de suivre Cortès, préférant rester chez ses nour 
veaux compatriotes. 

Au surplus, cette hypothèse ingénieuse est la dernière d’une 
longue série de conjectures qui veulent à tout prix faire dériver 
les civilisations américaines de celles de l'Europe ou de PAsie. La 
plupart des peuples de PAncien Monde ont eu honneur, à certains 
moments, d’être considérés comme les ancêtres des Mexicains. LE 


— 279 — 


furent tantôt les Juifs, tantôt les Phéniciens, tantôt les Égyptiens, 
tantôt les Chinois ou les Japonais. Tout l’art des historiens et des 
archéologues a consisté, pendant longtemps, à trouver des points 
de contact entre les Mexicains et quelque peuple de PAncien 


onde. 

La plupart de ces théories, faut-il le dire, ont été avancées et 
soutenues avec une absence remarquable de critique. 

A l'heure actuelle, elles rencontrent la plus grande défiance. La 
critique reprend tous ses droits ; elle estime, à juste titre, que les 
questions d’origine ne doivent pas être sde vées aux débuts des 
études, mais doivent être réservées pour la fin. 

On admet provisoirement que les civilisations américaines sont 
autochtones. Les langues, les cultes, les antiquités ne sont plus 
étudiés dans le but de les rattacher à quelque nation européenne 
ou mongole. On cherche à les comprendre et à les expliquer par un 
examen plus sérieux et par des comparaisons avec les groupes 
Voisins. 

Le principal représentant de cette nouvelle tendance est le pro- 
fesseur Ed. Seler, qui enseigne les antiquités mexicaines à 
l'Université de Berlin. I a savamment commenté de nombreuses 
pictographies mexicaines que le due de Loubat a fait reproduire 
en chromolithographie et distribuer généreusement aux prinei- 
pales bibliothèques du monde entier. Sous les auspices du même 
Mécène, il vient de publiér en trois gros volumes la collection de 
ses études d’antiquités mexicaines : Gesammelle Abhandlungen 
Zur Amerikanischen Sprach- und Alterthumskunde. Les étu les 
mexicaines y sont représentées sous tous leurs aspects : linguis- 
tique, écriture hiéroglyphique, chronologie, histoire, cthno- 
graphie, voyages, archéologie, mythologie, chants sacrés, etc. 

On peut regretter que M. Seler ait conservé à ses études séparées 
leur aspect original et qu’il ne les ait pas coordonnées de facon à 
présenter des vues d'ensemble. L'utilisation de ces volumes, qui 
témoignent d’une érudition abondante et sûre, en eût été facilitée. 

Le docteur W. Lehmann, attaché au Musée d’ethnographie de 
Berlin et élève de M. Seler, a remédié dans une certaine mesuré à 
cet inconvénient en rédigeant pour PARCHIV FÜR ANTHROPOLOGIE 
un article intitulé : Ergebnisse und Aufgaben der Mexikanise 
Forschung. 


— #80 — 


Voici quelques notes relatives à l’anthropologie, la linguistique 
et l’ethnographie mexicaines, empruntées au travail très conscien- 
cieux de M. Lehmann. 

Anthropologie. — Nos connaissances sur l'anthropologie du 
Mexique ancien sont très rudimentaires. Les squelettes mis à jour 
sont assez rares et la pratique des déformations artificielles enlève 
beaucoup de leur valeur aux mensurations des crànes. 

L’anthropologie physique manque donc d’éléments positifs; elle 
s’est confondue avec un problème infiniment plus compliqué et 
plus conjectural, celui de l’origine des Mexicains et des Américains 
en général. Une confusion plus funeste encore s’est produite : celle 
de l’origine des hommes et des civilisations. 

La question de l’ancienneté de l’homme américain précède celle 
de Porigine des civilisations américaines. Elle se détermine par les 
trouvailles d’instruments ou de produits de industrie humaine ou 
d’ossements humains. Les trouvailles faites au Mexique ne per- 
mettent pas de déterminer avec sûreté l'ancienneté approximative 
des hommes; mais il est permis d’aflirmer qu’elle remonte bien 
haut. Dans PAmérique du Sud, il semble que l’homme ait été le 
contemporain du mastodonte et d’autres espèces ne dis- 
parues. 

D'où provient l’homme américain primitif? M. Sébesani se 
demande si, en Amérique, homme serait né des anthropoïdes? 
La conformation physique des singes du Nouveau-Monde, pourvus 
de trente-six dents, d’une queue prenante et d’un nez aplati, ne 
permet point cette supposition. L'homme américain provient 
de l'Europe ou de PAsie, et il appartient aux géologues de dire 
quand cette migration a pu se produire. Quoi qu’il en soit, 
l'antiquité de l’homme américain est suffisamment respectable 
pour qu’on puisse le considérer comme autochtone au point de vue 
de sa civilisation. 

Les tentatives faites pour classer les Américains en groupe 
brachycéphales et dolicocéphales n’ont pas fait la lumière jusqu ici 
sur les relations de parenté qui existent entre ces peuplades. 

Rappelons que Brinton place le foyer de dispersion des races, OU 
plus exactement l'aire de formation des différences raciaques des 
Américains primitifs, à l’est des Montagnes Rocheuses. 


— 284 — 


Linguistique. — La linguistique n’est pas beaucoup plus 
avancée que l’anthropologie. De même qu'on à cru pouvoir 
résumer dans l’épithète mongoloïde tous les caractères physiques 
de l’homme américain, de même la langue américaine à été carac- 
térisée par l€ incorporation ». L'incorporation, dont le Nahuat] 
offre un bel exemple, consiste à rattacher au verbe un grand 
nombre de rélations grammaticales, de façon à ce qu'une proposi- 
tion entière ne constitue qu'un mot. 

Il convient de faire remarquer qu’au Mexique on compte un 
grand nombre de langues différentes. Quelques-unes, comme le 
Nahuatl, sont incorporatives; d’autres, comme le Maya, ne le sont 
point. 

La classification des langues mexicaines d’après leur degré de 
parenté n’est pas définitivement faite. 

Le Nahuat]l était la langue des Aztèques, parlée à Mexico. Par la 
puissance des armes et par les relations commerciales, cette langue 
s'était répandue au loin dans toutes les directions. Elle se ratla- 
cherait à certaines langues parlées dans l'Amérique du Nord ; mais 
elle ne semble présenter aucune parenté avec celles de l'Amérique 
du Sud, ni avec celles des Antilles. 

Il va de soi que les ressemblances avec des langues européennes 
(exemple : teotl — 8edç) sont tout à fait accidentelles et n’impli- 
quent pas une parenté. : 

Pour déterminer l'extension de la langue Nahuatl, on ne doit 
pas attacher une importance trop grande aux noms de lieu mexi- 
cains : un grand nombre de ceux-ci sont des traductions du 
Tarasque, du Mixtèque, du Zapotèque, du Maya et remontent aux 
Mexicains et aux Tlaxcaltèques qui accompagnaient Cortès. 

Ethnographie. — Passant à l'ethnographie, nous devons signaler 
que l'influence du sol, du climat, des productions naturelles, de 
la flore et de la faune, se fait sentir dans toutes les branches de 
l’activité humaine. Les saisons règlent l’agriculture et déterminent 
la nature des fêtes de l’année. Nous croyons que M. Lehmann 
exagère, lorsqu'il conclut de là que les Mexicains ont dû assez tôt 
corriger leur calendrier et recourir, fréquemment et à des inter- 
valles irréguliers, aux jours intercalaires. Les arguments Invoques 
à l'appui de lintercalation ne paraissent pas convaincants. 

Dans la vie matérielle des Mexicains, les pierres de différentes 


natures dont leur pays abonde ont joué un grand rôle. Elles ser- 
vaient à la fabrication des couteaux, des lances, des flèches, des 
masques, des haches, des objets de luxe, etc. Lit figures sculptées 
sont nombreuses et présentent des types variés. 

Le fer était inconnu. L'or et largent étaient travaillés avec 
grand art; de même le cuivre et l’étain. Le bois servait à beau- 
coup d’usages, notamment à la fabrication des tambours, des 
atlat}, etc. Beaucoup de poignards et d’aiguilles étaient en os; les 
coquillages étaient utilisés comme instruments de musique el 
comme ornements. Quoique le tour du potier n’existàt point, la 
céramique mexicaine présente des spécimens remarquables. Quel- 
ques types locaux sont nettement établis. La terre cuite servait 
aussi aux figurines, flûtes, pipes, etc. Les listes des tributs 
montrent que # tissage était très développé. Mais une industrie 

plus importante et plus caractéristique était celle des plumes. 

Elles étaient ies de deux façons différentes : tantôt on les 
nouait dans un tressage, tantôt on les découpait pour les coller sur 
du papier. Les té en pierres précieuses avaient un réel 
caractère artisti 

Détail important los artisans de la pierre, de l'or, des plumes, 
appartenaient à des clans déterminés et avaient leur divinité tuté- 
laire spéciale. 

Un certain nombre de spécimens de ces arts industriels sont 
conservés dans nos musées d'Europe et d'Amérique. La Belgique 
en conservait un grand nombre au XVI° siècle. Ils avaient été 
envoyés par Cortès à Charles-Quint, qui distribua les plus précieux 
aux Cours étrangères pour donner une idée de l'importance de ses 
possessions d’outre-mer. Le peintre allemand Dürer a pu les 
admirer à Bruxelles, où ils furent conservés jusqu’à la fin du 
XVHI° siècle. Actuellement nous ne possédons plus qu’un manteau 
de plumes, dit de Montezuma, conservé au musée du Cinquan- 
tenaire. 

L’habillement différait dé tribu à tribu; certains ornements 
indiquaient le rarig social. 

L'agriculture était, peut-on dire, à la base de l'organisation 
sociale et politique. Très primitive, parce qu’elle ignorait la 
charrue, les animaux de trait ét même les animaux domestiques, 
elle a cependant su exécuter des travaux d'irrigation admirables 


et construire sur les bords des lacs de superbes jardins flottants. 

Le maïs entrait pour une bonne partie dans l'alimentation des 
indigènes. On le mangeait surtout sous forme de tortillas. Le 
jeûne, imposé par la religion, consistait à s'abstenir du poivre. Le 
pulque ou vin d’agave était réservé aux fêtes; les personnes d'âge 
pouvaient seules en user. Les prêtres faisaient une grande con- 
sommation de tabac : ils le mâchaient ou le fumaient sous forme 
de cigares, 

L'influence du climat se manifeste surtout dans la construction 
des maisons. Sur le haut plateau, les maisons étaient faites en 
adobes. Elles étaient froides en hiver et chaudes en été. Elles 
avaient des galeries, et le toit était construit de manière à faciliter 
Pécoulement des eaux de pluie. 

Chaque famille avait sa maison et son foyer. A l’intérieur de 
la maison s’étalaient des nattes, symboles de l'autorité. Le lit se 
composait de nattes ou de peaux tendues sur un cadre en bois 
soutenu par quatre pieux. : 

Mais les Mexicains savaient construire aussi de véritables monu- 
ments qui ont été souvent comparés à ceux de l’ancienne Égypte. 
Leurs temples s’'élevaient au sommet de grandes pyramides. ls 
étaient parfaitement orientés. On y avait accès par un escalier. 

Les matériaux de la pyramide étaient : de la terre, des adobes, 
du mortier et, généralement, un revêtement extérieur de pierres 
artistement sculptées. La voûte, nous l'avons dit, était inconnue. 

Divers objets exposés dans les musées nous renseignent Sur les 
industries mexicaines; des fouilles systématiques exécutées dans 
les ruines ont fait connaître l'architecture. Pour étudier état 
social des anciens Mexicains, il faut recourir aux textes écrits, aux 
historiens : Sahagun, Tezozomoc, Torquemada, Zurita figurent 
parmi les principaux. 

L’utilisation de ces textes ne va pas sans difficultés. Les aflirma- 
tions des historiens ne doivent être acceptées qu'avec une certaine 
réserve : ils ont été souvent aveuglés par des préjugés européens ; 
d’autres ont été induits en erreur; d’autres encore On! transerit 
Sans critique ce que leurs prédécesseurs avaient avancé. l est à 
souhaiter que nous possédions bientôt un bon manuel d'histoire 
mexicaine, composé d’après les règles de la critique moderne el 


> 


indiquant la valeur respective des différents historiens. Ce travail 


— 284 


est indispensable pour létude de l’organisation sociale et poli- 
ique. 

S'il faut en croire les historiens anciens, le régime des biens au 
Mexique aurait rappelé celui de l’Europe au moyen âge. Il y avait 
d’abord les biens de la gens, du clan (calpolli) régis par le chef du 
clan et répartis entre les membres qui en avaient la jouissance. Il 
y avait ensuite les biens du prince, exempts d'impôts. Ils for- 
maient la propriété du prince qui pouvait en investir ses Serwi- 
teurs. On distinguait enfin les biens des temples (teotlalli). 

Les prolétaires s’appelaient € Mayeque » ou € Tlalmaitl ». Ils 
n’appartenaient pas au clan. à 

L’impôt annuel en temps ordinaire semble n’avoir pas élé 
excessif : il s'élevait au tiers du rapport de l’agriculture et de 
l'élevage qui était insignifiant. 

A la tête de l’organisation politique se trouvait le roi éligible; 
sous lui, des officiers subalternes et les chefs des clans. Le roi avait 
dans ses attributions la juridiction suprême en matière civile 
comme en matière criminelle ; il était le chef de l’armée et gou- 
vernait en maître. 

La justice était rendue par un collège de juges. Elle était sévère: 
celui qui était convaincu de délit grave était puni de mort où 
vendu comme esclave. : 

Au point de vue de lorganisation familiale, il convient de 
noter que les biens se transmettaient du père au fils. Les traces 
de droit matriarcal que M. Lehmann croit avoir découvertes 
paraissent peu significatives. Ce qui est plus important, c’est que, 
d’après M. Seler, chez les Tarasques lenfant aurait appartenu au 
clan de sa mère. 

Quant aux prêtres, ils formaient une classe bien organisée avec 
une hiérarchie et une initiation très sérieuse. 

Les principales sources pour l'étude de la vie religieuse des 
Aztèques, de leur calendrier, de leurs fêtes, de leur culte, de 
leur mythologie, sont les documents pictographiques. 

Le calendrier mexicain était basé sur des connaissances astro” 
nomiques assez sérieuses. Au cours de l’année, à des intervalles 
réguliers de 20 jours, se célébraient des fêtes qui donnaient heu 
à de nombreux sacrifices humains. Ces fêtes ont été soigne” 
sement décrites par le P, Sahagun. 


— 285 — 


La mythologie mexicaine est extrêmement compliquée. HN n’est 
pas aisé de distinguer dans chaque divinité les éléments popu- 
laires des spéculations des prêtres, les traits originaux des 
influences étrangères. Les versions des mythes et légendes sont 
loin d’être concordantes. 

Dans les codices on trouve avant tout la science des prêtres. 
M. Seler, qui les a savamment commentés, n’est pas parvenu à tracer 
un tableau définitif de la mythologie. Dans une brochure récente 
intitulée Einiges über die natürlichen Grundlagen merikanischer 
Mythen il modifie certaines de ses conceptions antérieures. Îl 
accorde une importance beaucoup plus grande à élément 
lunaire. 

Les représentations du jeu de balle (tlachtli) accompagnent 
généralement les divinités lunaires et les caractérisent. Quetzal- 
couatl, regardé jusqu'ici comme une personnification de la 
planète Venus, devient un dieu lunaire. 11 représente la lune se 
portant vers est pour y mourir, Son pendant est Tezcatlipoca qui 
représente la lune croissante, triomphante. Uitzitopochtli lui- 
même, le dieu solaire par excellence, aurait subi Pinfluence de la 
lune. 

Ces hypothèses ont été suggérées à M. Seler par l'étude détaillée 
du Codex Borgia et la lecture des travaux de Siecke et Ehrenreich. 
I ne les présente pas comme définitives; mais il est incontestable 
qu’elles constituent un réel progrès et qu’elles jettent une lumière 
plus vive sur les civilisations si peu connues et si intéressantes 
de l’ancien Mexique. 


La projection et la photographie des phénomènes d'interférence en 
cristallographie fait l'objet d’une communication de M. F. Kaisin, 
professeur à l’Université de Louvain. 

._ La pratique de l’enseignement de la minéralogie, par suite du 
développement et de Pimportance aujourd’hui prépondérante des 
études micrographiques, mène vite à reconnaître les avantages 
considérables — pour ne point dire la nécessité — de la possession 
d’un appareil qui permette de faire voir à tout un auditoire, les 
phénomènes délicats que présentent les cristaux examinés al 
moyen de lumière polarisée. Ces phénomènes, utilisés journelle- 
ment, sont de deux sortes, suivant que les lames biréfringentes 


— 206 — 


sont traversées par un faisceau de rayons parallèles entre eux, ou 
par un faisceau lumineux convergent. Il est facile de transformer 
un microscope de projection ordinaire, en un microscope pola- 
risant, permettant de projeter tous les phénomènes observés en 
lumière parallèle. Une pile de glaces sur laquelle on fait réfléchir 
la lumière à l'entrée, sous un angle convenable, et un nicol placé 
devant l’oculaire réalisent cette transformation d’une manière 
très satisfaisante, et peu dispendieuse, Tous les constructeurs de 
microscopes à projections livrent, avec leurs appareils, des acces- 
soires de ce genre qui rendent d’excellents services. 

Il n’en est pas de même des appareils destinés à emploi d'un 
faisceau convergent; ceux que livrent les constructeurs sont en 
général très compliqués et très chers. Ils sont en outre d’un 
maniement délicat (un banc optique est presque toujours néces- 
saire) et leur fonctionnement, lorsqu'on se sert de la lumière 
électrique, est toujours incertain, par suite des déplacements de 
Vare qui se décentre souvent au bout de fort peu de temps. Sans 
grands inconvénients pour la projection de préparations micro- 
scopiques ordinaires, ces décentrements sont néfastes lorsqu'il 
s’agit de projeter une figure d’axes. D'autre part, à cause de la 
forte déperdition de lumière qui se produit dans ces appareils, il 
west guère possible d'utiliser aucune autre source lumineuse Sl 
lon veut obtenir des images d’une certaine grandeur. 

Ayant à me servir souvent de projections de cette espèce au 
cours de mes leçons de minéralogie, j'ai été amené à rechercher 
un dispositif plus simple que les modèles connus et surtout plus 
indépendant des variations de position du point lumineux utilisé. 
Jai réalisé dans ce but une série d’expériences dont j'ai Phonneur 
de présenter les résultats à la troisième section de la Société 
scientifique. 

Des figures d’interférence se produisent lorsqu'un faisceau de 
lumière polarisée convergent rencontre successivement : 4) unê 
lame biréfringente d'épaisseur convenable, taillée normalement à 
un axe Optique ou à une bissectrice aiguë; b) un analyseur quel- 
conque, nicol, pile de glace, ou tourmaline. ; 

On trouvera ci-dessous la description de trois dispositifs Lrés 
simples fournissant de bonnes projections. 


— 28% — 


Expérience I. — Ayant un faisceau de lumière parallèle fourni 
par une lanterne à projections, on Pa fait réfléchir par une pile 
de glaces pour le polariser. On la ensuite rendu convergent au 
moyen d’une lentille biconvexe à long foyer(*), et on a intercalé une 
lame de calcite normale à l’axe optique et un nicol analyseur, 
respectivement un peu en decà et un peu au delà du foyer. On a 
obtenu ainsi une figure d’interférence de quelque cinquante centi- 
mètres de diamètre et de grande luminosité. 

Expérience IL. — On a remplacé le nicol analyseur dans le 
dispositif précédent, d’abord par une tourmaline, puis par une 
pile de glaces. On a obtenu dans les deux cas, de bonnes figures 
d’interférence. 

Expérience IT. — Ayant disposé le condenseur d’une lanterne 
à projections de manière à obtenir un faisceau convergent, on à 
intercalé sur le trajet de celui-ci comme dans l'expérience 1, un 
polariseur, une lame cristalline, et un analyseur. On a projeté 
ainsi, sans autre lentille qu'un condenseur servant à la projection 
de photographies, d'excellentes figures d’interférence. 

Ces résultats montrent bien qu’il suflit d'obtenir, par un moyen 
quelconque, un faisceau convergent de rayons polarisés pour faire 
produire à une lame cristalline convenablement taillée et placée 
devant un analyseur, une figure d’interférence très satisfaisante. 
On se demande dans ces conditions, pourquoi on n’a jamais COns- 
truit que les appareils les plus compliqués pour atteindre ce but, 
Pourtant fort simple. Au cours de nos recherches, nous avons fait 
établir au laboratoire de minéralogie de l'Université de Louvain, 
Un appareil composé d’une pile de glaces, une loupe d’archiviste, 
etun nicol d’un centimètre d'ouverture; employé avec un fais- 
ceau de rayons parallèles fourni par une lampe à are (110 volts et 
15 ampères) ce dispositif extrêmement simple nous permettait de 


projeter des anneaux isochromatiques d’un demi-mèêtre de dia- 


mètre. 
Le problème que nous nous étions posé aurait pu être considéré 
comme résolu. Il nous a paru cependant qu’il y avait grande 


ne ne Te 


(®) L'emploi d’une lentille à long foyer a pour but de permettre au faisceau 
lumineux de traverser, sans réflexion sur les parois, un nicol de dimensions 
Peu considérables. 

XXXII 


19 


Cd 


— 288 — 


utilité à établir un appareil s’adaptant sans difficulté au micros- 
cope polarisant utilisé en lumière parallèle, voire au microscope 
des biologistes dans la construction duquel ni l'introduction d’un 
polariseur, ni la rotation de la préparation n’ont été prévues. 
Nous donnons ci-après un dessin perspectif de l’appareil auquel 
nous nous sommes arrêté. Dans l'explication que nous en donnons, 
nous supposons que le faisceau lumineux utilisé a été polarisé 
avant son entrée* dans le microscope. Au cas où il n’y aurait pas 
de nicol polariseur, linterposition d’une pile de glace réfléchis- 


sant le faisceau fourni par la source remplirait facilement cet 
office. 


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Fic. 1 


On sait que dans les microscopes à projections ordinaires les 
rayons projetants convergent au sortir de l’oculaire. On à donc, 


— 289 — 


à la sortie de celui-ci, le faisceau polarisé convergent dont on doit 
- disposer, Nous l'avons utilisé (fig. 1) en fixant devant Poculaire 
OM, au moyen d’une douille de cuivre S munie d’une vis de serrage, 
une sorte d’étrier portant une platine rotative, T, perpendiculaire 
à Paxe optique du microscope. Le même étrier porte en avant une 
seconde douille de cuivre, MA, dans laquelle entre à frottement 
doux la monture d’un nicol A. La platine tournante porte deux 
ressorts pour fixer les préparations. 

On peut, lorsqu'on donne au tube supportant l’analyseur un 
diamètre suffisant pour qu'il puisse, lorsqu'il est vide de son nicol, 
être traversé par les rayons issus de Poculaire sans en réfléchir 
aucun, fixer notre appareil à demeure sur loculaire. On réalise 
ainsi un #icroscope à deux platines permettant de passer avec la 
plus grande facilité d’une démonstration en lumière parallèle à 
une démonstration en lumière convergente, rien qu’en changeant 
la préparation de platine. 

Les choses vont un peu moins simplement, sans pourtant se 
compliquer beaucoup, lorsqu'on utilise un analyseur placé dans le 
tube du microscope. 11 faut dans ce cas changer d’analyseur. Ce 
mouvement se fait très aisément ; on retire l’analyseur du tube et 
l'on glisse dans la douille MA un autre nicol préparé d’avance. 
Tous les appareils utilisant un analyseur dans le tube possèdent ce 
Second nicol, nécessaire pour certaines démonstrations. 

Nous ajouterons que dans la plupart des cas, lorsqu'on peut 
consacrer une demi-minute à la transformation de l'appareil à 
lumière parallèle en appareil à lumière convergente, on obtiendra 
des images plus lumineuses en enlevant Pobjectif et en approchant 
le tube du microscope le plus près possible du condenseur. Nous 
avons obtenu ainsi des projections de figures d’interférence tant 
biaxes qu’uniaxes, avec ôu sans interposition de mica quart- 
d'onde, assez grandes pour couvrir un écran d’un mètre de côté, 
avec une luminosité suffisante pour être visibles dans toutes les 
Parties d’un auditoire pouvant contenir cent soixante-quinze per- 
Sonnes assises. 

Le même dispositif nous a servi pour faire des essais de photo- 
graphie de figures d’axes. Nous avons employé pour Péclairer, une 
lampe Nernst de 50 bougies, enfermée dans une enveloppe métal- 
lique étanche, au devant de laquelle se trouve une lentille simple 
fournissant un faisceau à peu près parallèle. 


— 290 — 


Nous avions fixé sur la première platine du microscope un 
écran jaune orangé; la seconde platine portait la préparation: : 


HG 2 


Quinze secondes de pose nous ont permis d'obtenir les phote” 
graphies dont les réductions constituent la planche fig. #- 


ER, de 


Les plaques sensibles employées étaient des plaques orthochroma- 
tiques Lumière 13 x 48 Gu 18 x 24 et l’image les couvrait 
entièrement, ainsi qu'ont pu voir les membres de la 3° section 
présents à la séance du 30 avril dernier. 

La photographie numérotée 1 est celle d’une lame de calcite 
de 1 millimètre d'épaisseur, normale à l'axe, nicols croisés. 

Le n°2 à été fourni par la même lame, après interposition d’un 
mica quart d'onde, orienté à 45 degrés des sections principales 
(détermination du signe optique). 

Le cliché n° 8 a été donné par une lame de nitre (KNO:) normale 
4 la bissectrice de l'angle aigu des axes optiques, placée entre nicols 
croisés, le plan des axes optiques étant à 45 degrés des sections 
principales des nicols. Épaisseur, 4 millimètre. 

Enfin, la photographie n° montre la combinaison de deux figures 
biaxes produites par une plaque maclée dans la préparation précé- 

nte. 


Une seconde série d’expériences a été faite au moyen des nou- 

velles plaques sensibles autochromes Lumière. 

es membres de la Société scientifique présents le 30 avril 
dernier à la séance de la 3 section ont pu voir les épreuves en 
couleurs obtenues par ce procédé. Ces épreuves sont d’une fidélité 
absolue et se projettent aussi aisément que n'importe quel positif 
sur verre. 

L'intérêt de ce résultat est double, en ce sens d’abord qu’il 
montre que la lumière polarisée impressionne les plaques auto- 
Chromes aussi bien que la lumière ordinaire; ensuite parce qu'il 
indique la possibilité pour les institutions à budget modique, 
d'arriver à projeter avec leurs couleurs réelles ces magnifiques 
phénomènes, sans autre dépense que celle que comporte l'achat 
d’une photographie en couleurs. | 

Comme nous n'avons poursuivi dans ces recherches que le 
perfectionnement d’une méthode d'enseignement et non Pétablisse- 
ment d’un procédé nouveau d'investigation, on nous permettra, 
d'ajouter aux détails indiqués ci-dessus, quelques données relatives 
au prix de revient des appareils employés dans nos expériences. La 
COMparaison de ces prix avec ceux des appareils actuellement en 
Usage sera significative. 


La dépense totale faite pour la construction des divers appareils 
que nous avons expérimentés a été inférieure à soixante-dix francs. 
Îlest vrai que la construction en a été faite au laboratoire et que 
nous avons utilisé des lentilles, nicols, et piles de glaces que nous 
possédions déjà. Nous estimons néanmoins que le prix commercial 
d’un appareil complet permettant de projeter des figures d’inter- 
férence au moyen d’une source lumineuse quelconque fournissant 
un faisceau de rayons parallèles assez intenses, pourrait être 
d'environ cent cinquante franes, statif compris : un appareil tel 
que celui que nous avons figuré, destiné à compléter un microscope 
polarisant à lumière parallèle coûterait cinquante francs au plus, 
et le prix d’un bon cliché photographique autochrome serait 
d’environ quatre francs. | 

Le R. P. Schmitz fait une communication verbale sur les éléments 
roulés du houiller. 


SESSION EXTRAORDINAIRE 


Samedi 16 mai 1908. — La séance est ouverte à 2 h. 30 sous 
la présidence de M. le comte de Limburg-Stirum, président. 
Sont présents : MM. Proost, Leplae, Van der Cammen, Nyssens, 
De Wildeman, Poskin. Se sont excusés : MM. Van der Mensbrugge, 
Stainier et Renier. M. l'abbé Marin, MM. G. Everard et Lesire, 
invités, assistaient à la réunion. SE, 

M. Leplae résume la communication faite à la Société scienti- 
fique de Bruxelles le 28 avril 4908 sous le titre Une carte agrono- 
mique de la Belgique est-elle actuellement réalisable ? 

Le problème ne peut pas être résolu, à heure actuelle, pour la 
Belgique. Pour faire œuvre utile, il faut d’abord rechercher une 
méthode d’analyse des terres. Les méthodes sont fort diverses, les 
conclusions que l’on peut tirer des résultats obtenus manqu 
d'unité. Il est ordinairement impossible de comparer entré elles 
deux analyses faites dans des laboratoires différents, mème dans un 
pays donné. ; 

Un même échantillon de terre, confié à deux chimistes qui nê 
suivent pas des méthodes identiques, peut accuser des richesses 


— 208 — 


différentes. La plus grande prudence s'impose donc pour le choix 
d’une nouvelle méthode et de nouvelles expériences sont néces- 
saires pour jeter de la clarté sur une question aussi embrouillée. 

En présence des résultats si différents des analyses chimiques, 
certains préconisent des méthodes prudentes qui limitent trop le 
rôle des analyses, certains négligent presque entièrement la com- 
position chimique pour s’étendre sur les propriétés physiques. 

M. Grégoire, directeur ad interim de la Station Agronomique 
de Gembloux, a voulu montrer l'excellence de ces méthodes 
prudentes. Cette expérience tourne à sa confusion, aucun résultat 
sérieux n’a été obtenu de l'étude agrologique d’une ferme du 

ndroz. 

Dans cette démonstration on appliquait la méthode de M. Hazard, 
de la Station Agronomique de Mükern. 

M. Leplae conclut : jusqu’à présent on constate de grandes 
différences entre les résultats d'analyse chimique et les résultats 
d'analyse culturale. Il faut rechercher patiemment une méthode de 
dissolution qui permette de doser les quantités de matières ferti- 
lisantes que les plantes peuvent extraire d’une terre donnée. 

Il faut à ce sujet citer les résultats de Kônig et ses collaborateurs. 

Le procédé général à suivre est le suivant : il faut prendre de 
grands échantillons de terre, les rendre homogènes, en employer 
une partie à des cultures en pots et analyser le reste par des 
procédés d’analyse variés; puis analyser les récoltes obtenues pour 
déterminer combien de phosphate, de potasse et de chaux ont été 
utilisés par la plante. Après cela on caleulera combien chacune 
des méthodes a donné de ces éléments, on rejettera les méthodes 
qui s’écartent trop et l’on perfectionnera celles qui se rapprochent 
le plus de la consommation faite par la plante. 

Donc contrôler les résultats d'analyse chimique par les résultats 
d'analyse des produits des cultures en pots. 


M. Proost fait remarquer l'accord parlait des membres sur le 
premier point de la communication de M. Leplæe; à l'heure 
actuelle, une carte agronomique uniquement basée sur des ana- 
lyses chimiques ne peut rendre de services. Les recherches basées 
sur les résultats d’un travail fait par un seul spécialiste ne 
peuvent pas aboutir, ce que lexpérience de l’ancienne Station 
Agronomique de Gembloux a surabondamment démontré. 


UE — 


M. Proost propose d'aborder la discussion des méthodes 
d'investigation. 

M. Nyssens constate que la méthode Kônig citée par M. Leplae 
n’est pas applicable ici. En effet, le pouvoir absorbant des diffé- 
rentes plantes n’étant pas le même, un dissolvant unique ne peut 
pas déceler les quantités absorbées par les différentes plantes. 

M. Leplae admet la justesse de observation de M. Nyssens. Les 
plantes absorbent différemment; un dissolvant peut agir comme 
la betterave et non comme l’avoine. Même un dissolvant agit 
différemment suivant les sols. Gette observation montre les difli- 
cultés nombreuses et lutililé de l'étude des méthodes chimiques. 

M. le Président fait remarquer que si lanalyse chimique doit 
être accompagnée de l’analyse culturale, la culture en pots peul 
présenter des inconvénients, les plantes en pots élant souvent 
placées dans des conditions exceptionnelles. us 

M. Proost dit qu’à côté des cultures en pots, il y a lieu de créer 
des champs d’expériences et des champs de démonstration. Ces 
derniers fournissent souvent des indications aussi précieuses que 
les premiers pour l'étude comparée des sols arables. C’est une 
erreur d'établir une distinction trop absolue entre les deux, 
comme le faisait Grandeau. 

M. Leplae indique la carte de Dumont comme pouvant donner au 
point de vue agricole des renseignements malgré les critiques des 
géologues modernes. Les géologues consultés seuls d’ailleurs 
peuvent donner des avis entachés d’erreurs. 

M. Proost est du même avis mais il montre que les données des 
géologues ont pour la résolution du problème discuté une Îres 
grande importance. I] rappelle les résultats remarquables obtenus 
à Namur, sur la citadelle, par les méthodes comparées qu’il préco” 
nise et qui ont fourni, dans toutes nos régions agricoles, des 
données pratiques indiscutables; les effets surprenants obtenus à 
Mousty par le mélange du limon hesbayen épuisé au limon stérile 
calcaire sous-jacent, ou par le mélange de la glauconie de la base 
du Bruxellien au limon de la Dyle. 

M. Nyssens convie les membres de la Commission à se rang 
à l'avis de la Commission gouvernementale qui avait ÉMIS le 
vœu de voir faire l'étude agrologique approfondie du limon 
hesbayen. 


er 


_— 205 — 


M. Leplae voudrait d’abord connaitre une méthode chimique 
idéale, ce qui entraîne beaucoup de travail. Puis on étudierait un 
terrain type. Mais quel terrain prendre comme type? Au point de 
vue cultural les limons peuvent beaucoup différer, et des terrains 
géologiques différents se ressembler. 

M. Proost pense que la conclusion de M. Leplae est trop absolue ; 
des limons de même provenance peuvent différer par certains 
éléments faciles à déceler comme, par exemple, la présence ou 
l'absence de chaux et de magnésie. 

M. Leplae rappelle que les experts en sol apprécient surtout les 
propriétés physiques du sol et la présence ou l'absence de chaux. 
Les fermiers connaissent mieux le sol que les experts et peut-être 
que nous. 

M. Proost n’a constaté cette connaissance empirique des culti- 
vateurs que dans certaines régions, au point de vue physique et 
mécanique surtout. Ailleurs, ils montrent parfois une absence 
complète d'esprit d'observation. (M. Proost cite plusieurs exemples 
à l'appui de son dire.) 

M. Leplae propose comme conclusion, conformément au vœu 
émis par M. Proost, l'étude chimique et physiologique de la ques- 
tion, les cultures en pots et l'analyse chimique de la terre. 

M. le Président conseille l'étude de la flore spontanée qui peut 
rendre des services, comme on Pa vu en Ardenne et au champ 
d’expérience de la citadelle dont M. Poskin avait analysé le sous-sol. 

M. De Wildeman préfère aux cultures en pots, les essais cultu- 
raux sur un plus grand volume de terre. Il conviendrait de 
prendre plusieurs mêtres cubes de terre qui seraient placés dans de 
grands récipients en maçonnerie. On pourrait recueillir Peau qui 
filtre et constater la nature des sels entraînés par dissolution. 

M. Proost insiste sur les circonstances qui influent sur la nature 
des sels entrainés par dissolution. Les trois facteurs les plus 
importants à considérer sont : la nature du sol, l'espèce de plante 
cultivée et la quantité et la qualité des engrais appliqués. 

M. Nyssens rappelle des expériences faites en 1890 montrant 
l'influence du sol sur Passimilabilité des phosphates. PEAU 

M. le Président cite des faits qui prouvent que l'assimilabilité 
de la potasse diffère avec la forme chimique sous laquelle elle se 
trouve. 


er DO 


M. Leplae fait observer que les plantes explorent différemment 
le sol. Les plantes auraient un développement plus grand sous le 
sol qu’au-dessus du sol. Par exemple les racines d’un seigle de 
2 mètres de haut pourraient atteindre 3 et4 mètres de profondeur. 

M. le Président corrobore la remarque de M. Leplae en citant 
des faits expérimentaux parmi RE celui d’un chêne rouvre de 
un an ayant un pivot de 0"75 de lon 

M. De Wildeman indique le fer” intéressant ide l'étude du 
système radiculaire des plantes dans les divers terrains. 

M. Proost a constaté que l’avoine dans un sol stérile fera beau- 
coup plus de racines que le froment et pourra tirer du sol des 
éléments minéraux qui ne sont pas absorbés par d’autres plantes 
cultivées. I rappelle aussi des expériences de Louvain qui ont mis 
en lumière la fixation de Pazote par une série de plantes pivotantes, 
ce qui montre l’importance de l'élément biologique dans l’étude 
entreprise 

M. le Président tire la conclusion suivante : Paisqu’une plante 
s'enfonce plus ou moins dans le sol, _ peut puiser à plusieurs 
couches. La géologie est donc très utile ic : 

M. Van der Cammen est du même avis # appuie cette conclusion 
de faits expérimentaux. 

M. De Wildeman repousse l'emploi de plantes ligneuses dans 
les essais culturaux; il conseille de s'adresser exclusivement aux 
plantes herbacées annuelles et il préfère à la culture en pots 1 
culture sur de grands volumes de terre et sur toute la couche 
explorée par les racines. 7 

M. le Président remarque que la terre expérimentée doit être 
placée dans le même ordre que dans la nature. 

M. De Wildeman propose de réaliser les expériences de Dresde 
où les essais ont porté sur plusieurs mètres cubes. 

M. le Président admet l'importance de la géologie et de la bota- 
nique dans l’étude agricole des sols. Il convie chacun des membres 
de la commission à étudier le problème au point de vue de sa 
spécialité. 

M. Proost conseille de publier les observations présentées ; le 
cultivateur intelligent pourrait en tirer parti. 

M. Leplae ne voit pas l'utilité des nos météorologiques, 
il craint de compliquer le problème. 


re MN 


M. Poskin constate qu’à côté des plantes de grande culture, il 
existe des plantes de petite culture, plantes très rémunératrices, 
dont la vie dépend beaucoup des conditions climatériques dans 
lesquelles elles sont placées. 

M. le Président montre l'utilité des déterminations météorolo- 
giques en citant des nombreux faits d'expérience. 

M. le Président émet la proposition suivante admise à Punani- 
mité des membres présents : 

Pour laisser à chacun assez de temps pour faire, à son point de 
vue, l'étude de la question, il convient de fixer la prochaine réunion 

e la Commission à l'automne. Chaque spécialiste préparera un 
travail sur la question. La publication de ces travaux sera 
demandée au Conseil général de la Société scientifique. 


La séance est levée à 4 heures. 


Quatrième section 


La quatrième section a tenu sa séance le mardi 98 avril, à l’issue 
de Assemblée générale. On y remarquait la présence de nombreux 
membres et d’invités venus pour entendre le Rapport de M. le 
D Desplats, Professeur et ancien doyen de la Faculté catholique de 
Lille, qui devait aborder une question d’une brûlante et triste 
actualité : La dépopulation par l'infécondité voulue. 

Le conférencier insista sur le côté médical du sujet, démontrant 
que le phénomène de la diminution de la natalité était volontaire 
et dû à un coupable égoïsme, et que ce triste calcul allait à l’en- 
contre de la santé et du développement moral de la femme. 1] ne 
négligea pas le côté social de ce grave problème, et fit voir qu'ici 
encore les prescriptions de la morale chrétienne se trouvaient 
d'accord avec les intérêts supérieurs de la famille et de la patrie ; 
il indiqua les remèdes à opposer à ce mal grandissant. 

Cette remarquable étude, fort applaudie, fut l’objet d’une 
discussion à laquelle prirent part le R. P. Vermeersch, S. d, 
MM. Blondel, professeur à l'École des Hautes Étndes commer” 
ciales de Paris, C. Jacquet, chef de Division au Ministère de 


— 29S — 


Pintérieur, Valentin Brifaut, avocat, Marquis de la Boessière- 
Thiennes, les D Swolfs, Meessen, Maesen, Warlomont, etc. Le 
Rapport de M. le Professeur Desplats et ‘le résumé de la discussion 
seront publiés en tirage à part. 


M. le Président, D' Matagne, annonce à ses confrères que le prix 
proposé pour la question de concours a été obtenu par M. le 
D° Haibe, Directeur du Laboratoire provincial de Bactériologie de 
Namur, membre de la section. (Applaudissements).. Il les invite à 
décider, lors de la prochaine session, de la mise au concours 
d’une nouvelle question. 

L'ordre du jour appelle, ensuite, le renouvellement du Bureau. 
M. le Président propose à la section de décerner la présidence 
pour lexercice nouveau, à M. le D' Desplats, éminent Professeur 
de la faculté catholique de Lille qui vient de donner une nouvelle 
et si précieuse preuve de sympathie à la Société scientifique dont 
il est un des membres les plus anciens et les plus fidèles. Gette 
proposition est volée par acclamation. 

Le Bureau est composé comme suit pour l’année 1908-1909. 


Président : M. le D' DEespLrars. 
Vice-Présidents : MM. les D” STRUELENS et DUFRANE. 
Secrétaire : M. le D'J. DE LANTSHEERE. 


Cinquième section 


La section a poursuivi lenquête relative aux Fonctions écon0- 
miques des ports. 

Mardi, 28 avril 1908. — M. Blondel a fait rapport sur le 
Havre, et M. Paul Gendebien sur Jaffa. : 

Le même jour, à l'assemblée générale, M. Morisseaux étudie là 
fonction économique du port de Lisbonne. : 

Mercredi, 29 avril. — M. Theunissen a présenté la monographie 

du port de Buenos-Ayres, M. Georlette celle de Rio de Janeiro. 
* Jeudi, 30 avril. — Les membres de la section ont réélu le bureau 


Ton 


sortant. On à entendu ensuite un rapport de M. Vanderstichele sur 
le port de Hankow (*). 

Enfin, M. Goffart a traité de la question monétaire au Congo. 
Une discussion, à laquelle ont pris part MM. Morisseaux, Theu- 
nissen et l’auteur, a suivi cette communication. 


Sixième section 


Mardi 28 avril 1908. — La section procède au renouvellement 
de son bureau pour l’année 1908-1909. Sont élus : 


Président : M. BEAUJEAN. 

Vice-Présidents : MM. DE PRETER. 
DAUBRESSE. 

Secrélaire : M. CRAME. 


Aucune nouvelle question de concours n’est mise à l'étude. 


M. Daubresse, professeur à l'Université de Louvain, fait une 
Communication sur La question du flambage. En voici un résumé : 

M. Daubresse se défend d’abord d'apporter, à propos du flam- 
bage, aucune théorie nouvelle, ni d’avoir trouvé àucun résultat 
non encore connu. La seule chose à laquelle il veuille prétendre, 
c'est d’arriver, par la manière de présenter et d’exposer la ques- 
lion et par les représentations graphiques dont il se sert, à donner 
des idées bien claires et bien exactes sur le phénomène du flam- 
bage et à faire comprendre quelle est la vraie signification de la 
formule d’Euler. Il n’est, en effet, que trop vrai que beaucoup ont 
encore, à ce sujet, les idées les plus erronées; l'orateur signale, 
comme exemple de telles idées, la possibilité à laquelle certains 
croient — et dont on trouve même une prétendue démonstration — 
du flambage spontané, c’est-à-dire du flambage survenant dans les 
Hat ie. ar el TEE NUS 
 () Toutes ces monographies, comme les précédentes, seront publiées 
in-extenso dans les prochaines livraisons de la REVUE DES QUESTIONS SCIEN- 
TIFIQUES, Juillet et Octobre 1908, Janvier 1909. 


. 


— 300 — 


conditions les plus idéales : barre absolument rectiligne, homogé- 
néité parfaite, charge rigoureusement centrale, etc. I s'élève contre 
l’absurde d’une idée en opposition aussi complète avec les principes 
les plus élémentaires de logique, de statique et avec le simple bon 
sens. Îl pose au contraire comme prémisse que, dans ces conditions 
idéales, le flambage ne serait guère possible. Or, l'expérience 
prouve qu’il se produit toujours immanquablement, à partir d’une 
certaine limite de charge, même dans les essais de précision 
où l’on prend tous les soins voulus pour réaliser des conditions 
idéales. Dès lors, une seule conclusion s'impose : c’est que les 
conditions, malgré toutes les précautions prises, ne sont jamais 
idéales, et l’orateur n’a aucune peine à faire comprendre comment 
et pourquoi elles ne peuvent pas l'être, et pourquoi, inévitablement, 
on aura toujours une certaine excentricilé, si faible soit-elle; or 
c’est précisément l'existence d’une excentricité extrêmement petite 
qui fournit toute la justification de la formule d’Euler. 

Pour Pétablir, lorateur montre, au moyen des formules tirées 
de la théorie graphostatique des déformations, quelle est la consé- 
quence d’une excentricité quelconque, la manière dont les flèches 
varient avec l’excentricité, d’une part, et avec la charge, d’autre 
part, et il traduit les résultats ainsi trouvés par un graphique tres 
simple. Des flèches, il passe à la valeur des fatigues, qu'il traduit 
également par un diagramme caractéristique. La forme et l'allure 
de ce diagramme donnent alors l'explication la plus claire du 
phénomène du flambage, montrent pour quelle limite de charge, 
variable avec l’excentricité, la rupture par flambage devra se Pr0" 
duire, et montrent, notamment, que quand l'excentricité 6sl 
extrêmement petite, la charge de rupture devient extrêmement 
voisine de celle donnée par la formule d’Euler, à condition que la 
longueur relative de la pièce soit assez grande; le même graphique 
montre, en effet, qu’en deçà d’une certaine longueur relative, Ja 
charge de rupture n’a plus aucun rapport avec la formule d’Euler- 
C’est ainsi qu’on arrive à comprendre la vraie signification de la 
formule d’Euler et l’interprétation correcte à lui donner. 

Toujours en s’aidant de son graphique caractéristique, l'or alteur 
fait comprendre le rôle et la nécessité des coefficients dus de 
sécurité dans les cas pratiques, où l’on se trouve en présent 
d’excentricités relatives notables; il montre aussi comment on peut 


— JD — 


justifier les formules semi-empiriques de Rankine, Résal, ete., 
qui poursuivent le but de renseigner sur la valeur des fatigues ; 
il fait comprendre par là quelle est l’imperfection forcée de ces 
formules, combien illusoire serait d’ailleurs la recherche d’une 
solution exacte pour un problème dont la donnée principale 
(Pexcentricité) se trouve, par essence même, indéterminable, et 
enfin ce qu’on doit, en conséquence, penser de certaines formules 
qui seraient présentées, par leurs auteurs, comme devant toujours 
donner des résultats conformes à la réalité pratique. 


Mercredi 29 avril 1908. — M. De Coster fait une communica- 
tion sur les Données d'établissement d'une locomotive-tender, à 
deux essieux couplés et à bogie pour service à voyageurs. En voici 
un résumé : 


Poids RG Htéhine à vide 5.0 no 
» en ordre de marche . i 46,2 T 
Le poité en charge se répartit de la façon suivante : 
Poids propre de la machine #9 À 
Eau dans la chaudière avec 100 sur. des over 9750 litres 
Eau dans les soutes . _. _. _. 4500 » 
Charbon ‘ < : ; . . 4900 kilogr. 
Acchssbires 250 » 
Répartition du poids total en ordre de marche. 
Bogie DONC SARA 
Een couplé d'avant : : ; . ALMAT 46,2 T 
d’arrière . À ‘ . 14947T 
Poids eu en chargé. ORNE LT OST 
Coefficient d’adhérence de UE 
Effort de traction. . ; ; .  MA98 kilogr. 
Empattement des trains couplés So D 
» du bogie . : * : .. 1,900 » 
» total À 
Poids du rail au mètre coran, voie à sounäles 46,200 kilogr 
Longueur totale de la machine. 9,600 m. 
Largeur » » » ‘ L . . 2,800 » 


Hauteur » » » - 5 , ‘ 3,600 » 


— 302 — 


Chaudière et foyer. 
Surface de chauffe directe . 


» de grille 
» de chatte batir (comptée extérieu: 
rement) 


Rapport de la surface dè chauffe directe à à la sur- 
face de chauffe tubulaire 
Rapport de la surface de grille à la surface de 
chauffe totale à 
Capacité de la chaudière. 
Vapeur avec 10 em. d’eau sur le ciel du foyer. 
Eau avec 10 centimètres d’eau sur le ciel du foyer 
. Évaluation de ces chiffres en qe 
Chambre de vapeur . 


Chambre d’eau . 40,6 cylindrées 
Section totale du faisceau tubulaire pour le pas- 
sage des gaz . fie .. 0,232360 m° 
Timbre 42 kilogr. 
Grille. Longueur suivant l'inclinaison 1,900 m. 
argeur. : 1,000 » 
Foyer en cuivre rouge. 
Hauteur du ciel à avant . 1,045 m 
» » à Parrière 1,300 » 
Longueur extérieure à la Lin inférieure: 1,900 » 
Largeur extérieure en 1,000 » 
Épaisseur du ciel, des latérales et ArrIÈeS 19 
Épaisseur de la plaque tubulaire 25°" et 15° 
Faisceau tubulaire. 
Entre les plaques tubulaires 3,500 m. 
: Tubes en acier doux de 40/45" . 88 
Foyer extérieur. 
Épaisseur des tôles 16,9" 
47,9 » 


Épaisseur de la tôle de la scie : 
Cadre en fer forgé sans talons aux angles et de 
60% x 70°" de section. 


7,50 m° 
1,90 » 


91 m° 


4950 litres 
9750 » 


98,8 cylindrées 


— 303 — 


Corps cylindrique. 
Viroles . À . 
Diamètre moyer M... , : : , F 
Épaisseur des tôles . 

» de la plaque tubulaire dè la boite à 

fumée . 

Longueur totale de la chandière 
Hauteur de l’axe de la chaudière au-dessus du rail 


Châssis. 
Écartement des longerons. 
Épaisseur » » 
Essieux couplés. 


Diamètre au corps 
» au calage des roues 


» des fusées . * : : ; à 


Longueur des fusées. 


Essieux du bogie. 


Diamètre au corps 
» au rer des roues 
» des fusé 

Longueur des Ross: , 


Trains montés. 
"andre au contact des roues couplées 


» u bogie 
on des bandages des roues couplées 140 X 165. 
20. 


Inclinaisons, 1/20, 3/ 


Section des bandages des roues du bogie 140 x 165. 


Inclinaisons, 1/20, 3 
Sautage des boîtes à Ydile 
Distribution. Système Waelschaerts. 


Diamètre à l’alésage des Find 
urse des pistons 
XXXII 


3 
1,200 m. 
46,5 


Dm 
6,636 m. 
2,150 » 


1,954 m. 
Qrun 


— 304 — 


Course de l’excentrique : : : : 180%" 
Avance à l'admission. ; s * : , D 
Recouvrement extérieur : : : - : 93 » 

» intérieur : : ; 1% 
Section des lumières d° unibeibn ; « re x 
Diamètre du tuyau d'arrivée de vapeur > " 100°" 

» d'échappement . j à 430 » 
Chaudière. 


Les tôles du corps cylindrique sont en fer homogène de pre- 
mière qualité. La rivure longitudinale est double. Le diamètre 
des rivets est de 23°", leur écartement de 75"* en ligne droite et 
de 51°" en quinconce. L’épaisseur théorique de la tôle est calculée 


par la formule € — ES : A dans laquelle 


— coeflicient de sûreté, soit 4,9; 
b=— » de résistance “claire du joint par rapport et cal- 
culée, pour la file extérieure des rivets par la 
formule b = LE = T9 2 0,68; d' étant le 
diamètre du trou du rivet. 

De cette façon l'épaisseur théorique est de 13%”, l'épaisseur 
réelle étant de 16,9"". 

La résistance de la rivure longitudinale est calculée ainsi : 
l'épaisseur théorique de la tôle est de 13°"; l’écartement des rivets 
en ligne droite est de 75%; il y a donc, sur une longueur de 750", 
vingt rivets. 

La résistance des rivets est de 20 x 45 x 38 x 315 — 252920. 

La résistance de la tôle 38 x 510 x 13 — 951940. 

La résistance des rivets est donc plus grande que la résistance 
de la tôle. 


Foyer en cuivre rouge. 
ee + théorique des tôles est donnée par la formule 


is de 6 Vi + 3, dans laquelle p — 19 kilogr., s, la plus 
grande surface himitéé par quatre entretoises, soit 105°" X e 
— 10920; on trouve que e = 9,61"%, L’épaisseur réelle est de 19 


— 305 — 


Entretoises en cuivre rouge. 
Diamètre extérieur: - À j \ 29" 
» au fond dufilet::1. . 1 : ! Î 29 » 
Charge supportée par une entretoise 0,12 X 10920 — 1310,4 kilogr. 
par millimètre carré, soit une fatigue de RO kilogr. par milli- 
mètre carré, la fatigue admissible étant de 38/7 — 3,43 kilogr. 
Foyer extérieur. Vérification identique à celle du foyer en cuivre 
rouge. 
Armatures. 
L. Armatures du ciel du foyer. 
La surface limitée par quatre boulons verticaux est de T1 
X 9800 — 10780"? 
Charge supportée 10780 x 0,12 — 1293,6 kilog. 
Diamètre du boulon à fond de filet 24°”. 
Fatigue» » 2,8 kifogr. par millimètre carré. 
» admissible 38/7 —5,42k. par millimètre carre. 
Il. Armatures latérales. 
La surface limitée par quatre boulons est de 120" X 200" 
= 24000 mill.?. 


À m 


Charge ae. |. 94000 x 0,12 — 2880 kilogr. 
Diamètre du boulon à fond de filet : : Ja, 
Fatigue supportée par le boulon . + + 3,9 kilogr. 


» admissible 38/7 = L Fe : ÿ . . 5,42 k. par me 
Calcul des fusées. _ 
Le diamètre des fusées est donné par la formule d—6 VQ.D 
+ 10%, D = diamètre de la roue en millimètres, Q — charge en 
tonnes sur l’essieu. 181 
Pour les essieux couplés, d =. + + +. : 121 
» » du bogie, d= . : : : PRET à 
Calcul des ressorts de suspension des trains couplés. 
D’axe en axe des tiges de suspension + +  : 
Ressorts’: dix lames: de 100%" de largeur et 10° 
d'épaisseur. - RENE 
4 C2 LL : 
Charge normale par ressort . : . , è Das es 
Mexibifrté par tonne nr + 20 ri 
Flèche de fabrication . : a 
» sous charge . 5 - 


m. 


3% 


— 306 — 


Calcul des ressorts du bogie. 


Chacun des deux ressorts du bogie comprend vingt-deux lames 
de 400 mill. de largeur sur 10 mill. d'épaisseur. 


D’axe en axe des tiges de suspension 1,200 m. 

Charge normale . à d : . 7580 kilogr. 

Flèche de fabrication . ; ; * j à 400 mil. 
>» sous charge  . : j ; é k 481 » 


Calcul de la bielle motrice. 


Sections extrêmes. - ; - : : LT RP PROS 
70" x 38°" 

Section moyenne . * : ; 82 x 38 

Coefficient de résistance au flambage : à < 27 


Alimentation de la locomotive. 


Deux injecteurs Sellers. — Type aspirant; l’un de 6”* de jet, 
Pautre de 9°" de jet. 


Poids des matières entrant dans la fabrication. 


Fonte . : , , ‘ : : ; . 8576,9 kilogr. 
W "- 5 ‘ : : . . WF 0 
Cuivre . à , . : : : À ; SF UD 
Acier . , ‘ ; ‘ 4 ; i . M66,6 » 
Divers 1808. 0 
Pris dé le mashine-svecinhes en acier doux «| 00 D 
Aperçu de quelques prix. 
Chaudière (Foy er en cuivre rouge pie ; .. 42807,39 fr. 
Foyer en cuivre rouge . : : , .  6351,50 » 
Soutes à eau et cabine .  . . . . . 205602) 
2 ee dU roues LOUDIÉeN à  . Ts. » 000,00 » 
2 du bogie .  29260,00 » 
2 che avec couvercles de e chapelles et fonds .  2379,20 » 
Châssis du bogie . un vue à TOUS 
Coffre de la boîte à fumée . : 920,00 » 
Installation du frein Westinghouse. < : er 445,00  d 
Boîtes à huile des trains couplés  . . .  . 920,00 » 
le . ” 768,00 > 


— 307 — 


L2 
Robinetterie . ; | ; ‘ ; : Ë 590,00 fr. 
Mécanisme . : : É k ; : .  4500,00 » 


Locomotive du même type, munie du surchauffeur Schmitt, 
de Wilhelmshoehe. 


Poids de la machine à vide . sr ASE 

>: > » en ordre de marche ; . 149,2» 

Répartition des poids : 

Bogie ; : . : * . è ‘ . 19,32 T 
Essieux couplés . * : ù : i . 29,88 » 
Timbre ê à i À . A9 kilogr. 
Poids adhérent en \ charge : HET ‘ .  29,88T 
Coefficient d’adhérence. . - . Se 
Effort de traction . ‘ é i ; : . 4968 kilogr. 
Diamètre des éylindres.… #4. 420" 


Chaudière et foyer. 


Surface de chauffe directe . : ; . , à m° 

»  degrille . ‘ : ° . ; » 

» de chauffe tbiisen < k .. 50,83 m° 

| (comptée extérieurement) 

+ 2 des grands tubes à fumée. — _0 mn 

dés. des tubes surchauffeurs . + : 18,64 m 
Pris... ; s : : es : ; 62 566 fr. 

Aperçu de quelques prix. 

Installation du surchauffeur. . + -+ +: 400Ufr. 
Majoration sur la fonte. ; : . ‘ . 307 » 
Dur les fers faconés 180 » 
Sur les bandages . . : À . , » 
Sur les bandages et ressorts . : : : , 499 » 
Sur les ferset tôles . à , : , . 89 d 
Sur la robinetterie . * . R , . 150 » 


Les sr à tiroirs cylindriques, sans les fonds, rev iennent à 
1100 fr. pièce 


— 308 — 


Jeudi, 80 avril 1908.— M. Renaud fait une communication 
sur l’électrosidérurgie de l'acier. En s'appuyant sur la statistique 
des installations existantes, il étudie les procédés qui ont reçu le 
sanction d’une pratique industrielle prolongée. Après avoir rappelé 
que les fours électriques destinés à la fabrication de l’acier sont 
de simples appareils -de chauffage, il classe ces appareils suivant 
le principe adopté pour le chauffage. Il est ainsi amené à étudier 
les fours à arc, du type Héroult, les fours à induction, du type 
Kjellin, et les fours combinés, du type Rôchling. H remarque que 
les autres types de fours qui ont été employés peuvent se ramener 
en principe aux trois précédents ; après quoi il passe à l’étude des 
conditions générales de l'obtention de l'acier au four électrique. 
Il conclut que cette fabrication ne peut guère se montrer écon0- 
mique dans nos pays qu’à la condition de réserver le four élec- 
trique à un raffinage complémentaire du métal, celui-ci ayant 
déjà subi un affinage préalable (décarburation et déphospho- 
ration) au convertisseur ou au four Martin. Il rappelle les prin- 
cipes de l’épuration des alliages du fer, et en fait l’application 
aux opérations électrosidérurgiques. Il examine ensuite en détail 
les trois procédés mentionnés ci-dessus: il décrit les opérations, 
et communique quelques analyses nouvelles de métal obtenu par 
le procédé Rôchling. Il résulte de ces chiffres que le métal Réchling 
se montre au moins égal en qualité aux meilleurs aciers au 
creuset. 

Depuis quelques mois de grands progrès ont été réalisés dans la 
fabrication des aciers extra-purs par ce procédé. Après un examen 
sommaire des prix de revient, M. Renaud conclut à Pavenir 
certain des procédés d'épuration électrique de Pacier. 


— 309 — 
ASSEMBLÉES GÉNÉRALES 


I 
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU MARDI 98 AVRIL 1908 


La séance s’ouvre à deux heures et demie, sous la présidence de 
M. Beernaert, ministre d’État, président d’honneur de la Société 
scientifique. 


La parole est donnée à M. C. Morisseaux, directeur général au 
Ministère de l'Industrie et du Travail, pour une conférence sur le 
Port de Lisbonne. 

Cette conférence est publiée dans la REVUE DES QUESTIONS 
SCIENTIFIQUES, livraison du 20 juillet 1908. 


M. Mansion, secrétaire général, donne lecture du rapport suivant 
sur les travaux de la Société en 1907-1908. 

Publications. La Société à fait paraitre, depuis le 1° avril 1907 
jusqu’au 1° avril 1908, les trois derniers fascicules et un supplé- 
ment du tome XXXI des ANNALES, correspondant à l’année sociale 
1906-1907, un fascicule du tome XXXII de l'année 1907-1908, et 
Quatre livraisons de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. 


1° AnNazes. Le tome XXXI des ANNALES, avec le SUPPLÉMENT de 
M.le D' x. Francotte, intitulé Sur quelques points de morale 
sexuelle, contient 775 pages ; c’est le plus volumineux de toute la 
série de nos ANNALES, sans en excepter même celui de 1904-1905. 
Voici comment les documents administratifs et les travaux des 
six sections se partagent les 775 pages de ce volume : 


Documents . RE : 95 
Sciences mathématiques  . * EE  : 
>» physiques . À ï é 195 
» naturelles  . ) L . 14 
>»... médicales. 40 
»: ÉCONOMIQUES + 0 65 


» techniques . 1 ; û 20 


— 310 — 


Les travaux mathématiques, qui prennent une si grande place 
dans le volume, ne proviennent pas uniquement de l’année 1906- 
1907, mais aussi de l’année antérieure, Comme les autres années, 
divers mémoires ont été publiés dans la REVUE DES QUESTIONS 
SCIENTIFIQUES plutôt que dans les ANNALES, parce qu’ils sont de 
nature à intéresser le grand public et ne sont pas d’aspect trop 
rébarbatif. Nous faisons surtout allusion à la suite de Penquête 
sur les Ports par MM. Roersch, Hanquet, Blondel et le R. 
P. Charles, S. J.; puis à l’admirable étude de M. J.-H. Fabre sur 
la mouche bleue de lu viande, aussi intéressante au point de vue 
de l’histoire naturelle qu’à celui de économie domestique. 

Parmi les mémoires publiés dans le tome XXXI des ANNALES, 
qu’il nous soit permis de signaler spécialement, parmi ceux 
dont nous pouvons le mieux apprécier la valeur et l’originalité, la 
démonstration du théorème de Bernoulli due à M. de la Vallée 
Poussin; l’étude vraiment nouvelle du P. Schaffers sur le para- 
tonnerre ; enfin, à la section technique, la note de M. Merten sur là 
forme des axes hydrauliques dans les cours d’eau. 


REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. Les livraisons d’avril, 
de juillet et d'octobre 1907 et celle de janvier 1908 de la REVUE 
contiennent vingt-six articles principaux dont nous donnons plus 
bas la liste détaillée. Nous en avons déjà cité deux plus haut, mais 
nous croyons devoir appeler l'attention sur quelques autres : Ja 
belle biographie de Gibbs par M. Duhem; la notice critique 
du P. Schaffers sur la loi de Coulomb; enfin létude si conscien- 
cieuse du P. Thirion sur Pascal, l'horreur du vide et la pesanteur 
de Pair, où il montre comment le futur auteur des Provinciales 
s’est laissé entraîner à commettre un faux scientifique, mais non 
deux. comme on l’a soutenu récemment en France avec passion: 
Sur la seconde accusation, c’est le vieux maître de Descartes, le 
P. Noël, S. J., qui est venu témoigner, après deux siècles et demi, 
en faveur du grand écrivain, qui l'avait pourtant traité d’une 
manière bien peu charitable, Il résulte d’ailleurs des documents 

ue le P, Noël à vu clair, avant Pascal, dans la question de la 
pesanteur de Pair. 


Voici, classés par ordre de matières, les sujets abordés dans les 


principaux articles des quatre dernières livraisons de la REVUE 
DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES : 


— 311 — 


1. R. P. B. Lefébvre, S. J. À propos d’une histoire des mathé- 


matiques. 

2. R. P. Thirion, S. J. Les Essays de Jean Rey et la pesanteur 
de Pair. 

3. R. P. Thirion, S. J. Pascal, l'horreur du vide et la pression 
atmosphérique. “4 

4. P. Duhem. J.-W. Gibbs, à propos de la publication de ses 


mémoires scientifiques. 

M. de Montcheuil. Le principe d'inertie. 

R. P. Schaffers, S. J. La loi de Coulomb. 

À. Nodon. L'action électrique du soleil. 

L. F.,8.J. Les tempêtes dans la province maritime de Fou- 
Kien (Chine). ee 

Van de Vyver. Le laboratoire de physique de l'Université de 
Gand 


Pt at À 


de 


10. À. Renier. Le grisou. ; 

11. H. Tactique de Partillerie de campagne. ; 

12. E. Beauvois. Thulé, Tula ou Ogygie. L’ile des bienheureux. 

13. M. D'halluin. Stéphane le Duc a-t-1l créé des êtres vivants? 

14. J.-H. Fabre. La mouche bleue de la viande. 

15. M. De Jonghe. Les sociétés secrètes au Bas-Congo. ss 

16. 1. Lebrun. Les musées d'histoire naturelle aux États-U nis. 

17. Van Gehuchten. Le mécanisme des mouvements réflexes. 

18. G. Eeckhout. Le port de Londres. 

19. A. Roersch. Le port de Délos. 

20. J. Hanquet. Le port de Gênes au moyen âge. 

21. G. Blondel. Le port de Marseille. 

22. R. P. Chartes, S. J. Le port de Rotterdam. 

2. R. P. Charles, S. J. La navigation commerciale depuis 
trente ans. 

2%. R. P.J. M., S.J. Ontogénèse et phylogénèse. 

25. A. Van der Mensbrugghe. L’élimination darwinienne dans la 
répression. , 

26. X. Pour l'achèvement et l'extension de lobservatoire du 
Vatican. 

2.R P.J Th., S.J. Le comte François van der Straten-Ponthoz. 

La REVUE à publié, en outre, des analyses plus ou moins détail- 
lées de soixante-sept ouvrages, puis des revues des Recueils pério- 


— 312 — 


diques traitant de l’histoire des mathématiques et de l'astronomie, 
de la météorologie, de la géographie, de la botanique industrielle 
ou économique, de la sylviculture, de l’entomologie, de la neuro- 
logie et des sciences économiques | 


Sessions. Pendant la session de Pâques 1907, nos conférenciers 
ont été M. G. Blondel, qui nous a parlé du port de Marseille; 
M. D’halluin, qui nous a fait connaître les travaux de Stéphane Leduc 
sur les pseudo-plantes ; le R. P. Fr. Dierckx qui nous a fait voir, Si 
j'ose ainsi dire, l'éruption de 1906 du Vésuve, au moyen de 
nombreuses photographies prises sur les lieux. Chacune de ces 
conférences était, dans son genre, également instructive ; les deux 
premières ont été publiées; mais le texte imprimé de. la seconde 
ne peut rendre limpression produite dans Pauditoire par la vuê 
des précipités chimiques grandissant sous nos yeux, comme de 
vraies plantes soumises à une sorte de pouvoir magique qui les 
faisait évoluer avec une rapidité déconcertante. Au dernier 
moment, M. D’halluin détruisit l'illusion en nous montrant une 
vraie plante du-bon Dieu, une algue, si je me souviens bien, dont 
Paspect était tout différent des plantes caricatures de Leduc. 

Dans cette session de Pâques, la Société scientifique a eu pour la 
première fois l’occasion de décerner simultanément deux prix de 
500 francs et la médaille de la Société pour des mémoires de 
concours : lun à M. l'abbé Tits pour des Recherches nouvelles Sur 
le potentiel de décharge dans les différents gaz; Vautre à 
MM. Henseval et Huwart pour des Recherches biologiques sur les 
huiles de poisson. 

Notre session d'octobre 1907 s’est tenue à Malines. Nous aVOnS 
été un peu décus : $. É. le Cardinal, qui nous avait invités un al 
auparavant à nous réunir dans sa ville archiépiscopale, n'a Pl 
présider notre réunion, comme il l'aurait voulu; il avait dû Se 
rendre à cette époque auprès du Saint Père. Mgr van den Branden, 
le supérieur et les professeurs du petit Séminaire, où nous aVOn$ 
été reçus de la manière la plus hospitalière, et un grand nombre 
de notabilités de Malines ont assisté à la Conférence de M. Van 
Gehuchten sur le mécanisme des mouvements réflexes. Le savant 
neurologiste de Louvain nous a fait voir, au moyen de diagrammes 
précis, que, dans le domaine de la vie réflexe, l’homme l’emporté 


— 3193 — 


sur tous les autres êtres organisés et s’en différencie nettement. 

Je n’ai pas eu le plaisir d’assister à notre session de janvier ; lun 
des membres les plus sympathiques de la Chambre des Représen- 
tants, M. Tibbaut, y a fait une conférence sur les forces latentes des 
populations rurales; mais j'ai pu la lire en épreuves, il y a quelques 
semaines, et j’ai admiré avec quelle pénétration et quelle compé- 
tence il a commenté le beau mot de Michelet : © Une famille 
rurale, qui de locataire devient propriétaire, récolte de son champ, 
une moisson de vertus »; avec quelle précision aussi, il a exposé 
les moyens de maintenir ou de rétablir la stabilité familiale et 
économique des campagnes, par la science, par le crédit agricole, 
par la création incessante de nouvelles habitations rurales avec un 
petit domaine suffisant. Cette conférence est tout un programme : 
puisse-t-elle être répandue et vulgarisée partout, chez les grands 
propriétaires terriens et aussi dans les régions officielles, au 
ministère de l'Agriculture. Nous remercions notre confrère d’en 
avoir donné la primeur à la Société scientifique; nous remercions 
aussi notre éminent ministre d’État, M. Beernaert, d’avoir voulu 
présider notre session de janvier, à la place de notre cher prési- 
dent effectif, M. Cousin, que d’impérieux devoirs de famille 
relennent au Chili depuis près d’un an. 


Nous ne pouvons pas plus que les autres années vous parler des 
soixante à soixante-dix communications faites dans nos séances de 
sections et qui sont ou seront résumées en substances dans nos 
ANNALES. Mais je crois devoir signaler cependant une réunion 
extraordinaire de la troisième section qui a eu lieu le 16 mars 
der nier, sur l'initiative de M. Proost; on s’y est occupé des mesures 
à prendre pour réaliser une des parties du programme de 
M. Tibbaut : Que peut faire la science, à Pheure actuelle, pour 
aider au relèvement des populations agricoles ? Souhaitons que les 
membres compétents de la Société se mettent courageusement à 
l’œuvre pour atteindre ce but si élevé ! 


État actuel de la Société. Nous avons admis 33 nouveaux 
membres pendant l’année 1907 ; douze anciens membres ont donné 
leur démission, treize nous ont été enlevés par la mort, de sorte 
que le nombre de nos adhérents n’a augmenté que de huit en 1907; 
il était de 508 au 31 décembre au lieu de 500 au 1° janvier. Quant 


— 314 — 


au nombre des abonnés à la REVUE, il a continué à baisser prin- 
cipalement à cause de la persécution religieuse en France. 

Parmi ceux qui nous ont quittés pour un monde meilleur, je 
cite spécialement le D' Faidherbe de Roubaix, Pun de nos plus 
zélés collaborateurs du Nord de la France, enlevé à la fleur de 
l’âge dans toute la force du talent et du dévouement; Mgr Mon- 
champ, vicaire-général de Liége, emporté inopinément au moment 
où il préparait un supplément à son histoire du Cartésianisme en 
Belgique; il était dés nôtres depuis 1886 ; M. le comte de Bergeyck, 
Mgr Lamy, M. A. Béchamp, M. le comte Fr. van der Straten- 
Ponthoz, tous quatre membres de la Société depuis l'origine. 
M. le comte de Bergeyck avait tenu à s'inscrire parmi nos membres 
fondateurs dès la période toujours difficile des débuts de la 

Société. Mgr Lamy nous avait donné lPappui de son autorité 
scientifique si grande dans le domaine de l’exégèse et de la patris- 
tique orientale. M. Béchamp, qui est mort à Paris le 15 avril 
dernier, était une de nos premières recrues de l'Université catho- 
lique de Lille : il était l’auteur d’une théorie originale des fermen- 
tations qui a été supplantée dans la science par les travaux de 
Pasteur et de ses disciples. Quant au comte François van der 
Straten-Ponthoz, je ne puis mieux faire que de reproduire ici la 
page émue que lui a consacrée le R. P. Thirion, dans la REVUE 
DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. 

« Le vénérable nonagénaire que nous avons perdu le 21 décembre 
dernier, avait été en 1875, un ardent promoteur de la Société 
scientifique. Membre avec M. Proost du comité provisoire, c’est à 
leur zèle que nous devons les nombreuses et excellentes recrues 
que fit à ses débuts l’œuvre nouvelle au sein de la Société centra!e 
d'agriculture, dont l’un était président, l'autre secrétaire général. 
Nommé à l’origine membre du Conseil général de la Societe 
scientifique, le comte F. van der Straten-Ponthoz n’a cessé penr 
dant trente-deux ans d’en faire partie. Nul ne fut plus assidu à ses 
réunions. Avec l'autorité d’un patriarche vénéré, 1l y représentait 
la tradition. II savait à propos en rappeler les leçons en des 
discours dont loriginalité et l'humour provoquaient la gaité et 
dont le ferme bon sens ralliait tous les suffrages. Il fut président 
d’honneur de la Société pendant notre année jubilaire 1901-1 
et président permanent de la cinquième section. Il a souvent 


— 315 — 


présidé nos assemblées générales en l’absence de nos présidents 
effectifs à Bruxelles, à Namur et à Liége. La noble et sympathique 
figure du comte François van der Straten-Ponthoz, sa cordiale 
amitié, le zèle et le dévouement qu’il a prodigués à notre œuvre, 
les services qu’il lui a rendus au cours de sa longue carrière, 
vivront dans nos plus chers souvenirs. » 

Comme les autres années, plusieurs de nos membres ont 
obtenu des distinctions honorifiques ou scientifiques dont nous 
devons signaler au moins les principales. Notre cher président, 
M. Louis Cousin, a été nommé officier de l’Ordre de Léopold, le 
9 mai 1907. M. Alexandre de Hemptinne a été élu Correspondant 
de la Classe des Sciences de l'Académie Royale de Belgique, le 
8 juin. M. X. Francotte, le 24 septembre, membre effectif de 
l’Académie de médecine, Le 2 décembre dernier, l'Académie des 
sciences de Paris a décerné une partie du prix Jecker et la médaille 
Berthelot à M. l'abbé Hamonet, professeur à l’Institut catholique 
de Paris pour l’ensemble de ses recherches chimiques; le prix 
Gegner a été donné le même jour au doyen des entomologistes, 
M. Fabre; le prix Petit d’Ormoy à M. Pierre Duhem pour 
l'ensemble de ses travaux de physique mathématique. Le 
15 avril 1907, M. Witz, de l'Université catholique de Lille, a été 
élu Correspondant de l'Académie des sciences de Paris en rempla- 
cement de Boltzmann. 

Le même jour, Mgr Mercier, archevêque de Malines, primat de 
Belgique, était élevé au Cardinalat de la Sainte Église Romaine, 
du titre de S. Pierre-aux-Liens, aux applaudissements de tout le 
Pays et, en particulier, de la Société scientifique de Bruxelles. 

Un mois plus tard, le 13 mai, M. A. de Lapparent était élu 
secrélaire perpétuel de l'Académie des sciences de Paris, en rem- 
placement de Berthelot, par 45 voix sur 68 votants. Il est difficile 

exprimer en peu de mots la joie que nous a causée cette élection 
triomphante d’un savant aussi franchement catholique à une 
position aussi haute : elle fait autant d'honneur à l’Institut qu'à 
notre cher confrère. Nous sommes vraiment fiers de le voir 
occuper cette place où il eut pour prédécesseur tant d'hommes 
_ illustres, Cuvier, Flourens, Dumas, Pasteur et Berthelot. IL nous 
semble qu’il en rejaillit quelque honneur sur la Société scientl- 
fique de Bruxelles, dont il est en France, primus inter pares, le 
representative man par excellence. 


— 316 — 


Nous est-il permis, pour nos plus jeunes auditeurs, de rappeler 
en quelques mots la belle carrière de M. de Lapparent. 

Après des études excéptionnellement brillantes à l'Ecole Poly- 
technique et à l’École des Mines, M. de Lapparent collabora 
comme ingénieur du Corps des Mines à la carte géologique de 
France. 11 publia, vers la fin de cette première période de sa Car- 
rière scientifique, sa description du pays de Bray, chef-d'œuvre 
dans son genre par la précision des observations, la netteté des 
déductions et la clarté des descriptions. Mais M. de Lapparent est 
connu dans le monde entier par son Traité de Géologie, Sa Miné- 
ralogie, sa Géographie physique, dont les éditions successives, 
tenues au courant des découvertes nouvelles, autant qu’il est pos- 
sible de le faire à un seul homme, témoignent d’une érudition 
immense, d’un rare esprit d’assimilation et d’un merveilleux 
talent d’exposition. L'Académie des Sciences de Paris Pa inscrit 
au nombre de ses membres en 4897; il est membre de beaucoup 
d’autres sociétés savantes, entre autres de notre Académie royale. 

Pour nous, membres de la Société scientifique de Bruxelles, 
nous saluons en outre én lui le président aimé de notre Société (il 
Pa été quatre fois); le conférencier incomparable que nous aVORS 
eu le plaisir d’applaudir si souvent ici même; le président du 
dernier congrès international des savants catholiques, à Munich; 
l’auteur des conférences apologétiques où il a hardiment réintro 
duit l’idée de finalité, enfin le professeur éminent de l'Université 
catholique de Paris qui n’a pas hésité à sacrifier sa place d’ingé- 
nieur au Corps des Mines de France, quand on a voulu Penlever à 
son poste de dévouement. Il a donné ainsi à ses élèves la plus belle 
de toutes les leçons, celle du sacrifice noblement accompli. Nous 
eussions voulu le fêter aujourd’hui à l’occasion de sa nomination 
comme secrétaire perpétuel de lAcadémie des Sciences: Les 
circonstances ne l'ont pas permis. Mais nous lui envoyons de lon 
l'hommage de l'admiration et de la reconnaissance de la Société 
scientifique de Bruxelles (*). 


() Le lendemain du jour où nous exprimions ainsi les sentiments unanimes de 
la Société envers M. de Lapparent, le Conseil décidait de lui remettre la mé ; 
de la Société en témoignage de reconnaissance. Cinq jours plus tard, hélas, le 
4 mai, il était enlevé à l'affection des siens et de tous ceux qui l'ont connu, par une 
mort inopinée ! 


— 817 — 


Renseignements divers. Dans l’histoire de l'Église, l'année 1907 
appellera l’année de la condamnation du modernisme par 
l’encyclique Pascendi Dominici gregis de Pie X. Les membres de 
la Société, par l’organe de leur vice-président, M. le D° Warlo- 
mont, ont saisi l’occasion qui s’offrait à eux d’affirmer, à propos 
de cette condamnation, dans une lettre adressée à S. E. le Cardinal- 
deu te de Malines, leur complète adhésion aux enseignements 

ù ie X. 


La Société scientifique de Bruxelles a été d’autant plus heureuse 
d'exprimer une fois de plus ses sentiments de loyalisme catholique 
à l'autorité ecclésiastique, qui l'en a félicitée, que la conclusion 
de Pencyclique Pascendi Dominici gregis contient annonce de la 
création d’une Institution scientifique catholique supérieure, ana- 
logue dans une sphère plus élevée, à ce que réalise dans des 
domaines divers mais restreints, depuis plus de trente ans, la 
Société bibliographique de Paris, notre Société, la Goerresgesell- 
schaft d'Allemagne et quelques associations plus récentes d’Au- 
triche et d’Italie. Pionniers d'avant-garde, nous pouvons être fiers 
d’avoir ainsi d'avance travaillé suivant le désir du Saint Père, à 
réfuter la vieille calomnie qui représente l’Église et ses enfants 
fidèles comme les ennemis de la science et du progrès de l'humanité. 

Sed paula minora canamus. Pour terminer ce trop long rapport, 
je vous signale deux décisions du Conseil. Voici la première : 
Chaque année, pendant la session de Pâques, la Société fera dire 
une messe pour ses membres défunts. Gette année, cette messe Sera 
dite demain mercredi, à Sainte-Gudule, à 9 heures, dans la cha- 
pelle du Saint Sacrement. 

La seconde décision du Conseil est la suivante : Les membres du 
Conseil sortants ou démissionnaires, en resteront, s'ils le désirent, 
membres honoraires avec voix consultative. De cette maniere, 
nous garderons au Conseil l'appui éventuel de ceux qui en Tepre” 
sentent les traditions et que l’âge ou les occupations forcent à 
s’en retirer comme membres actifs. . 
… Enfin, Messieurs, je vous dirai un mot du budget de l’année 1907. 
I se clôture par 23277 fr. % de recettes et 2273 fr. 60 de 
dépenses, et par suite, par un boni de 545 fr. 69. Et cependant 
nous ne sommes pas tranquilles, parce que le produit des abonne- 


_ 


ments à la Revue a baissé de près de 2000 francs depuis 1905, 


— 9318 — 


pour la raison indiquée plus haut, la persécution religieuse en 
France. Puisque nous autres, Belges, nous ne sommes pas, sous ce 
rapport, dans la triste situation de nos frères de France, compen- 
sons par notre propagande les pertes des dernières années : que 
chaque abonné belge de la Revue nous en procure un nouveau. 
« Tous les catholiques instruits, en particulier ceux qui ont charge 
d’âmes, les directeurs de collège, les pères de famille, ont intérêt 
à se tenir au courant des progrès des sciences, dans leurs rapports 
avec la philosophie et la religion. S'ils ne s’y initient pas dans une 
revue catholique comme la nôtre, ils le feront inconsciemment 
sans s’en douter, à des sources impures, par l'intermédiaire des 
conversations, des journaux, des controverses contemporaines ; 
car l'atmosphère intellectuelle de notre temps est comme chargée 
de miasmes mortels : on ne les rend inoffensifs, on ne se vacciné 
contre eux qu’au moyen de la science sérieuse, épurée au contact de 
la philosophie chrétienne et de la foi ». Abonnons-nous, trouvons 
de nouveaux abonnés à la Revue, de nouveaux adhérents à la 
Société. 

M. le Secrétaire général propose de nommer commissaires pour 
examen des comptes du trésorier M. Ch. de la Vallée Poussin et 
le P. Thirion. Cette proposition est adoptée. 


Il 
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU MERCREDI 29 AVRIL 1908 


La séance s’ouvre à deux heures et demie sous la présidence de 
M. le D° Warlomont, vice-président de la Société. 


La parole est donnée à M. le Comte Domet de Vorges, pour la 
lecture du rapport suivant sur les travaux de la Société bibliogra- 
phique de Paris en 1907-1908. 

L'année 1907-1908 à été pour la Société bibliographique une 
année de travail. Au milieu des épreuves si difficiles que nous tra- 
versons, une grande tâche s’impose à elle; c’est de travailler à 
refaire la mentalité publique égarée par tant de sophismes et de 
rétablir dans lès masses de saines notions sur les vérités morales, 
sociales et historiques. 


— 319 — 


Notre instrument le plus efficace pour obtenir ce résultat, ce 
sont les bibliothèques cireulantes. Ces bibliothèques pénètrent 
partout dans les paroïsses, les cercles, les patronages, etc., et 
réforment dans l'esprit de lecteurs déjà très nombreux les idées 
fausses et dangereuses répandues à profusion de nos jours par un 
propagande malsaine. 

Nous nous appliquons à les multiplier. Cette année il a été créé 
cent dix-huit séries nouvelles pour les demandes qui nous ont été 
adressées. Le total des séries en circulation est done actuellement 
de 608. Chacune étant de 25 volumes, c’est 15 075 volumes en 
lecture. Les séries étant renouvélées chaque année dans les 
diverses localités possédant des bibliothèques cireulantes, et 
chaqué volume passant dans le cours de l’année entre un grand 
nombre de mains, on peut juger de la multitude de lecteurs qui en 
profitent. « 

Nos séries ont été faites surtout en vue des populations des cam- 
pagnes. Mais on demande, pour les ouvriers aujourd’hui mieux 
instruits des villes, et pour les cercles d’études créés un pen par- 
tout, des livres de vulgarisation sans doute, mais plus scienti- 
fiques, traitant d’une manière plus approfondie les questions 
historiques, sociales et religieuses. La société a décidé de publier 
un catalogue de livres choisis et d’une doctrine sûre qui puissent 
être recommandés aux directeurs des cercles. De plus il sera créé 
en dehors de nos séries habituelles une bibliothèque spéciale 
composée de livres soigneusement examinés par des hommes 
compétents et que les abonnés de nos bibliothèques pourront 
demander à leur choix, moyennant une légère rétribution. : 

L’aceueil fait à notre grande publication L'Épiscopat français 
sous le Céncordat nous a éngagés à préparer une publication 
nouvelle. Il s’agit de monographies paroissiales à l’époque de 
notre première révolution. Nous rentrons tout à fait par là dans 
les intentions de notre vénéré fondateur, qui avait Conçu notre 
société comme un centre d’études historiques et un instrument de 
défense religieuse. On sait toutes les difficultés créées à l’Église de 
France par la loi dite de séparation, qui serait appelé plus jJuste- 
ment une loi d’étranglement. Or cette situation n’est pas nouvelle, 
car les procédés des révolutionnaires n’ont pas beaucoup varié 
depuis la fin du XVIII: siècle. I est donc utile et intéressant de 

x 21 


% 


— 320 — 


savoir comment nos pères s’en sont tirés dans une crise analogue 
et plus violente encore. On sait qu'après bien des persécutions 
sanglantes, la séparation des églises et de PEtat a été décrétée par 
une loi de 1795. Ce régime a duré jusqu’au Concordat en 1802. La 
loi avait établi une sorte de tolérance plus ou moins effective 
pour le clergé constitutionnel, et rarement respectée, dans les 
premiers temps surtout, pour le clergé catholique. Les monogra- 
phies que nous préparons, en faisant appel à tous nos correspon- 
dants des départements, auront pour but principal d'établir la 
manière dont le culte a pu être continué pendant cette période 
troublée : Quelle était la vraie situation du clergé? dans quels 
lieux pouvait-il exercer son ministère? comment était assurée 
Pexistence des prêtres? 1] peut en ressortir de précieuses indica- 
tions pour la manière de pourvoir aujourd’hui à une situation 
déjà difficile et qui menace de devenir plus diflicile encore. ge 
nfin, malgré ces préoccupations déjà considérables, notre actil 
président a trouvé le temps de reconstituer une autre création du 
marquis de Beaucourt, je veux dire : la conférence des études his- 
toriques, qui avait été suspendue depuis plusieurs années. Le Pré- 
sident de cette conférence renouvelée est M. Frédéric Duval, le 
distingué secrétaire de la rédaction de la REVUE DES QUESTIONS HIS- 
TORIQUES. Elle est composée d’anciens élèves de l’École des 
Chartes et de l’École Normale, tous licenciés et docteurs ès-lettres. 
Elle se propose de publier de petites brochures de vulgarisation, 
très documentées toutefois, principalement sur l'époque de la 
révolution, afin de combattre les erreurs grossières qui se COM- 
mettent tous les jours sur les hommes et les faits de cette époque 
néfaste, cause première de tous les troubles et de tous les mal- 
heurs que nous subissons aujourd’hui. à 
Vous pouvez juger, Messieurs, que cette année a été employée par 
nous et surtout par notre président d’une manière très laborieuse, 
et qui sera féconde, nous l’espérons, par la bénédiction de Dieu, 
sans laquelle celui qui sème et qui laboure travaille inutilement. 


La parole est ensuite donnée à M. G. Lemoine, membre de 
l'institut de France, pour une conférence sur L'Unité de la 
Matière et les Poids atomiques. . 

Cette conférence est publiée dans la REVUE DES QUESTIONS SCIEN 
TIFIQUES, livraison du 20 juillet 1908. 


HN 
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU JEUDI 30 AVRIL 


L'assemblée de clôture, honorée de la présence de $. A. R. le 
Prince Albert de Belgique, et présidée par M. Beernaert, ministre 
d’État, président d'honneur de la Société, s'ouvre à deux heures 
et demie. | 


La parole est donnée à M. Mansion. Le secrétaire général fait 
connaître les conclusions des commissaires chargés d'examiner 
les comptes du trésorier relatifs à l'année 1907. Ces comptes sont 
approuvés par l'assemblée. En voici les détails et le résumé. 


Recerres Er DÉPENSES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE 
PENDANT L'ANNÉE 1907 
RECETTES DÉPENSES 


Revue des Questions scientifiques 


Produit des abonnements. fr. 9051,00 Impression, illustration et 
ibuti 2 


Vente d'anciennes livraisons. 224,00 distribution 6588,7 
Vente de l'ouvrage : La cdot. : : : - 
Fonction économique des Impression du tome II de La 
PUNTS 547 SE Fonction économique des 
Produit des ahdéted 7314800 Por, + + - 
Subside de la Société . : . 2043,67  Administrationet propagande _ 535,91 
11534,67 11534, 
Annales 
Produit des cotisations. . . 6330,00 Impression, illustration et 
Vente d'anciens volumes. . 53,00 * distribution . + + - - 3543,25 
Vente des brochures : Le Impression de la brochure : 
Fœticide médical et De iques points de 
quelques points de Morale 1... Morale sexuelle. - - + 250,80 
ie 7,00 Indemnités aux secrétaires + 2460,00 


Œuee ji iii i0s 
Subside de la Société . . - 727,63 Frais de session, location des . 
man ME AE _locnes, ON. °°, 7. mmrges 
7127,63 


— 322 — 


Société 


Produit des coupons (capital 
DO re = 915,19 


‘Prix décernés . 
Subsides pour recherche 


Intérêts du compte courant . 599,80 scientifiques . + . . 300,00 
Deux parts de membres à vie. 300,00  Subside à la Revue. 2043,67 
4614, "461495  Subside aux Annales . 727,68 
4071,30 
qe 

Recettes. . . ji 1128277, 

Dépenses . . : . 22733,00 

Excédent des recettes . 543,65 


M. le Secrétaire général fait connaître le résultat des élections 
pour le Conseil général et les Bureaux des sections. 
La composition du Conseil pour l’année 1908-1909 est la sui- 


vante (*) : 


Président d'honneur : M. A. BEERNAERT. 


résident : 
1° Vice-Président : 
® Vice-Président : 
Secrétaire : 
Trésorier : 
Membres : 


= 
= ; 


M. G. LEMOINE (1909). 

M. F. De WaLQuE (41910). 

M. Ep. Van per SmissEn (1911). 
M. P. Mansion (1911). 

M. Én. GorpseeLs (1912). 

. BeauJEAN (1919). 


le Marquis de la Se 


L. Cousin (1909). 

L. De LanrTsugerE (190). 
Chanoine Dezviexe (1911). 

D° X. FrancorTE (1912). 

Cu. Lacass£ DE Locur (1909). 

Ce An. ve Limeure-Srirum (1912). 
E. Pasquier (1909). 

A. Proosr (1H0). 

Chanoïine SwoLrs (1909). 

G. Van per MenseruGGne (1911). 
Cu.-J. pe LA Vazuée-Poussix (1940). 
D° À. Van Geuucaren (1912). 

D: R. WarLomonr (1911). 


* Le nom de 


expire son mandat. 


+ 1. 1 Moatinn de l'année où 


— 323 — 


M. le Secrétaire général donne lecture des questions de concours 
proposées par les sections, pour l’année 1908-1909. : 

Il fait connaître le résultat des concours pendant l’année 1907- 
1908. Un prix de 500 francs est accordé à un mémoire de M. le 
D' Haïbe, lauréat de la quatrième section (sciences médicales), 
intitulé Étude sur la vaccination antituberculeuse. Ge mémoire 
sera publié dans la seconde partie des ANNALES. 

S. A. R. le Prince Albert de Belgique remet au D° Haibe la 
médaille de la Société. 


La parole est donnée à M. Meuwissen, professeur à PUniversité 
de Gand, pour une conférence avec projections : La Genèse du 
Transatlantique moderne. Cette conférence paraîtra dans la REVUE 
DES (JUESTIONS SCIENTIFIQUES. ni 

S. A.R. le Prince Albert de Belgique félicite le conférencier 
Avec l'autorisation de S. A. R., M. Beernaert lève la séance et 
déclare close la session de Pâques 1908. 


LISTE DES OUVRAGES 
OFFERTS À LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES 


du 1% mai 1907 au 1% mai 1908 


I. Livres et brochures 


Fr. Alexis-M. G. Le Bilan Géographique de l’année 1907. Une broch. in-8° de 

40 pages. Liége, H. Dessain, 1908. 

ski. De l'influence de la Lune sur la vitesse du vent aux sommets 
du Saentis, du Somblick et du Pike’s Peak (Extrait du BULLETIN DE LA 
SOCIÉTÉ BELGE D’ASTRONOMIE). Une broch. in-8° de 13 pages. Bruxelles, 1907. 

Henryk Arctowski. Plan de voyage de la seconde expédition antarctique belge. 
In-8° de 15 pages. Bruxelles, Vanderauwera, 1907. 

Henryk Arctowski. Programme scientifique de la seconde expédition antarc- 
tique belge. Une broch. in-8° de 16 pages. Bruxelles, Larcier, 1907. 

Henryk Arctowski. Recherches sur la périodicité des phénomènes météoro- 
logiques à Bruxelles. — Notice sur les variations de longue durée des ampli- 
tudes moyennes de la marche diurne de la température en Russie. — Y ariation 
des amplitudes des marches diurnes de la température au sommet du Pikes 
Peak (Extrait du BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BELGE D'ASTRONOMIE). Une broch. 
in-8° de 35 pages. Bruxelles, 1908. 

Henryk Arctowski. Variations de longue durée de divers phénomènes atmo- 
sphériques (Extrait du BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BELGE D'ASTRONOMIE). Une 
broch. in-8° de 14 pages. Bruxelles, 1907. 

. Beaujean. Les Habitations populaires à Milan. Une broch. de 23 pages. 
Bruxelles, Daem, 1907. 

Ch. Beaujean. Les Habitations populaires municipales à Milan (Extrait de la 
REVUE SOCIALE CATHOLIQUE, avril 1908). Une broch. in-8° de 20 pages- 
Louvain, 1908. 

B. Berloty, S. J. Sismologie (Extrait des Érupes du 20 décembre 1907). Une 
broch. in-8° de 22 pages. Paris, Dumoulin, 1907. 

E. Bichat et R. Blondlot. Introduction à l'étude de l’Électricité Statique et du 
Magnétisme. % édition. Un vol. in-& de virr-188 pages. Paris, Gauthier- 
Villars, 1907. 


— 325 — 


A. Bonneau. Instruments de pesage à systèmes articulés. 1"° partie. Balances 
Roberval. Un vol. in-8° de 188 pages. Paris, Gauthier-Villars et Niont, 1908. 
M.-J. Boussinesq. Théorie approchée de l'écoulement de l'eau sur un Férraair 

mince paroi et sans contraction latérale. Un vol. in-4°.de 419 pages. Paris, 
Gauthier-Villars, 1907. 

Marcel Brillouin. ed ns sur la Viscosité En Liquides et des Gaz. Un vol. in-8° 
de 141 pages. Paris, Gauthiers-Villars, 

James Cha appuis et Alphonse Ber erget. vo de physique générale, T. L Instru-, 
ments de mesure. Pesanteur. Élasticité. Statique des liquides et des gaz 
Chaleur, Deuxième édition entiérement refondue, Un vol. in-8& de x1-669 
Pages. Paris, Gauthiers-Villars, 

- La concurrence sur mer dans le trafic des passagers. Une 

re 4T pages. Anvers, Van Nijlen, 1907. 

Balcells. Étude des rapports entre l’activités olaire et les variations 

étre et électriques enregistrées à Tortose (Espagne) (Extrait des 
COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES). Une broch. in-4° de 3 pages. 

R. Cirera, S. J. Ménier, résultats obtenus à l'observatoire de l'Ébre (Extrait : 
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ASTRONOMIQUE DE FRANCE). Une broch. in-& « 

14 pages. Paris, 1907. 

C. Colson. Cours d'Économie Politique professé à l’École nationale des ponte et 

chaussées, Un vol. in-& de 5 27 pages. Paris, Gauthier-Villars et Alcan, 1907. 

Th. Delmont, professeur aux Facultés catholiques de Lyon. Ferdinand Brune- 
tière. L'homme, be le critique, le catholique. Un vol. in-8° de 203 pages. 
Paris, Lethielleu 

É. De Wildeman Te des plantes récoltées par Émile Laurent RP 
Sa dernière mission au Congo. Un vol. in-8° de %%S$ pages. Bruxelles, Vanbug- 
genhout, La 

É. De Wild man. Les Plantes tropicales de grande culture. T. L Un vol. in-$° de 
VINI-387 pibeé. Bruxelles, Castaigne, ’ 

- Dony-Hénauit et J. Van Duuren. Contribution à l'étude mé'hodique des 
0ydales dans les tissus animaux (Extrait des BULLETINS DE L'ACADÉMIE ROYALE 
DE BELGIQUE). Un vol. in-& de 104 pages. Bruxelles, Hayez, 1907. 

nault et J. Van Duuren. Les oxydales dans les tissus animaux 
(Extrait des ARCHIVES INTERNATIONALES DE PHYstOLOCIE). Une broch. in-8° 
de 59 pages. Paris, Liége, 1907. 

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observés sur l’œd caeruleseens, vivant sur les ne des pc qu re 
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ess de la SOCIÉTÉ SIENTIFIQUE de BRUXELLES, 
1875 à 1907. 

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SECONDE PARTIE 


MÉMOIRES 


SUR LES FOSSILES DE PETITE TAILLE 


PAR 


M. BOURGEAT 


Dans la séance du 20 mars 1905 de la Société géologique de 
France, M. Douvillé signalait la découverte que l’on venait de faire 
dans les Coal balls ou nodules du terrain houiller du Laneashire 
d'une agglomération de coquilles marines appartenant au genre 
Goniatites. € Ces coquilles, disait-il, sont d’une abondance vrai- 
ment remarquable, et c’est par centaines que lon en peut compter 
qui n’ont pas plus de 0,5 à 1 millimètre de taille. » Comme elles 
sont intimement unies aux végétaux qui ont formé la houille et que 
ces végétaux paraissent charriés, M. Douvillé a pensé que la 
houille qui les contient s’est déposée dans la mer à la suite d’un 
phénomène de transport. 

Quoi qu’il en soit de ce point, je recevais quelques mois après 
d'un de nos jeunes chercheurs de l'Université catholique de Lille, 
M. l'abbé Carpentier, un lot important de schistes houillers, où 
notre heureux collègue venait de trouver des Goniatites minuscules 
analogues à celles d'Angleterre. Ces Goniatites sont également 
très nombreuses : et, comme elles sont pour la plupart silicifiées, il 
est facile de les mettre en relief par l'action d’un acide. Elles 
proviennent presque toutes des fosses Désiré et Petit du bassin de 
Valenciennes. Les schistes qui les contiennent sont assez riches en 
nodules ferrugineux. 

Je laisse à M. Carpentier le soin de tirer de sa découverte les 
conclusions qu’elle comporte et de poursuivre, comme ille fait, la 

XXXIH. | 


2 — À — 

echerche des Goniatites dans la région houillère du Nord de la 
France; mais ces fossiles minuscules soulèvent un problème de 
biologie générale qui n’est pas sans intérêt. Il est vrai qu’en Angle- 
terre, toutes les coquilles ne sont pas de petite taille; on en ren- 
contre aussi quelques-unes de dimensions plus grandes, qui 
rappellent l’état adulte; mais il n’en est pas moins vrai que Ce 
sont les formes naines qui dominent et que leur prédominance 
doit avoir une cause. J'ai donc pensé que, sans rien préjuger de 
cette cause, il était bon d’énumérer les gisements fossilifères 
connus qui ont une faune minuscule et de signaler autant que 
possible les caractères qu’ils présentent. C’est ce que je me propose 
de faire dans cette courte note. 

Pour commencer par le primaire, je rappellerai que Barrande à 
découvert un premier gisement à petits fossiles dans les sphéro- 
lithes calcaires de l'étage E de son système sibérien de la Bohème. 
En le faisant connaître il dit : IL y a là wn grand développement 
des espèces trilobitiques, mais une diminution frappante dans leur 
taille (*) ». ; 

M. Hall en a signalé un second dans le Dinantien de PEcosse, au 
milieu d’assises alternativement saumâtres et marines. Les Poly- 
piers y sont rares et petits en même temps que Produclus gigan- 
teus est réduit au tiers de ses dimensions habituelles (*). 

C’est après ceux-là que viennent dans l’ordre chronologique les 
deux gisements du houiller du Lancashire et du nord de la France 
dont il vient d’être question. 

Enfin, sur la fin du primaire apparait un cinquième gisement, 
dont Credner fait mention dans son Traité de Géologie (*), celui 
du Zechstein d'Allemagne. « Là, les Gastéropodes surtout," an” 
nombre de vingt espèces environ, sont petits et peu remair 
quables. » 

Au secondaire, le gisement le plus ancien et le plus ancienne- 
ment connu est celui du Trias de San Cassian. Sur plus de six cents 
formes organiques qu’on y a découvertes, aucune n’est de grande 
taille, depuis les Ammonitides jusqu'aux Spongiaires en passant 
par les Brachiopodes, les Oursins et les Coralliaires. 


(*) Système sibérien du centre de la Bohème, t. 1, p. 72. 
(*) de Lapparent, Traité de Géologie, 5° édit., p. 899. 
(“1 Traduction française de 1879, p. 443 


Ne De 3 


Viennent ensuite les gisements de lInfra Lias de l’Europe Oceci- 
dentale, spécialement ceux de Franche-Comté. Mais le gisement 
le plus caractéristique de cette époque est peut-être celui de la 
Vendée, qui a été récemment étudié par MM. Cosmann et 
Chartron (*). Presque tous les fossiles qu’ils y ont trouvés et dont 
ils ont donné la description sont manifestement de taille réduite. 

Au-dessus, apparaissent les niveaux du Lias, spécialement celui 
des Marnes de Pimperdu, près de Salin, et celui du Toarcien de 
Normandie. 

Le premier a été signalé, en 1848, par Marcou (*), qui y a décou- 
vert des Ammonites pr rugineuses de petite dimension; le 
second, par M. Bigot (*), qui y a trouvé des Leptœna et d’autres 
petits Brac hiopodes d’aspect paléozoïque. 

Au Bajocéen et au Bathonien les faunes de petite taille se mon 
trent surtout sur la bordure occidentale du plateau central de la 
France réc emment étudiée par M. Glaugeaud. L'auteur fait remar- 
quer que, dans le premier étage, ce sont les Brachiopodes qui sont 
d'aspect jeune et que, dans le second, les fossiles de petite taille 
appartiennent non seulement aux Brachiopodes, mais encore aux 
Ostracées (1v). 

Arrivés à l’Oxfordien, nous trouvons trois gisements bien étu- 
diés : celui de Snt-Martent dans l'Ouest de la France, celui de 
Chatillon dans le Jura Bernois (v) et celui des affleurements mar- 
neux des environs de Lons-le-Saunier dans le Jura (vr). Le premier 
a été édudié par M. Glangeaud, le second par M. Koby, et les 
affleurements des environs de Lons-le-Saunier par M. Girardot. 
Dans tous ces gisements les ammonites sont py riteuses et de petite 
taille, et cette petite taille n’est pas due, dans la plupart des cas, à 
la disparition des dernières loges de la coquille, puisque celles-ci 

Subsistent souvent, ainsi que le font remarquer MM. Koby et 
Girardot. 

À la limite du Jurassique et du Crétacé, c’est la faune pur- 

ea en em ve min 


Es 


€) BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, 4° série, t. IL. 
(*) MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ SÉOLOBIQEE DE FRANCE, 

(**) BULLETIN DU LABORATOIRE DE CAE 

(IV) Le Jurassique de l'Ouest du Pt ‘central, pp. 117 et 155. 
(V) MÉMOIRES pr LA SOCIÉTÉ PALÉONTOLOGIQUE SUISSE (1893). 
(Vi) In. (1900). 


% pende.! Léreer t 


beckienne du Jura qui apparaît avec des formes tellement exiguës 
que pour la recueillir il faut se coucher sur le terrain et se servir 
souvent de la loupe. 

Dans le Crétacé nous trouvons les marnes du Gault des environs 
de Vaucluse et surtout celles de PAptien de Sisteron, dont les fos- 
siles ont frappé M. Kilian par la petitesse de leurs dimensions (°). 

Au Tertiaire, les gisements les mieux connus sont ceux de POI- 
gocène du bassin de Mayence et du Sarmatique du bassin de 
Vienne. Dans le premier (*), les assises sont presque uniquement 
formées de coquilles de petites Litorinelles ; dans le second, Con ne 
trouve que de petites espèces de Murex, de Cerithium et de Pleu- 
rotomes ». Seule une grande Ostrea, considérée par les uns comme 
une espèce particulière, par les autres comme identique à l’Ostrei 
giengensis, tranche sur le reste de la faune par ses grandes dimen- 
sions. Cette faune est peu riche en espèces, mais ce qui lui manque 
comme variété est compensé par le nombre parfois étonnant d'in- 
dividus, dont les coquilles remplissent les bancs par millions ER 

Enfin, au Quaternaire se présente une des formations à Yoldia 
de Scandinavie, où les espèces sont petites. 

Tels sont les gisements qui ont été à ma connaissance le plus 
spécialement signalés; mais ils ne sont pas les seuls. Pour suivre 
toujours le même ordre chronologique, je citerai encore dans le 
primaire le gisement du Dévonien moyen de la ferme de la Cédule, 
dans le Boulonnais. Là, autour de lentilles de calcaires dolomt 
tiques on trouve des schistes dont la faune en Gastéropodes, el 
Orthis, en Atrypa, en Spirigera, en Rhynchonelles et en Polypiers 
n’offre que de petits individus. On pourrait y ajouter celui bi 
Gérolstein dans l’Eifel, où les fossiles se montrent petits dès qu ils 
avoisinent immédiatement les dolomies. 

Au Jurassique, j'ai constaté qu’il y a une différence énorme de 
taille entre les Ostrea acuminata du Bathonien inférieur du Bou- 
lonnais et les mêmes Ostrea de la région de l’est, surtout de la 
Franche-Comté. Ces dernières sont beaucoup plus petites El S6 
trouvent souvent roulées en paquets. 


me 


ho do sn mmsssmer 


() Description géologique de la montagne du Lure, p. 261. 
(*) Crédner, Géologie, p. 604. 

("”) Suess. La Face de la Terre, t. 1, p. MS. s 
— Haug, REVUE GÉNÉRALE DES SCIENCES, 1903, t. XIV, pp. 824 et 829. 


= 
L 


be D 


Dans le même Jurassique, les formations virguliennes du Boulon- 
nais présentent deux niveaux à Ostrea virgula : l’un plus ancien à 
formes assez grandes, l’autre plus élevé dans la série à formes plus 
petites. 

Au Crétacé, la Meule de Bracquegnies est remarquable aussi par 
ses petits fossiles. On ne peut guère y citer que la Trigonia dedalea 
et le Cardium hillanum comme atteignant de respectables dimen- 
sions. 

Au Tertiaire inférieur, c’est aux argiles lignitifères et pyriteuses 
du Soissonnais qu’on peut surtout constater la petite taille des fos- 
siles. Les Cyrena, les Turritelles, les Cerithium, etc., y sont de 
dimensions si réduites que le meilleur moyen de les recueillir est 
de ramasser l’argile qui les contient et de la soumettre ensuite à 
Paction d’un filet d’eau. 

Enfin, au Tertiaire moyen les faluns de lAnjou et de la Tou- 
raine offrent des fossiles de taille bien différente suivant le niveau 
et les localités. 

Dans quelles conditions maintenant se rencontrent ces faunes 
Pour les unes ce sont des conditions de formations marines très 
précaires; pour les autres la présence de gypse, de pyrite ou de 
dolomie; pour d’autres encore, les traces d’émersion. 

C’est dans les conditions d’un dépôt marin très précaire que se 
montrent les schistes à petites Goniatites du houiller, les assises 
à petits Productus giganteus du Carbonifère de l'Écosse, les forma- 
lions purbeckiennes du Jura, les lignites du Soissonnais, les couches 
oligocènes du bassin de Mayence, les dépôts sarmatiques du bassin 
de Vienne. 

C’est associées au gypse ou aux dolomies qu’on rencontre les 
faunes minuscules de la Cédule, de Gérolstein, du Purbeckien du 
Jura! des lignites du Soissonnais et du Jurassique de la bordure 
ouest du Plateau central. : 

C'est à l’état pyriteux qu’on trouve les petits organismes du 
Lias Salinois, de POxfordien du Jura et de Saint-Maixent, de 
l’albien de Vaucluse, de Faptien de Sisteron et des lignites du 
Soissonnais. . 

_ Cest avec des traces d’émersion que se montrent les petites 
Ostrea acuminata du Jura, et les petites Ostrea virgula du Boulon- 
nais, les fossiles de la Meule de Bracquegnies, etc. 


? 


‘4 pe 


Toutes ces conditions, comme on le voit, s’enchevêtrent lune 
dans l’autre et se ramènent à une seule : la faible profondeur de la 
mer. Est-ce à dire que cette condition ait déterminé à elle seule la 
petite taille des fossiles? Évidemment non, car autrement les fos- 
siles devraient se trouver toujours petits lorsqu'il y à quelque trace 
d’émersion ou de faible profondeur. 11 faut qu'il s’en joigné 
d’autres, dont la principale semble être l’évaporation. Ge n’est le 
plus souvent que par un phénomène d’évaporation que s'expliquent 
le dépôt des gypses et la transformation des calcaires en dolomies. 
A l’évaporation aussi, par un processus chimique intéressant, $ 
rapporte, dans bien des cas, la formation des pyrites. 

Est-ce que les végétaux qu’on trouve encore assez souvent asso” 
ciés à ces formes naines sont une condition de même importance? 
Ïl ne le paraît pas, puisque beaucoup de gisements de petite taille 
n’offrent guère de traces de végétaux. 

Ces influences sont-elles les seules? Il est bien probable que min 
surtout à mesure que l’on arrive aux temps géologiques où les 
variations de température ont pu se faire sentir. H est très possible 
que pour les couches de la Scandinavie qui contiennent de petites 
Yoldia l’arrivée des eaux plus froides ou plus chaudes wait pas 
été sans influence. 

Quoi qu’il en soit, si l'on veut résoudre ce problème biologique, 
le meilleur moyen d’y parvenir est de noter mieux qu’on ne l'a ail 
jusqu'ici les variations de taille des fossiles et de recuelllr les 
échantillons de la roche encaissante pour en faire tout au moins 
une analyse qualitative sommaire. 

Le problème étant résolu pour certains types, 1l restera ê 
se demander pourquoi certaines espèces ou certains grouper ne 
varient pas, pendant que les autres restent petits : pourquot Aya 
une grande Ostrea dans la faune minuscule du Sarmatique, Pour- 
quoi au Plateau central ce sont plus spécialement les Brach10 
podes qui sont petits. Pour cela sans doute il faudra faurê appel 
aux biologistes de profession. C’est dire assez que l'étude de s 
fécondation et du développement des animaux aquatiques dans 


ncore à 


des milieux différents par la salure, Poxygénation, la tempei ie 
et d’autres conditions ne peut être que d’une grande utilité po 
la géologie. 


srature 


‘ 


Nouveaux Proctotrypides 8 Cynipides d'Amérique 


RECUEILLIS PAR M. BAKER 


Chef de la Station agronomique de Cuba 


et décrits par l'abbé J. J. KIEFFER 


Docteur ès-sciences 


Professeur à Bitsch (Allemagne) 


I. Dryininae 
Anteon bifasciatum n. Sp. 


©. Noir; mandibules, antennes sauf Particle terminal, hanches 
el pattes antérieures, extrémité des hanches et base des fémurs 
intermédiaires et postérieurs, base des tibias postérieurs, tarses 
intermédiaires et postérieurs roux; palpes blancs, longs, de 
cinq articles dont trois après la flexion. Mandibules tridentées. Tête 
Mate et chagrinée, avec trois fortes arêtes, dont l'une rejoint 
l’ocelle antérieur au clypeus; les deux autres ont leur origine au- 
dessus des antennes, sont d’abord rapprochées des yeux, puis au 
quart supérieur de ces derniers et à leur bord postérieur elles 
forment la marge oculaire. Clypeus pubescent de blanc. Yeux 
glabres. Occiput tronqué et marginé. Antennes courtes; scape. 


grêle, trois fois aussi long que le deuxième article, qui est de mor 


üé plus long que gros; troisième et quatrième articles égaux au 


2 — 8 — 


deuxième ; les suivants graduellement épaissis, pas plus longs que 
gros, sauf le dernier. Pronotum transversal, plus court que le 
mesonotum, bord antérieur parallèle au bord postérieur; prono- 
tum et mesonotum finement chagrinés, ce dernier transversal, 
plus élevé que le premier, à sillons parapsidaux nuls; scutellum 
lisse et brillant: segment médian mat, rugueux, sans aire, avec 
une arête transversale à Porigine de la partie déclive. Ailes 
blanches, brièvement ciliées, traversées par deux bandes transver- 
sales, parallèles, noires ou d’un brun noir; la première traverse 
l'extrémité des deux cellules basales et s’étend de la nervure SOUS 
costale jusqu’au prolongement de la nervure sous-médiane, où elle 
cesse brusquement; la deuxième, qui est deux fois aussi large que 
la première, commence au tiers basal du stigma et va du bord 
antérieur jusqu’au prolongement de la sous-médiane ; stigma noir, 
à base blanche: radius anguleux, deuxième partie pas plus longue 
que large. Métatarse antérieur un peu plus court que le quatrième 
article, qui est aussi long que le deuxième et le troisième réunis, 
ceux-ci pas plus longs que gros; cinquième égal au quatrième ; 
branche interne de la pince presque droite, à peine un peu incur- 
vée au sommet, avec deux rangées de lamelles pédiculées qui ne 
se touchent pas et deux rangées externes de soies qui sont encore 
plus espacées; branche externe inerme, fortement courbée en arc 
ou en croissant, ce qui n’a lieu pour aucune espèce d'Europe. 
Taille : 3 millimètres. Amérique Centrale : Bélize (J.-D. Johnson). 


II. Bethylinae 
Genre Anisepyris Kielf 


Ce genre comprend de nombreuses espèces qui paraissent être 
spéciales à l'Amérique. Les antennes se composent de douze articles 
chez le mâle, de treize chez la femelle. Le pronotum est marge 
latéralement et au bord antérieur; les bords latéraux sont paral- 
lèles et atteignent les écaillettes. Yeux velus. Le clypeus est IT 


enfoncé, traversé au milieu par une carène longitudinale WMé$ 


proéminente qui le divise en deux fossettes. Palpes maxillaires 
longs, dépassant le milieu de la tête, avec cinq articles visibles, les 
labiaux ont au moins trois articles. Le metanotum n’est pas aPPä” 


this 3 


rent, le scutellum touche ou semble toucher le segment médian. 

Les espèces qui composent ce genre peuvent être groupées comme 

il suit : 

1. Tête et thorax 7. sans reflet 
métallique . 2. 

— Tête et thorax vérts: ou avec un 
reflet métallique . ER iC ns 

2. Abdomen entièrement noir ; 
pattes noires ou brunes, avec 
les tarses roux. 

— Deux derniers sogmeuts abdomi- 

naux roux: tibias et tarses roux.  rufosignalus n. Sp. 

Tête avec une ponctuation assez 

dense mais peu grosse ; prono- 

tum avec une ligne ponctuée jose 

longeant le bord postérieur .  .  punclaliceps Kiel, G 

Tête sans ponctuation, finement 

chagrinée ; pronotum sans ligne 

transversale au bord postérieur. sublevis KielT. G 

. Abdomen d’un noir bleu; scape 

vert, les autres articles anten- 

naires noirs; tête et thorax d’un 

vert doré; segment médian d’un 

pourpre sombre, vert sur les 

côtés; pattes d’un roux brun . Fabricii Wesw. T 

— Abdomen noir ou d’un brun 

noir, parfois roux en partie . : 

. Aïles jaunâtres, subhyalines, ou 

brunâtres, ou bien sombres et 
blanches en partie . . 

— Ailes entièrement d'un brin 
sombre; corps d’un vert métal- 
lique ; clypeus et abdomen 
noirs; antennes, pattes et deux 
derniers segments abdominaux 
OX 0 So LR 

6. Ailes jaunâtres, avec une tache 


LadEi 
O9 
: 


PSS 


dE, 
Qt 


— 10-— 


FR 


plus sombre avant le stigma ; 

tête et thorax d’un vert doré, 

sauf le segment médian ; fémurs 

et tibias d’un noir métallique au 

moins en majeure partie . . 7. 
— Ailes subhyalines, ou sombres 

avec une bande transversale 

hyaline, ou sombres et blanches 

en arrière; fémurs et tibias 


jamais d’un noir métallique. . à. 
7. Segment médian d’un noir bleu, 

subcarré . .… Eganus Westw. 
— Segment médian: noir, ‘transver- 

sal, . . Eganellus Westw. © 


8. Clypeus proéminent en forme de 
tubercule conique (*); tête et 
thorax verts, segment médian et 
abdomen noirs, segment apical 
de l'abdomen et bord ares 


des autres roux ; pattes noires, 
genoux, extrémité des tibia et 
tarses d’un roux brun. . . . amazonicus Westw. ® 


— Clypeus fortement excavé et tra- 
versé par une carène longitudi- 


DRE 
9. Aïles plus ou moins sombres, avec 

une bande transversale hyaline. 
— Ailes sans bande transversale 


10. 


a 
—— 


yaline . . à , oo 
10. Pattes d’un brun noir, tarses 
roux; segment médian avec 
cinq arêtes longitudinales . . rufilarsis n. Sp. 
— Pattes noires; genoux, tibias et 
larses roux; segment médian 
avec sept arêtes longitudinales . barons Kiel. © 


(‘) Pour ce motif, cette Listes est douteusement à rapporter au #enrê 
Anisepyris 


se 
— 


| 


© 


mn 
gs 


_— 
+= 


es 
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). 


— 


ue 


. Ailes sombres, blanches en 


arrière; tête et thorax ponc- 
tués, d’un vert métallique, ra 
ment médian bleuâtre ; abdom 
noir, rougeâtre à donne 
antennes brunes, premiers et 
derniers articles rougeûtres ; 
pattes d’un roux brun, fémurs 
antérieurs verdâtres sur le de- 
hors, milieu des fémurs sombre. 


Aïles subhyalines ou brunâtres 


en entier 

Pattes noires, idarses 'OUX ; tête, 
dessus du thorax sauf le seg- 
ment médian avec un reflet mé- 
tallique à peine perceptible; tête 
chagrinée, avec une see 
éparse et fine 

Pattes rousses ou jaunes en Ma- 
jeure partie 


. Tête chagrinée oi ou avec une a Done: 


tuation éparse, très fine et à 
peine perceptible . 

Tête avec une ponctuation assez 
grosse et assez dense . . 


. Tête et thorax noirs, avec un 


reflet d’un vert métallique ; 
Uibias et tarses d’un jaune clair. 
Tête et dessus du thorax sauf le 
segment médian, d’un vert mé- 
tallique; tibias et tarses roux 


“ 


Hanches et pattes d’un jaune très 
Ï 


clair; ponctuation du pronotum 
presque nulle; tête et thorax 


d’un vert métallique, segment 


médian d’un bleu métallique 
Hanches noires avec l’extrémité 
parfois rousse; pattes rousses, 


planiceps Fabr. © 


fuscicornis n. Sp. 


15. 


coriaceus n. SP. 


metallicus KieÏ. F 


luteipes Kiel. S 


6 = 19 — 


sauf parfois les fémurs; prono- 

tum assez fortement ponctué 
16. Tête et thorax d’un cuivreux mé- 

tallique, segment médian d’un 

vert métallique; pattes rousses 

en entier; pronotum avec une 

ligne de points enfoncés le long 

du bord postérieur. . . . . aurichalceus Wesiw. © 
— Tête et dessus du thorax avec un 

reflet d’un vert métallique; fé- 

murs noirs sauf l'extrémité ; pro- 

notum sans ligne ponctuée le 

long du bord postérieur . . . aeneus Kiel. © 


ben 
TD 


1. ANISEPYRIS VIRIDIS n. Sp. 


d'. D’un vert métallique très brillant; mandibules d’un roux 
brun; clypeus et abdomen noirs; palpes, antennes, écaillettes, 
pattes sauf les hanches, et deux derniers segments abdominaux 
d’un roux clair; scape bruni. Mandibules graduellement élargies 
jusqu’au sommet qui est tronqué et muni de cinq petites dents. 
Tête presque carrée, avec une ponctuation grosse et assez dense ; 
yeux allongés, longuement velus, trois fois aussi longs que les 
joues, deux fois aussi longs que leur distance du bord occipital. 
Scape gros, aussi long que le troisième article; deuxième article 
ayant le tiers du troisième ; celui-ci deux fois et demie aussi long que 
gros, les suivants graduell tamincis, le onzième trois fois aussi 
long que gros, à peine plus court que le douzième. Pronotum un 
peu plus court que le mesonotum, transversal, ponctué comme la 
tête, avec une ligne enfoncée le long du bord postérieur ; les mter- 
valles des points sont lisses ou à peine chagrinés. Mesonotum 
transversal, à points gros et épars, avec quatre sillons profonds, 
parallèles et presque percurrents, les externes plus rapprochés des 
parapsidaux que ceux-ci entre eux. Scutellum presque sans pont 
tuation, sillon basal large et droit. Segment médian presque plan, 
aussi long que le mesonotum, marginé latéralement et postérier 
rement, avec cinq arêtes longitudinales, dont la médiane est per 
currente, les deux intermédiaires très rapprochées de la médiane 


— 13 — 7 


et presque percurrentes, les deux externes plus distantes et n’attei- 
gnant que le milieu ; intervalles finement ridés en travers, le reste 
presque lisse; partie déclive perpendiculaire, marginée latérale- 
ment, striée transversalement et parcourue par une arête longitu- 
dinale. Propleures enfoncées et presque lisses; mésopleures forte- 
ment convexes, traversées par un sillon oblique et longitudinal 
qui aboutit aux hanches intermédiaires, lisses aux environs de là 
fossette, à ponctuation éparse vers le bas; métapleures striées en 
long. Ailes d’un brun sombre, stigma et nervures bruns et gros; 
stigma allongé et étroit; cellule radiale entièrement ouverte à la 
marge: radius deux fois aussi long que la basale, sa deuxième par- 
tie double de la première; une ligne blanche et droite sort du tiers 
inférieur de la basale, puis vis-à-vis du milieu du radius, elle émet 
un rameau oblique par en bas, et un peu plus loin un rameau droit 
par en haut jusqu’à l'extrémité du radius; basale oblique, aboutis- 
sant à l'extrémité de la sous-costale, celle-ci touchant presque la 
costale ; nervulus plus court que la basale, très arqué. Les quatre 
premiers articles tarsaux des pattes intermédiaires et postérieures 
plus longs que gros, graduellement raccourcis, le cinquième plus 
long que le quatrième: crochets avec une forte dent médiane. 
Abdomen lisse, convexe, arqué à sa base. Taille : 8 millimètres. — 
Cuba : Havana. 


9. ANISEPYRIS AENEUS Kielr. 


Les exemplaires sur lesquels cette espèce a été établie, prove- 
naient de Chinandega (Nicaragua); un exemplaire plus petit, ne 
mesurant que 4,5 millimètres, m'a été envoyé par M. Baker de 
Granada (Nicaragua). | 


3. ANISEPYRIS RUFITARSIS N. SP. 


d'. Noir; tête, pronotum, mesonotum et scutellum avec un faible 
reflet métallique; mandibules, antennes sauf le scape, palpes, 
écaillettes et tarses roux: le reste des pattes d’un brun noir. Tête 
subarrondie, mate, chagrinée, avec une ponctuation fine et peu 

ense ; veux fortement velus, deux fois aussi longs que les joues 
où qué leur distance du bord occipital. Scape aussi long que les 


8 — 14 — 


deux articles suivants réunis, deuxième article mince, de moitié 
aussi long que le troisième, qui est un peu plus long que gros; les 
suivants graduellement amincis, ceux du milieu les plus longs, de 
moitié plus longs que gros. Pronotum transversal, un peu plus 
court que le mesonotum, finement chagriné, luisant, avec une 
ligne enfoncée le long du bord postérieur. Mesonotum finement 
chagriné, luisant, sillons parapsidaux faiblement divergents en 
avant. Scutellum lisse, sillon basal large. Segment médian aussi 
long que le mesonotum, avec cinq arêtes, dont les trois médianes 
percurrentes et subparallèles, les deux externes courtes, n’attel- 
gnant que le milieu, et plus faibles ; intervalles irrégulièrement 
ridés, le reste finement strié en travers; partie déclive et pleures 
chez les espèces précédentes. Ailes brunâtres, avec une large bande 
transversale hyaline, peu marquée, située entre les cellules basales 
et le radius ; nervation des espèces précédentes. Taille : 3,2 milli- 
mètres. — Cuba : Havana. 


%. ANISEPYRIS RUFOSIGNATUS N. Sp. 


®. Noir, sans reflet métallique ; mandibules, palpes, antennes, 
écaillettes, tibias, tarses et deux derniers segments abdominaux 
roux. Tête subarrondie, brillante, à ponctuation fine el peu dense, 
intervalles lisses; yeux à pubescence à peine distincte, deux fois 
aussi longs que leur distance du bord occipital, trois fois aussi 
longs que les joues ; mandibules tronquées obliquement à leur 
extrémité, avec une grande dent apicale et quatre autres plus 
petites. Pronotum luisant, finement chagriné, au moins aussi long 
que le mesonotum, un peu transversal, avec une ligne enfoncee le 
long du bord postérieur. Mesonotum lisse et brillant dans sa MO? 
tié antérieure, mat et chagriné dans sa moitié postérieure ; sillons 
parapsidaux profonds, nuls dans la moitié antérieure, ce qui est 
aussi le cas pour les sillons externes. Scutellum lisse et brillant, le 
sillon basal semble formé par deux fossettes confluentes. Segment 
médian plus long que le mesonotum, aussi long que large, aver 
trois arêtes, dont la médiane est percurrente, les deux externes 
sont d’abord parallèles, puis convergent en arrière et n’atteignent 
pas le bord postérieur ; partie déclive comme chez les pr écédents- 
Ailes assombries; nervation des précédents, sauf que le radius 


—_. 145 — 9 


n’est pas divisé en deux parties, mais légèrement arqué. Métatarse 
antérieur aussi long que les trois articles suivants réunis, 
ceux-ci obconiques, à peine plus longs que gros. Abdomen lisse 
et brillant. Taille : 3,5 millimètres. — Amérique centrale : Bélize 
(3. D. Johnson). 


D. ANISEPYRIS FUSCICORNIS N. SP. 


d'. Noir luisant ; tête, pronotum, mesonotum et scutellum avec 
un reflet métallique à peine perceptible ; extrémité des mandibules, 
palpes, extrémité des antennes et écaillettes d’un brun noir; larses 
roux. Tête subarrondie, chagrinée, parsemée d’une ponctuation 
fine; mandibules à cing dents, dont l’apicale plus longue. Yeux 
densément velus, trois fois aussi longs que leur distance du bord 
occipital ou que les joues. Flagellum mat, à pubescence appliquée 
et à peine perceptible; scape aussi long que le troisième article, 
à poils assez longs ; deuxième article très petit, glabre et brillant; 
troisième plus gros que le scape, d’un tiers plus long que gros; 
Quatrième pas plus long que gros; les suivants égaux au 
quatrième; les quatre ou cinq derniers graduellement amineis ; 
onzième de moitié plus long que gros, plus court que le douzième. 
Pronotum transversal, trois fois aussi large que long, chagriné, 
parsemé d’une ponctuation fine, avec une ligne enfoncée le long 
du bord postérieur. Mesonotum pas plus long que le pronotum, 
à sillons parapsidaux percurrents, profonds, un peu divergents en 
avant. Scutellum lisse, sillon basal un peu arqué aux extrémités. 
Segment médian presque aussi long que le mesonotum et le scu- 
tellum réunis, avec cinq arêtes subparallèles et percurrentes, et de 
chaque côté, une arête oblique atteignant le milieu ; surface ridée 
transversalement ; quant au reste, comme chez les espèces précé- 
dentes. Ailes subhyalines, nervation des précédentes, deuxième 
partie du radius seulement de moitié plus longue que la première. 
Crochets tarsaux avec une forte dent an milieu. Abdomen lisse et 
brillant. Taille : 4,8 millimètres. — Amérique Centrale : Bélize 
(I. D. Johnson). 


6. ANISEPYRIS CORIACEUS D. Sp. 


d'. Noir; tête et dessus du thorax, sauf le segment médian, 
avec un reflet d’un vert métallique ; mandibules, palpes, écaillettes. 


10 0 — 


tibias et tarses d’un jaune clair; fémurs et abdomen d’un brun 
noir, fémurs antérieurs d’un roux brunâtre; antennes sauf le 
scape, d’un roux brun. Tête subarrondie, chagrinée; yeux allongés, 
densément velus, trois fois aussi longs que leur distance du bord 
occipital ou que les joues. Scape très aminci à la base, plus gros 
ou au moins aussi gros que le troisième article; deuxième article 
très petit, glabre; troisième et onzième presque deux fois aussi 
longs que gros, le quatrième de moitié plus long que gros; flagel- 
lum pubescent, graduellement aminci vers le haut. Thorax cha- 
griné sur le dessus. Pronotum deux fois aussi large que long, avec 
une ligne ponctuée le long du bord postérieur. Mesonotum aussl 
long que le pronotum; les quatre sillons percurrents, les parapst- 
daux à peine divergents en avant. Scutellum aussi long que le 
mesonotum ; sillon basal un peu arqué. Segment médian carré, 
avec cinq arêtes, dont les trois internes sont parallèles et pereur- 
rentes; les deux externes rejoignent obliquement le milieu des 
intermédiaires, intervalles rugueux, le reste finement ridé en tra 
vers. Ailes à peine teintées; radius trois fois aussi long que la 
basale ; nervulus en arc; ligne blanche comme chez Îles conge- 
nères. Taille : 4 millimètres. — Amérique centrale. Bélize 
(J. D. Johnson). 


RHABDEPYRIS METALLICUS n. Sp. 


Q. Noir: tête d’un bleu métallique; pronotum, mesonotum et 
scutellum d’un vert bleuâtre métallique et très brillant; mandi- 
bules, palpes, antennes sauf le scape qui est brun noir, écaillettés, 
pattes sauf les hanches, et deux derniers segments abdominaux . 
roux; pubescence rousse assez dense. Tête subarrondie, brillante, 
à ponctuation assez dense et fine, intervalles lisses ; clypeus forte- 
ment déprimé;: yeux grands, glabres, trois fois aussi longs que 
leur distance du bord occipital, quatre fois autant que les joues. 
Palpes maxillaires avec cinq articles allongés, dont quatre apr 
la flexion ; les labiaux avec au moins trois articles, dont deux ape 
la flexion. Scape court, égal aux trois articles suivants réuDs ; 
deuxième article aussi étroit que le troisième et le quatrième, Pas 
plus long que gros; troisième et quatrième un peu transversaux, 
les suivants plus gros, d’abord un peu transversaux, puis graduel- 


= #f 11 


lement allongés et amincis, le douzième presque deux fois aussi 
long que gros, un peu plus court que le treizième. Pronotum 
ponctué comme la tête, aussi long que large, un peu plus long que 
le mesonotum ; celui-ci presque sans ponctuation; sillons parap- 
sidaux fortement élargis dans leur moitié postérieure, divergents 
en avant où ils sont aussi minces que les sillons externes. Scutel- 
lum lisse, sillon basal large et arqué. Segment médian à peine 
transversal, marginé latéralement et postérieurement, avec cinq 
arêtes dont les trois médianes sont parallèles, les externes obliques. 
Aïles brunes; stigma linéaire; radius au moins deux fois aussi 
long que la nervure basale ; sous-costale touchant presque la 
coslale; basale très oblique, aboutissant à Pextrémité de la sous- 
coslale; nervulus oblique. Abdomen convexe et lisse. Taille 4 mil- 
limêtres. — Nicaragua : Granada 


Holepyris gracilis n. sp. 


+. Noir; mandibules, palpes, antennes, écaillettes, hanches et 
pattes d'un roux clair; abdomen brun noir. Tête allongée, plus 
large que le thorax, mate, finement et densément ponctuée; yeux 
velus, petits, deux fois aussi longs que les joues, distants du bord 
OCCipital de une fois et demie leur longueur. Palpes maxillaires 
atteignant le milieu des y veux, ayant au moins trois articles, dont 
le premier et le troisième sont longs. Scape aussi long que les 
Quatre articles suivants réunis; deuxième article à peine plus long 
que gros; les suivants un peu transversaux, sauf le dernier. Des- 
sus du thorax mat, finement et densément ponctué. Pronotum 
graduellement aminei en avant, aussi long que large, deux fois 
aussi long que le mesonotum, avec une ligne enfoncée longeant le 
ord postérieur. Scutellum aussi long que le mesonotum; sillon 
basal large. Segment médian allongé, marginé latéralement et 
Postérieurement, finement chagriné, avec trois arêtes longitudi- 
nales, dont les externes s'arrêtent au milieu; partie déclive bril- 
lante, presque lisse, avec une arête médiane et longitudinale; 
pleures luisantes et très finement chagrinées. Ailes hyalines; 
Sligma linéaire, jaune comme les nervures: radius trois fois aussi 
long que la bashle: celle-ci très oblique, pas plus longue que le 
nervulus, Taille : 2,5 millimêtres. — Cuba : Cayamas. 
XXXIL. 


42 . 
Dissomphalus clausus n. sp, 


d. Noir luisant; mandibules, palpes, antennes sauf l’extrémité 
qui est brunie, écaillettes, hanches et pattes d’un jaune rougeatre ; 
partie renflée des fémurs postérieurs brunie; deuxième segment 
abdominal d’un roux brun. Tête subarrondie, mate, chagrinée, 
avec une ponctuation superficielle et à peine perceptible; yeux 
velus, grands, touchant presque les mandibules, d’un tiers plus 
longs que leur distance du bord occipital; ocelles postérieurs aussi 
éloignés du bord occipital que lun de lautre; clypeus convexe, 
arqué au bord antérieur, traversé par une carène médiane ; Man- 
dibules étroites. Palpes maxillaires longs, avec trois articles après 
la flexion, ceux-ci graduellement plus longs; les labiaux avec un 
article après la flexion. Pronotum mat, chagriné, très finement 

onctué, transversal, plus court que le mesonotum, retombant 
perpendiculairement sur le col en avant, graduellement élargi en 
arrière, où il atteint les écaillettes, bord postérieur faiblement 
arqué. Mesonotum et scutellum brillants, finement chagrinés, avec 
une ponctuation éparse, fine, mais bien distincte; sillons parapst 
daux percurrents, un peu divergents en avant, sillons externes 
obliques et rapprochés des écaillettes; sillon basal du seutellum 
droit et profond. Metanotum découpé en rectangle en avant, pour 
faire place à l'extrémité du scutellum. Segment médian à peine 
transversal, plan sur le dessus, non marginé mais graduellement 
arrondi latéralement et postérieurement, irrégulièérement ridé, 
avec quelques rides plus fortes et longitudinales, traversé par uné 
carène médiane qui atteint la base de l'abdomen; partie déclive 
marginée latéralement, chagrinée. Mésopleures chagrinées et 
mates. Ailes brunâtres, stigma brun comme les nervures, linéaire; 
nervure sous-costale éloignée de la costale; basale très oblique, 
aboutissant à la sous-costale où elle est distante du stigma de 
presque toute sa longueur; nervure postmarginale atteignant la 
moitié de la longueur de la cellule radiale ; radius arqué, trois fois 
aussi long que la basale; nervulus perpendiculaire; nervures 
sous-médiane et médiane prolongées parallèlement, le pro onge 
ment de la médiane bifurqué à son extrémité, le rameau supérieur 
atteignant la ligne blanche qui remplace le cubitus, le rameäul 


inférieur plus long, oblique, atteignant le milieu du prolongement 


f 


— 19 — 13 


de la sous-médiane et formant ainsi une longue cellule sous- 
médiane externe; la ligne blanche sort du tiers inférieur de la 
basale, et est reliée par deux transversales perpendiculaires d’une 
part au tiers apical du prolongement de la sous-médiane et d’autre 
part au cinquième apical du radius. Métatarse postérieur un peu 
plus long que les trois articles suivants réunis. Abdomen plan, 
elliptique; pétiole court; deuxième segment liguliforme, avec un 
sillon longitudinal à sa base; troisième segment ayant de chaque 
côté, près de sa base, une fossette circulaire ombiliquée au centre, 
4 peine plus long que le quatrième; segments #8 subégaux, à 
peine un peu raccourcis; tous lisses et brillants. Taille : 4,5 milli- 
mètres, — Amérique Centrale : Bélize (J. D. Johnson). 


Dissomphalus ranthopus Ashm. 


| o. Cette espèce ne diffère de la précédente que par les carac- 
tères suivants, Tête ponctuée très distinctement, plus fortement 
que le thorax. Flagellum brun noir, les premiers articles presque 
deux fois aussi longs que gros, l’avant-dernier encore de moitié 
plus long que gros. Segment médian rugueux, avec une arête 
Pércurrente. Cellule sous-médiane externe ouverte sur le dessous 
mn l'extrémité, Taille : 3 millimétres. — Amérique Centrale : 
élize. 


Progoniozus grandiceps n. sp. 


©. Noir, lisse et brillant : antennes, mandibules, écaillettes et 
Pattes sauf les hanches, testacées ou d’un jaune brunâtre; fémurs 
el quatre derniers articles antennaires parfois un peu plus sombres. 
Tète quadrangulaire, plus large que le thorax, de moitié plus 
longue que large; yeux glabres, peu proéminents, à peine plus 
longs que larges, plus courts que leur distance du bord occipital, 
Mais plus longs que les joues; mandibules presque linéaires, 
tronquées et quadridentées à l’extrémité. Antennes de douze arti- 
cles; scape égal aux deux suivants réunis, ceux-ci aussi longs que 
8108, subcylindriques, les autres subglobuleux. Pronotum à peine 
transversal, plus long que le mesonotum. Sillons parapsidaux 
nuls. Scutellum aussi long que le mesonotum ; sillon basal à peine 
distinct, élargi en point à chaque extrémité. Segment médian 


14 — 90 — 


faiblement convexe sur le dessus, légèrement marginé latérale- 
ment et postérieurement, partie déclive marginée latéralement. 
Eperons : 1,1,2. Crochets tarsaux faiblement arqués, noirs, avec 
une grosse dent basale plus claire et obtuse, Ailes un peu teintées ; 
prostigma à peine plus petit que le stigma, tous deux d’un brun 
noir comme les nervures; nervation comme chez Goniozus ; ner- 
vure basale émettant un bout de nervure dans son tiers supérieur ; 
radius presque droit, presque trois fois aussi long que la basale. 
Base de l’abdomen avec une profonde impression ovalaire sur le 
dessus du grand segment; dernier segment en stylet court el 
tronqué. Taille : 1,5 millimêtre., — Cuba : Havana. 


Goniozus foveolatus Ashm. 


?. Noir; mandibules, antennes, tibias antérieurs et tous les 
tarses jaunes; fémurs intermédiaires et postérieurs bruns, leurs 
tibias plus clairs, surtout aux extrémités. Tête à peine plus longue 
que large, finement chagrinée et parsemée de petit points; arêle 
du elypeus s’arrêtant vis-à-vis de la base des veux ; ceux-ci glabres, 
quatre fois aussi longs que les joues, deux fois aussi longs que 
leur distance du bord occipital ; ocelles postérieurs sur le bord occi- 
pital. Articles antennaires 2 et 3 un peu plus longs que gros, 
4 et 5 à peine plus courts, les suivants subglobuleux. Dessus 
du thorax finement chagriné et parsemé de petits points. Sil- 
lon basal du scutellum très étroit, en forme de suture, élargi en 
point à chaque extrémité. Segment médian marginé latéralement 
et postérieurement, mat, partie médiane convexe et brillante. 
Ailes brunâtres, prostigma plus petit que le stigma, tous deux 
noirs; nervure basale émettant le bout de nervure au-dessus du 
milieu, ce dernier aussi long que la partie inférieure de la basale. 
Abdomen plus long que le thorax mais plus court que la tête et le 
thorax réunis. Taille : 2,5 millimètres. — Colorado. 


Parasierola luteipes n. sp. 


2. Noir; tête avec un reflet d’un verdâtre métallique à peine 
perceptible; mandibules, palpes, scape, hanches et pattes un 
jaune clair; antennes sauf le scape d’un jaune brun. Tête el 


— 4 — 15 


thorax d’égale largeur, finement chagrinés et parsemés de petits 
points; tête subarrondie; yeux glabres, deux fois aussi longs 
que leur distance du bord occipital, et trois fois autant que les 
Joues; celles-ci traversées par un sillon; carène du clypeus pro- 
longée Jusque vis-à-vis du milieu des yeux. Articles añtennaires 
2-5 au moins de deux tiers plus longs que gros, les suivants 
pas plus longs que gros. Palpes plus courts que les joues, ayant 
au moins trois articles distinets. Mesonotum un peu plus court 
que le pronotum, sans sillons parapsidaux; scutellum à sillon 
basal très étroit, élargi en fossette à chaque extrémité. Segment 
médian marginé latéralement et postérieurement, partie médiane 
plus convexe et brillante. Ailes hyalines, nervures d’un jaune clair, 
prostigma plus petit que le stigma, tous deux noirs. Segment anal 
en stylet court et tronqué. Taille : 3 millimêtres. — Cuba 
Cayamas. : 


Parasierola fuscicornis n. sp. 


©. Mandibules, hanches et fémurs d’un brun noir ou noirs en 
enlier; antennes et écaillettes brunes. Ailes un peu brunâtres, 
radius brun. Pour tout le reste, semblable au précédent. Taille : 
3 millimêtres, — Amérique Centrale : Bélize. 


III. Scelioninae 
Hoplotelein Bakeri n. sp. 


d ?. Espèce très voisine de H. mandibularis Kieff.; chez toutes 
deux, les propleures n’ont qu’une seule arête ayant son origine 
aux écaillettes et aboutissant au bord postérieur des hanches anté- 
rieures, en séparant ainsi les propleures des mésopleures ; ocelles 
Postérieurs plus de deux fois aussi distants du bord occipital que 
un de l’autre, distants des yeux de leur diamètre seulement; cly- 
peus rectangulaire et petit. Palpes maxillaires très courts, tantôt 
entièrement cachés dans la cavité buccale, tantôt avec un article 
distinct. H. Bakeri n. sp. se distingue de Æ. mandibularis par les 
caractères suivants : mandibules d’un brun roux; mesosternum et 
segment médian noirs chez le mâle; flagellum du mâle d’un brun 


16 — D — 


noir. Front avec des arêtes courtes et transversales, qui relient Pim- 
pression frontale au bord interne des yeux; joues,tempes et vertex 
réticulés ou ponctués en dé. Scape du mâle aussi long que les 
trois articles suivants réunis; deuxième article glabre, brillant, 
ovoïdal, plus mince et beaucoup plus court que les suivants; les 
dix articles du flagellum gros, mats, finement pubescents, d'un 
tiers plus longs que gros, sauf le dernier qui est plus long et 
aminci au bout. Mesonotum sans rides transversales. Scutellum 
grossièrement ridé-ponctué. Nervure postmarginale trois fois aussi 
longue que la stigmatique. Segment anal du mâle muni de chaque 
côté de son bord postérieur, d’un petit appendice en stylet. 
Taille J : 3-8,5 millimètres, © : 3,5-3,8 millimètres. — Amé- 
rique Centrale : Bélize (3. D. Johnson). 


Macroteleia Westw. 


Les trois nouvelles espèces à rapporter ici se distinguent comme 
il suit : 


1. Joues traversées par une arûte, 
thorax rouge ...:.:...,. . 1. erythrothoraæn. Sp. 
— Joues sans arête; thorax noir. . 2. 
2. Abdomen chagriné, base des 
deux premiers segments striée. 2. lestaceipes n. Sp. 
— Quatre premiers segments abdo- 
minaux grossièrement ponctués 3. punctativentris n. Sp 


4. MACROTELEIA ERYTHROTHORAX n. Sp. 


?. Tête noire; mandibules, parties avoisinantes des joues, cly 
peus, scape, thorax, hanches, pattes et dessous du pétiole d’un 
jaune rougeâtre; metanotum et scutellum d’un brun roux; abdo- 
men d’un brun noir. Tête transversale, deux fois aussi large que 
longue, densément et finement ponctuée, mate sur le dessus, br il- 
lante et à ponctuation éparse au-dessus des antennes, sur les joues 
et sur la base des tempes; veux glabres, un peu allongés, plus de 
deux fois aussi longs que les joues; une arête relie la base des yeux 
aux mandibules ; ocelles en triangle, les externes distants des yeux 


8 — 17 


de leur diamètre seulement: mandibules avec deux ou trois dents; 
front arrondi, sans impression. Palpes maxillaires très courts, n’at- 
teignant pas la base des veux. Scape cylindrique, aussi long que les 
trois ou quatre articles suivants réunis; deuxième article abconique, 
deux fois aussi long que gros, aussi long que le troisième ; 4 à 
aussi gros que longs; 2 à 6 d’égale grosseur; 7 à 12 formant une 
massue subeylindrique, à ‘articles un peu transversaux, sauf le 
douzième qui est ovoïdal. Thorax plus étroit que la tête. Prono- 
tum à peine visible d’en haut, profondément découpé. Meso- 
notum mat, finement chagriné, presque aussi long que large; 
sillons parapsidaux pereurrents, faiblement divergents en avant. 
Seutellum brillant, transversal, arrondi postérieurement, à ponc- 
tuation éparse. Propleures avec deux arêtes partant de l'écaillette et 
aboutissant lune au bord antérieur et l'autre au bord postérieur 
des hanches antérieures. Ailes faiblement teintées, atteignant la 
base du dernier tergite; nervure marginale très courte, seulement 
deux fois aussi longue que large; nervure stigmatique assez 
longue, très oblique, nodiforme au bout; postmarginale un peu 
plus longue que la stigmatique. Abdomen fusiforme, déprimé, au 
moins une fois et demie aussi long que le reste du corps; pétiole 
linéaire, de moitié plus long que large; deuxième segment gra- 
duellement élargi, à peine plus long que le premier, mais deux fois 
aussi large à son bord postérieur; troisième aussi long que le 
deuxième, subcarré; quatrième et cinquième graduellement rac- 
courcis et amincis; sixième en stylet, comprimé latéralement, deux 
fois aussi long que gros, de moitié plus long que Île cinquième; les 
trois premiers tergites striés ; dessous de l'abdomen lisse. Taille : 
3,5 millimètres. — Jeannette, Pa. (H. G. Klages). 


9. MACROTELEIA TESTACEIPES N. SP. 


d'. Noir; pattes sauf les hanches, d’un jaune brunâtre. Tête un 
peu transversale, mate, à ponctuation dense et assez grosse; joues 
sans arête et sans sillon; yeux glabres, un peu allongés, d’un tiers 
plus longs que les joues ; ocelles postérieurs distants des yeux de 
leur diamètre seulement; front sans impression. Scape égal aux 
3 articles suivants réunis; deuxième et troisième articles obco- 
niques, distinctement plus longs que gros; quatrième à peine 


18 — d4 — 

aussi long que gros; cinquième épaissi, à peine plus long que 
gros; les suivants de la grosseur du quatrième, pas plus longs que 
gros, sauf le douzième qui est allongé. Mesonotum mat, chagriné 
ou finement ponctué; sillons parapsidaux peu divergents en avant. 
Scutellum un peu luisant, finement ponctué, avec une ligne de 
gros points le long du bord postérieur. Ailes un peu enfumées, 
atteignant la base du cinquième tergite; nervure marginale de 
moitié plus longue que la stigmatique, qui est oblique, arquée, et 
nodiforme au bout; postmarginale de moitié plus longue que la 
marginale. Abdomen presque deux fois aussi long que le reste du 
corps, Sublinéaire, plus mince que le thorax, mat, chagriné densé- 
ment sauf la base des deux premiers segments qui est striée; cinq 
premiers segments distinctement plus longs que larges. Taille : 
34,6 millimêtres. — Amérique Centrale : Bélize (J. D. Johnson). 


3. Macroteleia punctativentris n. sp. 


©. Noir; scape et pattes testacés, les quatre hanches postérieures 
et l'extrémité des quatre fémurs postérieurs d’un brun noir. Tète à 
peine transversale, mate, ponctuée, sauf un espace lisse et brillant 
situé au-dessus des antennes et alteignant presque le bord interne 
des yeux; yeux glabres ; joues sans sillon et sans arête : ocelles posté- 
rieurs distants des yeux de leur diamètre seulement. Scape cylin- 
drique, égal aux trois ou quatre articles suivants réunis ; deuxième 
article obconique, plus gros et à peine plus court que le troisième, 
qui est cylindrique et deux fois aussi long que gros; # à 6 pas 
plus longs que gros ; les six derniers formant une massue subeylin- 
drique, transversaux sauf le douzième, qui est semi-globuleux. 
Thorax mat et ponctué; sillons parapsidaux faiblement convergents 
en arrière. Mesonotum plus long que large. Scutellum transversal, 
limité en avant et en arrière par une ligne de points, comme aussl 
le bord postérieur du metanotum. Ailes atteignant Pavant-derniér 
tergite, faiblement teintées: nervure marginale un peu plus courte 
que la postmarginale; nervure stigmatique oblique, arquée, nodi- 
forme au bout, égalant le tiers de Ja postmarginale, Abdomen de 
moitié plus long que le reste du corps, plus mince que le thorax, 
grossièrement et densément ponctué sur le dessus des quatre prer 
_ miers segments, avec une poncluation plus éparse sur le dessous des 


LE 19 


segments ; deuxième et troisième un peu plus longs que larges, les 
autres aussi larges que longs, sauf le sixième qui est trois ou quatre 
lois aussi long que large, comprimé latéralement, en cône pointu, 
de moitié plus long que le cinquième, non caréné latéralement 
comme les précédents. Taille : 3,5 millimètres. — Amérique 
Centrale : Bélize (J. D. Johnson). 


Chromoteleia rufithorax n. sp. 


Noir; thorax rouge; deux premiers articles antennaires, 
hanches et pattes d’un jaune clair; flagellum brunâtre, plus sombre 
dans sa moitié apicale, Tête de la largeur du thorax, de moitié 
plus large que longue, avéc une ponctuation grosse et se touchant; 
front sans espace lisse; une arète part de Pocelle antérieur et 
s'arrête entre les antennes ; joues fortement striées; tempes ridées 
en long ; yeux glabres ; ocelles postérieurs distants des yeux de 
leur diamètre seulement. Scape un peu aminei vers la base, 
distinctement plus long que les deux articles suivants réunis; 
deuxième article de moitié plus long que gras; troisième deux fois 
aussi long que le deuxième : quatrième égal au deuxième, eylin- 
drique ‘comme les suivants, ceux-ci un peu plus longs que gros, 
Sauf le douzième qui est deux fois aussi long que gros. Dessus 
du thorax coriacé; sillons parapsidaux divergents en avant; 
Sans trace de sillon médian; chaque lobe latéral du mesonotum 
traversé par une arête. Scutellum faiblement arrondi et crénelé au 
bord postérieur; metanotum un peu plus court que le scutellum, 
semi-Circulaire, en forme de lamelle horizontale qui est traversée 
Par une arête longitudinale et surplombe le segment médian; ce 
dernier divisé en deux lobes obtus. Pleures striées; propleures 
avec un espace ellipsoïdal limité par deux arêtes partant de Pécail- 
lette et aboutissant lune à la base et Pautre à l'extrémité des 
hanches antérieures : mésopleures avec un enfoncement ellipsoïdal 
le long du bord postérieur. Base des ailes jauntre avec une nervure 
Sous-costale et médiane (le reste de l'aile était arraché). Abdomen 
de moitié plus long que le reste du corps, sublinéaire, composé 
de sept segments mats et densément striés dessus et dessous ; 
deuxième et troisième d’:gale longueur ; les quatre premiers 
allongés, ayant de chaque côté, près du bord, une arête longitudi- 


20 — 96 — 


nale, sans arête médiane ; le dernier en ligne transversale. Taille : 
5,5 millimètres. — Amérique Centrale : Bélize (J. D. Johnson). 


Sparasion Latr. 


Les trois nouvelles espèces qui vont être décrites, se distinguent 
comme il suit : 


4. Pattes sauf les hanches, jaunes; 

lamelle frontale indiquée seule- 

ment par une arêle arquée . . 2. humile n. Sp. 
— Fémurs noirs au moins en par- 


PB a ln mia Haha 
2. Lamelle frontale indiquée seule- 

ment par une arêlte arquée ; 

partie supérieure de la tête 

graduellement déclive jusqu’à 

cette arêle; sillons parapsidaux 

nus énavant 12 oo. 1 femoralen:sp. 
— Lamelle frontale bien proémi- 

nente, sa partie basale à bords 

parallèles, sa partie médiane 

arquée ; dessus de la tête retom- 

bant en gradin sur la lamelle ; 

sillons parapsidaux percurrents. 


3. Bakeri n. Sp. 


Î. SPARASION FEMORALE D. Sp. 


d- Noir; genoux, libias, tarses, et moitié apicale des quatre 
fémurs antérieurs d’un jaune rougeâtre. Dessus de la tête grossi®” 
rement ponctué en dé, chaque point ombiliqué au centre; front 
graduellement déclive jusqu’à la lamelle frontale, qui est pen 
proéminente et arquée sur tout son parcours; tempes grossier 
ment ridées ou striées en long; veux glabres; ocelles postérieurs 
un peu plus près des yeux que Pun de Pautre ou que du pis 
occipital. Tête et thorax brillants. Mesonotum presque lisse, 4 ce 
points alignés le long des quatre sillons; les sillons parapsidaux 
nuls en avant. Scutellum ponctué grossièrement et peu densément: 


— 21 — 921 


Segment médian coriacé, ayant de chaque côté trois arêtes long- 
tudinales. Ailes brunâtres, nervures sous-costale et stigmatique 
et sigma brun noir, les autres nervures oblitérées. Les quatre pre- 
miers segments abdominaux fortement striés en long, les suivants 
coriacés; premier segment un peu plus long que les autres. Taille : 
3,8 millimêtres. — Nevada : Ormsby (Baker). 


2. SPARASION HUMILE n. Sp. 


d'. Noir; mandibules brunes; pattes sauf les hanches, jaunes. 
Tête ponctuée en dé, les points ombiliqués au centre; vue d’en 
haut, la tête est deux fois aussi large que longue, graduellement 
déclive jusqu’à la lamelle frontale qui est indiquée par une arête 
arquée sur toute sa longueur; la partie déclive depuis la lamelle 
jusqu'aux antennes est mate, coriacée, avec une seule arête trans- 
versale et arquée au-dessus des antennes. Yeux subglabres, trois 
fois aussi longs que les joues, celles-ci sans sillon, tempes ridées. 
Antennes filiformes, atteignant le deuxième segment abdominal ; 
Scape égal aux deux arlicles suivants réunis; deuxième article 
obconique, aussi gros que long; le troisième cylindrique, deux 
lois et demie aussi long que le deuxième; les suivants d’égale 
longueur, de moitié plus longs que gros, sauf le douzième qui est 
plus long; tous pubescents. Mesonotum et scutellum brillants, 
grossièrement ponctués, lobe médian du mesonotum et centre du 
Scutellum presque sans ponctuation ; sillons parapsidaux profonds 
et percurrents, sillons externes nuls. Ailes brunies ; nérvure mar- 
ginale grosse, en forme de tache brune, se terminant insensible- 
ment en une nervure postmarginale qui est un peu plus longue 
que la stigmatique; celle-ci très oblique, brune; radius et discoiï- 
dale indiqués par des traits bruns. Pattes non spinuleuses. Abdo- 
men grossièrement strié sur la base des cinq premiers tergites, 
finement strié ou chagriné sur le reste. Taille : 4,5 millimètres. — 
Jeannette, Pa. (H. G. Klages). 


3. SPARASION BAKERI n. Sp. 


d?. Ne diffère du précédent que par les caractères suivants : 
lamelle frontale très proéminente, à bords parallèles dans sa 
Partie basale, arquée dans sa partie médiane; dessus de la tête 


i 


22 — 2% — 


graduellement déclive, puis retombant subitement sur la lamelle 
en formant gradin; dessous de la tête rugueux jusqu’à Parète 
arquée; yeux longuement et densément velus chez le mâle, 
subglabres chez la femelle: tête et thorax avec une pilosité dressée 
et longue. Le troisième article antennaire deux fois aussi long que 
le deuxième chez le mâle, les suivants d’un liers plus longs que 
gros ; chez la femelle, le deuxième article est égal au troisième, 


tées. Tibias du mâle sans spinules, les postérieurs munis en 
arrière, d’une pilosité fine, longue et dressée; chez la femelle, les 
quatre tibias antérieurs sont munis en dehors, de spinules tres 
courtes et à peine distinctes. Abdomen grossièrement strié Sur 
tout le dessus. Noir; pattes jaunes ; hanches, chez la femelle tous 
les fémurs, chez le mâle les fémurs postérieurs, le dessous des 
fémurs intermédiaires, et Pextrême base des fémurs antérieurs el 
intermédiaires noirs. Taille : 5 millimètres. — Colorado. 


$ Genre Scelio Latr. 
Chez les représentants de ce genre, les propleures ne sont pas 
traversées par une arète; on n’y voit donc que Parète qui les 
sépare des mésopleures et qui s'étend de Pécaillette au bord pos- 
térieur des hanches antérieures. Les yeux sont glabres. 
Les espèces à rapporter ici se distinguent de la façon suivante : 


1.Sillons parapsidaux bien mar- 
qués et percurrents ie 0 
— Sillons parapsidaux nuls: tête et 
dessus du thorax ponctuésen dé. #4. 
2. Antennes de dix articles («); . 
tête et dessus du thorax ponc- 
tués en dé; pattes d’un roux 
sombre, partie renflée des fé- 
murs d’un brun sombre; stig- 
ma:hyalin is cabss aun, lus 4. trtsécles R:5p: 
— Antennes de douze articles (©) 


? 
+ 


Là 


pattes autrement colorées 


3. Tête avec une ponctuation éparse 
et peu grosse; dessus du thôrax 
coriacé ; segments abdominaux 
cinq et six transversaux ; (ie 
Jaunes de miel 

— Tête et dessus du thorax dia 
rement ponctués en dé; seg- 
ments abdominaux 5 et 6 plus 
longs que larges; pattes d’un 
jaune rougeûtre . 

4. Antennes de douze Htliclés ( 6): 
scape et Pattes sauf les hanches, 
ed joues traversées par une 
arêt 


onde de dia articles (ÿ): 
SCcape et pattes autrement co- 
orés 

D. re éntitiement d’on roux 


+ Fa éntiérementi noir . 

6. Joues ponctuées en dé, travers 
sées par une arête ; cinquième 
article antennaire épaissi, dis- 
ünctement plus gros que le qua- 
trième ou le sixième . ee 

— Joues striées en éventail: cin- 
ag article antennäire non 
épaiss 

& ii chagrinés et ponctués, 
sauf le premier, qui est strié 
ailes blanches; pattes d’un 
rouge sombre, sauf les hanches 
et le milieu des fémurs 

— Abdomen strié sur le dessus et 
sur le dessous, sauf le dernier 
segment ; ailes légèrement bru- 
nâtres; pattes d’un jaune de 
miel, sauf les hanches. . . . 


© 


. 


©9 


= 


. 


S Qt 


8. 


melleipes n. sp. 


. levifrons n. sp. 


Bakeri n. sp. 


erythrogastler n. sp. 


. secligena n.-Sp. 


coriaceiventris n. SP. 


striativentris n. Sp. 


2  - 
1. SCELIO TRISECTUS n. Sp. 


J. Noir; pattes sauf les hanches, d’un roux sombre, parte 
renflée des fémurs d’un brun sombre. Tête et dessus du thorax 
ponctués en dé; front avec un espace lisse et brillant au-dessus 
des antennes; joues striées en éventail; ocelles postérieurs deux à 
trois fois plus rapprochés des yeux que l’un de l’autre. Le cin- 
quième article antennaire à peine plus gros que les suivants, qui 
sont tous serrés et deux fois aussi larges que longs, sauf 
le dixième. Sillons parapsidaux percurrents, divergents en 
avant. Ailes blanches; stigma hyalin, cunéilorme, sans nervure 
stigmatique distincte. Les deux premiers tergites assez distinc- 
tement striés, le troisième moins distinctement, les suivants cha- 
grinés. Taille  : # millimètres. — Amérique Centrale : Bélize 
(4. D. Johnson). 


2. SCELIO MELLEIPES n. SP. 


®. Noir; mandibules, scape, hanches et pattes d’un jaune de 
miel. Tête brillante, avec une ponctuation éparse et peu grosse; 
front lisse depuis les antennes jusqu’au tiers apical des yeux, saul 
les côtés qui sont striés comme les joues; ocelles postérieurs CM 
fois plus près des yeux que lun de l’autre. Antennes à massue de 
6 articles qui sont deux fois aussi larges que longs, sauf le der- 
nier. Dessus du thorax coriacé et mat, sauf un espace lisse et 
brillant entre les sillons parapsidaux; ceux-ci peu divergents, 
percurrents. Ailes blanchâtres; nervures et stigma hyalins, 
visibles seulement sous un certain jour. Les deux premiers ter- 
gites striés distinetement, les suivants plus faiblement; cinquiéme 
et sixième distinctement transversaux; dessous de l'abdomen lisse. 
Taille : 3,5 millimètres. — Colorado. 


3. SCELIO LEVIFRONS n. Sp: 


?. Noir; mandibules, scape, hanches, pattes d’un jaune ro” 
geâtre. Tête et thorax grossièrement ponctués en dé; molle 
basale du front lisse et brillante, sauf les côtés qui sont $ 
comme les joues; ocelles postérieurs deux à trois fois plus rap 
prochés des yeux que l’un de l’autre. Antennes conlformées comme 


triés 


— #1 — 25 


d'ordinaire. Sillons parapsidaux assez distincts, divergents et 
percurrents. Ailes légèrement teintées; stigma et nervure bruns, 
Sigma cunéiforme, nervure sligmatique peu distincte du stigma, 
très oblique, avec un vestige de radius. Abdomen strié sur le 
dessus, plus faiblement sur les derniers segments; dessous lisse ; 
les trois derniers tergites un peu plus longs que larges, graduelle- 
ment amincis en pointe. Chez un exemplaire, le deuxième article 
antennaire était également jaune rougeûtre, le stigma et la ner- 
vure sligmatique jaunes, les tergites 5 et 6 au moins de moitié plus 
longs que larges. Taille : 4-5 millimètres. — Bélize (J. D. Johnson). 


%. SGELIO BAKERI n. sp. 


?. Noir; scape et pattes rouges, deuxième article antennaire 
brun ; hanches d’un brun noir. Tête et dessus du thorax ponctués 
en dé; pas d’espace lisse au-dessus des antennes; ocelles posté- 
rieurs trois fois plus près des yeux que Pun de l’autre; joues aveé 
une arête reliant la base des yeux aux mandibules. Articles anten- 
naires ? et 3 deux fois aussi longs que gros, les suivants trans ver- 
Saux, deux fois aussi larges que longs, sauf le douzième qui est 
semi-globuleux. Sillons parapsidaux nuls. Ailes légèrement bru- 
nies; stigma d’un brun noir, en coin oblique, sans nervure 
Sligmatique bien séparée; radius indiqué par un trait brunâtre. 
Tous les segments abdominaux striés sur le dessus ; quatrième et 
Cinquième aussi larges que longs, sixième un peu plus long que 
large. Taille : 5,4 millimètres. — Bélize (J. D. Johnson). 


D. SCELIO ERYTHROGASTER N. SP. 


d. Noir; abdomen entièrement d’un roux clair; mandibules, 
antennes, écaillettes, pattes sauf les hanches, d’un roux brunätre: 
Tête et dessus du thorax grossièrement ponctués en dé; joues avec 
une arête reliant la base des yeux aux mandibules; front avec un 
trés petit espace lisse et brillant au-dessus des antennes; ocelles 
Postérieurs trois fois plus près des yeux que lun de l’autre. 
Articles antennaires 2 et 3 obconiques, les autres transversaux, 
Sauf le dixième qui est ovoidal; cinquième article épaissi, distinc- 
lement plus gros que le quatrième ou que le sixième. Sillons parap- 


96 ee = 


sidaux nuls. Lobes postérieurs du segment médian avec une 
pubescence blanche et dense. Ailes blanchâtres dans leur moitié 
basale, légérement enfumées dans leur moitié apicale ; stigma d’un 
brun noir, prolongé obliquement en coin jusqu’au vestige du 
radius ; pas de nervure stigmatique séparée. Abdomen de six seg- 
ments, les trois premiers fortement striés, les autres indistinete- 
ment striés. Taille : 4 millimêtres. — Cuba : Habana. 


6. SCELIO SECTIGENA N. Sp. 


d. Noir; base du scape, pattes sauf les hanches, d’un roux 
sombre, massue des fémurs d’un brun sombre. Tête et dessus du 
thorax grossièrement ponctués en dé; front avec un petit espace 
lisse et brillant au-dessus des antennes ; joues traversées par une 
arête reliant la base des yeux aux mandibules ; ocelles postérieurs 
deux à trois fois plus rapprochés des veux que Pun de l’autre. 
Articles antennaires 2 et 3 obconiques, les suivants à peine trans- 
versaux ; le cinquième épaissi, distinctement plus gros que le qua- 
trième ou le sixième. Sillons parapsidaux nuls. Ailes légérement 
brunies; stigma circulaire, d’un brun noir ; nervure stigmatique 
oblique, plus longue que le stigma; radius indiqué par un vestige 
atteignant presque le bord. Les quatre premiers segments abdomi- 
naux fortement striés, sauf au bord postérieur, les deux derniers 
chagrinés ou indistinctement chagrinés. Taillé : 4 millimètres. — 
Bélize (J. D. Johnson). 


7. SCELIO CORIACEIVENTRIS N. SP. 


d'. Noir; pattes sauf les hanches, d’un rouge sombre; parte 
renflée des fémurs d’un brun sombre. Tête et thorax ponctués € 
dé; front avec un espace lisse et brillant au-dessus des antennes; 
joues striées en éventail; ocelles postérieurs quatre fois plus rap 
prochés des yeux que lun de l'autre. Articles antennaires 2et3 
obconiques, 4-9 transversaux; le cinquième pas plus gros que né 
quatrième ou le sixième. Sillons parapsidaux nuls. Ailes blanches ;. 
n rvures et stigma hyalins et visibles seulement sous un certain 
Jour; stigma circulaire, son diamètre égalant la longueur de Le 
nervure stigmatique. Premier segment abdominal faiblement strié, 


c)0) L.2 
27 


les suivants chagrinés et ponctués, bord postérieur des segments 
el un espace médian lisses et brillants, Taille : 4 millimètres. — 
Cuba : Habana. 


8. SCELIO STRIATIVENTRIS N. Sp. 


d'. Noir; mandibules, scape, écaillettes et hanches d’un jaune 
brunâtre; pattes d’un jaune de miel. Tête et dessus du thorax 
ponctués en dé; front depuis les antennes jusqu’au tiers supérieur 
des yeux lisse et brillant, sauf les côtés qui sont striés en long; 
joues striées en éventail. Articles antennaires 2 et 3 obconiques, 
4-9 aussi longs que gros, dixième ovoïdal, cinquième pas distincte- 
ment plus gros que le quatrième ou que le sixième. Sillons parap- 
sidaux nuls. Ailes légèrement teintées; nervures et stigma hyalins, 
visibles seulement sous un certain jour; nervure stigmatique aussi 
longue que le stigma. Abdomen strié sur le dessus et sur le des- 
Sous; bord postérieur des segments et dessus du dernier segment 
lisses, dessous du dernier segment densément ponctué. Taille : 
3,8 millimètres. — Canada : Toronto. 


HOPLOGRYON TRIPARTITUM n. Sp. 


d'. Noir; mandibules, dessous du scape, hanches et pattes d’un 
Jaune Clair ; pétiole d’un brun roux. Tête transversale, plus de deux 
fois aussi large que longue, brillante, avec quelques rares points 
épars ; front avec une arête qui s'étend de Pocelle antérieur jusque 
entre les antennes; joues striées en éventail; bas et côtés 
du front jusqu'aux ocelles striés longitudinalement ; veux pubes- 
cents; ocelles postérieurs au moins aussi près Pun de Pautre que 
des yeux. Scape cylindrique, un peu plus long que les articles 2et 
3 réunis ; deuxième article obconique, un peu plus long que gros; 
les suivants cylindriques; le troisième au moins trois fois aussi 
long que gros, un peu plus long que le quatrième ; cinquième égal 
au Quatrième, un peu plus échaneré vers la base ; les suivants gra- 
duellement amincis, les derniers trois à quatre fois aussi longs que 
gros. Mesonotum mat, densément ponctué; sillons parapsidaux 
Pércurrents, presque parallèles; scutellum lisse et brillant ; meta- 
holum avec une épine aiguë; segment médian inerme. Pleures 
XXXIL 


28 =. D 


brillantes et lisses, mésopleures chagrinées et mates ; propleures 
avec une seule arête reliant l’écaillette au bord postérieur des 
hanches antérieures et séparant les propleures des mésopleures. 
Ailes à peine teintées ; nervure stigmatique située au dernier tiers 
alaire, à peine oblique, petite, deux fois aussi longue que large, 
noueuse au bout. Pattes grêles. Abdomen un peu plus long que le 
thorax, ovalaire; pétiole strié, à peine plus long que large au bord 
postérieur ; déuxièmie segment strié sauf au bord postérieur, trans- 
versal, graduellement élargi en arrière; troisième égal aux deux 
premiers réunis, finement strié dans sa moitié basale; le reste de 
l'abdomen lisse ou très finement pointillé. Taille : 1,5 millimètre. 
— Jeannette, Pa. (H. G. Klages). 


Hoplogryon insularis n. sp. 


d. Noir; mandibules, base du scape, hanches et pattes d’un 
roux clair. Tête trois fois aussi large que longue, un peu amincie 
au vertex, striée transversalement à locciput, lisse au vertex et Sur 
une bande médiane du front depuis locelle antérieur jusqu'aux 
antennes, striée en long sur les côtés du front, sur les joues et les 
tempes. Sea pe égal au troisième article ; celui-ci cinq fois aussi 
long que gros, à peine plus long que le quatrième ; cinquième 
avec une dent au tiers inférieur; les suivants graduellement amin- 

; le onzième encore quatre fois aussi long que gros. Mesono- 
di à peine luisant, chagriné, finement pubescent, sans trace de 
sillons parapsidaux ; bord postérieur du scutellum avec une ligne 
ponctuée ; dent du metanotum très forte, celles du segment médian 
très petites et à peine perceptibles. Pleures striées. Ailes subhya- 
lines; nervure stigmatique oblique, deux fois aussi longue que 
large. Abdomen spatulé, un peu plus long que la tête et le thorax 
réunis; segments 1 et ? fortement striés, le troisième faiblement 
strié au quart antérieur, le reste de l'abdomen lisse et brillant; 
premier segment graduellement élargi en arrière, où 1l est aussi 
long que large. Taille : 2,8 millimètres. — Cuba : Havane. 


Hadronotus minimus n. sp. 


?. Noir mat; deux premiers articles antennaires et paltes sauf 
les hanches, d’un jaune paille. Tête plus large que le thorax, 


pr 
BE JD ES PAS 


légèrement arquée en arrière, deux fois aussi large que longue, 
lisse et brillante sur le devant qui offre une impression frontale 
non limitée, finement chagrinée sur le reste; yeux aussi longs que 
les joues, à pubescence peu distincte ; ocelles postérieurs touchant 
les yeux. Scape cylindrique, un peu plus long que les cinq articles 
suivants réunis ; deuxième article presque deux fois aussi long que 
gros ; 3-6 transversaux; massue fusiforme, deux fois aussi longue 
que le flagellum, les cinq premiers articles un peu transversaux. 
Prothorax non visible d’en haut. Thorax fortement convexe, cha- 
griné finement sur le dessus ; mesonotum transversal, sans trace 
de sillons parapsidaux : scutellum égalant les deux tiers du meso- 
nolum el presque aussi large que lui à sa base, semi-cireulaire, 
très convexe; metanotum et segment médian en forme d’étroites 
bandes transversales. Ailes hyalines; les inférieures avec des cils 
aussi longs que la largeur de l'aile; nervure marginale poncti- 
forme, située au milieu du bord; stigmatique assez longue, très 
oblique ; un peu plus courte que la postmarginale. Abdomen aussi 
long que le reste du corps, de moitié plus long que large, aussi 
large à la base qu'au milieu, non aminei en arrière; premier 
segment strié, deux fois aussi large que long ; deuxième plus long, 
Presque double du troisième ou égal aux trois suivants réunis, 
Coriacé; les trois suivants brillants et presque lisses; bord abdo- 
minal en lamelle. Taille : 0,8 millimètre. — Cuba. 


IV. Ceraphroninæ 
Conostigmus trapezoidus n. Sp. 


d'. Tête noire, thorax brun noir, abdomen d’un rfux marron 
sombre ; scape, hanches et pattes d’un roux jaune, reste des 
antennes d’un brun sombre. Tête rétrécie graduellement en arrière 
des yeux, le vertex par suite trapézoïdal; front lisse et brillant, 
Sans impression au-dessus des antennes; vertex mat et chagriné. 
Scape plus long que les articles 2et3 réunis; troisième article quatre 
fois aussi long que gros: les suivants graduellement raccourcis ; 
dixième encore deux fois aussi long que gros, un peu plus court 
que le onzième, Thorax luisant, finement chagriné ; lignes du frein 
se rencontrant avant le mesonotum ; mésopleures mates et chagri- 


aÙ — 50 — 


nées. Ailes subhyalines; radius de moitié plus long que le stigma. 
Abdomen aussi long que le reste du corps, aminci aux deux bouts, 
excavé sur le dessous avant l'extrémité; base du grand segment 
striée. Taille : 2 millimètres. — Jeannette, Pa. 


Conostigmus Bakeri n. sp. 


d. Noir brillant, lisse et glabre; pattes d’un brun noir, tarses 
d'un brun clair. Scape à peine égal aux articles 2 et 3 réumis; 
troisième article trois fois aussi long que gros; quatrième deux 
fois ; dixième à peine plus long que gros. Impression frontale peu 
distincte. Ailes un peu brunâtres; radius presque deux fois aussi 
long que le stigma. Grand segment abdominal strié à sa base. 
Taille : 1,5 millimètre. — Monts près de Claremont; San Mateo, 
en Californie. 


V. Diapriinæ 
Xyalopria nigra n. sp. 


d. Noir, lisse et brillant ; bouche, antennes et pattes d’un brun 
roux; hanches antérieures jaunes ; partie renflée des fémurs et des 
tüibias presque noire. Tête subglobuleuse; joues presque nulles, 
égalant le cinquième des yeux ; tempes à feutrage blanchâtre. 
Antennes un peu plus longues que le corps, composées de 
14 articles ; scape cylindrique, glabre, plus gros que les autres 
articles, pas plus long que le quatrième; deuxième globuleux; 
troisième au moins de moitié plus long que le quatrième, subeylin- 
drique ; quatrième quatre fois aussi long que gros, échancré laté- 
ralement, épaissi à lextrémité; les suivants graduellement 
raccourcis, subeylindriques, à peine un peu amincis au milieu, à 
poils dressés, deux fois aussi longs que la grosseur des articles et 
disposés sans ordre; treizième encore deux fois et demie aussl 
long que gros, plus court que le quatorzième. Propleures à feu- 
trage blanchâtre. Scutellum à fossette unique, disque avec une 
carène qui, vue de côté, s'élève triangulairement; épine du 
segment médian un peu arquée, de moitié plus longue que le 
segment médian, dirigée en arrière. Ailes subhyalines ; nervuré 
sous-costale confondue avec la costale, occupant le tiers antérieur 


ne, A y 


de l'aile; nervure marginale triangulaire comme chez Diapria ; 
sans trace de basale. Pétiole au moins trois fois aussi long que gros, 
cylindrique, glabre, lisse, traversé par trois arêtes, d’un tiers plus 
court que l'abdomen; celui-ci ellipsoïdal, un peu déprimé, plus 
court que le thorax, atteignant presque Pextrémité. Taille : 
2,8 millimètres. — Bélize. 


Oxypria n.g. 


Diffère de Xyalopria par le scutellum dépourvu de carène, par 
la brièveté de la nervure sous-costale : et par les verticilles dont 
les antennes du mâle sont ornées. 


Oxypria thoracica n. sp. 


d. Noir brillant et lisse : thorax d’un roux marron clair, parfois 
le segment médian et les métapleures sont noirs ; deux premiers 
articles antennaires, hanches et pattes d’un roux jaune ; mandibules 
d’un roux sombre; partie antérieure du grand segment abdominal 
d’un brun sombre. Tête globuleuse ; yeux glabres; joues presque 
nulles; front lisse comme le reste du corps. Antennes de quatorze 
articles, presque deux fois aussi longues que le corps; scape à 
peine aminci à la base, égal aux articles 2 et 3 réunis; deuxième 
article globuleux ; troisième presque trois fois aussi long que gros, 
à peine plus court que le quatrième, rétréci un peu au-dessous du 
milieu et formant ainsi deux renflements portant chacun un verti- 
cille de poils; 4 et 13 fusiformes, avec un verticille un peu plus 
long qu'eux, leur partie basale formant un pétiole d’abord aussi 
long que la partie fusiforme, puis graduellement raccouret; 
Quatrième un peu plus gros que les autres, mais non échancrés ; 
48 à peu près d’égale longueur, les suivants graduellement 
raccourcis ; quatorzième  sessile, longuement cylindrique, de 
moitié plus long que le treizième, à longs poils disposés sans ordre; 
flagellum d’un noir brillant. Tempes, propleures et pétiole avec 
une faible pubescence grise; métapleures avec une pubescence 
plus dense, Thorax conformé comme chez Diapria. Fossette du 
scutellum divisée par une faible arête ; disque rond, convexe, en 
coussinet. Épine située au bord antérieur du segment médian, 


39 FR. a 


aiguë, dirigée en arrière, plus courte que le segment. Ailes très 
longues, velues, ciliées, hyalines; nervure sous-costale confondue 
avec la costale, occupant seulement le quart. basal de Paile; mar- 
ginale triangulaire comme chez Diapria, mais l'extrémité en est 
très légèrement prolongée en dent vers le disque; basale et 
transversale indiquées par deux traits brunâtres, obliques et 
formant ensemble un V: la basale aboutit à extrémité de la 
marginale. Pattes comme chez Diapria. Pétiole trois fois aussi long 
que gros, strié, égal à la moitié de l'abdomen ; celui-ci ellipsoïdal, 
légèrement déprimé; à peine aussi long que le thorax. Taille : 
2,8 millimètres. — Nicaragua : Granada. 


Tropidopria conica. 


Chez cette espèce, la fossette du scutellum est au moins aussi 
longue que le reste du scutellum. — Massachusetts : Fall River, 
en juin. 

Tropidopria foveata n. Sp. 


d. Noir, lisse et brillant; antennes sauf la partie renflée des 
articles du flagellum, hanches et pattes d’un jaune rougeaire. 
Antennes un peu plus longues que le corps ; scape aminei Vers la 
base, un peu plus long que les articles ? et 3 réunis; tr oisième 
article un peu plus court que le quatrième, presque trois fois aussi 
long que gros, rétréci un peu avant le milieu, chaque renflement 
orné d’un verticille ; quatrième non grossi ni échancré ; 4-13 elhp- 
soïdaux, avec un pétiole d’abord égal à l’article, puis graduelle- 
ment raccourci, vers l'extrémité des antennes seulement égal à la 
moitié de l’article ; verticille des articles 4-13 un peu plus long xd 
l’article; quatorzième article fusiforme, plus.long que le treizième; 
à pétiole court, à poils dressés et disposés sans ordre. Tempes à 
feutrage blanc; collier du prothorax blanc, noirâtre sur le dessus ; 
métapleures faiblement pubescentes. Fossette du scutellum petite, 
circulaire, n'ayant que la moitié de la longueur du reste du scutel 
lum qui est traversé par une arête percurrente. Segment médian 
avec la lamelle triangulaire ordinaire. Ailes jaunâtres Vers le bas ; 
nervure sous-costale confondue avec le bord, occupant le Her 
basal de l'aile ; extrémité de la marginale très légèrement proëmi 


— 3 — 33 


nente en dent vers le disque alaire; sans trace de la basale. Pétiole 
deux fois aussi long que gros; abdomen aussi long que le thorax, 
un peu déprimé, légèrement pointu à l'extrémité. Taille : 9,5 mil- 
limêtres. — Pensylvanie : Jeannette (H. G. Klages). 


Phaenopria antennalis n. sp. 


©. Noir, lisse et brillant; cinq ou six premiers articles anten- 
naires d’un roux sombre; hanches et pattes d’un roux clair. 
Antennes sans massue distincte; articles 2-7 également minces, 
deuxième presque deux fois aussi long que gros; les suivants gra- 
duellement raccourcis: septième à peine plus long que gros; 8-12 
graduellement un peu épaissis, aussi longs que gros, sauf le dou- 
zième qui est ovoidal et plus long que gros. Propleures, méta- 
pleures et pétiole faiblement pubescents. Pétiole pas plus long que 
_ Pour le reste, semblable à virginica. Taille : 2,2 millimètres. 

ize. 


Phaenopria virginica Ashm. 


ï ®. Antennes rouges, sauf la massue; hanches et pattes d’un 
jaune très pâle. Scape aussi long que les six ou sept articles suivants 
réunis ; deuxième article de moitié plus long que gros; 3-9 égale- 
ment minces ; troisième à peine plus long que gros; 4-9 globuleux; 
les trois derniers subitement grossis et formant une massue de 
trois articles, dont les deux premiers sont aussi gros qué longs, le 
dernier encore plus gros, ovoïdal, aussi long que le dixième et le 
onzième réunis. Propleures et métapleures faiblement pubescentes. 
Pétiole gros, à épais feutrage d’un gris blanchâtre. Quant au reste, 
semblable au type. Taille : 1 millimètre. — Cuba : Cayamas. 


Basalys microloma n. Sp. 


d. Noir, lisse et brillant; hanches et pattes d’un roux sombre ; 
partie renflée des fémurs noire ou d’un brun noir; mandibules et 
deux premiers articles antennaires d’un brun roux; flagellum brun 
noir, Tête subeylindrique. Feutrage des tempes, des propleures et 
des métapleures épais, d’un gris sombre. Scape un peu courbé au 
milieu, faiblement aminci à la base, presque égal aux trois articles 


34 D — 


suivants réunis; deuxième article obconique, pas plus long que 
gros; troisième à peine plus long que le deuxième; quatrième 
presque deux fois aussi long que le troisième, plus gros et plus 


plus mince, de moitié plus long que le treizième. Mesonotum plus 
fortement convexe sur la partie médiane que sur les côtés, avec un 
vestige de sillons parapsidaux, surtout en arrière. Fossette du scu- 
tellum transversale. Segment médian avec une lamelle triangulaire. 
Ailes légèrement brunâtres, velues et ciliées; nervures noires; 
sous-costale distante du bord; marginale grosse, en forme de 
stigma, un peu plus longue que large, son extrémité prolongée en 
dent vers le disque, avec une petite tache brune; basale presque 
droite, aboutissant très près de la marginale. Pétiole pas plus long 
que gros, à pubescence grise. Abdomen ovoïdal, déprimé, plus 
court que le thorax. Taille : 2,2 millimètres. — Pensylvanie : Sun- 
bury. 
Spilomicrus bifoveatus n. sp. 


. d 9. Noir; chez la femelle, antennes sauf les quatre ou parfois 
les cinq derniers articles, mandibules, écaillettes, hanches et pattes 
d’un roux clair; chez le mâle, mandibules, deux premiers articles 
antennaires, écaillettes, hanches et pattes jaunes; flagellum d’un 
jaune brunâtre. Yeux velus. Antennes de la femelle avec une Mas 
sue de quatre articles; deuxième article obconique, plus gros mais 
pas plus long que le troisième; articles 3-7 également minces, sub- 
cylindriques; troisième presque deux fois aussi long que 8r0$; 
4-7 graduellement raccourcis; septième pas plus long que gros; 
huitième et neuvième un peu grossis; huitième globuleux; new” 
vième un peu transversal ; les trois premiers articles de la massuë 
un peu transversaux, le quatrième moins gros que les précédents, 
ovoïdal, pas plus long que le troisième. Scape du mâle un peu plus 
court que les trois articles suivants réunis; deuxième article à 
peine plus long que gros ; troisième deux fois aussi long que 8705, 
un peu plus court que le huitième ; celui-ci non arqué ni grossl; 
cinquième égal au troisième; les suivants graduellement raccour” 
cis; douzième de moitié plus long que gros; tous cylindriques. 
Mesonotum sans sillons parapsidaux, à convexité régulière; f0S- 


— 4 — 90 


settes du scutellum se touchant à leur base, subtriangulaires 
chez la femelle, circulaires et petites chez le mâle; bord pos- 
térieur du scutellum tronqué et crénelé; segment médian à lamelle 
triangulaire. Ailes un peu brunies; nervure sous-costale séparée 
du bord, dépassant un péu le tiers basal de Paile ; marginale un 
péu proéminente en dent à l'extrémité; basale faiblement marquée, 
aboutissant près de la marginale. Pétiole de la femelle de moitié 
plus long que gros, mat et strié; celui du male un peu plus de 
deux fois aussi long qne gros. Abdomen très déprimé, chez la 
femelle un peu plus court que la tête et le thorax réunis; chez le 
mâle égal au thorax. — Pensylvanie : Jeannette (H. G. Klages). 


Spilomicrus unifoveatus n. Sp. 


?. Ne diffère du précédent que par les caractères suivants : seg- 
ment anal roux. Massue antennaire de à articles noirs, graduel- 
lement plus gros, transversaux, sauf le dernier qui est deux fois 
aussi long que lavant-dernier et au moins aussi gros que lui; 
articles 3-7 obconiques ; huitième globuleux et un peu grossi. Fos- 
selle du scutellam unique, transversale, striée en long Abdomen 
peu déprimé, légèrement comprimé en arrière, un peu plus long 
que la tête et le thorax réunis. Taille : 3 millimètres. — Pensyl 
vanie : Jeannette (H. G. Klages). 


Aneurhynchus unifoveutus n: Sp. 


. Noir; mandibules, écaillettes et pattes d’un jaune paille ; 
antennes et hanches d’un roux brun. Tête transversale vue d'en 
haut, subtriangulaire et beaucoup plus haute que longue vue de 
côté; partie médiane du front fortement proéminente ; un sillon 
unit la base des yeux aux mandibules, qui sont bidentées. Scape 


30 — dd — 


rugueux, avec trois arêtes. Ailes à peine brunâtres ; nervure basale 
faible, distante de la stigmatique de presque deux fois sa lon- 
gueur; stigmatique un peu oblique; radius très long et droit; cel- 
lule radiale ouverte au sommet, sa base deux fois aussi large que 
la cellule sous-costale. Tibias postérieurs minces dans la moitié 
basale, graduellement et fortement épaissis dans la moitié apicale. 
Pétiole mat, rugueux, de moitié plus long que gros, avec une arête 
sur le dessus; abdomen déprimé, en ellipse allongé, lisse; grand 
segment occupant les quatre cinquièmes, muni à sa base d’un court 
sillon et de. quelques stries peu distinctes. Taille : 4 millimètres. 
— Pensylvanie : Jeannette (H. Klages). 


VI. Belytinae 
Oxylabis Klagesi n. Sp. 


d'. Noir; deux premiers articles antennaires, base du troisième, 
mandibules, écaillettes, hanches et pattes d’un jaune rougeâtre. 
Yeux velus, d’un tiers plus longs que les joues. Face avec une 
profonde impression de chaque côté du clypeus. Scape égal aux 
articles 2 et 3 réunis; deuxième article pas plus long que gros; 
troisième un peu plus long que le quatrième, découpé jusqu'au 
milieu; 441% graduellement amincis, au moins deux fois aussi 
longs que gros. Segment médian lisse, arêtes simples. Ailes 
subhyalines, à nervures brunes; marginale aussi longue que a 
basale, un peu plus courte que la partie apicale de la sous-costale; 
stigmalique un peu oblique, à peine plus longue que la moitié 
de la marginale ; radius trois à quatre fois aussi long que la stig- 
matique ; cellule radiale longue, trois à quatre fois aussi longue que 
large, à peine ouverte au sommet; nervure récurrente égale à la 
marginale. Pétiole cannelé, de moitié plus long que gros; abdo- 
men non ponetué;-stries de la base du grand segment fortes, 
denses, de moitié aussi longues que le pétiole. Taille : 2,9 milli- 
mètres. — Pensylvanie : Jeannette (H. G. Klages). 


Anectata coloradensis n. Sp. 


®. Noir; mandibules et pattes d’un jaune brunâtre ; antennes 
d’un brun clair, hanches d’un brun noir. Joues sans sillon. Clypeus 


— 43 — 37 


ressorlant en coussinet. Antennes aussi longues que la tête et le 
thorax réunis; scape égal aux cinq articles suivants réunis ; 
deuxième article un peu plus long que gros; troisième plus mince 
que le deuxième, un peu plus long que gros ; 4-13 transversaux, gros- 
sissant très faiblement et graduellement; quatorzième en ovoide 
pointu. Fossette du scutellum grande et transversale. Segment 
médian lisse et brillant entre les arêtes. Ailes subhyalines, à 
nervures brunes; cellule radiale fermée, petite, à peine plus 
longue que la nervure marginale qui est égale à la moitié de la 
deuxième partie de la sous-costale; récurrente oblique, égale à la 
marginale, son prolongement atteindrait l’origine de la basale ; 
celle-ci à peine aussi longue que sa distance de la marginale. 
Tibias postérieurs graduellement et très faiblement grossis de la 
base au sommet. Pétiole presque deux fois aussi long que 8ros, 
avec un sillon médian sur le dessus ; abdomen aussi long que le 
thorax, déprimé, fusiforme; grand segment occupant les deux 
tiers basaux, avee un sillon court à sa base. — Taille : 2 milli- 
mètres. — Colorado. 


Belyta bisulcata n. sp. 


©. Noir; palpes d’un jaune pâle; mandibules, hanches et 
pattes d’un roux clair; flagellum du mâle d’un jaune brunâtre. 
Tête de la femelle vue d’en haut deux fois aussi longue que large, 
vue de côté de moitié plus longue que haute, très prolongée en 
avant des yeux jusqu’à la base des antennes, subtriangulaire ; tête 
du mâle vue de côté, triangulaire et plus haute que longue, le 
front étant moins prolongé que chez la femelle; elypeus très 
convexe dans les deux sexes; mandibules courtes; front rugueux 
et mat sous les antennes, traversé depuis le clypeus jusqu'aux 
antennes par deux sillons parallèles ; joues sans sillon ; yeux sub- 
arrondis et velus. Palpes de cinq articles cylindriques et longs ; le 
cinquième double du quatrième. Scape de la femelle égal aux 
Quatre articles suivants réunis, subcylindrique, plus gros que le fa- 
gellum ; articles 245 également gros; deuxième obconique, pas 
plus long que gros; troisième obconique, presque double du 
deuxième ; 4A4 presque transversaux, très brièvement pétiolés ; 
Quinzième conique, de moitié plus long que le quatorzième. 


38 hi 


Antennes du mâle presque aussi longues que le corps; scape à 
peine aussi long que le troisième article; deuxième globuleux; 
troisième faiblement échancré à la base, à peine plus long que le 
quatrième ; 3-14 cylindriques, un peu plus de deux fois aussi longs 
que gros. Segment médian à angles postérieurs en dent; carène 
médiane bifurquée au tiers postérieur chez la femelle, au milieu 
ou parfois au tiers antérieur chez le mâle. Ailes à peine teintées; 
cellule radiale fermée, petite, à peine plus longue que la nervure 
marginale; stigmatique oblique, un peu plus courte que la 
marginale; récurrente faiblement indiquée, oblique; postmargi- 
nale petite ; basale arquée, égale à sa distance de la marginale. 
Pétiole dans les deux sexes un peu plus long que gros, avec quatre 
arêtes; abdomen de la femelle un peu plus long que le thorax, 
déprimé, non ponctué, conique en arrière; grand segment dépas- 
sant les deux tiers basaux, avec un sillon au tiers antérieur ; 
tergites 3-6 égaux, septième ou dernier égal anx eimquième el 
sixième réunis; six sternites; troisième, quatrième et cinquième 
courts; abdomen du mâle avec huit tergites, le dernier un peu 
incurvé; sept ou huit sternites. Taille : 4 millimètres. Pensylvanie : 
Jeannette (IH. G. Klages). 


Xenoloma castanea n. Sp. 


?. Roux sombre; dessus de la tête presque noir; mandibules, 
palpes, antennes, hanches et pattes d’un roux jaune ; trois ou quatre 
derniers articles antennair bres. Mandibules longues, croisées, | 
avec une dent oblique avant l'extrémité et une dent non oblique 
située au milieu. Tête vue de côté plus haute que longue, sub- 
triangulaire; clypeus en coussinet. Palpes longs. Scape égal aux 
cinq articles suivants réunis, un peu aminei supérieurement; art 
cles 2 et 4 à peine plus longs que gros; troisième de moitié plus 
long que gros; 5-7 aussi longs que gros; 8-14 un peu transversaux ; 
quinzième ovoïdal; flagellum non épaissi. Ailes hyalines; cellule 
radiale fermée, trois fois aussi longue que la nervure marginäres 
un peu plus longue que la deuxième partie de la sous-costale ; 


basale plus courte que sa distance de la marginale; sug matique, 


marginale et postmarginale d’égale longueur, stigmatique un pen … 


oblique; récurrente arquée, deux fois aussi longue que R mar8r 


—. Aÿ: — 39 


nale, son prolongement atteindrait la cubitale. Pétiole deux fois 
aussi long que gros, cannelé, de moitié plus long que le segment 
médian; grand segment avec un sillon et de courtes stries ; 
tergites 3-7 recourbés par en haut, formant un cône beaucoup 
plus long que large; 3-6 égaux; six sternites ; 3-6 petits et égaux. 
Taille : 3 millimêtres, — Pensylvanie : Jeannette (H. G. Klages). 


CYNIPIDAE 
EUCOELINAE 
Trisseucoela clavicornis n. sp. 


?. Noir; antennés, hanches et pattes d’un roux jaune; pleures 
et métathorax d’un marron sombre: deux ou trois derniers articles 
antennaires brunis. Arête frontale nulle, Articles antennaires 
36 également minces, beaucoup plus minces que le deuxième; 
troisième distinctement plus long que gros ; 4-6 pas plus longs que 
gros; les sept suivants d’égale épaisseur, formant une massue subite 
et grosse, septième aussi long que le cinquième et le sixième 
réunis, à peine plus long que gros, douzième pas plus long que 
sr0S, treizième deux fois aussi long que gros. Scutellum n'ayant 
que deux dents assez fortes, situées une à chaque angle du bord 
Postérieur ; cupule en ovale raccourcie, un peu plus large que sa 
distance du bord, avec une fossette située en arrière du milieu. 
Ailes hyalines, brunies depuis la base jusqu’au delà de la nervure 
basale; nervures de la cellule radiale subhyalines, les autres 
brunes ; cellule radiale au maximum de moitié plus longue que 
large, ouverte à Ja marge; première partie du radius d’un tiers 
plus longue que la partie apicale de la sous-costale; deuxième 
Partie du radius un peu arquée, de moitié plus longue que la 
Première. Pour le reste, semblable à T. fulvotincta Kie. Taille : 
1,8 millimètre, — Nicaragua : Chinandega. | 


Trisseucoela rufipes n. sp. 


_ - d': Noir: mandibules, trois premiers articles antennaires (les. 
Aires brisés), hanches et pattes d’un roux jaune. Front dépourvu 
d’arêtes, Article troisième des antennes un peu plus de deux fois 


AÙ — A6 — 


aussi long que gros, aminci basalement, épaissi en massue à 
l'extrémité. Propleures traversées par deux sillons parallèles et 
étroits. Cupule avec une grande fossette circulaire située derrière 
le milieu. Ailes d’un brun fauve depuis la base jusqu’à la cellule 
radiale, hyalines dans le reste de leur surface; deuxième partie du 
radius arquée. Pour le reste, semblable à T. fulvotincta. Taille : 
4,8 millimètre. — Nicaragua : San Marcos. 


Rhabdeucoela flavotincta n. sp. 


©. Noir; cinq premiers articles antennaires, hanches et pales 
rousses. Tête plus large que le thorax. Articles antennaires 3 et 4 
de moitié plus longs que gros; les suivants graduellement et faible- 
ment épaissis, tous distinctement plus longs que gros. Arête ca 
mesonotum percurrente, élargie en triangle en avant; mesono- 
tum sans autres lignes élevées. Cupule occupant presque tout le 
dessus, ellipsoïdale, à bord large et densément ponctué, avec une 
fossetie ellipsoïdale au tiers postérieur. Aïles jaunâtres depuis la 
base jusqu’à la cellule radiale, hyalines dans la partie distale ; 
cellule radiale ouverte à la marge, de moitié plus longue que 
large; deuxième partie du radius arquée, de deux tiers plus longue 
que la première, qui est double de la troisième partie de la sous 
costale ; cubitus nul. Base de l'abdomen avec une ceinture de feu- 
trage très étroite et peu distincte. Taille : 4,2 millimètre. — Gua- 
temala : Champerico. 


Zaeucoila sexdentala n. sp. 


®. Noir; mandibules, antennes, hanches et pattes d’un Jaune 
rouge; 7-8 derniers articles antennaires d’un brun noir. Front 
dépourvu d’arêtes; face lisse et brillante. Antennes un peu plus 
longues que le corps; articles 4 et 2 pas plus longs que gro? 
troisième plus mince que le deuxième et que le quatrième, IroIi8 10! 
aussi long que gros, cylindrique ; quatrième deux fois aussi long 
que gros; les suivants graduellement raccourcis; douzième Fe 
peu plus long que gros, pas plus court que le treizième ; 
443 pubescents et d’égale grosseur. Arête du mesonotum non 
directement élargie à l’extrème bout antérieur; mesonotum Säl° 


mont L Dons M 


trace de lignes élevées. Scutellum mat, rugueux, muni sur son 
bord de six petites dents, dont une à lextrémité de chacune des 
deux fossettes, deux de chaque côté près de son extrémité ; cupule 
petite, étroitement ovalaire, à peine aussi large que sa distance 
du bord du seutellum, enfoncée sur toute sa surface, sauf le 
mince bord, Ailes hyalines, pubescentes, ciliées, à nervures très 
pâles; cellule radiale fermée, un peu plus longue que large ; pre- 
mière partie du radius d’un tiers plus longue que la troisième de 
la sous-costale ; deuxième partie du radius arquée, de moitié plus 
longue que la première ; cubitus nul. Abdomen sans ceinture dis- 
Uncte. Taille : 1,1 millimètre. — Nicaragua : Chinandega. 


Eucoilideu crenulata n. sp. 


+. Noir; mandibules, quatre premiers articles antennaires (les 
autres brisés), hanches et pattes d’un roux brunâtre; genoux, 
libias el tarses plus clairs. Face lisse et glabre; joues avec un pro- 
fond sillon; front sans arêtes. Article troisième des antennes plus 
Mince que les autres, un peu plus long que le quatrième, presque 
trois fois ausei long que gros. Propleures bordées en avant, le 
long de la troncature, par une ligne crénelée; troncature rugueuse ; 
Sillons Parapsidaux crénelés, percurrents, prolongés à leur extré- 
Milé antérieure, sous forme de ligne crénelée, le long du bord 
antérieur du mesonotum et latéralement jusqu'aux écaillettes; au 
üers postérieur où ils ne sont séparés que par une arête, ils 
forment chacun deux rangées de points jusqu’au bord postérieur 
du Mmesonotum; un large sillon latéral longe le bord depuis les 
écaillettes jusqu’au bord postérieur. Cupule grande, subcireulaire, 
0CCUpant presque tout le disque du scutellum, ponctuée sur son 
large bord, enfoncée en fossette ellipsoïdale. Ailes subhyalines, 
ciliées, à nervures brunes ; cellule radiale fermée ; deuxième partie 
du radius presque deux fois aussi longue que la première ; celle-ci 
double de la troisième partie de la sous-costale ; aréole indiquée 
Par un bout de nervure un peu plus long que gros; cubitus nul. 
Abdomen avec une ceinture de feutrage gris. Taille : 2 millimètres. 
— Colorado : Gunnison. 


49 RS 
Eucoilidea nigricornis n. sp. 


?. Ne diffère de £. Bakeri Kieff, que par les caractères suivants: 
antennes noires ; pattes d’un jaune brunâtre ; fémurs plus sombres, 
sauf à leur extrémité; articles antennaires 5-13 graduellement 
mais faiblement épaissis, le sixième plus gros que le cinquième, 
tous deux au moins de moitié plus long que gros; treizième ovoidal, 
guère plus long que le douzième. Sillons parapsidaux se réunissant 
au quart postérieur et moins subitement, laissant entre eux un 
espace semblable à une arète. Pétiole rugueux. Taille : 4,5 milli- 
mêtre. — Nicaragua : Chinandega et Managua. 


Steleucæla n. g. 


Mesonotum avec deux lignes enfoncées et parallèles. Segment 
médian allongé en un pétiole de moitié plus long que gros, avec 
deux arêtes parallèles dans la moitié antérieure, divergentes dans 
la moitié postérieure. Cellule radiale fermée. Abdomen sans cein- 
ture de feutrage. 


Steleucæla piriformis n. sp. 


. d. Noir brillant: mandibules et antennes d’un roux sombre; 
troncature du prothorax rousse : pleures et segment médian d’un 
roux marron sombre; hanches et pattes d’un jaune paille, tibias 
postérieurs roux. Tête vue d’en haut transversale, aussi large que le 
thorax; vue de devant, au moins deux fois aussi haute que large, 
convexe, mate sauf une bande médiane qui s'étend du clypeus . 
jusque entre les antennes; joues avec un sillon, atteignant 
presque les deux tiers de la longueur des yeux, qui sont glabres ; 
vertex et occiput chagrinés, à peine luisants. Antennes deux fois 
aussi longues que le corps, fililformes, insérées vis-à-vis du quar l 
supérieur des yeux ; premier article de moitié plus long que 8r0$; 
. deuxième globuleux ; troisième assez fortement arqué, deux fois et 
demie aussi long que gros ; quatrième deux fois aussi long que le 
troisième, au moins cinq fois aussi long que gros; les suivants 
graduellement raccourcis, le quatorzième encore quatre fois aussi 
long que gros, égal au quinzième. Troncature du prothorax dépas- 
sant à peine la surface du mesonotum; celui-ci plus long que 


— #9 — 43 


large, pointu en avant, presque plan, luisant, avec deux lignes 
enfoncées, parallèles et médianes, qui s'étendent du bord antérieur 
jusqu’au milieu. Scutellum rugueux sur le disque, à fossettes plus 
courtes que la cupule : à chaque extrémité de la fossette, le bord 
est interrompu et un peu en dent ; cupule en ovale pointue, distante 
des bords du scutellum de la moitié de sa largeur, avec une 
fossette circulaire en arrière. Propleures un peu striées au bord 
antérieur ; mésopleures avec un mince sillon sous le milieu, et un 
autre sillon large et arqué, situé sous les écaillettes et entourant 
la partie convexe du milieu des mésopleures. Ailes velues, ciliées, 
à nervures brunes; cellule radiale fermée, deux fois et demie aussi 
longue que large ; deuxième partie du radius un peu plus de deux 
lois aussi longue que la première, qui est plus de deux fois aussi 
longue que la troisième partie de la sous-costale; deuxième partie 
du cubitus bien marquée. Abdomen piriforme, plus court que le 
thorax, lisse et glabre: grand segment atteignant l’extrémité. 
Taille : 2,5 millimètres. — Nicaragua : Granada. 


Aporeucoela n. g. 


Ailes avec une nervure basale et une sous-costale non prolongée 
au delà de la basale: les autres nervures manquent; on voit par 
transparence une trace de longue cellule radiale ouverte entière- 
ment à la base et à la marge. Abdomen avec un anneau de feutrage 
à sa base. 


A poreucoela fuscipes n. Sp. 


?. Noir; mandibules rousses: pattes brunes, genoux plus clairs. 
Corps lisse et brillant. Tête un peu plus haute que large; face 
luisante; yeux glabres, de la longueur des joues. Antennes avec 
une massue de sept articles; deuxième article antennaire à peine 
plus long que gros; troisième distinctement plus long que gros; 
4-43 pas plus longs que gros: 3-6 également minces, plus minces 
que le deuxième; septième un peu plus gros que les précédents, 
Mais Moins gros que les suivants. Fossettes du scutellum grandes, 
beaucoup plus larges que la cupule, qui est en ellipse rétrécie, 
moins large que sa distance du bord et avec une fossette en arrière, 

XXXIL 4 


44 — D — 


disque du scutellum mat et rugueux. Ailes hyalines, velues et 
ciliées. Abdomen un peu comprimé; ceinture de feutrage rousse. 
Taille : 1,2 millimètre. — Californie : Claremont. 


Miteucoela similis n. sp. 


©. Noir, lisse et brillant ; thorax sauf le mesonotum d’un marron 
sombre; abdomen d’un roux clair, plus sombre sur le dessus; 
mandibules, écaillettes, hanches et pattes d’un jaune clair, les 
huit derniers articles antennaires un peu obscurcis. Antennes de 
moitié plus longues que le corps; deuxième article aussi long que 
gros; troisième et quatrième minces, parfaitement cylindriques, 
quatre fois aussi longs que gros ; cinquième et sixième aussi longs 
mais un peu plus gros que les précédents; 7-13 pas plus gros que 
le sixième, graduellement raccourcis, le douzième encore deux 
fois et un tiers aussi long que gros, un peu plus court que le 
treizième ; 5-12 subéylindriques, un peu amincis aux deux bouts. 
Cupule ovalaire, plus large que sa distance du bord du seutellum, | 
avec un où deux points de chaque côté, son extrémité postérieure 
avec une fossette dirigée obliquement en arrière, comme chez 
Ganaspis. Ailes irisées, hyalines, ciliées, à nervures pâles; 
cellule radiale deux fois et un tiers aussi longue que large ; deuxième 
partie du radius d’un tiers plus longue que la première ; celle-1 
trois fois aussi longue que la troisième partie de la sous-costale, ou 
que la postmarginale. Base de l'abdomen avec un feutrage d'un 
roux clair, peu large. Taille : 1,2 millimètre. — Nicaragua : San 
arcos. 


Ganaspis Fürst. 


Chez les espèces qui suivent, sauf dubiosa, la cupule offre ne 
partie déclive de son bord postérieur une fossette visible seule 
ment par derrière 


1. Cellule radiale ouverte à la marge 
ans ses deux tiers distaux . . 4. G. reclusa n. SP. 
— Cellule radiale fermée . . Le. © 
2. Front densément strié en long . 2. G. striatifrons n. SP: 
— Front lisse et brillant . . . . 3. 


— 51 — 45 


3. Thorax roux en majeure partie . 4. 
AMOR ROIS "0 1 CO SEE 
4. Roux; tête, quatre derniers arti- 

cles antennaires et mesonotum 

URSS Ce CS D PE 
— Abdomen noir ou brun noir en 

majeure parte "1/7" 
9. Pleures et tiers antérieur de 

labdomen roux, le reste de 


Pabdomen brun noir .:. . . 4. G. multicolor n. Sp. 
— Thorax roux sauf le mesonotum ; 
abdomen noir . D. G. albotorquala n. sp. 


6. Cupulé plane, à fossette visible 

d'en haut; deuxième partie du 

radius double de la première . 6. G. dubiosa n. sp. 
— Cupule convexe, à fossette visible 

seulement par derrière ; deu- 

ième partie du radius à peine 

plus longue que la première . 7. G. levifrons n. sp. 


1. GANASPIS RECLUSA D. Sp. 


?. Noir brillant et lisse: mandibules, hanches et pattes d’un 
roux jaune; articles antennaires 3 et 4 d’un roux sombre. Tête 
moins large que le thorax. Antennes pubescentes ; premier article 
plus long que le deuxième, qui est subglobuleux; 3-6 minces, le 
sixième à peine plus gros que le cinquième ; troisième deux fois 
aussi long que gros ; 4-6 de moitié plus long que gros; les sept der- 
niers plus épais, septième un peu plus long que le sixième, dou- 
zième à peine plus court que le treizième. Cupule convexe, en ovale 
rétréci, sans bord ni points, extrémité postérieure à fossette 
visible seulement par derrière. Ailes subhyalines, ciliées; cellule 
radiale ouverte à la marge aux deux tiers distaux, deux fois et 
demie aussi longue que large, à nervures brunes ; deuxième partie 
du radins de moitié plus longue que la première ; celle-ci trois fois 
“aussi longue que la troisième de la sous-costale ; cubitus indiqué 
Par un vestige dans sa deuxième partie. Ceinture abdominale faible. 
Taille :4,5 millimètre. — Californie : mont près de Claremont. 


A6 — D — 
2. GANASPIS STRIATIFRONS M. Sp. 


d'. Noir brillant et lisse; mandibules, hanches et pattes d'un 
roux jaune ; scutellum roux marron, antennes d’un noir mat. Tête 
vue de devant, plus haute que large, densément striée en long sur 
le front, sauf une ligne médiane lisse et brillante; joues, tempes et 
vertex mats; yeux deux fois aussi longs que les joues. Antennes de 
moitié plus longues que le corps; troisième article arqué, à peine 
plus long que le quatrième, presque trois fois aussi long que gros; 
les suivants graduellement raccourcis, mais non amincis ; quator- 
zième encore deux fois aussi long que gros; à peine plus court que 
le quinzième. Mesonotum conformé comme chez les congénères, 
c’est-à-dire tronqué en avant, pas plus long que large, convexe. 
Scutellum à parois latérales mates et traversées verticalement par 
trois arêtes ; cupule plane, à peine plus large que sa distance des. 
bords du scutellum, en ovale rétréci, graduellement plus élevée 
en arrière, Où sa paroi postérieure retombe perpendiculairement 
sur le disque du scutellum et offre une fossette circulaire visible 
seulement de derrière; bord externe des fossettes du scutellum 
proéminent en dent à son extrémité. Arêtes du segment médian 
presque parallèles; entre elles et Parête qui limite les métapleures 
se trouve un épais feutrage gris. Ailes ciliées, cellule radiale fer- 
mée ; deuxième partie du cubitus faiblement indiquée. Abdomen 
aussi long que le thorax, avec une ceinture de feutrage dense el 
gris. Taille : 1,8 millimètre. — Nicaragua : Granada. 


3. GANASPIS RUFA N. Sp. 


?. Roux; tête, mesonotum et quatre derniers articles anten- 
naires noirs, deux premiers articles un peu brunis. Lisse et bril- 
lant. Articles antennaires 3-7 minces, mais graduellement un peu 
épaissis; troisième deux lois et demie aussi long que gros; qui” 
trième deux fois; les suivants graduellement raccourcis; septième 
encore d’un tiers plus long que gros ; massue peu distinete, COMPO- 
sée de six articles; douzième article antennaire à peine plus long 
que gros, un peu plus court que le treizième. Cupule ovalaire, plane, . 
plus large que sa distance des bords du scutellum, graduellem a: 
déclive en avant comme chez les congénères, avec deux points de 


. 47 


chaque côté et une fossette circulaire visible seulement de derrière. 
Ailes hyalines, ciliées, à nervures brunes; cellule radiale fermée, 
deux fois et demie aussi longue que large; deuxième partie du 
radius de moitié plus longue que la première, celle-ci triple de la 
troisième partie de la sous-costale. Ceinture de l'abdomen rousse et 
étroite : Taille : 1,2 millimètre. — Nicaragua : San Marcos. 


4. GANASPIS MULTICOLOR n. Sp. 


9. Noir brillant et lisse; hanches et pattes d’un roux clair ; 
pleures et tiers antérieur de l'abdomen d’un roux marron, le reste 
de Pabdomen d’un brun noir; antennes sauf les deux premiers el 
les six derniers articles d’un jaune sombre. Tête pas plus large que 
le thorax. Antennes à articles ciliés brièvement ; le troisième aussi 
long et aussi mince que le quatrième, deux fois aussi long que 
gros; 9-7 à peine plus courts, et à peine plus gros. Mesonotum dis- 
tinctement plus long que large. Cupule beaucoup plus grande que 
les deux fossettes du scutellum, occupant presque Lout le disque, 
ovalaire, convexe, avec trois points de chaque côté, et une fossette 
visible seulement de derrière. Ailes hyalines et ciliées, à nervures 
brunes ; cellule radiale fermée, à peine deux fois aussi longue que 
large; deuxième partie du radius d’un quart plus longue que la 
première, qui est arquée en dedans el trois fois aussi longue que la 
troisième partie de la sous-costale; cubitus indiqué par un vestige. 
Ceinture de l’abdomen très faible et peu distincte. Taille : 4,6 mil- 
limêtre, — Nicaragua : San Marcos. 


5. GANASPIS ALBOTORQUATA N. Sp. 


2. Noir, lisse et brillant; antennes sauf les six derniers articles, 
hanches et patles d’un jaune rouge; mandibules et elypeus roux 
clair; thorax sauf le mesonotum, et dessous de la base de labdo- 
men d’un roux marron, Antennes brièvement ciliées ; articles #7 
un peu plus minces que le deuxième, graduellement raccourcis ; 
troisième deux fois et demie aussi long que 8r0s ; quatrième deux 
fois; septième encore un peu plus long que gros; les six derniers un 
peu plus gros et formant une massue; huitième un peu plus long 
que le septième: douzième à peine plus long que 870$, distinete- 


48 ne 


ment plus court que le treizième. Cupule ovalaire, un peu plus 
large que sa distance des bords du scutellum, plus large que les 
fossettes, à peine convexe, avec un point de chaque côté derrière le 
milieu, à fossette circulaire visible seulement de derrière. Aïles 
hyalines, ciliées, à nervures jaunes; cellule radiale fermée, deux 
fois et demie aussi longue que large; deuxième partie du radius de 
moitié plus longue que la première, qui est triple de la troisième 
partie de la sous-costale; cubitus nul. Base de Pabdomen avec une 
ceinture de feutrage large et blanche, bordant un anneau rouge. 
Taille : 2,8 millimètres. — Nicaragua : San Marcos. 


6. GANASPIS DUBIOSA n. Sp. 


d'. Noir, lisse et brillant; mandibules, hanches et pattes d'un 
roux elair; antennes d’un roux sombre; pleures d’un brun noir. 
Tête pas plus large que le thorax. Article troisième des antennes 
arqué légèrement, distinctement plus long que le quatrième, qui 
est presque trois fois aussi long que gros; les derniers amineis, Un 
peu plus de trois fois aussi longs que gros. Cupule plane, avec un 
bord elair mais non proéminent, ouverte en avant, occupant 
presque tout le disque, plus de deux fois aussi longue que les 1os- 
settes, avec trois points de chaque côté et une fossette circulaire 
située en arriére et visible d’en haut. Ailes hyalines, ciliées, à ner” 
vures brunes; cellule radiale fermée, deux fois et demie aussi 
longue que large; deuxième partie du radius double de la pre 
mière; cubitus nul. Base de l'abdomen à ceinture brune. Taille : 
1,8 millimètre. — Guatemala : Champerico. : 


7. GANASPIS LEVIFRONS n. Sp. 


?. Noir, lisse et brillant; antennes sauf la massue, mandibules, 
hanches et pattes d’un roux clair. Tête aussi large que le thorax: 
Antennes aussi longues que la tête et le thorax réunis, avec une 
massue de six articles ; articles 3-7 minces, le troisième deux fois 
aussi long que gros, les autres de moitié plus longs que gros ; 
8-12 un peu plus gros; treizième allongé. Mesonotum aussi ong 
que large. Cupule ellipsoïdale, beaucoup plus grande que les 10s- 
settes, deux fois aussi large que sa distance des bords du seutel- 


—_ 0 — 49 


lum, convexe, avec deux points de chaque côté, fossette circulaire 
visible de derrière. Ailes hyalines, ciliées, nervures pâles; cellule 
radiale fermée, un peu plus de deux fois aussi longue que large ; 
deuxième partie du radius droite, à peine plus longue que la 
première; post-marginale plus longue que la troisième partie de 
la sous-costale. Abdomen aussi long que la tête et le thorax réunis, 
muni à sa base d’ane ceinture de feutrage rousse et peu large. 
Taille : 1,8 millimètre. — Nicaragua : Managua; Guatemala : 
Champerico. : 


Cothonaspis Fôrst. 


1. Toutes les nervures bordées de 


HU Mr 1. C. fuscostriala n. sp. 
— Nervures non bordées de brun . 2. 
2. Thorax et abdomen noirs. . . 2. C. guatemalensis n. Sp. 


— Thorax sauf le mesonotum et les 
mésopleures, et tiers antérieur 
de l’abdomen d’un roux marron. 3. C. bakeriana n. Sp. 


1. COTHONASPIS FUSCOSTRIATA N. SP. 


d . Noir; mandibules, écaillettes, hanches et paltes rousses; 
massue des fémurs brun noir; flagellum brun noir et pubescent. 
Joues sans sillon. Tempes, propleures et moins fortement les 
métapleures couvertes d’un feutrage blane, dense et long. Antennes 
de la femelle plus courtes que le corps; troisième article aussi gros 
que le deuxième, de moitié plus long que gros; les deux suivants 
égaux au troisième; les huit derniers un peu grossis, plus longs 
que gros, Antennes du mâle de moitié plus longues que le corps; 
quair ième article aussi long que le troisième ou que le cinquième, 
à peine plus gros que le troisième, qui est deux fois aussi long que 
gros ; les derniers graduellement amincis et allongés; quatorzième 
trois fois aussi long que gros, à peine plus court que le quinzième. 
Cupule ovalaire plus large que sa distance des bords du scutel- 
lum, à bord clair et ponctué, avec une fossette circulaire en arrière. 
Ailes presque hyalines, ciliées, remarquables par les nervures 
bordées de brun clair: cellule radiale de moitié plus longue que 
large; deuxième partie du radius arquée fortement, de moitié plus 


oÙ =" 


longue que la première; cubitus indiqué par une ligne jaune. 
Base de l'abdomen avec une ceinture de feutrage large et blan- 
châtre. Taille : 2,5-3 millimètres. — Californie : San Mateo 
(2 exemplaires). | 


T. COTHONASPIS GUATEMALENSIS n. Sp. 


d'. Noir; mandibules, hanches et pattes d’un roux brun. Tète 
plus large que le thorax. Articles du flagellum deux fois et demne 
aussi longs que gros, le troisième article antennaire à peine plus 
mince que le quatrième. Mesonotum transversal. Cupule ovalaire, 
assez grande. Ailes hyalines, ciliées, à nervures jaunes; cellule 
radiale presque deux fois aussi longue que large, deuxième partie 
du cubitus de moitié plus longue que la première; cubitus nul. 
Base de Pabdomen avec un feutrage d’un gris sombre. Taille : 
1,6 millimètre. — Guatemala : Champerico. 


3. COTHONASPIS BAKERIANA n. Sp. 


©. Noir; mandibules, hanches, pattes et, chez la femelle, les 
articles antennaires 3-9 roux, massue des fémurs assombrie; tho- 
rax sauf le mesonolum et les mésopleures, et tiers antérieur de 
Pabdomen d’un roux marron. Antennes du mâle de moitié plus 
longues que le corps; article troisième égal au quatrième, deux 
trois fois aussi long que gros; les derniers graduellement amincis ; 
quatorzième et quinzième trois à quatre fois aussi longs que gros. 
Antennes de la femelle plus courtes que le corps; articles 3 et 4 
plus minces que le deuxième ; le troisième presque trois fois ausst 
long que gros; les suivants graduellement raccourcis et faiblement 
épaissis, neuvième encore d’un tiers plus long que gros; les quatre 
derniers forment une massue peu grosse, à articles un peu plus 
longs que gros, tous pubescents. Cupule ovalaire, aussi large que 
, Sa distance des bords du scutellum, ponctuée latéralement, avec 
une fossette circulaire en arrière. Ailes subhyalines, à nervures 
brunes; cellule radiale de moitié plus longue que large ; deuxieme 
partie du radius arquée, de moitié plus longue que la premiére, 
qui est presque triple de la troisième partie de la sous-costale ; 
cubitus bien marqué, sauf à Pextrême base. Feutrage des tempes, 


> — m1 


des propleures et des métapleures blancs. Base de l’abdomen avec 
une ceinture de feutrage blanche, dense et très large. Taille : 
1,8-2,3 millimètres. — Californie : San Mateo (7 exemplaires). 


Eucoila Westw. 


1. Cellule radiale ouverte comme 
chez Cothonaspis; antennes de 
Rhoptromeris .… . . . . . 3.EÆ.{(R.) apertan.sp. 

— Cellule radiale fermée . . . . 9. 

2. Antennes de la femelle subfili- 


© ©9 


Ormes. unie una (PNR BR 
— Antennes de la femelle avec une 

massue de six articles . . . 9. Æ, {H.) bakeriana n. Sp. 
— Antennes de la femelle avec une 

massue de huit articles . . . D. E. tranversa n. Sp. 
— Antennes de la femelle avec une 

massue de neuf articles . . . 7. E. sancti-Marei n. Sp. 


1. EucorLa (PSICHACRA) LATICEPS. 


©. Noir, lisse et brillant; mandibules rousses, hanches et pattes 
brunes, genoux et tarses plus clairs. Tête plus large que le thorax. 
Antennes subfiliformes, à peine plus grosses vers le haut ; 
troisième article un peu plus court que le quatrième ; 4413 un peu 
plus longs que gros. Mesonotum au moins aussi long que large. 
Ailes hyalines, ciliées, à nervures noires; cellule radiale fermée, 
petite, seulement de moitié plus longue que large; deuxième par- 
lie du radius d’un tiers plus longue que la première; cubitus nul. 
Cupule subcireulaire, beaucoup plus grande que les fossetles, 
pointillé sur tout son bord, sans fossette en arrière. Abdomen petit, 
plus court que le thorax: ceinture grise et peu large. Taille : 
1,1 millimètre, — Nevada : Ormsby, en juillet. 


2. EucoiLa (HEXAMEROCERA) BAKERIANA n. Sp- 


©. Noir; mandibules, six premiers articles antennaires, hanches 
et pattes d’un roux clair: septième article antennaire brunâtre ; 
pleures brun noir: abdomen d’un roux marron. Tête pas plus large 


02 — 58 — 


- que le thorax. Article troisième des antennes deux fois et demie 
aussi long que gros ; 4-6 aussi minces que le troisième, mais seule- 
ment de moitié plus longs que gros; septième un peu plus gros que 
les précédents ; 8-13 distinctement plus gros que le septième, de 
moitié plus longs que gros. Mesonotum non transversal. Cupule 
ellipsoïdale, un peu plus large que les fossettes ou que sa distance 
des bords du scutellum, avec une fossette circulaire en arrière. 
Feutrage des propleures brun et faible. Ailes hyalines, ciliées, à 
nervures jaunes ; cellule radiale fermée, presque deux fois aussi 
longue que large ; deuxième partie du radius d’un tiers plus longue 
que la première ; cubitus nul. Ceinture de l'abdomen dense, d’un 
gris sombre. Taille : 4,7 millimètre. — Nicaragua : Managua. 


3. EucoiLa (RHOPTROMERIS) APERTA n. Sp. 


d'. Noir; mandibules rousses ; hanches et pattes brunes, genoux 
et tarses plus clairs. Tempes, devant des propleures et métapleures 
avec un feutrage gris. Antennes un peu plus longues que le Corps; 
troisième article plus court que le cinquième; quatrième à peine 
plus long que le cinquième mais grossi, en massue; 5-15 égaux, 
presque deux fois aussi longs que gros, pubescents. Cupule 
ovalaire, deux fois aussi large que sa distance des bords du scutel- 
lum, avec deux points de chaque côté et une fossette circulaire en 
arrière. Ailes subhyalines, ciliées; nervures brunes: cellule radiale 
très distinctement ouverte sur toute la marge, deux fois aussi 
longue que large; deuxième partie du radius double de la 
première; deuxième partie du cubitus indiquée par une ligne 
jaunâtre. Ceinture de l'abdomen large, d’un gris clair. Taille : 
2,2 millimètres. — Californie : San Mateo. Cette espèce devrai 
faire partie du genre Cothonaspis à cause de la cellule radiale 
ouverte, mais la forme des antennes est celle des Rhoptromerts. 


4. Eucorza (RHOPTROMERIS) NICARAGUENSIS D. Sp. 


d'- Noir; brillant et lisse, mandibules, hanches et pattes rousses: 
Antennes plus longues que le corps; troisième article arqué, plus 
gros que les autres, presque deux fois aussi long que le quatrième; 
4-15 deux fois aussi longs que gros. Mesonotum non transversal. 


—- 59 — 03 


Cupule très étroite, pas plus large que sa distance des bords du 
scutellum, avec deux ou trois points en avant. Aïles hyalines, 
ciliées; nervures d’un brun pâle; cellule radiale deux fois aussi 
longue que large ; deuxième partie du radius d’un tiers plus longue 
que la première; deuxième partie du cubitus faiblement tracée. 
Ceinture de l'abdomen rousse. Taille : 1,2 millimètre. — Nicara- 
gua : Chinandega. 


9. EUCOILA TRANSVERSA n. Sp. 


© d'. Noir, lisse et brillant; mandibules, antennes de la femelle 
sauf les trois ou six derniers articles qui sont bruns, trois premiers 
articles antennaires du mâle, hanches et pattes roux. Tête plus 
large que le thorax ; joues avec un sillon. Articles 3-5 des antennes 
de la femelle également minces, de moitié plus longs que gros; 
sixième à peine plus gros ; les sept suivants un peu plus gros, gra- 
duellement raccourcis, le douzième à peine plus long que gros, le 
treizième ovoidal. Article troisième des antennes du mâle beau- 
coup plus mince que les suivants, non arqué, pas plus long que le 
quatrième ; 415 presque deux fois aussi longs que gros. Mesono- 
lum transversal et très convexe, comme chez Moneucoela mais 
dépourvu d’arète : cupule à peine plus longue que large, très 
excavée, beaucoup plus grande que les fossettes, plus large que sa 
distance des bords du scutellum. Ailes hyalines, ciliées; nervures 
très pâles; cellule radiale un peu plus longue que large chez la 
femelle, presque deux fois chez le mâle; deuxième partie du radius 
arqué, un peu plus longue que la première; cubitus nul. Abdo- 
men aussi long que le thorax, comprimé, tronqué à l'extrémité ; 
ceinture très faible, Taille : 4,2 millimètre. — Nicaragua : Chi- 
nandega et San-Marcos; Guatemala : Champerico. La conforma- 
Uon du corps est celle de Moneucoela. | 


6. EucoiLa sancTi-MARCI n. sp. 


?. Noir, brillant et lisse; mandibules, cinq premiers articles 
anlennaires, hanches et pattes d’un roux clair; abdomen d'un 
brun noir, Tête plus large que le thorax. Antennes un peu plus 
Courtes que le corps; troisième article deux fois et demie aussi 


94 —_ 60 — 


Jong que gros; quatrième deux fois; tous deux beaucoup plus 
minces que le deuxième; les neuf suivants formant une massue ; 
cinquième et sixième plus minces que les suivants, deux fois aussi 
longs que gros; les suivants graduellement raccourcis ; le douzième 
un peu plus long que gros, à peine plus court que le treizième. 
Mesonotum non transversal. Cupule beaucoup plus grande que les 
fossettes, ellipsoïdale, un peu plus large que sa distance des bords 
du scutellum, plane en avant, enfoncée au tiers postérieur. Ailes 
hyalines, ciliées, à nervures pâles; cellule radiale de moitié plus 
longue que large; deuxième partie du radius double de la pre- 
mière ; cubitus nul. Abdomen aussi long que le reste du corps; 
ceinture grise et très faible. Taille : ? millimètres. — Nicaragua : 
San Marcos. 


KLEIDOTOMA Westw. 


1. Massue antennaire de la femelle 


composée de trois articles . . 2. 
— Massue antennaire de quatre 
articles . 3 


— Massue antennaire de six articles. D. X.(H.)californica n.Sp- 
2. Fossette du scutellum unique, 
occupant au moins la moitié 
antérieure du scutellum . . . 1. X. fossa n. Sp. 
— Scutellum avec deux fossettes oc- 
pant le tiers antérieur de sa sur- 
Ne A RS SE dE Gall. var. 
Glabra. 
3. Antennes de la femelle atteignant 
extrémité du tiers antérieur de 


FABdOniEn "PER SERRE RS OTT MO ET 
— Antennes à peine aussi longues 
que la tête et le thorax réunis . 4. K. (T.) lugens n. SP: 


4. KLkIDOTOMA FosSA n. Sp. 


s Fes * ; un. 
©. Noir, brillant et lisse; hanches et pattes d’un roux me 
Yeux glabres. Articles antennaires 310 également ne se 
troisième deux fois aussi long que gros ; 4-10 un peu plus longs 4 


di 55 


gros: les trois suivants formant une massue subite, deux fois aussi 
gros que les précédents, dixième et onzième de moitié plus longs 
que gros, treizième deux fois aussi long que gros. Scutellum strié 
sur le disque, fossette unique, profonde, occupant au moins la 
moitié antérieure du scutellum ; cupule très petite, ovalaire, avec. 
une fossette en arrière, Ailes brunâtres, longuement ciliées, leur 
extrémité profondément découpée en cœur; nervure brune; 
troisième partie de la sous-costale grosse, pas plus longue que 
large; deuxième partie du radius double de la première, toutes 
deux droites ; aréole non indiquée. Ceinture de l’abdomen large et 
grise. Taille : 4,4 millimètre. — Californie : San Mateo. 


9, K. MARGINATA GILL. Var. GLABRA N. Var. 


® S. Noir, brillant et lisse; mandibules, hanches et pattes d'un 
roux brunâtre. Tête globuleuse vue d’en haut, plus haute que large 
vue de devant ; veux glabres. Antennes de la femelle ciliées briève- 
ment; premier article deux fois et demie aussi long que gros, 
deuxième à peine plus long que gros ; 3-10 beaucoup plus minces 
que le deuxième ; troisième trois fois aussi long que gros ; qua- 
trième deux fois; les suivants graduellement raccourcis, dixième 
à peine plus long que gros; les trois suivants formant une Mäassue 
subite et grosse; onzième aussi long que les deux précédents réunis 
et deux à trois fois aussi gros qu'eux, moins gros que les deux sui- 
vants; douzième plus court que le treizième. Antennes du mâle 
plus longues que le corps; troisième article grossi, un peu arqué, 
de moitié plus long que le quatrième, presque deux fois aussi long 
que gros; les suivants graduellement plus longs; quatrième deux 
fois aussi long que gros; quatorzième deux fois et demie. Scu- 
tellum strié sur le disque; fossettes peu distinctement séparées, 
occupant le tiers antérieur; cupule très petite, ovalaire, moins 
large que les fossettes ou que sa distance des bords du scutellum. 
horax sans feutrage. Ailes de la femelle brunâtres, longuement 
ciliées, leur extrémité assez fortement découpée en Cœur ; ailes du 
mâle -subhyalines, échancrées à l'extrémité; nervures brunes ; 
cellule radiale presque deux fois aussi longue que large ; deuxième 
partie du radius deux fois aussi longue que la première et plus 
grosse; aréole et cubitus nuls. Abdomen de la femelle pointu, 


o6 — 062 — 


aussi long que le reste du corps; ceinture large, gris clair, non 
interrompue. Taille : 1,24,4 millimêtre. — Californie : San 
Mateo. 


3. KLEIDOTOMA (TETRARHOPTRA) TRISTIS n. SP. 


?. Noir, brillant et lisse; mandibules d’un roux sombre; pattes 
d’un brun noir, genoux plus clairs. Yeux glabres. Antennes attet- 
gnant l'extrémité du tiers antérieur de l'abdomen; articles 
3-9 également minces; troisième deux fois aussi long que gros; 
4-9 au moins aussi longs que gros; 10-13 formant une massue, 
distinctement plus longs que gros, deux à trois fois aussi gros que 
les précédents, le treizième un peu plus long que le douzième. 
Ailes hyalines, longuement ciliées, faiblement échancrées à l’extré- 
mité. Quant au reste, semblable à l'espèce précédente. Taille : 
1,6 millimètre. — Californie : San Mateo. 


4. KLEIDOTOMA (TETRARHOPTRA) LUGENS n. Sp. 


?. Noir, brillant et lisse; mandibules rousses, pattes d’un brun 
noir. Yeux glabres. Antennes un peu plus courtes que la tête et le 
thorax réunis; articles 5-9 un peu transversaux. Pour tout Île 
reste, semblable à lespèce précédente. Taille : 1,2-1,6 millimètres. 
— Californie : San Mateo; Colorado : Gunnison. 


D. KLEIDOTOMA (HEXACOLA) CALIFORNICA n. Sp. 


 d'. Noir, brillant et lisse; mandibules rousses ; pattes brunes 
sauf les hanches. Yeux glabres. Articles antennaires 3-7 minces ; 
troisième de moitié plus long que gros; 4-7 à peine plus longs 
que gros; 8-13 un peu plus longs que gros, pas deux fois plus 870$ 
que les précédents. Antennes du mâle plus longues que le corps ; 
troisième article grossi, un peu arqué, de moitié plus long que le 
quatrième, presque deux fois aussi long que gros ; 4-15 graduelle- 
ment allongés, quatriëme de moitié plus long que gros, qua” 
torzième deux fois et demie. Ailes de la femelle subhyälinés, 
longuement ciliées, profondément découpées en cœur ; celles du 
mâle hyalines, tronquées à l'extrémité ; cellule radiale de moitié 
plus longue que large; deuxième partie du radius d’un tiers plus 


— 108 = 57 


longue que la première, et plus grosse; troisième partie de la 
sous-costale en forme de tache carrée; aréole nulle. Thorax et 
abdomen comme chez K. marginata var. Glabra. Taille : 1,3 mil- 
limêtre. — Californie : San Mateo. 


ANACHARITINAE 
Aegilips reticulata n. Sp. 


. Noir, lisse et brillant : mandibules, écaillettes, hanches anté- 
rieures et pattes d’un jaune clair: tarses postérieurs d’un brun 
noir ; antennes brunes sauf le scape. Tête finement ponctuée sur le 
devant. Article troisième des antennes deux fois et demie aussi long 
que gros, à peine plus long que le quatrième ; treizième encore 
deux fois aussi long que gros, égal au quatorzième. Mesonotum 
finement strié en travers sur toute son étendue ; sillons cn il 
daux profonds et percurrents. Scutellum en cône pointu, grossié- 
rement ridé-réticulé à partir des fossettes. Segment médian mat el 
rugueux. Propleures grossièrement rugueuses ; mésopleures lisses 
et brillantes. Ailes hyalines, pubescentes, finement ciliées ; ner- 
vures grosses, d’un brun noir; cellule radiale deux fois et demie 
aussi longue que large : nervure post-marginale égale à la troisième 
partie de la sous-costale: deuxième partie du cubitus percurrente, 
mais plus fine que les autres nervures, première partie nulle. 
Pétiole pas plus long que gros, pas distinctement strié. Taille : 


2,5 millimètres, — Californie : Santa Clara. 


Aegilips nevadensis n. Sp. 


d'. Noir, lisse et brillant: antennes d’un jaune brunâtre ; écail- 
lettes, hanches sauf les postérieures et pattes jaunes. Front et face 
luisants et finement chagrinés. Article troisième des antennes rois 
fois aussi long que gros, à peine plus long que le quatrième; trer- 
zième un peu plus de deux fois aussi long que gros, un peu plus 
court que le quatorzième. Mesonotum presque lisse, brillant, très 
finement chagriné par endroits; sillons parapsidaux profonds, éva- 
nouis au cinquième antérieur. Scutellum en cône obtus, rugueux- 
Propleures rugueuses: mésopleures lisses. Ailes du précédent, sauf 


DB : … — 


que le cubitus et la nervure post-marginale font défaut. Pétiole pas 
plus long que gros, pas distinetement strié. Taille : 2 millimètres. 
— Nevada : Ormsby, en juillet. 

Anacharis punclatifrons Kie. 

{. On ne connaissait que la femelle de cette espèce. Le mâle à 
la face entièrement pubescente de blanc. Antennes d’un brun clair; 
sauf les ? premiers articles ; troisième article un peu plus long que 
le quatrième, qui est trois fois aussi long que gros; les suivants 
graduellement raccourcis ; dixième eucore deux fois aussi long que 
gros. Pétiole au moins deux fois aussi long que les hanches posté- 
rieures. Taille : 3 millimètres, — Californie : San Mateo. 


FIGITINAE 
Xyalophora impatiens Say var. nigriventris h. Var. 


d.Semblable à X. armata Say var. nigricornis Kieff. dont il ne 
diffère que par la forme du scutellum et Pabdomen. En arrière des 
fossettes du scutellum, deux lignes arquées renferment un espace 
ovalaire un peu plus élevé et occupant presque tout le dessus du 
disque, rappelant un peu la forme du seutellum des Eucælines- 
Second segment abdominal non strié à sa base. Taille : 4 milli- 
mêtres. — Nevada : Ormsby. 


Xyalophora leviventris n. sp. 


S.Semblable à X. armata Say var. nigricornis Kiel. et n’en di 
férant que par les caractères suivants. Pattes postérieures d'un 
brun noir sauf les genoux; les quatre fémurs antérieurs d'un 
noir sauf leur extrémité; tibias intermédiaires bruns saul leur 
base. Article troisième des antennes deux fois et demie aussi lon8 
que gros; quatrième deux fois; treizième deux fois et un tiers ; qua” 
torzième de moitié plus long que le treizième. Scutellum coriacé, 
relevé et plan à partir des fossettes; son bord postérieur subite- 
ment rétréci en une spinule très mince et de moitié plus longue 
que large. Taille : 4 millimètres. — Colorado. 


Description de deux nouveaux Cynipides d'Europe 


Par J. J. KIEFFER 


M. Horace Donisthorpe m’a envoyé deux espèces de Cynipides 
recueillis par lui dans des fourmilières; lune est Xestophanes 
potentillae Vill., dont les deux sexes vivaient avec Formica fusca 
(probablement éclos de galles souterraines de Potentilla); autre 
est une espèce nouvelle appartenant aux Cynipides parasites. 


Kleidotoma myrmecophila n. sp. 


d'$. Noir, lisse et brillant; moitié apicale des fémurs, tibias et 
larses d’un jaune brunâtre. Antennes du mâle plus longues que le 
Corps, composées de quatorze articles, caractère par lequel cette 
espèce se distingue de tous les Eucælines, à l'exception de Aleido- 
loma (Tetrarhoptra) formicaria Kieff. qui vit également chez 
Lasius fuliginosus ; troisième article de moitié plus long que le qua- 
trième, épaissi, arqué et échancré; quatrième d’un tiers plus long 
que gros; les suivants graduellement allongés; treizième presque 
deux fois aussi long que gros, un peu plus court que le quator- 
zième. Antennes de la femelle à article troisième deux fois aussi 
long que le quatrième; 4-9 également minces et pas plus longs que 
gros; dixième à peine plus gros que le neuvième; 11-13 formant 
une massue subite, deux fois aussi gros que les précédents; 
onzième et douzième un peu plus longs que gros, chacun aussi long 
que le neuvième et le dixième réunis; treizième un peu plus long 
que le douzième. Fossettes du seutellum pas distinctement sépa- 
rées, transversales : disque du scutellum strié; cupule élevée, 
plane, en ovale rétréci, avec deux points en avant et une fossette 
en arrière. Ailes hyalines, longuement ciliées, faiblement échan- 
crées en are à l'extrémité: nervures brunes; cellule radiale deux 
fois aussi longue que large; les deux parties du radius presque 
égales. Abdomen comprimé dans les deux sexes; ceinture large, 
d’un blanc roussâtre. Taille : 1,6 millimètre. — Avec Lasius fuligr- 
nosus en mai. Angleterre : Wellington College près de Londres. 

XXXIL. 5 


60 — 66 — 
Auloxysta Silvestrii n. sp. 


®. Noir; antennes, hanches et pattes d’un jaune rougeâtre; 
propleures, mésopleures, pétiole et, chez la femelle, encore le front 
et la face d’un roux sombre. Devant de la tête lisse et brillant. 
Antennes du mâle aussi longues que le corps; deuxième article à 
peine plus long que gros; troisième article deux fois aussi long 
que gros, à peine plus long que le quatrième; les suivants égaux 
au quatrième; flagellum filiforme, presque aussi gros que le 
deuxième article, à articles tous droits et sans échancrure. Chez la 
femelle, les articles 3-5 sont très minces, troisième deux fois aussi 
long que gros; quatrième de moitié plus long que gros, égal au 
cinquième ; les suivants à peine grossis, tous d’un tiers plus longs 
que gros. Nervures d’un jaune pâle; cellule radiale à peine plus 
longue que large; première partie du radius égale à la troisième 
de la sous-costale; deuxième de moitié plus longue que la pre- 
mière, deux fois aus$i longue que lappendice, aboutissant au 
milieu du bord alaire. Taille : 1,2-4,4 millimètre. — Obtenu par 
le professeur Silvestri d’un puceron de Olivier. — Halie : Porte. 


ÉTUDE SUR LE CHOC 


PAR 


le Ci de MAUPEOU 


Directeur du Génie Maritime 


La mécanique rationnelle suppose les solides invariables, ce qui 
est admissible dans certains cas, mais c’est une hypothèse qu’on ne 
doit pas perdre de vue, sous peine de commettre des erreurs 
graves, notamment dans l’étude du choc. 

Lorsqu'on laisse tomber ou qu’on lance une bille sur une grosse 
masse de pierre dure ou de métal, elle rebondit, s’aplatit ou se 
brise suivant les circonstances. Dans le premier cas, le choc ne 
peut laisser aucune trace de son passage, la bille et la masse dure 
reprenant exactement leur forme après le choc, mais si on à soin 
de graisser la surface polie de la masse dure, on constate, à 
Pendroit du contact, une tache circulaire dont le diamètre aug- 
Mente avec la vitesse de la bille. On en conclut que, même dans ce 
cas, il se produit au moment du choc une certaine déformation qui 
disparaît aussitôt. 

n réalité les solides naturels ne sont pas invariables, ils sont 
déformables et, suivant la grandeur de la cause qui produit les 
déformations, elles passent par plusieurs phases savoir : 

Une phase élastique, dans laquelle les déformations, générale- 
ment faibles, sont réversibles. 

Des phases permanentes, dans lesquelles les déformations 
Persistent après la cause qui les a produites. 

Une phase de rupture, dans laquelle le solide se fend ou même 
se divise en plusieurs parties. À 

La gravitation universelle, dont les forces agissent sur les diffé- 
rents éléments de Ja matière, ne déforme pas sensiblement | 
solides, aussi l'astronomie est-elle le triomphe de la mécanique 
rationnelle: elles sont faites l’une pour Pautre. 

e choc, au contraire, déforme toujours les corps, aussi Phypo- 


9 — 68 — 


thèse du solide invariable est-elle inadmissible lorsqu'on aborde sa 
théorie ; il faut absolument tenir compte des déformations, comme 
dans l’étude de la résistance des matériaux. 


THÉORIE CLASSIQUE. 


La théorie du choc, qui se trouve dans les traités de physique el 
de mécanique et que nous appelons la théorie classique, considère 
deux sphères élastiques de masse » et m', animées avant le choc 
de vitesses de translation v, et »', comme l'indique la figure (1). 


mm 


ie 1 ire À 


En vertu de la symétrie complète du système, par rapport à la 
ligne des centres, il est clair que le choc ne peut que modifier la 
grandeur des vitesses des sphères sans changer la direction de 
leur mouvement, 


Première période. — Au moment de la rencontre, les sphères 
s’aplatissent (fig. 2) et les parties voisines du point de contact, 6h 
réagissant les unes sur les autres, donnent lieu à des efforts inté- 
rieurs qui tendent à ralentir #» et à accélérer m', en sorte que al 
bout d’un certain temps, toujours très court, les deux sont animes 
d’une même vitesse » (*). 

On peut déterminer cette vitesse commune #, en appliquant le 
théorème des quantités de mouvement. L'ensemble des deux COrpS 
n'étant soumis qu’à des forces intérieures, sa quantité de mouve- 
ment reste Constante, 


mo + m'u = (m + mu 
> NORMES TU 


() Delaunay, Traité de mécanique rationnelle, % édit., p. 471. 


— 69 — 3 


d’où on tire pour la valeur de la vitesse, à la fin de la première 

période, 

MU + MU 
F 


U—= UV = Ta 
: , mn 


Deuxième période, — « À partir de Pinstant où les deux sphères 
ont acquis la même vitesse, elles tendent à reprendre leur première 
forme, en s'appuyant toujours lune contre autre, et pressant sur 
leur point de contact par l'effet de ressort que la compression à 
développé. Il en résulte que la masse » continue à pousser la masse 
mn, jusqu’à ce que la force de ressort soit épuisée (*). » 

€ Pour trouver les vitesses », et v', des deux sphères après le 
choc, il suflit de remarquer que, lorsque la compression est arri- 
vée à son maximum, la masse » a perdu une partie v,-# de sa 
vitesse, et la masse m»' a gagné uv’, ; comme à partir de cet 
instant, la détente des deux sphères double Peffet produit, on peut 
écrire : à | 


Vs = V5 — D (0, — uw) et vi, = 0% + 2 (u — w) 
remplaçant « par sa valeur il vient : 


_(m—m)u+2m 
(1 


n On = m')v + 2m'v 
? Re ere ME el Ve 
+ m' m + m 


nt 


el si m'est au repos avant le choc, »', — 0, ces valeurs deviennent : 


; ._ (nm) ‘ ,_ mt 
D el 6 on ce 
m + m m+m 


Que nous appelons les formules classiques du choc. 

Dn voit que cette théorie tient compte de lélasticité et de la 
déformation des sphères, mais contrairementaux usages de la méca- 
Mque elle le fait en termes vagues et le raisonnement manque de 


Là 2 A à D np scene 


() Daguin, Traité de physique élémentaire, t. 1, p. 407. 


4 — 70 — 


précision ; l'exposé des différents auteurs varie dans les détails, 
mais {ous admettent, sans le démontrer, qu'il y a un moment où 
les deux sphères ont même vitesse, c’est le point faible du raisonne- 
ment, c’est un véritable postulatum qui sert toujours de base à 
cette théorie du choc. 

Pour vérifier si l'expérience, souverain juge en pareille matière, 
confirme ce postulatum, examinons le cas où m'—%x, en portant 
cette valeur dans les dernières formules, il vient : 


Ve = — et = 0. 


€ D’après cela une bille d'ivoire tombant sur un plan horizontal 
de marbre épais devrait remonter, en rebondissant, jusqu’au point 
de départ, mais il n’en est rien ». Daguin (*) constate le fait el 
cherche à l'expliquer sans incriminer la théorie, mais les raisons 
qu’il donne sont tout à fait insuffisantes; il faut donc examiner la 
question de plus près. 

Admettre qu'il y a un moment où les sphères ont même 
vitesse, revient à admettre que ces deux sphères sont impression 
nées par le choc dans le même temps, ce qui ne peut avoir lieu, SI 
elles sont composées de la même matière, que dans les deux cas 
suivants : 

Si les sphères sont égales. 

Si la vitesse de propagation des effets du choc est infinie. 


. 
Premier cas. — Faisons dans les dernières formules m — il 
vient 

v, =0 et Vs = 0 


les sphères échangent leurs vitesses, l’expérience confirme bien ce 
résulta 


Deuxième cas. — La vitesse de propagation, dans la sue 
des pressions et des déformations est très grande ; pour le “ ;. 
l'acier elle atteint 5000 mètres environ, mais elle n’est pas 1 ge 

Re 


(°) Ouvrage déjà cité, p. 409. 


— 


ce TT D 


en sorte qu’à Pinstant où la petite sphère est entièrement impres- 
sionnée, la grosse ne l’est qu’en partie; c’est donc seulement cette 
partie de la masse qui devrait figurer dans les formules, au lieu de 
la masse entière. 


THÉORIE NOUVELLE. 


Il y a longtemps que de Saint-Venant (*) a signalé la nécessité de 
tenir compte de la vitesse de propagation des effets du choc dans 
la matière, malheureusement ses idées se sont peu répandues, 
elles ne sont pas entrées dans l’enseignement comme il le désirait, 
et personnellement nous n’en avons eu connaissance qu'après avoir 
rédigé notre première étude sur le choc (”). 

Pour tenir compte de cette vélocité ç*), il faut connaître la loi 
qui la régit, ce qui conduit à étudier le choc dans un cas partieu- 
lier, celui où les solides sont deux cylindres ou deux prismes droits 
qui se rencontrent par leurs bases ; le choc produit alors des 
réactions normales et on sait que si une pression normale, unifor- 
mément répartie sur la base d’un cylindre vient à se produire 
instantanément, elle comprime et déforme -la matière et que ces 
deux effets, tant qu'ils restent compris dans les limites de lélasti- 
cité, se transmettent par tranches et de proche en proche, aver 
une vélocité, indiquéé par Newton, 


ne 
Ye Va 


indépendante de la grandeur de la pression et qui n’est autre que 
la vélocité du son dans la matière en question. 


€) Sur le choc longitudinal de deux barres élastiques. JOURNAL DE MATHÉ- 
MATIQUES, £. XI, p. 23, 1867. De Saint-Venant attribue à Coriolis l'idée première 
de cette théorie du choc ; il indique que Cauchy et Poisson s'en étaient occupés 
apr sans arriver à des résultats entièrement satisfaisants. 

CU } REVUE MARITIME de janvier 1901 

(7) Pour abréger et pour éviter 10 
vélocité les vitesses de propagation. 


ute confusion nous désignons par le mot 


6 + 


Considérons deux masses cylindriques »» et m' de même matière, 
même section, mais de longueurs différentes; supposons par 
exemple, que l'— 4 {, supposons en outre que » est animée d’une 
certaine vitesse v, avant le choc, landis que »! est au repos. 

Les deux masses représentent un marteau et une enclume que 
nous pouvons, par la pensée, décomposer en tranches minces 
dl = dl' comme le montre la figure 3. La matière qui compose ces 


a 


Mondial cos dl danbiloa-oilit 
Enclume 
| Te (ra à 


ss 
masses est en équilibre sous l'influence de Patmosphère, de la cohé- 
sion, elc., qui représentent une certaine pression t que différentes 
causes peuvent augmenter en produisant une surpression p OU 
diminuer en produisant une traction ou pression négative — p, la 
matière supporte alors une pression totale supérieure T + P ou 
moindre t — p qu'à l’état primitif ou normal; on dit dans le pre- 
mier cas que la matière est surpressée ou comprimée, et dans le 
second qu’elle est étirée. 

Divisons le temps en périodes At — Ÿ égales au temps que la 
surpression et les autres effets du choc mettent à parcourir la lon- 
gueur du marteau, comme l' — 4 /, la surpression mettra # Al à 
parcourir la longueur de Penclume. : 

Étudions maintenant ce qui se passe pendant chacune de ces 
périodes At : 


Première période, At. — Au moment où le marteau atteint 


— 73 — 7 


l’enclume, les couches extrêmes se trouvent en contact, dé animé 
dune vitesse », tend à prendre la place de dl', mais limpénétrabi- 
lité de la matière $’y opposant, d/ pousse dl' qui réagit en vertu de 


son élasticité et de son inertie et pendant le temps dt = y que le 


choc met à les influencer, la matière de ces deux couches subit une 
surpression, se déforme et prend la même vitesse # sans que la 
quantité de mouvement de l’ensemble soit modifiée, car cel 
ensemble n’est soumis qu’à des forces intérieures. 


din Il 
dm + 0 = (dm + dm): "où UV st 
+ v—(dm + dm)u do re te 1 


Pour calculer la surpression unitaire, égalons Pimpulsion à la 
variation de quantité de mouvement : 


Pat E- PL dm (a 4e dy2<Ë X & X d CL 


d’où 


Cette surpression, la vitesse et la déformation qui en résultent, se 
transmettent de part et d’autre de Pimpact, pendant les instants d! 
Suivants, avec la vélocité V, et après un temps Af les masses 
égales m et m', comprimées et déformées sur toute leur longueur 
Ont pour vitesse : 


Deuxième période, At. — Le second intervalle de temps At 
donne lieu aux phénomènes suivants : nai 
Du côté du marteau, dès que la surpression atteint son extrémité 
libre z, la dernière couche se détend et revient à l’état primitif, 
puis les couches voisines font successivement de même. La masse 


8 — 7% — 


m qui, pendant la première période, s'était comprimée de 4 à z,se 
détend pendant la seconde de z en « et la surpression disparaissant 
de proche en proche la matière revient à son état normal; en 
même temps la détente diminue la vitesse de chaque tranche, 
autant que la compression dans la première période, car les impul- 
sions pdt sont égales. A la fin de A,t le marteau ayant perdu deux 


fois 3 Vos n’a plus ni vitesse ni surpression ; pendant le temps 


2 At, il s’est donc seulement déplacé d’une petite quantité 
D = À (A,t —— A; t) TaET vAt. 


L’enclume subissant en a! la poussée P du marteau, pendant Aif 
comme pendant À,f, cette surpression continue à se propager avec 
la vélocité Vainsi que la déformation et la matière prend, de proche 


en proche, la vitesse 3 Vo Sur une nouvelle longueur £. A la fin de 


A,t, une partie de la masse de Penelume #', + m', Se trouve com- 
primée et en mouvement dans les conditions suivantes : 


_w4/dE vo 
FRaV sur. 


On voit en résumé que, pendant les deux premières périodes du 
choc A;t + At, grâce aux réactions qui ont lieu au contaët du 
marteau et de l’enclume, la quantité de mouvement du premier est 
passée dans la seconde en se dédoublant pour ainsi dire, Car “* 
masse impressionnée est deux fois plus grande, mais sa vitesse est, 
moitié moindre, 


, Vo 
mvo —= (2m) 3 


Quant à la force vive, elle est également passée du marteau dans 
l’enclume en se répartissant sur une masse deux fois plus grande, 
mais comme la vitesse est moitié moindre, on ne relrouve que la 
moitié de la force vive primitive, Pautre moitié s’est transformer 
en travail élastique de compression susceptible de repasser à Pétat 
de force vive. 


— 75 — 9 
{ 


Vo 2 

ol 

m x 5) 
; | à (a Lio Lt 
nn | = < — 
Æ == 


Re (force vive conservée) 
| pp 4 vw, /dE., 1  Tmw jtravail soi 
Fra 3 V y Xÿ 93 2 | decompression 


Troisième et quatrième périodes, At, At. — À partir de la fin 
de A,t; le marteau, complètement détendu et ayant perdu sa 
vitesse, reste au repos; l’enclume qui a ressenti l’influence du choc, 
surpression, etc., sur une longueur 2 !, n'étant plus poussée à gauche 
par le marteau, se détend progressivement de ce côté, perd sa 
vilesse, et la matière revient de proche en proche à son état pri- 
mitif en ayant subi, comme le marteau, un déplacement 


D — « (Ait + A,t) = vo, 


par suite de la pression P qu’elle a subie pendant 2At. 

= En se détendant vers la gauche, chaque tranche d! réagit vers la 
droite en sorte que la matière située de ce côté se trouvant dans 
les mêmes conditions que précédemment continue à être influencée 
et la longueur surpressée toujours égale à 2 / se transporte de 
gauche à droite avec la vélocité V; c’est une onde de pression où 
onde comprimée qui cheminée dans cette direction et dont les 
données sont les suivantes : 


LOfipuéur dé PONde. 2.0 4. 0 2 1 


L2 L2 LA . a ] — gE 
Vitesse de propagation ou vélocité . . V— \ d 
Surpression dans la longueur de Fonde - P—3 

Fe . ? a 2 
Vitesse de translation dans onde . + #35 

La vitesse du centre de gravité de l’ensemble des deux masses 


m et m! reste constante car la quantité de mouvement totale ne 
change pas. : 


10 eu DÉS 
Si on suppose à l’enclume une longueur indéfinie, 
l'==00iet m0 
d’après les formules classiques 
Ve = —Vo 


c’est-à-dire que le marteau devrait rebondir, en prenant une vitesse 
égale et contraire à celle qu’il avait avant le choc, tandis que 
d’après la théorie nouvelle le marteau doit rester immobile, 


Vs =, 


nous verrons que l'expérience confirme ce dernier résultat. 


Cinquième période, A:t. — À la fin de A,t, onde compr imée 
atteint Pextrémité z', de lenclume et la matière n’étant plus 
appuyée sur la droite se détend de ce côté en mème temps que du 
côté opposé; mais tandis que la détente annule la vitesse du côté 
gauche, elle la double du côté droit, en sorte qu’à la fin de A:f 
Penclume n’est plus comprimée mais la partie m', à une vitesse 


égale à celle du marteau avant le choc. 


Sixième période, At. — Au début de cette période, la masse 
m', a une vitesse », tandis que le reste de Penclume et le marteau 
sont au repos et se touchent. Si #', était seulement en contact avec 
m's, il se détacherait du reste avec la vitesse initiale du martean 
comme dans Pexpérience classique de la transmission du choc au 
travers d’une série de boules égales. I continuerait le mouvement 
de ce dernier, dont il a la masse, après un temps moindre que (© 
dernier ne laurait fait lui-même sil n'avait pas rencontré 
l’enclume, car V étant très grand, le temps que londe met à par” 
courir la longueur de l’enclume est inférieur à celui que le marteall 
aurait mis à parcourir la même distance. 


/ 
4 At — T PL OÙ W<Y. 


F 
Vo 


D 11 


Mais m',, relié au reste de l’enclume par la cohésion, exerce une 
traction sur l'extrémité de m', et devient un marteau qui agit par 
traction sur le reste de lenclume comme le véritable marteau avait 
agi par surpression. 

Pendant cette période, la quantité de mouvement mu se répar- 
tit entre #', etm's, la vitesse diminue de moitié pendant que la 
masse en méusentnt est doublée, et la matière se met en tension 
par traction. Quant à la force vive, une moitié reste à l’état 
de force vive tandis que Pautre se transforme en travail élastique 
de traction. La période A,t est analogue à la période À, f, mais 
les surpressions sont remplacé ées par des tractions; on peut dire 
qu’il se produit entre »', et le reste de l’enclume, un choc par 
traction. 


Septième et huitième périodes, A.t et At. — Pendant ce à temps, 
les effets du second choc se transmettent de droite à gauche, il se 
forme une onde de traction ou onde étirée analogue à onde com- 
primée du premier choc, les données de ces deux ondes ne différent 
que par les signes de la pression et de la vélocité comme Pindique 
le résumé suivant : 


Après le. . . . . . premier choc — deuxième choc 
nds. cr comprimée —  étirée 
Longueur de l'onde . . 2/1 — 21 

RE 


Vélocité de l 
* de l'onde. : 
sens direct _—— sens rétrograde 


+ tte 


Tension de la matière dans Ponde + p (surpression) — p (traction) 


Vo . 
Vitesse de translation dans l'onde +5 NT TS - 


La quantité de mouvement et par suite la vitesse du centre 5 
gravité de l’ensemble des deux masses m et »' reste constante € 
de même sens. 


12 Av 


Neuvième période, At. — L'onde étirée étant arrivée en 4’ et 
ne trouvant plus de matière à tirer vers la droite puisque le mar- 
teau n’est pas relié à l’enclume, la dernière tranche dl! se détend 
en se rapprochant de la précédente ce qui double sa vitesse, en 
même temps l'onde continue à cheminer par l’autre extrémité si 
bien qu’à la fin de At, la masse m', se ressent seule de l'effet du 
choc, elle a perdu sa tension —p et a une vitesse v, égale à la 
vitesse initiale du marteau dont elle va jouer le rôle. 

C’est alors seulement que lextrémité gauche de l’enclume se 
sépare du marteau ; jusque là « et a! étaient restés en contact. 


Dixième période, À,,t. — La masse m', ayant la vitesse initiale 
du marteau tandis que le reste de Penclume est au repos, il se 
produit un troisième choc tout à fait semblable au pr emier et qui 
donne lieu à une nouvelle onde comprimée directe qui chemine 
et se transforme, comme la première, en onde étirée rétrograde 
lorsqu'elle arrive en z',, et ainsi de suite indéfiniment. 

L’enclume, soumise alternativement à des efforts dé surpression 
et de traction, a donc un mouvement vibratoire longitudinal et 
chemine de gauche à droite par une sorte de mouvement vermi- 
culaire, tandis que le marteau resté au repos après avoir cédé # 
l’enclume toute sa quantité de mouvement et sa force vive, 2e 
dant les deux premières périodes du choc. 

La figure # que nous avons donnée en 1903 (”) représente le 
mouvement du marteau et de l’enclume, avant, pendant el aprés 
le choc, en supposant les cylindres réduits à leurs axes. Les états 
successifs du marteau et de l’enclume, à des intervalles de temps 
égaux Af, sont représentés les uns au-dessous des autres de la 
manière suivante : 


Trait fin, la matière est à son état naturel. 
—— Trait gros, la matière est comprimée. 
Trait pointillé, la matière est étirée. 


RE 


() Bulletin de l'Association technique maritime. Session de 1903, P- 2. : 
Saint-Venant avait déjà D pp le mouvement des barres choquante 
choquée d’une façon analogu 


15 
Marteau 
Ve Enclume 
Vo — 
Jemps S de { v, ‘#: v, TA ,G L D ur 
al4 DRM A TS SERRES 
\ pr massà Gran de masse 
A SX m’| à 
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Z ne dia" Li T ls ñn _Z!v 
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Î 
FiG. . 


6G lign ALES [ + 


? 
Expériences de choc élastique. — Pour contrôler | _— 
* Ce tracé, nous avons réalisé une expérience de sage 


ditions suivantes : 
Diamètre. 
Marteau. 


Ann 
Enclune. 


Longueur. At() =% Poids. Nature. 


ri) | 


fe 
gars tai: ms fe” 


(°) La valeur de At est calculée en admettant que V — 


Dh M utT il séismes tuée 


== 5000 mètres. 


14 ee 


La partie essentielle de l'installation est représentée par la pho- 
tographie ci-après (fig. 5). 

Le marteau est guidé dans sa course par un tube de 50 milli- 
mètres de diamètre intérieur, qui décroise lenclume, de façon à 
ce que les deux cylindres aient exactement la même direction, et 
que le choc se produise bien carrément. Le tube est assez long 
pour permettre une chute de 3°,50 de hauteur, lPenclume est sus- 
pendue à l’intérieur, comme le montre la figure 6, par deux che- 
villes opposées en étain ou en plomb, dont la résistance est assez 
faible pour que le poids seul de l’enclume les cisaille au bout 
d’un certain temps. Dans ces conditions, il suffit d’un effort très 
modéré pour rompre les chevilles, et pour que l’enclume se trouve 
abandonnée dans l’espace; comme, d’autre part, le choc dure 
très peu de temps, 


à pre Da ÿ Ye 
PU (ro000 
environ, l'effet de la pesanteur est négligeable pendant la durée 
du phénomène 


, 
= À g@AŸ — g un — 0"%,0081, 
et le choc peut être considéré comme ayant lieu entre deux Corps 
libres. 
Nous avons été conduit à adopter de grandes longueurs pour le 
marteau et l’enclume, afin de pouvoir apprécier plus facilement 
les déplacements de l'extrémité de celle-ci pendant le temps trés 


9 \" un À à 
court (roc) , que l’onde comprimée met à la parcourir alle 


et retour. Le diamètre des barres devait être suffisant pour que la 
matière ne flambât pas sous l'effort de compression, ce qui aurall 
troublé le phénomène : nous nous étions assuré, par une expé- 
rience en petit, que les proportions adoptées étaient suflisantes * 
ce point de vue; la durée des compressions semble d’ailleurs bien 
courte pour que les flexions transversales aient le temps de Se 
produire et de dépasser la limite de Pélasticité. 


F6 0. 


A B—C D. Tubes servant de guides. 
E—F, Indices servant de plumes. 
&. Cylindre tournant enduit de noir de fumée. 


ANXIL . 


16 — 82 — 


L'enregistrement du mouvement des extrémités du marteau el 
de l’enclume, voisines du point d'impact, se fait à l’aide d’indices 
élastiques fixés à cet effet sur les barres (fig. 6), et qui servent de 
plumes: chaque indice est terminé par une pointe, qui trace le 


Vue principale 


vus de Cuté 


je 
Tenon 


à ressort 
pour arreter Le 
ruarteau après 
Le choc 


Nta 
(41 L seran prefépable de reduire la 
profondeur de ce trou & 2% 


Fic. 6. 


— 83 — 17 


mouvement de Pextrémité correspondante, en appuyant sur un 
cylindre tournant recouvert de noir de fumée. Ge cylindre reçoit 
d’une petite dynamo, montée sur son axe, un mouvement rapide 
de rotation dont on mesure la vitesse, au moment du choc, à l’aide 
d’un diapason. Dans ces conditions, les temps sont proportionnels 
aux distances qui séparent les génératrices du cylindre enfumé, et 
les chemins parcourus dans le sens vertical se mesurent en vraie 
grandeur suivant les génératrices. 

Le tracé obtenu sur le cylindre enfumé se reporte facilement 
sur du papier préparé au zine, en faisant rouler le premier sur 
le second, et fixant ensuite. La figure 7 donne la reproduction 
photographique d’un de ces diagrammes. 


FF 


Marteau 


17 
Enclume 


Pig. 7. — Diagramme d’un choc (demi grandeur). 
Vitesse circonférencielle du eylindre enfumé.  . - 9,72 m 
Hauteur de chute du marteau k. 1 
Vitesse calculée : » — V2 gh 13 
Vitesse initiale observée : », . AT 
Vitesse commune observée (1° crochet) et = w. 2,36 
Vitesse observée dans les autres crochets 4,75 
Vélocité V — Am: ST RE en À D.24) 
ai 8,9 kg. 


Surpression unitaire : p environ 


18 Mn 


On constate de suite la ressemblance de ce diagramme avec 
notre tracé de 1903, les angles résultant du mouvement saccadé 
sont aussi vifs sur lun que sur Pautre, ce qu’on nosait pas 
espérer. 

Le diagramme indique parfaitement toutes les phases du phé- 
nomèêne. 

4° La vitesse initiale du marteau observée est inférieure de 
quelques centimètres à la vitesse calculée d’après la hauteur de 
chute, ce qui s'explique par la résistance de Pair, et par les frot- 
tements qui peuvent se produire ; 

% Le rebondissement du marteau est à peine sensible sur le dia- 
gramme; même en tenant compte de l’action de la pesanteur, el 
de l'influence que peut avoir le frottement, il est très faible. Le 
résultat est conforme à la nouvelle théorie; d’après l’ancienne, qui 
fait entrer dans le calcul les masses en présence, Sans tenir compte 
de la manière dont elles sont influencées, on trouverait, en appli- 
quant les formules classiques, 


L ' ! LA 
_(m—m)n+2mu_ mm, ___piSu. 
è 


= 
: m + m' im + n 


L'expérience montre que est très faible, mais les différences 
constatées entre les vitesses, observées et caleulées, dans les Ce 
chets, montrent que l'effet de la couche d’air interposée, de l'état 
des surfaces, ete., n’est pas complètement négligeable, plus le 
choc est faible, plus ces causes secondaires doivent prendre d’im- 
portance ; 

3 La vitesse commune des parties en contact du marté: 
l’enclume diffère peu de la moitié de la vitesse initiale du marteatt, 
comme l'indique la théorie d’après laquelle 


au et de 


pendant le temps {= À,t + At. 
Cette vitesse commune est aussi la vitesse de 
les ondes comprimées et déprimées : 


la matière dans 


W=u—9? JL - 


— 85 — 19 


Sa grandeur est la plus difficile à déterminer pour plusieurs 
motifs : elle dure fort peu de temps, la plume a forcément une 
certaine vibration au moment du choc, en sorte que cette partie 
du tracé est la moins nette; enfin la plume ne fait pas corps avec 
l’enclume, et n’est pas fixée tout à fait à son extrémité, ce qui 
peut occasionner une légère erreur. Quoi qu’il en soit, la vitesse 
commune observée est un peu supérieure à la moitié de la vitesse 
initiale du marteau, ce qui est la conséquence du rebondissement. 
Le milieu de la barre ayant alternativement des vitesses nulles et 
égales à w, l'enregistrement de son mouvement permettrait 
d’avoir une valeur plus exacte de w. Dans le cas où 2%: 
milieu de lenclume doit avoir une vitesse constante et égale à 
3 ; l'expérience a confirmé cette prévision ; 

# Le mouvement saccadé de la partie supérieure de lenclume 
accuse les ondes alternativement de pression et de traction, qui 
parcourent cette barre d’une extrémité à Pautre. 

La première partie inclinée représente la période pendant 
laquelle les extrémités du marteau et de l’enclume sont en contact, 
et ont même vitesse. Les paliers correspondent aux temps pendant 
lesquels l'extrémité supérieure de lenclume reste en repos, Ponde 
de déformation se propageant dans le reste de la barre. Enfin 
les parties très inclinées représentent les périodes de temps, pen- 
dant lesquelles l'extrémité de lenclume a, d’après la théorie, une 
vitesse égale à celle du marteau avant le choc, 


vy— 2u—=2w. 


De fait cette vitesse est un peu supérieure à la vitesse initiale 
du marteau, ce qui ‘explique par l'action de la pesanteur, et par 
le léger rebondissement qui se produit. 

L’ensemble d’une partie inclinée et d’un palier correspond au 
temps nécessaire à la transmission des effets du choc de la partie 
supérieure à la partie inférieure de Penclume, et retour à la partie 
supérieure, 
(2 +3) At x2—5A = 


20 — 86 — 


ce temps est le même pour tous les crochets, il permet de calculer 
la vélocité des pressions dans la matière qui compose l’enclume : 
“hu 10 100000 

DA: Ai 


— 5940 m. 


5 Le mouvement saccadé persiste après le choc, comme le 
montre la figure 8. 


ORNE PTTIEUTIE TS 


e L 


LOS 


Fic. 8. — Diagramme d’un choc (demi grandeur). 


Les crochets conservent leur netteté pendant un certain temps, 
puis les angles S’'arrondissent; en mème temps ils se déforment 
sous l'action de la pesanteur, dont le mouvement en forme de 
parabole se combine avec le mouvement saccadé résultant du 
choc; les paliers notamment $’inclinent de plus en plus. 

On voit que les résultats de cette expérience sont très concluants 
el confirment pleinement la nouvelle théorie du choc, contr Due 
ment à ceux que M. Voigt, alors professeur à l’Université de 
Kænigsberg, avait obtenus (*) en faisant choquer de peti 
cylindres métalliques suspendus comme des pendules. Uetté Co 
tradiction plus apparente que réelle mérite quelques explications 

# 


a 


(*) Communication faite à l'Académie de Berlin, le 12 juin 1882. 


—#i— 2 


Si on place entre le marteau et Penclume un petit ressort dont 
la masse relativement faible puisse être négligée, 


Marteau Ressort Enclume 


Fic. 9. 


la surpression au contact, au lieu d’atteindre instantanément toute 
son intensité, comme nous lavons supposé, augmentera progres- 
sivement à mesure que le ressort se comprimera par le rappro- 
chement des deux corps et on aura pour la valeur de la pression 
maxima 


P=n+pmtmt+pt :.. TP 


en appelant 1, pr …… les accroissements successifs de la tension du 
ressort pendant des fractions égales et successives du temps, 


T=nt 
que le ressort met à acquérir la tension maxima résultant du 
choc. Dans ces conditions, la tension p, subsiste pendant un temps 
(n—1)4, pà pendant (n—2}{, p, pendant (n—5)i, 


tions de pres- 


durant la période de surpression, et comme les varia 
e de détente, 


Sion se reproduisent en sens inverse pendant la périod 
il en résulte que les pressions élémentaires, 


Pi P: D: Ds tree Pn 
se font sentir, en tout, pendant des durées, 
2X0X1/ 


An—1) YUn—92»  An—3N An—/4) 


généralement assez longues pour impressionner complètement le 
marteau et l’enclume, en sorte que les résultats peuvent ètre assez 


22 08 


voisins de ceux que donnent les formules classiques ; c’est ce qui 
s’est produit dans les expériences de M. Voigt. La couche d'air 
condensé à la surface du marteau et de l’enclume, le bombé de 
leurs extrémités, la tension superficielle, l’action des fils de sus- 
pension, agissaient tous ensemble à la façon d’un ressort qui avait 
une grande influence sur le phénomène avec les petites masses 
et les faibles vitesses en jeu. Nous avons d’ailleurs montré @) 
que, d’après les chiffres mêmes de M. Voigt, plus la vitesse élait 
faible plus les résultats se rapprochaient de ceux des formules 
classiques, et plus cette vitesse augmentait, plus les résultats 
s’écartaient de ceux de ces formules pour se rapprocher des indica- 
tions de la théorie nouvelle. 

Après avoir mesuré la vélocité des pressions dans une barre 
métallique, nous avons déterminé d’une façon analogue la vélo- 
cité des efforts de torsion. 

Dans ce but, nous avions disposé sur des coussinets une longue 
barre d’acier, après avoir forgé à une de ses extrémités une Came 
sur laquelle on laissait tomber un marteau cylindrique. Le choc 
détermine, à l'extrémité de la barre, un effort de torsion de trés 
courte durée qui se transmet, de proche en proche, jusqu’à l'autre 
extrémité, puis revient en arrière pour repartir ensuite dans le 
sens direct en imprimant toujours à la matière des torsions de 
même sens qui donnent à la barre un mouvement saccadé. 

Comme pour les pressions, il suflit d’enregistrer le mouvement 
de extrémité choquée de la barre servant d’enclume pour oble- 
nir la vitesse de transmission, ou vélocité, des efforts de 10rs1On- 
Les appareils employés dans les deux cas ont la plus grande 
analogie, ainsi que les diagrammes relevés. Les crochets résultant 
du mouvement saccadé sont également très nets. 

Les chiffres suivants que nous avons relevés permettent de com- 
parer les vélocités des pressions et des efforts de torsion dans 
deux barres d’acier de même qualité : 


Charge de rupture . 455,7 
Allongement correspondant . . . . . . 26,7p.C- 


(*} BULLETIN DE L'ASSOCIATION TECHNIQUE MARITIME, SeSSION de 1903, 
théories du choc et l'expérience. 


93 


bic Sy — 


10). 


— 9% — 


RÉSULTATS DES OBSERVATIONS 


Efforts de pression |  Efforts de torsion 
| Diamètre 49" /" 34” 
Marteau 1 
! Longueur . en 0"50 
: Diamètre 49m /" 60"/" 
Enclume : . 
Longueur . 0" 6 
voue D 11 1 2 3 1 3 Le 
Chocs. . 4 Hauteur de chute! 4" | 9 | 3" | 9» | 2 | 2" 
Vélocilé, ::.. 15103" 528 p158 3400 1385 1262" 
Vélocité moyenne. 5150" 3400" 


345 4 
Rapport des vélocités moyennes DE — (1,669 ou environ 2/5. 


Et comme les coellicients d’élasticité sont proportionnels aux 
carrés des vélocités, on en conclut que : 
G 


A 
p = 9 04. 

Le procédé d’expérimentation employé dans les deux essais de 
choc élastique dont nous venons de parler peut également ap- 
pliquer au choc déformant, en donnant au marteau une vitesse 

suffisante, On peut encore placer entre le marteau et Penclume 
un ressort élastique ou un rivet déformable, l'étude du choc dans 
ces conditions est plus délicate et plus compliquée mais ne parait 
pas présenter de difficultés insurmontables. Dans tous les cas, le 
cylindre tournant se prête parfaitement à l'enregistrement des 
déformations rapides et permet de vérifier expérimentalement les 
résultats de la théorie dans les circonstances qu’elle peut aborder; 
c’est un point essentiel car les théories physiques n’ont de valeur 
qu’autant qu'elles sont bien d'accord avec Pexpérience. 


Action nocive des tractions rythmées de la langue 


PAR 


le D' Maurice D'HALLUIN (Lille) 


Chef des travaux de physiologie à la Faculté libre de médecine 


» 


Le travail de Philips (*), la communication de Prevost (”), 
l’article de M" Zina-Agnes Braïlowski (**) donnent un regain d’ac- 
tualité à la question des tractions rythmées de la langue dont la 
Yaleur thérapeutique a été si diversement interprétée. Nous avons 
Cru pouvoir attribuer à cette méthode des reviviscences presque 
inespérées, et certains de nos graphiques semblent même fixer 
d’une façon précise la réelle valeur de ce mode de traitement, 
tout au moins quand les battements du cœur ne sont pas complè- 
tement arrêtés. Mais laissons aujourd’hui de côté la valeur cura- 
live pour envisager des résultats assez inattendus et parler non 
plus de l'efficacité. mais de la nocivité des tractions rythmées de 
là langue. Crile a publié, en 1900 (iv), en même temps qu'un 
Chapitre, un tracé très démonstratif de l’action inhibitoire exercée 
sur le cœur et la respiration par une traction continue de la 
langue. Après avoir constaté qu'entre les tractions soit rythmées 
Soit continues il n’yavait souvent que des différences inconstantes, 
Nous avons étudié exclusivement les premières. 


() ARCHIVES INTERNATIONALES DE PHYS10LOGIE, 1904-1905, vol. IE, p. 296. 
©) SociéTÉ DE B10LOGIE, 7 juillet 1906 2 
") REVUE MÉDICALE DE LA SUISSE ROMANDE, 20 juillet 1906, n° 7. 
UV) Experimental research in to the surgery of the respiratory system. 


2 ne O0 


Technique opératoire — Nos expériences ont été faites sur des 
chiens étroitement liés sur une table de vivisection. La gueule 
légèrement entr’ouverte était fixée dans un mors ouvre-bouche, le 
cou était à peine tendu. Une pince à griffes permettait de saisir la 
langue, cette pince était accrochée à un dynamomètre afin de pou- 
voir mesurer la valeur des tractions faites dans l’axe de la langue, 
avec un rythme souvent assez rapide (30 à 60 par minute). 
Chaque traction est marquée sur le graphique par la déviation de 
aiguille d’un tambour conjugué avec un tube de caoutchouc écrasé 
chaque fois que l’on tirait sur le dynamomitre (*). amplitude du 
tracé est proportionnelle à la valeur des tractions. La pression 
artérielle était prise dans lartère fémorale et enregistrée avec un 
kymographe à mercure à double branche. Une poire en caout- 
chouc assujettie sur la poitrine au moyen d’une bande inextensible, 
permettait d'enregistrer la respiration (la ligne ascendante corres- 
pond aux mouvements d'inspiration), enfin, un pendule électrique 
inscrivait les secondes et toutes les minutes, une interruption dans 
cette inscription permet de mesurer d’un simple coup d’œil la lon- 
gueur de papier correspondant à à une durée de 60 secondes. | 

Nous avons opéré parfois chez le chien normal ou morphiné, 
mais l’agitation de l'animal trouble dans ces cas l'inscription des 
phénomènes. Il nous a paru, en conséquence, préférable d’exé- 
cuter ces recherches chez le chien modérément ou, au contraire, 
très profondément anesthésié soit avec du chloral (solution au 
1/10 injection intraveineuse), soit avec du chloroforme, ce dernier 
. mode étant précédé ou non d’une injection sous-cutanée de 
morphine. Suivant les circonstances et surtout suivant les indivi- 
dus, les résultats ont été très variables, nous allons les sérier pour 
mettre un peu d'ordre dans la publication des documents qui 
constituent ce travail. 

1° Action favorable. — Bien que cette communication ait pour 
objet d'attirer Pattention sur laction nocive des tractions 
rythmées de la langue, il est impossible d’escamoter les résultats 

Rene 


(*) Ce tube à parois résistantes est emprisonné entre deux cordes attachées 
à l'anneau du dynamomètre accroché à la pince. Chaque fois que l'on tire, 


le tube est comprimé et la traction se transmet au dynamomètre et à M 
langue. 


‘JUAUIILUMAOU JAS94 [EUHUR [ ‘UOURENSUL] 198$99 Jnad 00 #3 ‘4 ‘(Op Un p uononpoad 8j R onp epndur p uongnuEunp ej ap adw09 ua} sed 
AU) 9JISIA DAQIUIBUL QUN P 9A9[94 98 UOISS94d 8] an] E] ,p Seguu}ÂI SUOILA} Sap aouanqui] snos onb amuou snssop-19 enbiydess 91 ‘CE ‘4 y 188 fl 
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RE -— ÉÉLUURIC JUIOUBUI SUOTET)SO 


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5 QU OL ‘46 ( op onbis roue: P 9s0p ve] o710d u0 Ge'u £ L 
AE AN9PULAS) [ ‘OI 


4 — 94 — 


favorables obtenus par cette méthode (*). Ils se traduisent par une 
stimulation de la respiration ou bien par une élévation de la 
pression artérielle, ou encore par une accélération du cœur. Ces 
différents phénomènes peuvent être observés sur plusieurs de nos 
graphiques, mais on remarquera que l’action bienfaisante constatée 
du côté du cœur peut s'accompagner d’une inhibition plus ou 
moins complète de la respiration. L’inverse peut aussi se pro- 
duire. Voici dans tous les cas un document (fig. 1) où lon assiste 
au relèvement de la pression artérielle d’un animal en état de 
syncope respiratoire. Ce relèvement s'accompagne d’accélération 
légère du rythme et l’insufflation pulmonaire qui avait été néces- 
saire pour empêcher Parrêt du cœur put être interrompue deux 
minutes après la fin de la dernière série de tractions. 

Parmi les cas favorables nous faisons encore rentrer lobserva- 
tion suivante où chez un chien morphiné on observe une stimula- 
tion respiratoire, une accélération cardiaque et une élévation de 
la pression. C’est là un résultat assez habituel chez les animaux qui 
réagissent encore aux excitations douloureuses (fig. I et 11). 

® Action nocive. — On l’observe surtout, mais non pas néces- 
sairement quand l'anesthésie est profonde, quand l'état de 
‘animal est peu satisfaisant. Elle est plus ou moins complète 
en ce sens que si l’on considère seulement la respiration et là 
cireulation, elle peut s’exercer sur lune ou l’autre fonction, et 
les résultats peuvent être discordants ou concordants. Ainsi en 
regard d’une stimulation respiratoire et d’une élévation de la 
pression (phénomènes plutôt favorables), on peut observer des 
troubles graves de la pression artérielle. ’ 

La figure IV montre en même temps qu’une stimulation respira- 
toire et une élévation de la pression un ralentissement cardiaque 
accompagné de chutes plus ou moins brusques de la pression tra 
hissant Pun et l’autre l'excitation du vague déterminée par cette 
manœuvre. 

Cette excitation apparaît d’une manière encore plus frappanté 


EP ERA PE 


(*) Nous laissons ici de côté, quitte à y revenir ultérieurement, l’action des 
tractions rythmées de la langue dans les cas de mort apparente confirmée. 


il 


20 


| 
Fig. 11 (réduction d'environ 
9 h. 19, 0 gr. 04 de morphine sous la 

le 42 pulsations 


centimètres Hg. 


No AE Fi Hs : è . 
* 1 5. — Chien de 3 kilogr. 500 a reçu à 
eau. Le granhiaue ec on « 
par mi graphique est pris à 3 h. 18, le rythme cardiaque passe ( 
ar In x à O5 >: . s 
nute à 95. De 11 centimètres la pression monte à 14 


(; — 965 


ANT 
en "0 "Li Mai" 


[4 


Fi. I (réduction d'environ 1/3). 


Forre 49 h. 39: 
N° 495. — Même chien que figure H. Le graphique est pris ici à 3 h. 

à cor- 
ligne inférieure marque les mouvements d’un électro-aima nt, haque trait 
respond au passage de 500 cc 


»}}. 


5 ii 
. d'air dans le compteur tr relié la tr: ic hée du el 
* à te in 

à pression artérielle atteignait 10 centimètres 1/2 (maximum), elle at 
12 centimètres durant les tractions. 


PT ace 


SELLER EEE Ling 0) oeil) 121111111111 01101112 SDS CRIE 


Graed 4 Un 
/ #3 


Fr. IV (réduction d'environ 1/3). 
du . : TA ep » ehiori au 1/10 
| Chien de 8 kilogr. (injection intraveineuse ares >r il [] Fa 
Lhie - Ü ; . - alogr.) — Avant 
Début 3h 06 fn 3h 18 on a injecté 0 gr. 30 de chloral par “as 
« k L j à + Pan > )r'essIon 
les trac tions, la pression est à 11 centimètres de Hg, elle attein Î Ï 
Maxima) durant les tractions. 


: à je )res- 
dans la fi ivure V où la polypnée &? acc ompagne d’ ui tracé de | se : 
\L10 
sion qui rappelle à s'y méprendre celui obtenu par lPexet 
directe du pneumogastrique. ici l'accélération 
Mina n accelerat 
La figure VI montre un résultat encore différent, 101 l'act ion el 
* » » |A pi 14 1() ri 
respir atoire g ’ac ce ompagne d’ un lége r abaisse mt nt de | ” Ft 
l’ac tion nuisible semble vraiment réduite au minimum . né 
ea ie its is ns 5 # 
En résumé. dans cette premiere serie d obse rvations, unit À 
XXXIL 


Slitres 


Æ 
| hu kiwi 


3H. 


by ‘\l ml 
AS 


FiG. V (grandeur naturelle). 
N° 494. — Chien de 5 kilogr., reçoit à 2 h. 9, 0 gr. 01 de morphine par kilogr., 
à 9 D. 4 on commence l’anesthésie au chloroforme ; le présent graphique est pris 
à 3h. 58. — Dans la figure V comme dans la figure XI la ligne supê rieure donné 
le tracé d un électro-aimant marquant chaque litre d’air passant dans les pour 
mons de l'animal (1/2 centimètre de papier correspond à 1 Sy tre de Hg, le 
0 du manomètre est à 1/2 centimètre de la ligne des secondes 


indeur naturelle). 


sont réali- 


Li 


Chien de 10 kilogr. Les tractions rythmées de 9 kilogr. 


No 483. 
“ A » * TU . é ÿ é . Ÿ F ‘ F e $ 
‘2es apres l'injection intraveineuse de 0 gr. 60 de chloral par kilogr. 


10 — 100 — 


lation respiratoire parfois excessive ‘accompagne de phénomènes 
plus ou moins graves du côté de la circulation. 

Voici au contraire un autre cas (fig. VII) où la respiration se 
trouve à peine modifiée, mais on constate du côté du cœur des 
troubles très accusés qui ont été observés assez fréquemment bien 
que d’une manière moins typique au cours de nos recherches. 

Les figures VII et IX donnent maintenant des exemples d’inhi- 
bition respiratoire plus ou moins sérieux. Dans un cas la pression 
légèrement abaissée s'accompagne de ralentissement cardiaque, 
dans l’autre ce même ralentissement coïncide avec une élévation 
moyenne entrecoupée de chutes brusques quoique légères. 

Les différents modes de réaction qui viennent d’être décrits 
montrent un polymorphisme qui en rend la classification difficile. 
Les tracés choisis sont des tracés types mais pendant les heures 
que durait chacune de nos expériences nous en avons recueilli un 
grand nombre qui sont absolument identiques. Il est difficile 
toutefois de dire quel est le résultat le plus habituel. Ayant constaté 
que l’action défavorable des tractions se montrait surtout dans les 
cas où la situation de nos animaux était devenue précaire Ch 
notre objectif était de pousser la chloralisation ou la chlorofor- 
misation au point de déterminer à coup sûr des actions nocives. 
De nombreuses désillusions ont accompagné nos essais et dans 
bien des cas anesthésie étant poussée aussi loin que possible la 
respiration, la circulation n’ont pas trahi la moindre réaction 
sous l'influence des tractions. Ces résultats négatifs doivent être 
pris en considération, mais il n’en reste pas moins vrai Qué 
trois fois l’action nocive à eu une telle acuité que la mort en * 
été la conséquence. Pour rassembler ces trois cas, plus de deux 
cents séries de tractions rythmées ont dû être réalisées chez 
vingt-cinq chiens en expérience durant plusieurs heures et intoxI- 
qués d’une manière progressive par des anesthésiques divers. Dans 
nos trois cas la mort s’est produite d’une manière différente. 

Deux fois la suspension de la respiration s’est manifestée d’em- 


pnée et de l'élé- 


(*) Quand l'animal est peu anasthésié on observe de la poly 
état syncopa 


vation de la pression artérielle. Jamais nous n'avons pu obtenir d’ 
au début de l'anesthésie. 


101 — 1 


— 


ra - “a semble être mort par asphyxie. Dans le cas de la 
gure À larrèt est un peu rapide mais dans une autre observation 
les battements cardiaques se sont prolongés durant environ 
8’ après l’arrèt de la respiration. Ge délai est à peu près celui que 


23 
LARARAI VRAAAANNNAAAANLANNAAMA AE 
RAA AAANRARANT VURALANAR ANNEE AANARAANANEAAA 


} 
}« 


Ge 


Fic. VIL (réduction d'environ 1 


début 3h. 3% _ e 20 kilogr. Injection intraveineuse (fémorale) chloral 1 
le choral VU, sers ” e 3 h. 48 on injecte d’une façon lente mais € ontinue 0 gr. {0 
ne dose de 0 gr. 50 n'avait pas donné une anesthésie complète, les 
rie "ythmées provoquaient encore de légers € ris, une accélération respira- 
Pic une élévation de la pression. Quand la dose atte ignit 0 gr. 60 et surtoul 
gr. 65 on obtint par les tractions un graphique identique à celui-ci recueilli 
N. 22, alors que la dôse de chloral avait été portée à 4h. 19 à O0 gr. © 
par kilogr. 


| 
| 


sf 
k: 
# 
| 
| 


VII (réduction 1/20). 


= a 14 DE er D "+ ! 1 + - l ! | 
4 — Chien de 7 kilos 2. De 2 h. 45 à 5 h. 50 la dose 
Jections successives). 


portée à O0 gr. 70 par kilogr. (in 


3. h. 55. 


NTENANNN : 
_ PAPE RANTANANNNNNENANNNNNNNNNNNNENNNNNNANT 


PEU BTE URAUVINENUE 


cdiitot 


IX (réduction 50) 


IC 
il. 


véinet de chloral, début à 


st l 
Pi ilog ; : 10 à 0 


Chien de 9 kilogr. 1/2. Injection intra 
1 “rt W) ; 


la dose à 0 gr. à 


14 — 104 — 


l’on obtient dans l’asphyxie par occlusion de la trachée. Le gra- 


phique pris sur un papier mal noirci, ne se prête pas à la repro- = 


duction. Voici tout au moins un résumé de notre expérience : 


OBSERVATION 481. — Chien de 40 kilogrammes a reçu, à 2 h. 26, 0 gr. 4 


de chloral par kilogr. La dose d’anesthésique est ensuite portée à 0 gr. 40, 
les tractions rythmées provoquant des cris. De 3 h. 53 à 3 h. 58 on pousse la 
dose à 0 gr. 55 par kilogr., on observe sous cette influence un abaissement de 


pression de 4 centimètres, la respiration passe de 19 à 12 par minute. Au 


moment où l'on cesse l’injection le manomètre oscille entre 7 et 8 centimètres. 
I se maintient à ce même niveau durant les 3 minutes suivantes, le rythme 
respiratoire passe de 12 à 14 après la fin de l'injection puis revient à 12. Les 
tractions sont commencées à 3h. 1 avec une force de 7 kilogrammes et un rythme 
de 40 par minute, on les prolonge durant 7 minutes. 0 

Dès le début la respiration s'arrête, le cœur se ralentit et passe de 148 à 55 puis 
à 45 Ja minute d’après. L'amplitude des oscillations manométriques est quadru- 
plée, la pression tombe progressivement. Un peu après 3 h. 3 elle tombe à zéro, 
le cœur s'arrête durant 95 secondes, puis la pression se relève légèrement le 
cœur bat assez faiblement, on compte 95 pulsations par minute, puis 24, puis 14. 
On cesse alors les tractions (3 h. 8), le cœur fournit encore 9 pulsations en 
65 secondes puis s'arrête (3 h. 95") malgré la compression rythmique du tho- 
rax réalisée { minute après l'arrêt du cœur on ne peut pêcher la m 


"+ 
| égal: 


L'observation de la figure XI montre au contraire la prépondé- 
rance de l’action cardiaque. Si l'arrêt n’est pas subit, Pétat synco- 
pal est des plus nets du côté du cœur, et l'accélération respiratoire 
. pourrait bien être le résultat d’une anémie bulbaire. 

Notre dernier graphique (fig. XI1) démontre l'arrêt brusque du 
cœur à la suite des tractions rythmées. Le cas est ici un peu parti- 
culer, il s’agit d’une apnée loxique, provoquée en portant la dose 
de chloral de 0 gr. 70 à 0 gr. 75 par kilog. Quelques instants 
auparavant les tractions rythmées faites dans le but de rappeler 
les mouvements respiratoires ont simplement fait légèr ement 
fléchir la pression artérielle, et maintenant elles déterminent 
une chute brusque. Suivant toute vraisemblance, l'arrêt eût été 
définitif si on avait continué les tractions, mais l'animal fut sauvé 


. 


bien qu’à grand peine par Pinsufflation pulmonaire. 


PRE RAE HET 


Fic. X (réduction 1/10). 


> h. 18 à 4 h. 35 on injecte en plusieurs fois 


18 à 
1/10 inje c son Le wweineuse). La dernière 
injec s 
_ “mer 0e gr. 007 par kilo a été terminée 5 minutes 1/2 avan t le début des 
ment er rythmées qui amène ni a arrêt immédiat de la respiration el secondaire- 

E cœur. De 4h. 5 h. 10 on essaie, mais en vain, de rappeler 


nimal à la vi 


Chien de 10 kilogr. De 


Uoluynd y 190€ 


p 


FL dy 


ll 
(ALL \ il 
AE AN KILL ii il 


AE 


A Au a. 


SN 7: DÉREn 


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Le: 


shit bis Hilriit ulhbutliinttitie 
NT TT | quil MN fl 


HITITUT 


FiG. XI (réduction 1/5). 


| 
No Chien de 5 kilogr. recoit à 2h. 9. 0 gr. UI de morphine roh ra 
pes ton sous cut: inée ). —A 3h. 30onc g'arrryes e “l'an esthésie à au u chk Free 
de 24 à 4 h. : m nélange trè 


m respire de l'air aude trait de la “ligne 
rieure indique le passage d’un litre d’air dans re poumons de l’anin 


HU HUIT 


LAPpEN 


qi pl 
HER 


Frc. XIE (réduction 1/5). 


rvation d'où nous avons extrait la 
figure (voir la légende). On 
ées réalisées 6 minutes 


$ Ce graphique a été obtenu dans l'obse 
Mure Ï qui est la continuation du tracé de cette 12° 
voit ici l’action brusque et néfaste des tractions rythm 
après le début de la syncope respiratoire. 


18 — 108 — 
CONCLUSIONS 


Les tractions rythmées de la langue provoquent chez Île chien 
encore vivant des modifications pouvant intéresser : la pression 
sariguine, le rythme cardiaque, le rythme respiratoire. On peut 
distinguer des réactions vasomotrices, des réactions cardiaques 
modératrices ou accélératrices, des réactions respiratoires sil 
agit tantôt d’une stimulation, tantôt d’une inhibition. 


1° Réactions vasomotrices. — À côté d’élévations de la presston 


déterminées dans certains cas par une accélération cardiaque, à 
côté d’abaissements dus à Paction ralentissante du pneumogi®” 
trique on constate des modifications de pression dues à des 
réactions vasomotrices : on peut en effet observer une élévation 
de la pression accompagnée de ralentissement cardiaque et chez 
des chiens dont les pneumos sont sec tionnés on observe parfois un 
abaissement de la pression sanguine. 


> Réactions cardiaques. — Les modifications du rythme Carr 
dinuué peuvent dans certains cas neutraliser les réactions Vasom07 
trices. L'action d’arrêt du pneumo-gastrique peut déterminer un 
abaissement de la pression, malgré la stimulation des centres 
vasomoteurs. Mais dans certaines circonstances l’excitabilité des 
vagues semble diminuée et Von obtient une accélération cardiaque 
accompagnée d’élévation de la pression, ce dernier ps 
étant dû soit à la modification pure et simple du rythme, soit à 
stimulation surajoutée du centre vasomoteur. 


3 Réactions respiratoires. — La stimulation est un phénomène 
favorable qu’il faut rapprocher de Paccélération cardiaque et de 


— 109 — 19 


l'augmentation de pression. L’inhibition est au contraire un phé- 
nomène fâcheux se qui peut suflire à provoquer la mort, il en est 
de même d’ailleurs de action modératrice du pneumo-gastrique 
sur le cœur. 

Ces derniers phénomènes expliquent les morts d'animaux que 
nous avons obtenues par les tractions rythmées de la langue (°), 
réalisées dans des cas où justement il était indiqué 
d'y recourir pour favoriser le retour à une vie plus 
parfaite. 

L’examen de nos graphiques soulévera peut-être une objection 
au sujet de la rapidité du rythme des tractions. Quelques 
recherches préliminaires semblent bien montrer que cette rapi- 
dité n’a pas une action primordiale. Si des résultats ultérieurs 
modifiaient les conclusions de cette première note nous aurions à 
cœur de les publier. Mais on peut dans tous les cas affirmer sans 
dépasser les prémices que les tractions rythmées de 3 à 5 kilo- 
srammes pratiquées chez le chien placé dans un état de vie assez 
précaire sont susceptibles de provoquer parfois des accidents 
SYnCOpaux et même mortels si lon exécute ces tractions avec une 
certaine vitesse (*), 


(°) On pourrait peut-être objecter que la mort dans nos expériences n'est pas 
le fait des tractions rythmées. Les travaux de Tissot ont en effet montré qu’à la 
Suite d’une absorption trop forte d’anesthésique | idents syncopaux p { 
être tardifs, Tout en reconnaissant que cette thèse est soutenable, nous croyons 
Cependant que la coïncidence précise que l'on voit sur nos graphiques (accidents 
se produisant dès le début des tractions) rend très probable l’opinon que nous 
défendons. Pour ce qui est de l’action simplement nocive mais non mortelle, 


l'application du post hoc ergo propter hoc ne paraît pas discutable. 
(”) Dan | thr dac tractionc 16 t 


s nos éri r Mb : 
trente à soixante par minute. On peut remarquer que Laborde dans son livre sur 
les Tractions rythmées de la langue (Alcan, Paris, édit. 1894) préconise seulement 
Quinze à vingt tractions par minute. Ce rythme est se re dans les 

iées 


hmées suivies de relâchement. » Cette phrase e See us 
lextuellement p. 181 dans la technique du procédé, Laborde écrit en gr cree a 
tères « fortes tractions réitérées, successives, rythmées ». Cette phrase légitime 


= 


9() R MO 
LT 


donc le chiffre de 3 à 5 kilogrammes que nous avons adopté comme valeur 
moyenne de QE des tractions. Pour en revenir au rythme, nous ne sommes 
pas le seul à n'avoir pas suivi à la lettre la AUS de Laborde. Dans les gra- 
phiques SubtéS par Philipps nous trouvons des chiffres se rapprochant des 
nôtres, cet auteur faisant les tractions avec une vitesse Hp aussi dans de 
larges limites tantôt 35 souvent 40, dans un cas 74 par minute. Et malgré ce 

hme l’auteur obtient des résultats heureux, son éthte . un plaidoyer en 
faveur des tractions rythmées de la langue. 


Révision des Scelionidae (Hyménoptères) 
avec une planche et 16 figures dans le texte 


J, J. KIEFFER 


Docteur ès-sciences, professeur à Bitche. 


Ashmead a réparti les Scélionides dans quatre tribus ou sous- 
familles, qu’on peut grouper de la façon suivante : 


1. Abdomen à pourtour non caréné, 
deuxième segment le plus large 
et le plus long; nervures stigma- 
lique et postmarginale longues ; 
antennes de 11, rarement de 
12 articles chez la as de 
12 chez le mâle. . . . . Telenominae. 

— Abdomen à pourtour caréné . . 2. 

Nervure postmarginale nulle ; 
troisième segment abdominal 
de beaucoup le plus long, sauf 
dans le genre Gryon Hal, qui a 
le deuxième segment de beau- 
coup le plus long, et les ailes 
développées ; abdomen ovalaire 
ou en ovale allongé in ea Et à 7 

sis Nervuref 4 h'on déve 

loppée, rarement nulle ; nervure 
marginale jamais cinq fois aussi 
XXXIL. | . 


9 


2 + 419 — 


longue que la stigmatique ; ordi- 

nairement les trois premiers seg- 

ments abdominaux diffèrent peu 

en longueur, le troisième par- 

fois un peu plus long qu’un des 

autres ; abdomen souvent allon- 

sé, fusiforme ou sublinéaire . Scelioninae. 
3. Nervure marginale très longue, 

cinq à six foix aussi longue que 

la stigmatique, qui est très 

courte ; antennes de 12 articles 

dans les deux sexes; ocelles pos- 

térieurs éloignés des yeux . . Teleasinae. 
— Nervure marginale pas ou à peine 

aussi longue que la stigmatique, 

antennes de 12 articles chez le 

mâle, de 7 chez la femelle; 

ocelles postérieurs ordinaire- 

ment situés presque contre le 

bord des yeux . . .°. . . Baeinae. 


I. Sous-famille, Scelioninae. 
TABLEAU DES SCELIONINAE (*). 


1. Corps complètement aplati, sur- 

tout la tête et le thorax; scape 

aplati, graduellement élargi, 

presque aussi large au sommet 

que long; deux sillons parap- 
ee 


(‘) On peut diviser les Scelioninae en deux groupes, d'après la forme des Pro 
pleures. Dans le premier groupe, les propleures ne sont pas traversées per une 
arête, on n’y voit que la suture qui les sépare des mésopl { qui réunit l écail- 
lette au bord postérieur de la hanche antérieure ; par exemple : Scelio et Spar a 
sion. Dans le second groupe, deux arêtes arquées s'étendent de l'écaillette à la 
hanche antérieure, en limitant un espace ellipsoïdal ; l’arête postérieure sépare 
les propleures des mésopleures ; par exemple : Chromoteleia, Habroteleia, 
Oxyteleia, Macroteleia. 


— 115 — 


sidaux ; nervure marginale cour- 

te, la stigmatique très courte, 

pas plus longue que large; post- 

marginale nulle. Abdomen pres- 

que linéaire ; premier segment 

un peu plus court que le deu- 

xième ; 2-5 égaux, aussi larges 

que longs. . .… Platyscelio Kieff. 
— Corps non aplati, scape autrement 

conformé. . 

2. Scutellum armé d’ine: épine de 

chaque côté du bord postérieur; 

metanotum également muni 

d’une spinule ; sillons parapsi- 

daux distincts; nervure margi- 

nale trois à quatre fois aussi 

longue que la stigmatique qui 

est oblique et plus longue que 

la postmarginale; premier seg- 

ment abdominal un peu plus 

long que large; deuxième un 

peu plus long que le SES ne 

égal au troisième . . . .… Odontoscelio Kieff. 
— Scutellum armé d’une épine de 

chaque côté de son bord anté- 

rieur; metanotum armé d’une 

spinule ; sillons parapsidaux 

nuls; nervure marginale PR 


forme . re ….  Dichoteleas Kieff. 
+= Scutellant inétie | ki 106 
3. Mesonotum parcouru par trois 

sillons, . #. 
— Mesonotum avec dE sfilons ou 

sans sillons . . 


4. Nervure pôstmiarginale nulle; $ 
marginale deux fois aussi lon- 
gue que la stigmatique, qui est 
perpendiculaire et assez longue. 


n | — 1 — 


Abdomen © long et étroit; pre- 
mier segment avec une bosse, 
un peu plus long que large ; 
deuxième aussi long que le pre- 
mier; troisième presque deux 
fois aussi long que large; 4-6 de 
moitié plus longs que larges. .  Habroteleia Kieff. 
— Nervure postmarginale bien déve- 
loppée, toujours plus longue 
que la stigmatique. . 9. 
». Nervure postmarginale prolôngée 
jusqu’à lextrémité de Paile; 
metanotum inerme; cellule mé- 
diane fermée . Bomilius Walk. 
— Nervure postmarginale S ’arrétant 
bien en deçà de lextrémité 
alaire; sans cellule médiane ; 
nervure marginale plus courte 
que la stigmatique; front avec 
une impression profonde et 
marginée au-dessus des anten- 


D LU à its Le ccm 
6. Metanotum avec À ou 2 dents. . Hoploteleia Ashm. 
— Metanotum inerme; abdomen très 

allongé, segments tous plus 

longs que larges . . . Trileleia Kieff. 
7. Metanotum presque aussi à long 

que le scutellum, semicircu- 

laire,. en forme de lamelle 

horizontale et surplombant le 

segment médian ; sillons parap- 

sidaux distincts; nervure margi- 

nale ponctiforme; stigmatique 

oblique, un peu plus longue que 

la basale, un peu plus courte 

que la postmarginale ; une cel- 

lule médiane fermée; radius 

cubitus et discoïdale indiqués 


— 1145 — 


par des traits brunâtres . 

— Metanotum presque aussi long 
que le scutellum, subcarré, en 
forme de lamelle et surplombant 
le segment médian; mesonotum 
avec deux sillons parapsidaux 
et une arête médiane; nervure 
marginale ponctiforme, post- 
marginale nulle. 

— Metanotum autrement conformé. 

8. Nervure sous-costale n’aboutis- 
sant pas à la costale, terminée 
en nœud; marginale, stigma- 
tique et postmarginale nulles 

— Nervure sous-costale aboutissant 
à la costale et y formant une 
marginale allongée ou poneti- 
orme, ou bien un stigma; 
stigmatique ordinairement bien 
distincte, chez Scelio parfois 
visible seulement par transpa- 
rence vie 

9. Front avec 4 à 3 lamelles trans- 
versales et arquées; nervure 
marginale remplacée par un 
petit stigma cunéiforme, avec 
une stigmatique courte ; 
postmarginale nu 

— Front sans ar maire 
nervure marginale non 
placée par un stigma ou bien 
stigma circulaire ou subtrian- 
gulaire 

10. Metanotum inerme. . . 

— Metanotum armé d’une épiné ; 

11. Nervure marginale remplacée 
par un stigma parfois très pâle; 
nervure postmarginale nulle ou 


Chromoteleria Ash. 


Oxyscelio Kiel. 


Baeoneura Fôrst. 


10. 


1. 
Sparasion Latr. 
Acanthoscelio Ashm. 


6 — 116 — 


subnulle; segments abdominaux 
transversaux 

— Nervure marginale normale ou 
ponctiforme ; postmarginale or- 
dinairement développée . 

12. Metanotum inerme. 

— Metanotum bidenté ou avec une 

écaille dressée et bilobée. 

Flagellum du mâle moniliforme, 

à poils longs et dressés; ailes 

longuement ciliées; femelle in- 

connue 

— Flagellum D mâle non menilis 
forme, sans poils dressés ; ailes 

non longuement ciliées 

14. Antennes du mâle composées de 
dix articles ; yeux glabres ; avec 
ou sans sillons parapsidaux 

— Antennes du mâle composées de 
douze articles; yeux pubescents; 
sillons  . distincts 

15. Metanotum bident 

— Metanotum avec une ph dress 
sée, transversale, lamelliforme, 
divisée en deux lobes arrondis. 

16. Massue de la femelle composée 
de neuf articles; 4 inconnu ; 
sillons parapsidaux nuls; ner- 


1 


se 


— Massue de la femelle ay ant moins 
de neuf articles ou antennes de 
la femelle non renflées en mas- 


SU6.. : RE pen 
17. Segments abdominaux rétrécis à 


Idris Fôrst. 


Scelio Latr. 


Sceliomorpha Ashm. 
Discelio n. g. (*). 


Lepidoscelio KiefT. 


Roena Cam. 


ne ne + 0 


(*) Ce geure comprend Scelio thoracicus Ashm. et insularis Ashm. 


— 417 — 7 


leurs deux extrémités, le pre- 
mier le plus long, les autres 
subégaux; sillons parapsidaux 
nuls; marginale courte; stig- 
matique oblique et courte; post- 
marginale très longue . . . Cremastobaeus Ashm. 
— Segments abdominaux non rétré- 
cis à leurs deux extrémités . 
18. Metanotum avec une ou deux 
spinules ou bidenté 9 
— Metanotum sans spinules . 95. 
20 


an 


8. 


19. Nervure postmarginale nulle ou 
presque nulle 
— Nervure postmarginale bien ‘dé- 
veloppée . 21. 
20. Ailes avec deux cellules basales 
fermées et d’égale largeur ; ner- 
vure marginale plus longue que 
la stigmatique; yeux glabres; 
front sans impression; sillons 
parapsidaux nuls; metanotum 
avec une spinule; abdomen 
presque d’égale largeur, pre- : 
mier segment transversal . . Prolapithan. g.(). 
— Ailes sans autres nervures que la 
sous-costale, une marginale plus 
courte que la stigmatique; post- 
marginale subnulle; front sans 
impression; yeux velus; sillons 
parapsidaux pereurrents; abdo- 
men comme chez Scelio . . . Paratrimorus n.8: 
. Metanotum armé de deux spi- 
nules ou bidenté; sillons parap- 
sidaux percurrents. . 22. 
— Metanotum avec une | spinul 
unique 


2 


es 


(*) Le type est Lapitha nigriceps Kief. 


8 mr 


99. Les deux dents du metanotum 

fortes et réunies à leur base; 

segment médian à lobes posté- 

rieurs proéminents en forme de 

dent obtuse; abdomen guère 

plus long que le reste du corps; 

premier segment pere 

non relevé en corne . . Dichacantha n. g. 
— Les deux dents ou denes du 

metanotum situées à chaque 

extrémité de son bord posté- 

rieur; front avec une impres- 

sion profonde et marginée; 

veux glabres; stigmatique plus 

longue que la marginale mais 

beaucoup plus courte que la 

postmarginale ; abdomen de la 

femelle 2-3 fois aussi long que 

le reste du corps, subfusiforme ; 

premier segment relevé en 

bosse, 1-3 d’égale longueur. . Oryteleia n. g. () 
23. Aïles avec une cellule médiane 

fermée; nervure postmarginale 

longue dent ee de 
— Ailes sans autres nervures qu’une 

sous-costale et une stigmatique 

aussi longue que la postmargi- 

nale; premier segment abdomi- 

nal de la femelle ordinairement 

relevé en bosse ou en corne. . Baryconus Fôrst. 

subg, Probaryconus n. subg. 

2%. Yeux glabres; abdomen fusi- 


forme et très allongé . . . . Lapitha Ashm. 
— Yeux pubescents; abdomen en 
ovale oblong. . . . . . . Opistacantha Ashm. 


() A ranger ici Caloteleia bidentata Kiel, subdentata Kiefl., nigriceps 
Ashm. et punctata Ashm 


—. 119 — 9 


», Nervure postmarginale nulle ou 

du moins plus courte que la 

stigmatique; sillons parapsi- 

daux bien marqués; premier 

segment abdominal étroit ; troi- 

sième le plus long . . Anteris Kôrst. (*). 
— Nervure postmarginale bien dé. 

veloppée, toujours plus An 

que la stigmatique _. 26. 
26. Sillons parapsidaux nuls. rare- 

ment indiqués par un vestige . 27. 
— Sillons parapsidaux bien mar- 

qués, percurrents, rarement rac- 

Courcis en avant... 4408 
27. Abdomen court, au maximum 

aussi long que le reste du corps 

et de moitié plus long que large, 

segments fortement transver- 

Saux . 28. 
— Abdomen allongé. nus long que 

le reste du corps, et plusieurs 

fois aussi long que large, ayant 

au moins le premier segment 

plus long que large (chez Holo- 

leleia un peu transversal) . 29. 
28. Nervure marginale ponetiforme: 

yeux pubescents; abdomen à fs 

peine plus long que large . . Hadronolus Fôrst. 
— Nervure marginale aussi longue 

que la stigmatique; yeux gla- 

bres; abdomen de moitié plus 

long que large; postscutellum 

parfois à tubercule  . .. Plaslogryon n. &.- 
29. Nervure marginale ponctiformé 

ou du moins plus courte que la 

stigmatique . . .. : . 30. 


() A rapporter ici : Idris aenea Ashm., laeviceps Ashm. et nigriCorms 


10 — 1920 — 


— Nervure marginale plus longue 

que la stigmatique; yeux pubes- 

cents ; abdomen deux fois aussi 

long que le reste du corps, pre- 

mier segment chez la femelle 

relevé en corne. . . Leploteleia n.g. 
30. Yeux glabres ; premier segment 

abdominal de la femelle non 

relevé en corne; mandibules 

bidentées ; massue (© de 6 arti- 

RL. .._.. . Cacezzus Ashm. (Cacus 

il.) (°) 


— Comme le précédent, mais massue 
de la femelle de % articles ; 
articles du flagellum très petils, 
transversaux, le premier aussi 
long que les 3-4 suivants réunis: 
troisième tergite le plus long .  Emgrporia Asbm. 
— Yeux velus. ; 
31. Premier segment sbdo md dé 
la femelle plus long que large 
et relevé en corne; mandibules 
bilobées; postmarginale pas ou 
à peine plus longue que la stig- 
matique . . . Baryconus Fôrst. 
— Premier segment abdominäl de 
: Maps transversal et sans 
rne; postmarginale deux fois 
aussi longue que la stigma- : 
tique . . . . . . . . . Baryconus subg. Holoteleia 
n. subg 


— 


32. Abdomen convexe sur le dessus 
et sur le dessous; nervure mar- 
ginale plus courte que la stig- 
matique . . .… Rhacoteleia Cam. 
eo ee nn 


(”) Ce genre comprend Cacus oecanthi il. ., insularis Ashm., laticinclus 
Ashm. et Macroteleia grenadensis Ashm. 


ss 


ee 


e 
de 


+: 


(9 Ce 


Abdomen plan sur le dessus et 
. ‘ . a: 
ordinairement aussi sur le des- 

sous 


. Segments His Peas 


saux sauf parfois le premier et 
le dernier, abdomen presque 
aussi large à la base qu'au 
milieu; antennes de la femelle 
Sans massue mais graduellement 
épaissies ; yeux glabres 

Segments abdominaux plus longs 
que larges ; abdomen fusiforme. 


. Antennes filiformes dans les 


deux sexes; abdomen deux fois 
aussi long que le reste du corps, 
les trois premiers segments avec 
des carènes sur les côtés de la 
partie dorsale ‘ 
Antennes en massue chez la 
Se abdomen autrement 
sculpt 
ie RE nervure mar- 
ginale plus courte que la stig- 
matique; abdomen non forte- 
ment allongé, premier segment 
non relevé en corne chez la 
femelle . 
Yeux glabres ou pas “distincte- 
ment pubescents; abdomen for- 
tement allongé 
Premier segment abdominal de 
la femelle relevé en corne sur 
le dessus; marginale plus courte 
que la stigmatique. . . . 


genre comprend les espèces net 
ema 


ventris Ashm., grenadensis M " dec 


ceps 


t Brues 
Ashm., ocularis Ashm., vipennis “Mel. 
Puncliceps Ash. ., Tubr iclava Er striata Ashm. ra 8e nee 


99. 


Apegus Fôrst. 


= 


Prosapegus n. g. 


Prosanteris n.g. 


Ceratoteleia n. g. (*). 


Caloteleia aenea Ashm., cincti- 
ni Ashm., 7. on: nigri- 
‘tata m., 


12 — 192 — 


— Premier segment abdominal sans 
corne; marginale plus longue 
quela stigmatique.: 2: 97. 
Mandibules bidentées; premier 
segment abdominal en pétiole, 
deuxième le plus long. . . . Calliscelio Ashm. 
— Mandibules tridentées; quatre 
premiers segments abdominaux 
d’égale longueur. . . . . Macroleleia Westw. 


31. 


1 


Le genre Aleria Marsh. est synonyme de Scelio d’après Pexamen 
du type. Quant au genre Calotelein Westw. , dont il sera question 
plus loin, il n’a pas de représentant dans la Faune actuelle. Nous 
n’avons pu assigner une place à Scelio Gobar Walk.; en tout Cas, 
Pabdomen pétiolé et ponctué, la présence d’une nervure arr uial 
égalant la moitié de la sous costale, Pexcluent du genre Scelio. 


Genre Paridris n. nov. (/dris Ashm. non Kôrst.) 


Ashmead donne àson genre dris les caractères suivants : (Tête 
transversale ou subcarrée, joues et occiput marginés délicatement; 
ocelles en triangle, les externes ne touchent pas le bord des yeux, 
ceux-ci pie Antennes insérées contre la bouche, composées 
de 12 articles (' © ); celles du mâle filiformes, celles de la femelle 
avec une massue dé 6 articles. Palpes maxilaires de 4 articles, les 
labiaux de 3; mandibules profondément bitides à l'extrémité. Tho- 
rax Ovoïdal, arrondi en avant; prothorax légérement visible d’en 

aut ; mesonotum un peu transversal ; sillons parapsidaux- 
distincts, par'ois obsolètes en arrière; scatellum semicireulaire, 
avec un ts ponctué; segment médian court, subémarginé. Ailes 
atteignant ou dépassant l’extrémité de | ’abdomen : nervure SOUS- 
costale atteignant le bord au delà du milieu: marginale courte, 
non épaissie en sligma (p. A0); postmarginale à peine distincte, 
Jamais plus longue que la stigmatique ; celle-ci oblique, assez 
courte, nodiforme à l'extrémité; basale nulle. Abdomen ovalaire- 
oblong, subpétiolé; segments 1 et 2 “ur troisième le plus long, 
Pattes comme chez Hadronotus » (p. 235 
Ce our confondu avec 1dris Fôrst, en re par la forme Ge 


Ve 13 


antennes et du prothorax, par la position des ocelles, par la pré- 
sence des sillons parapsidaux et d’un frein, par la nervure margi- 
nale non en stigma et par l'abdomen subpétiolé; je le désigne du 
nom de Paridris, en y rapportant les espèces suivantes : aenea 
Ashm., leviceps Ashm., nigricornis Brues. 


Genre Idris Fôrst. non Ashm. 


L 

Fôrster a décrit ce genre comme il suit : € Ocelles externes insé- 
rés contre le bord oculaire ; antennes moniliformes, de 12 articles, 
le dernier presque deux fois aussi long que l’avant-dernier. Sillons 
parapsidaux indiqués seulement en arrière par un faible vestige, 
nuls en avant. Nervure postmarginale beaucoup plus courte que la 
stigmatique; abdomen sessile, à premier segment large, le troi- 
sième très grand. Une seule espèce, J. flavicornis, dont je n'ai 
trouvé que quelques exemplaires 5 (Hymen. Stud. 1856, pp. 102 
et 105). M. G. Mayr ayant eu l’obligeance de me communiquer le 
type de Fürster, je suis à même de compléter la diagnose générique 
donnée par cet auteur. Tête plus de deux fois aussi large que 
longue, un peu plus large que le thorax; ocelles en triangle, les 
externes touchant le bord interne des yeux, assez rapprochés du 
bord occipital : yeux brièvement et densément pubescents, deux 
fois aussi longs que les joués. unis aux mandibules par un sillon bien 
marqué ; impression faciale non limitée, peu profonde. Antennes 


14 — 1% — 


qui remplace la marginale ; stigmalique oblique et assez longue, 
non nodiforme au bout ; posimarg inale à peu près nulle; basale 
nulle; nervation donc comme chez Scelio. Abdomen très aplati, à 
peine aussi long que le thorax, en ellipse raccourcie; premier 
segment trois fois aussi large que long; le deuxième aussi long 
que le premier; le troisième égal aux deëx premiers réunis ; les 
deux ou trois suivants et derniers très courts : bords latéraux de 
l’abdomen amincis en tranchant. Fémelle inconnue. Fôrster ne 
fait pas mention des sexes. 


Idris flavicornis Kürst. (sine descr.) 
(PL I, fig. 4, .) 


Corps mat, y compris l’abdomen. Tête finement chagrinée. 
Mesonotum densément et finement ponctué, scutellum encore plus 
finement ponctué ; pleures chagrinées. Ailes hyalines ; stigma el 
nervures jaunes. Segments abdominaux 4 et 2 densément striés en 
long, les suivants finement chagrinés. Corps noir; mandibules 
d’un jaune brunâtre ; antennes, hanches et pattes d’un jaune 
vitellin; abdomen d’un brun marron sombre; un exemplaire avait 
la tête, le thorax et l'abdomen d’un brun marron sombre. Taille S: 

1 millimètre, — Aix-la-Chapelle. 


Genre Scelio Latr. 
Les espèces de ce genre se répar Pr sur toutes les parties du 
globe. On peut les grouper comme il su 
1. Metanotum bidenté: tête et tho- 


rax grossièrement ridés (Disce- 
lio n. 


g. Fa 0, 
— Metanotum : inerme Fi Se 
2. Thorax rouge en partie. . . . {horacicus Ashm. 
— Thorax noir en entier . . insularis Ashm. 


ge 


Abdomen rouge ou d’un roux 
marron au moins sur le dessus 
eten tarte: ..., k. 

— Abdomen noiren entier, rarement 

brun sur le dessous 


= 495 


4. Sillons parapsidaux nuls; abdo- 

men rouge en entier (Cuba). 

— Sillons parapsidaux percurrents ; 

abdomen d’un brun noir en 
partie ou roux marron 

. Abdomen rouge, en partie d’ un 

brun noir (États- Unis) 

Abdomen entièrement d’un roux 

marron ou brun (Texas) . 

. Prothorax et mesonotum roux; 
sillons parapsidaux nuls; joues 
et devant du front striés en long 
(Cuba). 

— Thorax noir en entier. 

. Ailes brunes, traversées à léur 
base et à leur milieu par une 
bande transversale hyaline (Eu- 


Qt 


[er] 


En! 


D ee ‘ 
— Ailes sans bandes transversales 
hyalines 
. Sillons parapsidaux distincts. 
Sans sillons parapsidaux 
Mesonotum lisse et brillant, co- 
riacé le long des sillons parap- 
sidaux; tête ponctuée en dé; 
joues et côtés de la moitié anté- 
rieure du front striés en long ; 
ailes lactées; pattes d’un brun 
roux, sauf les hanches (Texas) . 
Mesonotum entièrement coriacé, 
grossièrement ridé ou ridé- 


1% 


| 


ponciué , eo 
nr coriacé ; tête à ponc- 
tuationéparseet peu grosse, front 
lisse, joues striées; abdomen 
strié sur le dessus, lisse sur Île 
dessous ; segments 5 et 6 trans- 
versaux; scape, hanches et 


me 
«a 


erythrogaster Kiel G’. 


rufiventris Ashm. © 


bisulcatus KieW ©. 


rufonotatus Kieff. 
7 


rugosulus(Latr.) Walk. ? 


strialigena Kieff S’. 


10. 


16 — 196 — 


pattes d’un jaune de miel (Colo- 
rado . . melleipes Kieff. ©: 
— Mesonotum Étosisrérent FE 
ou ridé-ponctué. , . 11. 
. Mesonotum et scutelluin gr grossiè- 
rement ridés en long; tête ponc- 
tuée en dé, joues non striées, 
front avec un espace lisse en 
avant. Ailes brunâtres. Abdo- 
men strié. Hanches et pattes 
rousses (Maroc). . . .. vubripes n. sp. ? 
—  Mesonotum et scutellum gros- 
sièrement ridés-ponctués ou ré- 
ticulés. . 12. 
Joues non striées: ; ahdomeh sttiè 
dessus et dessous ; hanches et 
pattes d’un jaune brunâtre. 
— Joues non striées ; tergites et 
sternites striés, deuxième ster- 
nite a pattes as (Ha- 
he}. . . . elongatus n. sp. ? 
—  Joues striées:. en ‘évondil : 14 
Ailes un peu brunies (États- 
nis) . Luggeri Ril. © 
— Ailes hyalines (Iles Philippiiée} philippinensis Ashm. 
. Abdomen strié sur le dessus des 
trois premiers segments, cha- 


a 
ae 


—— 
il 


ds 
S 


_ 
QS 


= 
& 


sügma cunéiforme ; pattes d’un 
roux sombre, fémurs d’un brun 
see au milieu (  … 
centrale) . 

Abdomen éntiérément strié sur 

le dessus. . < 
. Front rugueux-ponctué 0 ou strié 

en entier en avant . a | : À 
—. Front lisse, strié sur les côtés  1E, 


trisectus Kieff. 


a 
Qt 


— "127 — 


16. Ailes d’un blanc de lait: front 
rugueux-ponc tué ; pattes brunes, 
hanches noires (États-Unis)... Ashmeudi Nier. 
— Ailes hyalines, front strié en long; 
deux premiers articles anten- 
naires et pattes sauf lés hanches 
d’un jaune brunätre(États-Unis).  ædipodæ Ashm. d' 
7. Tête à gros points superficiels. 
intervalles finement ridés ; joues 
et côtés du front striés; meso- 
notum grossièrement ridé-ponc- 
tué; ailes lactées; dessous de 
Pabdomen lisse ; fémurs bruns, 
tibias et tarses d’un roux brun 
(Nevada). . . .… albipennis Kieff. 
— Tête ridée grossièrement ou ri- 
dée-ponctuée ; ailes non lactées. 
- Abdomen fusiforme, strié sur le 
dessus, brun et strié lalérale- 
ment sur le dessous ; ailes 
hyalines, stigma arrondi, sans 
nervure stigmatique ; deux pre- 
miers articles antennaires jau- 
nes, hanches et pattes d’un 
jaune brunâtre (États-Unis). .  calopteni Ril. © 
Abdomen non fusiforme, noir 
en entier; ailes non papas 
stigma cunbifévmie. 2 49. 
Dessous de l'abdomen lisse: les 
trois derniers segments un peu 
plus longs que larges; ailes lé- 
gèremeut teintées; scape, han- 
ches et pattes d’un jaune rou- : 
geâtre (Ankioie centrale). . levifrons Kiel. © 
— Dessous de l'abdomen avec une 
ponctuation entremêlée de stries 
longitudinales ; tous les seg- 
ments transversaux; ailes jau- i 
XXII. 


— 
—….] 


— 


8. 


_— 
Q0 


| 


= 
7 


18 — 128 — 


nâtres; deux premiers articles 
antennaires, hanches et pattes 
rousses (Amérique centrale). .  tripartitus Kieff. ©. 
20. Abdomen rugueux ou chagriné 
sur le dessus, le premier seg- 
ment parfois faiblement strié ; 
joues striées en éventail . . . 94. 
— Au moins les quatre premiers 
segments abdominaux striés sur 
le dessus . 29. 
21. Ailes blanches, stigtha. Circu- 
laire ; nervure stigmatique égale 
au diamètre du stigma; abdo- 
men chagriné, premier segment 
faiblement strié; tête et thorax 
ponctués en dé; pattes, sauf les 
hanches, d’un roux sombre; 
massue des fémurs d’un brun 
sombre (Cuba) . … coriaceiventris Kiel. d'- 
— Ailes hyalines, nervure v-sligias- 
tique nulle; abdomen rugueux; 
tête et thorax ridés-ponctués ; 
scape et pattes roux Da 
Unis) . hyalinipennis Ashm. d'?: 
22. Joues striées en éventail. 22 bis 
— Joues non striées . . 29. 
2bis. Tête à ponctuation vies, 
dense mais ne se touchant pas; 
mesonotum avec un vestige de 
sillons parapsidaux en avant; 
ailes brunâtres ; abdomen strié 
sur le dessus, lisse sur le des- 
sous sauf la base du deuxième 
segment qui est siriée; deux 
premiers articles antennaires, 
hanches et ts rousses (Au- 
stralie) . . . australiensis n. SP. 
— Tète ponctuée en dé ou dés 


— (19 — 


ponctuée ; sillons parapsidaux 
nuls 


23. Males. î 

— Femelles . 

2%. Le cinquième article antennaire 
plus gros que les autres. 

— Le cinquième article antennäire 
pas plus gros que les autres. 

2. Joues et dessus de l'abdomen 
entièrement striés ; pattes d’un 
jaune brunâtre (États Unis). 

— dJoues avec quelques stries en 
éventail et avec un sillon ; abdo- 
men chagriné, avec des stries 
fines et espacées ; antennes roux 
brun, scape et pattes d’un jaune 
clair. (Sumatra). 

26. Milieu des segments abdomieæux 

à 6 chagriné sur le dessus, 
lisse sur le dessous, le reste 
strié; pattes d’un brun sombre, 
tarses d’un jaune brunâtre (Au- 
triche i 

. Segments abdominaux enlière- 

ment striés sur le dessus . 

26bis. Hanches et fémurs d’un brun 
noir; tibias et tarses d’un jaune 
brunâtre ; sternites striés, sauf 
un espace longitudinal et mé- 
dian (Europe) 

—  Hanches et pattes jaunes : , 

2er. Tous les tergites striés; ster- 
nites striés sauf un espace m 
dian et longitudinal ; scape jaune 
(Autriche) 

— Segments abdominaux “siés en 
entier sur le dessus et le des- 
sous, sauf le dernier qui est 


ovivorus Ril: 9. 


[lavicoris KiefF. 


integer n. sp. d'- 
26bis. 


vulgaris n. sp. É ?. 
der 


luteipes n. sp. $. 


, 


90 "M9 -— 


27. 


lisse sur le dessus et densément 
ponctué sur le dessous, pattes 
d’un jaune de miel (Canada). 

Joues avec quelques stries en 
éventail et un sillon; deux pre- 
miers artieles antennaires et 
pattes rouges; hanches d’un 
brun noir (Amérique centrale) . 


= Joues densément striées en éven- 


28. 


8 | 8 


— 


tail, sans sillon; hanches et 
pattes Jaunes 

Abdomen fusiforme ; deux pré: 
miérs articles antennaires roux 
ou jaune brunâtre (Massachu- 
setts) . 

Abdomen non fusiforme ; tuois 
premiers articles antennaires 
jaunes; espace lisse du front 
ppt : stries _ 
(Guatemala) . 

Joues Srrtis par une arêter. 
Joues sans arête. . 

Front sans espace lisse hu-des- 
sus des antennes ; stigma cunéi- 
forme; scape, hanches et pattes 
rouges (Amérique centrale) . 
Front avec un très petit espace 
lisse au-dessus des antennes; 


« 


+ 


. abdomen fusiforme, strié sur le 


dessus et le dessous; hanches et 
pattes rousses (Autriche). 

Front avec un espace lisse au- 
dessus des antennes; stigma 
circulaire ; cinquième article des 


brun sombre (Amérique cen- 
trale) : 5. 


striativentris Kielf, d'. 


fuscicoxis Kiel. ©. 


28. 


ovivorus Ril. J $. 


guatemalensis Kiel. ? 
30 


31. 


Bakeri Kieff. ©. 


longiventris n. Sp. d'- 


sectigena Kielf. d'- 


| 


Æ 


= 48 — 


. Fémurs d'un brun sombre 


Pattes entièrement rousses ou 
jaunes 


. Aïles hyalines; pattes d’un brun 


de poix; deux extrémités des 
tibias et tarses testacés (Ile de 
Madère) 

Aïles brunies, stigma circulaire: 
tête ponctuée en dé, tempes 
ridées en long ; mesonotum gros- 
sièrement ridé ; hanches noires, 
fémurs d’un brun sombre, tibias 
et tarses roux (Allemagn FE 


- Mâles; tête et thorax grossière- 


ment ErTR ou réticulés 
Femelles ; tête et thorax réticulés 
ou ridés-ponctués - 


- Le cinquième article antennaire 


épaissi, plus gros que les autres; 

tête et thorax ne 
ridés 

Cinquième articlé antegraire. non 
épaissi, pas plus gros que les 
autres; tête et thorax réticulés ; 
Stigma indistinet ; tibias ettarses 
testacés, hanches et fémurs noirs 
(Gamb ie). 

Le cinquième article dés: antoñ: 
nes deux fois aussi gros que 
long; scape brunâtre; pattes 
d’un jaune brunâtre ; abdomen 
strié dessus et dessous (États- 


nis 
Cinquième article antenriaire de 
moitié plus gros que long; fla- 
gellum et pattes d’un jaune bru- 
nâtre; abdomen striés ivre 
Unis) ani 


92. 


minor Noll. 4 9. 


fulvipes Fôrst. © : 


ke. 


ca 


afer Kieff. G'. 


pallidipes Ashm. ’. 


pallidicornis Ashm. d'. 


21 


29 — 132 — 
36. Ailes enfumées : hanches noires, 
pattes rousses ; abdomen strié . 37. 
Aïles hyalines ou subhyalines ou 
Jjaunâtres ; hanches rousses ou 


PRES "0 Ir DLLREe à 
37. Scape noir (Venezuela) . . .  venezuelensis Marsh. Q. 
—  Scape testacé (Corse) . . . . flavibarbis Marsh. Q sub 


Aleria. 

38. Scape et pattes jaunes: tête et 
thorax réticulés; ailes subhya- 
lines ; dessus de l'abdomen ridé 
longitudinalement; dessouslisse, 
strié en arrière (États-Unis). . floridanus Ashm. 9: 

— Scape noir; pattes rouges, tête 
et thorax ridés-ponctués: des- 
sus de Pabdomen strié . . . 39, 

39. Ailes jaunâtres (Amérique cen- 
trale) . : : . . . | ..,..erythropoda Cam: Q. 
Ailes hyalines (Canada) . . .. opacus Prov. ©. 

Scelio Acte Walk n’a pu trouver place dans ce tableau. 


Scelio rubripes n. sp. ©. 


Noir; deux premiers articles antennaires, hanches sauf Jeur 
extrême base, et pattes rousses. Tête ponctuée comme un dé, et 
pubescente; au-dessus de l'insertion des antennes se voit un espace 
lisse, brillant, allongé, triangulaire, atteignant le tiers hasal des 
Yeux; bord occipital arqué et marginé:; veux glabres, d’un Hers 
plus long que les joues, quatre fois aussi longs que leur distance 
du bord occipital : ocelle antérieur situé. vis-à-vis du tiers posté- 
rieur des yeux, les postérieurs deux fois plus rapprochés des yeux 
que Pun de Pautre. Scape cylindrique, atteignant le tiers supé- 
rieur des yeux; deuxième article obconique, de moitié plus long 
que gros ; troisième obconique, deux fois aussi long que gros; les 
suivants transversaux, formant une masse fusiforme, dont les SX. 
derniers articles sont les plus gros. Prothorax à peine visible d’en 
haut, profondément découpé en arrière; mesonotum et seutellum 
mats, à grosses rides longitudinales, intervalles grossièrement 


— 133 — 93 


ponctués ou ridés; sillons parapsidaux peu distincts; scutellum 
semi-Circulaire, sans fossettes; metanotum très étroit, déclive, 
crénelé ; segment médian mat, court, à angles un peu proémi- 
nents; pleures glabres, ridées-ponctuées. Ailes brunâtres, con- 
formées comme chez Sceliomorpha (Ashm. pl. 10 f. 8), mais à 
point marginal gros comme chez Sparasion. Abdomen glabre, 
plus long que le reste du corps, aminei aux deux bouts, composé 
de six segments, dont le troisième est un peu plus long, tous striés 
densément et grossièrement en long: bord postérieur des seg- 
ments lisse; intervalles des stries finement rugueux. Taille 9 : 
3,9 millimètres. — Tanger. 


Scelio australiensis n. sp. ©. 


Noir brillant; mandibules, hanches et pattes rousses ; deux pre- 
miers articles antennaires d’un roux brun. Tête avec une ponctua- 
lon grosse et dense mais qui ne se touche pas; joues et front jus- 
qu’au milieu des yeux grossièrement striés en éventail; front avec 
"n espace lisse, à peine déprimé, presque semi-cireulaire, situé 
au-dessus des antennes, distant des yeux de sa largeur et s’arré- 
lant vis-à-vis du milieu des veux. Ocelles postérieurs distants des 
Yeux de leur diamètre seulement, trois fois plus distants de Pocelle 
antérieur. Troisième article antennaire plus long que gros, un peu 
plus long que le deuxième; les suivants formant la massue, plus 
de deux fois aussi gros que longs, sauf le dernier qui est semi- 
globuleux. Thorax à ponctuation grosse et se touchant; en avant 
du mesonotum se voit un vestige de sillons parapsidaux. Ailes 
brunâtres sauf au tiers basal ; nervures indistinctes, sauf un trait 
cunéiforme jaunâtre et oblique indiquant le stigma et la nervure 
Stigmatique. Abdomen strié sur tout le dessus, sauf un étroit bord 
postérieur des segments; dessous à peu près lisse, sauf la base du 
deuxième segment qui est striée. Taille © : # millimètres. — New- 
South-Wales, M: Victoria (Biro). Type au Musée de Budapest. 


Scelio integer n. Sp. à’. 


Noir; antennes et tibias d’un brun sombre; fémurs brun kr 
tarses jaune brunâtre, Scape aussi long que les quatre articles 


2% A 


suivants réunis; deuxième et troisième articles obconiques, un 
peu plus longs que gros, les suivants à peine aussi longs que gros, 
sauf le dernier qui est ovoidal. Tête transversale vue d’en haut; 
joues et face jusqu’au milieu des yeux brillantes et profondément 
striées en long, sauf un espace médian au-dessus des antennes; 
depuis le milieu des yeux jusqu'aux ocelles postérieurs la tête est 
parcourue par des rides grossières, longitudinales et espacées; 
vertex en arrière des ocelles postérieurs réticulé, bord postérieur 
ridé transversalement; tempes à rides longitudinales peu régu- 
lières. Ocelles postérieurs distants des yeux de leur diamètre seu- 
lement, très éloignés les uns des autres. Yeux glabres, deux fois : 
aussi longs que les joues, trois fois autant que leur distance du 
bord occipital. Dessus du thorax réticulé; sillons parapsidaux 
nuls ; pleures ridées en long; sternum réticulé. Ailes antérieures 
brunâtres, non ciliées, très finement pubescentes; stigma brun, 
nervure stigmatique hyaline, perpendiculaire et courte. Abdo- 
men allongé, un peu plus long que la tête et le thorax réunis, 
strié longitudinalement sauf le milieu des segments 2 à 6, qui 
est grossièrement chagriné dessus et lisse sur le dessous; bord 
postérieur de tous les segments lisse et brillant sur le dessus; 
tous les segments transversaux. Taille d :3,2 millimètres. — 
Carmthie. (Musée de Stockholm.) 


Scelio vulgaris n. sp. 4 9. 


Noir; mandibules brun noir, flagellum brun ou brun noir; 
tibias et tarses roux. Tête et dessus du thorax ponctués en dé; 
joues striées densément ; front avec un minime espace lisse 
au-dessus des antennes, cet espace est à peine égal à la moitié de 
sa distance aux yeux. Article cinquième des antennes du mâle pas 
visiblement plus gros que le sixième. Sillons parapsidaux nuls. 

eures ridées-réticulées, mésopleuresstriées. Ailes un peu teintées; 
stigma très pâle; radius presque perpendiculaire. Abdomen du 
mâle non aminci en arrière, un peu plus court que les ailes, S68- 
ments 5 et 6 au moins deux fois aussi larges que longs; abdomen 
de la femelle un peu aminci en arrière, dépassant faiblement les 
ailes; tergites et sternites striés, sauf un espace médian et longitu- 
dinal sur les sternites, qui est finement pointillé ou presque lisse- 


105 — 25 


Taille ëd : 3,9 millimètres. — Autriche : Trieste ; Volosca; Tol- 
mein ; Loitsch en Carniole; Siders; Sicile : Catanes (D' Graeffe); 
Italie : vallée d’Aoste (Solari). 


Scelio luteipes n. sp. ?. 


Noir; mandibules rousses: scape, hanches et pattes jaunes. 
Front sans espace lisse au-dessus des antennes. Mésopleures réti- 
culées finement. Stigma brun, subarrondi, nervure stigmatique 
pas distinctement marquée. Taille : © : # millimètres. Pour tout 
le reste, semblable au précédent. — Autriche : Tragôss (D' Graelfe). 


Scelio longiventris n. sp. d': 


Noir; antennes brunes, plus claires dessous ; extrémité des man- 
dibules et pattes d’un roux clir; hanches roux brun. Joues non 
Striées mais réticulées comme le reste de la tête, avec une arête. 
Article cinquième des antennes plus gros que le sixième. Pleures 
entièrement réticulées. Aïles à stigma brun et subarrondi, stigma- 
tique et radius bruns, ce dernier très long. Abdomen plus long 
que les ailes, aminci en arrière, segments 5 et 6 non ou à peme 
transversaux ; tergites striés; sternites moins densément striés, 
sans espace lisse. Pour le reste, semblable à $. vulgaris. Taille G'° 
# millimètres. — Autriche : Tolmein ; Volosca; Trieste (D° Graeffe). 


Scelio elongatus n. sp. d'?- 


Noir: extrémité des mandibules et hanches rousses ; SCape de la 
femelle, pattes sauf les hanches jaunes; flagellum du mâle brun ou 
jaune brunâtre. Tête et dessus du thorax ponetués en dé; joues non 
striées, sans arête, sculptées comme le reste de la tête; front avec 
un espace allongé, étroit, lisse, situé au-dessus des antennes. 
Article cinquième des antennes du mâle plus gros que le sixième. 
Sillons parapsidaux pereurrents. Ailes faiblement teintées ; stigma 
i >s pâle. Abdomen fusi- 
té alaire; tergites 


striés ; deuxième sternite réticulé grossièrement, 
striés. Taille 4 © : 5 millimétres. — Italie : Borzo 
(Doria). 


26 — 136 — 
: 
Genre Frosanteris n. nov. (Anteris Ash. non Fürst.) 


Ashmead a décrit le genre Anteris de la facon suivante : € Têle 
transversale ; face convexe ou presque convexe, non enfoncée ou 
faiblement enfoncée au-dessus des antennes; acciput et joues mar- 
ginés délicatement; ocelles en triangle, les externes distants du 
bord oculaire de leur diamètre seulement; veux ovalaires, ordi- 
nairement pubescents. Antennes insérées au clypeus, composées 
de douze articles dans les deux sexes: filiformes ou submonili- 
formes, chez le mâle, quatrième article plus court que le troisième 
ou le cinquième; celles de la femelle avec une massue de cInq 
ou six articles; mandibules bifides à l’extrémité. Thorax OVOI 
dal; prothorax arrondi en avant, non ou à peine visible d’en haut, 
sauf aux angles latéraux; mesonotum transversal, sillons parapsi- 
daux distincts; scutellum semi-circulaire, assez convexe, muni En 
arrière d’un frein ponctué; segment médian court, inerme, caréné 
à l'extrémité. Ailes antérieures avec la nervure sous-costale dépas- 
sant un peu le milieu de l'aile; nervure marginale ordinairement 
un peu épaissie, linéaire, et à peine aussi longue que la stigma- 
tique; celle-ci courte, nodiforme à Pextrémité ; postmarginale 
très longue; basale nulle ou à peu près oblitérée. Tous les fémurs 
et les tibias antérieurs en massue; éperons 1, 1, 1; métatarse 
postérieur au moins trois fois plus long que le deuxième article. 
Abdomen ovalaire ou en ovale oblong, dépourvu de corne à sa 
“base; les trois premiers segments presque égaux, le troisième 
ordinairement un peu plus long qu’un des autres. » (L €. p: 994). 

r la présence d’une longue nervure postmarginale, le 
postseutellum inerme, etc., ce genre se distingue de suite d’Ante- 
ris Fürst. avec lequel Ashmead l'a confondu; je le désigne du nom 
de Prosanteris, en y renfermant les espèces suivantes déeriles 
toutes par Ashmead et appartenant au Nouveau-Monde 
hawatiensis,nigriceps, nigricornis, Perkinsi, rufipes, striatifrons. 
larsalis et virginiensis. Yy ajoute encore l'espèce suivante. 


Prosanteris foveatifrons n. sp. 


Tête rectangulaire, de moitié plus large que longue, mate; 
vertex réticulé ou ponctué-réticulé, intervalles chagrinés ; front; 


— 137 — 27 


tempes et joues chagrinés, parsemés de quelques gros points 
superficiels; une arête formant le bord oculaire se prolonge sur 
les joues jusqu'aux mandibules: front avec une impression pro- 
fonde, marginée, trois fois aussi large que sa distance du bord 
interne des yeux, striée transversalement et atteignant jusqu'aux 
mandibules, sans elypeus distinct; tempes rétrécies supérieure- 
ment; yeux glabres, deux fois aussi longs que les joues; ocelles 
postérieurs deux fois plus éloignés du bord occipital que l'un de 
lautr e, distants des veux de leur diamètre seulement. Scape à 
peine aminci apicalement, égal aux cinq articles suivants réunis; 
deuxième article obconique, plus court que le troisième qui est 
dg moitié plus long que gros; quatrième un peu plus court que le 
troisième ; cinquième et sixième aussi longs que gros; septième 
un peu transversal ; massue à articles transversaux, sauf le dernier. 
Pronotum non visible d’en haut. Mesonotum avec une ponctuation 
srosse, peu dense, superficielle, intervalles chagrinés; sillons 
parapsidaux larges et profonds, divergents en avant; lobe médian 
traversé au milieu par nne carène obtuse longitudinale et percur- 
rente. Scutellum semicireulaire, à gros points profonds et assez 
denses. Mesonotum inerme, plus long que le segment médian. 
Propleures avec deux arêtes ayant leur origine aux écaillettes et 
aboutissant lune au bord antérieur des premières hanches et 
Pautre, qui sépare les propleures des mésopleures, au bord pos- 
térieur des mêmes hanches: ces deux arêtes limitent un espace 
ellipsoïdal. Ailes hyalines, ciliées; subcostale éloignée du bord; 
marginale très courte, de moitié aussi longue que la stigmatique, 
qui est presque perpendiculaire et terminée en nœud ; postmargi- 
nale deux fois aussi longue que la stigmatique; une ligne visible 
par transparence s'étend du nœud jusqu'au bord antérieur près 
de l'extrémité alaire, et en arrière jusqu’à la rencontre d’une dis- 
coïdale percurrente, également visible seulement par transpa- 
rence: basale nulle. Abdomen allongé, un peu aminci aux deux 
bouts : les trois premiers segments graduellement allongés, Je 
troisième le plus long, égal aux deux suivants réunis; ceux-Ci gTà- 
duellement raccourcis; sixième très court; les deux premiers for- 
tement striés, le troisième finement strié et ponctué; 4-6 avec une 
ponctuation grosse et assez dense; tous trans ersaux ; le sixième 
muni à chaque extrémité de son bord postérieur, d’une petite 


28 — 188) — 


pointe; sternites ponctués. Noir; mandibules, palpes, pro-et 
mesothorax sauf le sternum, écaillettes, hanches et pattes roux; 
antennes d’un rougeàtre pâle, les cinq articles de la massue noirs. 
Taille : 3,5-3,6 millimètres. — Amérique Centrale : Bélize (Baker). 

Remarque : Cette espèce se distingue de toutes ses congénères 
par lPimpression frontale et par l'élévation médiane du meso- 
notum. 


Genre Anteris Fôrst. non Ashm. 


La courte diagnose générique donnée par Forster comprend les 
éléments suivants : € Ocelles externes éloignés des yeux; antennes 
de douze articles, celles de la femelle à massue articulée, celles du 
mâle un peu moniliformes (p. 104 sub Baryconus); sillons parap- 
sidaux très distincts: ailes avec une nervure sous-costale comme 
chez Scelio, atteignant le bord alaire un peu avant le milieu ; ner- 
vure marginale courte, un peu épaissie, plus courte que la nervure 
stigmatique; postmarginale nulle. Abdomen sans prolongement à 
sa base: premier segment étroit, par suite, l'abdomen n’est pas 
largement sessile à sa base; troisième segment le plus long. » (LC. 
p. 101 et 10%). , 

Fôrster n’a décrit aucun représentant de ce genre, mais Sà 
collection renferme deux espèces, qui m'ont été communiquées 
par M. G. Mayr, et dont je donne ici la description. 


1. ANTERIS BICOLOR n, Sp. ©. 
(PL. L fig. 5, ©. ” 


Tête transversale, mate, finement chagrinée, plus large que le 
thorax, quadrangulaire, non marginée en arrière; joues n0n 
striées ; yeux glabres, deux fois aussi longs que les joues ; Impres- 
sion frontale peu profonde, non marginée ; ocelles en triangle, les 
externes situés contre les yeux. Antennes insérées contre le 
clypeus ; scapes plus longs que les articles 3 à 7 réunis ; deuxième 
article obconique, plus gros que les suivants, de moitié plus long . 
que gros; troisième aussi mince que le quatrième, et aussi lon8 
que gros ; cinquième, sixième et septième transversaux, également 
minces; massue très grosse, subcylindrique, à articles serrés et 


249 = | 20 


trois fois aussi gros que longs. Thorax mat ou faiblement luisant, 
finement chagriné; prothorax non visible d’en haut; mesonotum 
arrondi en avant, un peu transversal; sillons parapsidaux per- 
currents, un peu divergents en avant; scutellum séparé du meso- 
notum par une ligne de gros points enfoncés; bord postérieur 
largement arrondi; metanotum avec une courte épine; segment 
médian inerme. Ailes hyalines, longuement et densément ciliées ; 
nervure sous-costale peu éloignée du bord qu’elle atteint vers le 
milieu; nervure marginale épaissie, jaune, pas plus longue que 
large ; nervure stigmatique oblique, de longueur médiocre; post- 
marginale nulle. Abdomen aussi long que la tête et le thorax 
réunis, presque ellipsoïdal, arrondi en arrière, au moins aussi 
large que la tête, plan, mat, fortement caréné latéralement, avec 
six segments distincts, strié densément sur les deux premiers, 
finement chagriné sur les autres ; premier segment plus mince que 
les suivants, mais encore largement transversal; deuxième un peu 
plus long quele premier, graduellement élargi en arrière + troi- 
sième égal aux deux premiers réunis; quatrième deux fois aussi 
long que le cinquième: sixième très court. Corps d’un brun très 
sombre; vertex, occiput, massue antennaire et thorax noirs; Mman- 
dibules, antennes sauf la massue et pattes testacées; hanches, 
fémurs et dessus du scape plus ou moins brunâtres. Taille © : 
1,8 millimètre, — Aix-la-Chapelle. 


9. ANTERIS SIMULANS D. Sp. 9. 


Cette espèce, que nous considérons comme type du genre parce 
que son signalement correspond le mieux à la diagnose générique 
donnée par Fôrster, ne se distingué de la précédente que par les 
caractères suivants : yeux distinetement pubescents; ocelles rss 
rieurs éloignés des yeux, à peine plus rapprochés lun Ue”"Tautre 
que des veux. Tête et thorax brillants; seutellum séparé du meso- 
notum par une suture ordinaire; melanotum Sans dent, mais 
avec un faible tubercule. Corps noir; antennes brunes; têle et 
abdomen d’un noir brunâtre. Taille $ : 1 millimètre. — Aix-la- 
Chapelle, 


Ces deux espèces se distinguent facilement de A. bilineata 


30 | 21440 — 


Thoms. et A. scutelluris Thoms. d’après le tableau suivant, qui 
comprend les quatre espèces d'Europe (*) : 


1. Thorax avec trois dents, dont une 

au metanotum et une à chaque 

angle postérieur du segment 

médian ; antennes noires en 

entier ; nervure stigmatique 

droite; yeux velus, ocelles pos- 

térieurs touchant presque. les 
x à AROM  PO té CS Pt (rte 
— Segment médian à angles posté- 

rieurs inermes ; antennes brunes 

ou testacées; nervure stigma- 

tique oblique 
2, Trochanters, base des tibias et 

tarses roux; troisième segment 

de Pabdomen densément et fine- 

ment strié . . A. bilineata Thoms. 
— Pattes noires en entier : oise 

segment abdominal très fine- 

ment pointillé . . A. seutellaris Thoms. 
3. Yeux velus; ocelles postérieurs 

éloignés des yeux ; tête et thorax 

brillants; metanotum avec un 

faible tubercule, sans dent; 

pattes noires. . A. simulans n. Sp. 

— Yeux glabres ; ocelles postérieurs 
situés contre les yeux: tête et 
thorax mats ou faiblement lui- 


moins brunâtres .... À. bicolor n. sp. 


Ne dr APE HT Rues 


() Les deux espèces décrites par Thomson sont à éliminer de ce genre à 
cause de la dent du metanotum (postscute tellum). 


— qi — 31 


Genre Plastogryon n. g. (Gryon Fôrst., non Hal. nec Ashm.). 


Antennes de 12 articles dans les deux sexes. Sillons parapsidaux 
nuls. Metanotum inerme ou armé d’une dent obtuse. Nervure 
marginale égale à la stigmatique, qui est oblique, assez longue et 
nodiforme au bout : postmarginale aussi longue ou plus longue 
que la marginale. Abdomen plan, presque d’égale largeur, aussi 
long que le reste du corps; le premier segment au moins deux 
lois aussi large que long, un peu plus court que le deuxième, les 
Suivants très courts. 

Ce genre à été confondu par Fôrster avec Gryon Hal, qui est 
tout différent, comme nous le verrons plus loin en traitant des 
Teleasinae. 11 comprend les quatre espèces suivantes : 


1. PLasroGryoN FGRSTERI n. sp. d'. 
(PL L, fig. 6 d.) 


Tête transversale, plus de deux fois aussi large que longue, mate, 
linement chagrinée ou ponctuée, arquée en arrière; impression 
frontale peu marquée: yeux paraissant glabres, deux fois aussi 
longs que les joues: ocelles postérieurs distants des yeux de leur 
diamètre seulement. Scape aussi long que les quatre articles 
suivants réunis; deuxième et troisième articles pas ou à peine 
plus longs que gros; # à 11 un peu transversaux, d’égale épais- 
seur; douzième ovoidal, au moins de deux tiers plus long que 
le onzième ; tous bien séparés et brièvement velus. Thorax moins 
large que la tête, mat, finement chagriné, un peu plus long que 
large; prothorax non distinet d’en haut; mesonotum ayant sa 
plus grande largeur aux ailes, vers le milieu, graduellement 
Mais faiblement aminci en arrière, peu aminci en avant, à peine 
transversal; sillons parapsidaux nuls; scutellum atteignant les 
deux tiers du mesonotum, séparé de lui par une ligne crénelée, 
largement arrondi en arrière; metanotum armé d’un tubercule ou 
d’une dent obtuse, courte et peu proéminente. Ailes dépassant 
l'extrémité de l'abdomen, subhyalines, longuement et densément 
ciliées, surtout les postérieures dont les cils atteignent la largeur 
de laile dans la moitié apicale et la dépassent dans la moitié 
basale; nervure sous-costale assez près du bord; marginale pas ou 


39 D 


à peine plus longue que la stigmatique; celle-ci oblique, assez 
longue, noueuse au bout; postmarginale presque trois fois aussi 
longue que la stigmalique. Abdomen plan, aussi long que le reste 
du corps, sublinéaire, un peu plus large que le thorax, au moins 
de moitié plus long que large, arrondi en arrière ; les deux pre- 
miers segments striés, ces stries plus fortes à la base du deuxième; . 
le premier au moins deux fois aussi large que long, un peu plus 
court que le deuxième, qui est aussi long que les suivants 
réunis ; ceux-ci au nombre de trois ou de quatre. Noir; mandibules 
d’un jaune brunâtre; antennes brunes; scape, hanches, pattes, 
premier segment abdominal et base du second d’un jaune clair, le 
reste de l'abdomen d’un brun clair. Taille « : 1,6 millimètre. — 
Aix-la-Chapelle. Cet insecte fait partie de la collection de Fürster 
et a été confondu par cet auteur avec Gryon misellus Hal.; il m'a 
été communiqué, ainsi que les deux suivants, par M. G. Mayr. 


2. PLASTOGRYON SAGAX n. Sp. ?. 


Fig. 1, ant. Qc fig. 2, mand.) 


Tête transversale, au moins deux fois aussi large que longue, 
subquadrangulaire, mate et chagrinée y compris les joues; yeux 
velus; ocelles en triangle, les postérieurs situés contre les Yeux; 
mandibules égales, un peu plus larges à leur base qu’à leur 
sommet, allongées, terminées par trois dents, dont l'intermédiaire 
plus petite ; palpes maxillaires de deux articles allongés, les labiaux 
à un article, Antennes à scape cylindrique, égal aux septarticles Sut- 
vants réunis; deuxième article au moins deux fois aussi long qué 
gros, obcouique; troisième de moitié plus long que gros; que 
trième pas ou à peine plus long que gros; cinquième globuleux; 


RS 


Fic. 1. Fic. 2. 


— 143 — 33 


Sixeme transversal; les six suivants formant une massue fusiforme, 
serrés les uns contre les autres, graduellement plus gros, les quatre 
5 ea d'égale épaisseur, 7 à 11 au moins deux fois aussi gros que 
D en cône pointu, presque deux lois aussi long que le 
e. orax mat et chagriné, un peu plus étroit que la tête; 
prothorax non visible d’en haut ; mesonotum arrondi en avant, un 
peu transversal, sans sillons parapsidaux; scutellum un peu 
‘minci en arrière, Ailes dépassant un peu l'abdomen, velues et 
ciliées, subhyalines ; nervure sous-costale éloignée du bord; 
6 vuré marginale égale à la stigmatique ; celle-ci oblique, assez 
TR DER au bout, aussi longue que la postmarginale ; ailes 
Hs rs vec une nervure sous-costale et trois crochets 
en à ca es long que le reste du corps et un peu plus 
rai sr has ; premier segment finement strié, plus de 
le bugs ss ue que long; deuxième beaucoup plus long que 
D'un see Rae Si long que les quatre Suivants ou derniers réunis. 
ron sombre, dessus de la tête et du thorax noir, 
antennes brunes, hanches et pattes d’un blanc jaunâtre ou d’un 
se brunâtre; parfois tout le corps d’un brun noir, sauf les 
ie Béué et les pattes. Taille © : 0,6-0,8 millimètre, rarement 
2 millimètre. 
À Var. BREVIPENNIS (Fig. 3, Q). Diffère du 
type par les ailes raccourcies, n’atteignant 
que le milieu de l'abdomen, étroites, pointues 
au bout. M. G. Mayr m'a envoyé quatorze 
exemplaires de cette espèce (type et variété) 
provenant de la collection. de Fôrster. — 
Aix-la-Chapelle; un exemplaire long de 
4,2 millimètre se trouve au Musée de Buda- 
pest et provient du Caucase : Swanetien. 


3. PLASTOGRYON INVESTIS n. Sp. ? 


Cet insecte ne diffère du précédent que par le scape roux dans 
Sa moilié basale et la couleur rousse du premier segment abdo- 
minal et de la plus grande partie du second. Trois exemplaires de 
la collection de Fôrster. LE à 


XXXIL. 10 


3 — 144 — 
4. PLASTOGRYON PUMILIO Neës. 


Teleas pumilio Nees 1834 © — Telenomus p. Dalla-Torre 1898 — 
Gryon p. Mayr 1879. 


Genre Hadronotus Fôrst. 


Fôrster a établi ce genre sur un insecte qu’il a nommé laticeps, 
mais sans le décrire; un exemplaire des types de Fôrster m’ayant 
été communiqué par M. G. Mayr, je suis à même de donner une 
description de cet insecte. Fôrster a décrit, plus tard, une espèce 
qu'il a nommée exsculptus ; nous en reproduirons ici la courte 
diagnose. Deux autres espèces, muscaeformis Nees et Bolivar 
Giard ont été décrites plus en détail. 


1. HADRONOTUS LATICEPS n. sp. 

Corps gros, très trapu, mat. Tête transversale, deux fois aussi 
large que longue, au moins aussi large que le thorax, rugueuse 
ou grossièrement coriacée, y compris les joues ; vertex ridé trans- 
versalement entre les ocelles; occiput non marginé, un pet 
découpé en arc; impression frontale superficielle, dépassant le 
milieu des yeux, mate, non marginée, striée en travers; Yeux 
pubescents, deux fois aussi longs que les joues, marginés en 
arrière par une arête qui se prolonge jusqu’à la base des mandi- 
bules; ocelles en triangle, antérieur presque vis-à-vis du por 
postérieur des yeux, les externes presque contre le bord occipital, 
séparés des yeux du double de leur diamètre. Antennes insérées 
contre le clypeus; scape aussi long que les cinq articles suivants 
réunis; deuxième et troisième articles de moitié plus longs que 
gros; 4 à 6 transversaux ; 3 à 6 également minces ; massue subli 
siforme, au moins aussi longue que les cinq articles précédents 
réunis, à articles deux fois aussi larges que longs, sauf le dernier. 
Thorax pas plus long que large, mat, grossièrement corlacé; 
prothorax non visible d’en haut; sillons parapsidaux nuls; 
scutellum largement arrondi en arrière: segment médian {rés 
court. Aïles subhyalines; nervure sous-costale assez distante du 
bord qu’elle atteint après le milieu; marginale épaissie, égalant 
la moitié de la stigmatique; celleæi oblique, assez longue; Post 


— 145 — 99 


marginale presque deux fois aussi longue que la stigmatique. 
Pattes assez robustes, métatarse postérieur égalant presque les 
Quatre articles suivants réunis. Abdomen à bords latéraux tran- 
chants el carénés, pas ou à peine plus long que large, aussi large 
à la base qu’au milieu, arrondi à l'extrémité, mat, grossièrement 
rugueux, sauf au premier segment qui est densément strié et trois 
lois aussi large que long ; deuxième segment pas ou à peine plus 
long que le premier, d’un tiers plus long que le troisième; qua- 
trième et cinquième très courts. Noir; mandibules, trochanters, 
senoux et tarses d’un jaune clair; tibias bruns; hanches et reste 
des pattes d’un brun noir, Taille ? :4,5 millimètre. Forme du 
Corps Comme lindique Ashmead pour les espèces d'Amérique 
(Monograph., PI. X, fig. 4). — Aix-la-Chapelle. 


2. Hapronorus ExSCULPTUS Fôrst. 


€ Noir; genoux, bas et extrémité des tibias et tarses rougeâtres. 
Massue antennaire composée de six articles et fusiforme; tête, 
thorax et scutellum rugueux, mats; abdomen assez grossièrement 
Mais peu profondément ridé-ponctué. Taille ? : 1,5 millimètre. » 
(Fôrster), — Suisse. 


3. HADRONOTUS*? MONTANUS n. Sp. 


Tête à peine transversale, presque carrée, mate ; ocelles posté- 
rieurs situés contre les yeux. Scape court, égal aux articles 2 et 3 
réunis; deuxième article pas plus long que gros; 3-12 un peu plus 
longs que gros; treizième allongé. Mesonotum allongé, lisse et 
brillant comme le scutellum, sans sillons; scutellum transversal, 
bord postérieur arqué. Ailes ciliées; marginale égale à la sigma- 
tique qui est oblique, assez longue et noueuse au bout; postmar- 
ginale trois fois aussi longue que la stigmatique. Abdomen plus 
long que le reste du corps, sublinéaire, à peine plus mince aux 
deux bouts, avec six segments subégaux, transversaux, mas, cha- 
grinés, à bord postérieur lisse. Noir; scape et pattes d’un jaune 
vitellin; abdomen d’un brun marron sombre. Taille  : 1,6 milli- 
mètre. — Indes orientales : Matheran, altitude de 800 mètres 
(Biro). 


30 — 146 — 
Protrimorus n. nov. (Trimorus Ashm. non Fôrst.) 


Fôrster donne comme caractères du genre Trimorus : (meso- 
notum avec deux sillons parapsidaux bien marqués ; metanolum 
avec une épine; nervure marginale plus courte (*) que la stigmar 
tique; abdomen allongé, son premier segment large; deuxième 
segment court, le troisième long. » Ashmead donne au contraire 
comme caractères : €nervure marginale très longue, la stigmatique 
très courte; deuxième segment abdominal long, le troisième court; 
sillons parapsidaux distincts; melanotum avec une épine ». Le 
genre Trimorus Ashm, étant différent de celui de Fürster, je le 
désigne du nom de Protrimorus ; il fait partie de la tribu des 
Telenominae, tandis que Trimorus Fôrst. offre les caractères de 
la tribu des Teleasinae. 


Paratrimorus n. £. 


Antennes de douze articles. Sillons parapsidaux pereurrents, 
Metanotum avec une épine. Nervure marginale plus courte que la 
stigmatique; postmarginale subnulle. Segments abdominaux 1ous 
transversaux, troisième le plus long. Ce genre comprend une espêce 
d'Europe. 


PARATRIMORUS PERPLEXUS nn, Sp. ® 


Tête un peu plus large que le thorax, droite en arrière, plus de 
deux fois aussi large que longue, mate et finement ponctuée: 
front, joues et base des tempes striés; un espace lisse, brillant, 
petit, non enfoncé, situé au-dessus des antennes ; une ligne lisse 
réunit Pocelle antérieur au tubercule antennaire; yeux pubes- 
cents, à peine plus longs que les joues; ocelles en triangle, les 
postérieurs deux fois plus éloignés l’un de l’autre que des Feu 
dont ils sont distants de deux à trois fois leur diamètre. Scape égal 
aux cinq articles suivants réunis ; deuxième article obeonique, Wl 
peu plus court et plus mince que le troisième, qui est d’un tiers 
plus long que gros; quatre à six aussi gros que le troisième, MAIS 

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() Fôrster a commis une erreur en ce point, comme nous le verrons plu 
loin. 


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faiblement transversaux; les six derniers transversaux et très 
serrés, formant une massue subcylindrique et grosse. Thorax en 
Ovale court, mat et finement ponctué; sillons parapsidaux bien 
marqués, percurrents, presque parallèles: scutellum luisant, bord 
antérieur avec une rangée de gros points, bord postérieur un peu 
arqué; metanotum avec une épine assez forte ; angles postérieurs 
du segment médian avec une épine plus courte. Ailes brunâtres, 
pubescentes, atteignant l’extrémité de l'abdomen; nervure sous- 
costale distante du bord, qu’elle atteint vers le milieu; marginale 
épaisse, deux fois aussi longue que large, distimctement plus courte 
que la stigmatique qui est oblique, longue et nodiforme au bout; 
au microscope, on aperçoit une postmarginale très courte, n’ayant 
que le tiers de la stigmatique: récurrente indiquée par un vestige; 
pas d’autres nervures. Abdomen conformé comme chez Scelio, un 
peu plus long que la tête et le thorax réunis: segments un et 
deux striés et largement transversaux; le deuxième un peu plus 
long que le premier; troisième à peine transversal, plus long que 
les deux premiers réunis, chagriné comme les trois suivants qui 


sèches en décembre et en février. 


Dichacantha n. g. 


Ce genre diffère de Trimorus par le postscutellum armé de 
deux fortes épines réunies à leur base ; le type est : Trimorus luleus 
Cam. 


Genre Prosapegus n. nov. (Apegus Ash. non Fôrst.) 


Le genre Apegus Ashm. a été caractérisé comme il suit : « Tête 
carrée où presque carrée, transversale ; occiput concave, marginé; 
ocelles en triangle, les externes un peu distants du bord oculaire; 
Yeux grands, ovalaires, glabres; palpes maxillaires de quatre 
articles, les labiaux de trois; mandibules tridentées. Antennes 
insérées contre le clypeus, filiformes dans les deux sexes, com- 
posées de douze articles. Thorax en ovoïde allongé; prothorax 


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visible d’en haut, surtout latéralement; sillons parapsidaux dis- 
tincts, raccourcis en avant; scutellum court, avec une rangée de 
points en arrière; segment médian court, ave: deux carènes dor- 
sales. Ailes antérieures avec la nervure ma